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Chapitre 4: La fontaine

Je sentis alors une force me propulser hors de l'eau. Mes vêtements étaient aussi secs qu'une noix, comme nous l'avait dit Mme d'Aigremont. Aucun groupe d'élément ne me félicita, comme ils l'avaient fait pour les autres. Je regardai l'eau qui était verte et me dirigeai donc vers les virtuoses de l'élément terrestre. Je sentis mes joues rougir face à cette inexpressivité anormale. Il fallait que je demande à Margaux et Adèle se qu'il s'était passé pendant ma répartition.

Lorsque la cérémonie fût conclût, je me dirigeai vers Adèle et Margaux. Margaux avait été répartie chez l'élémentaire aquatique, quant à Adèle, elle fut répartie chez l'élémentaire du feu. Je ne voulais pas parler de ce qui c'était passé près de la fontaine pour le moment. J'espérais pouvoir en parler tranquillement après les cours avec Margaux. Adèle, qui était la plus petite, se faufila parmi la foule d'élèves présent devant les fiches de classes. Quelques instants plus tard, elle revint légèrement haletante.

« Je ne suis pas dans la même classe que vous, soupira-t-elle déçue

- Ce n'est pas grave, on se verra pendant les pauses. Viens me faire un câlin, dit Margaux chaleureusement en joignant le geste à la parole.

- Oui, de toute façon ce n'est pas bien vu de parler pendant les cours. Vous ne pourrez pas manquer grand-chose, ma chère, la rassurai-je à mon tour, tout en me joignant dans leur étreinte. »

En général, je n'appréciais pas énormément les accolades, mais il fallait que je réconfortasse mon amie.

Margaux et moi nous dirigions vers la salle de cours annonçait sur la fiche et nous installâmes au fond de la classe. La sonnerie retentit et un professeur arriva. Il avait une chemise carreaux verts et blancs et un pantalon beige. Ses cheveux noirs étaient plaqués en arrière et portait des lunettes rectangulaires.

« Bonjour à tous. Je m'appelle M. Mirbel et serai votre professeur principal et vous enseignerai les mathématiques, se présenta-t-il d'une voix grave et professionnelle. Les cours dans cette école les cours ne se présenteront pas exactement comme dans un collège habituel. Le matin, vous apprendrez les cours élémentaires, comme tout collégien qui se respecte. L'après-midi, vous serez initiés à la magie... »

Il continua son discours longtemps, très longtemps avec toujours son ton monotone. Je ne suivais que d'une sourde oreille, mais enregistrais néanmoins les informations essentielles. Comme celle-ci :

« ... comme pour les chambres. Vous avez la liberté de choisir la personne avec qui vous cohabiterez. Cependant, il vous faudra suivre une règle: la personne ne doit pas être du sexe opposé et vous ne pouvez pas être à plus que deux personnes dans la chambre. Voilà. Les chambres sont au rez-de-chaussée, ainsi que les toilettes, la salle de repas, la cafétéria et la bibliothèque...»

Les cours enfin terminés, Margaux et moi nous dirigeâmes vers la cours pour retrouver Adèle. Nous cherchions, faisions le tour de la cour de récréation, mais nous ne trouvâmes pas la jeune fille à la chevelure flamboyante. Margaux la trouva finalement assise seule à une table lors de la pause du midi. Nous discutâmes de nos premières impressions, de la beauté des lieux mais de leur trop grande superficie, des personnes dans nos classes, de la pluie et du beau temps... Une fois le repas et la discussion fini, nous nous promenâmes dans la cours qui était splendide. Nous avions repéré une roseraie qui entourait un puits dont la beauté était inégalable. Nous marchions à la lisière de la forêt où l'odeur de sapin qui s'en dégageait était sucrée et forte, l'herbe était plus haute que dans la cour, les papillons virevoltaient comme en plein mois de juillet et le vent frappait mon visage en douceur. Le soleil commençait à se coucher, alors nous décidâmes d'aller nous coucher. Margaux et moi partagions la chambre, tandis qu'Adèle s'était mise d'accord avec une fille de sa classe qui lui avait parue aimable.

Margaux et moi trouvâmes, avec un peu de difficulté je devais avouer, une chambre libre. La chambre était très amicale et ronde, la peinture était acajou, les lits à baldaquin avaient des rideaux marrons clairs, il y avait un coffre en bois au pied de chaque lit, deux bureaux avec des chaises qui m'avaient l'air peu confortables et une grand armoire à partager. Le sol était fait d'un vieux parquais de bois vernis et un tapis douillet se trouvait au centre de la pièce. Je posai mes affaires et me jetai dans mon lit pour tester son confort et je fus de suite suivie par Margaux. Ce lit était le plus confortable que je n'avais jamais connu. Après un long moment, je me relevai et rangeai mes affaires dans l'armoire.

« Voulez-vous toujours entendre ce qu'il s'est passé dans la fontaine ? me demanda-t-elle avec un sourire espiègle. »

J'arrêtai brusquement mon rangement, m'assis sur mon lit en tailleur, les yeux pétillants de curiosité.

« Bon, je n'ai pas besoin de réponse. La simple intensité de votre regard m'en dit long sur votre décision, rigola-t-elle. Mais, j'oubliais, puis-je vous tutoyer? C'est affreusement compliqué d'expliquer une histoire en vouvoyant une amie...

- Evidement que vous le pouvez, ma chère amie ! La réciproque est-elle tout aussi possible? demandai-je poliment

-Je vous l'autorise avec un très grand 'Oui'. Alors... Par où commencer? Ah oui! Vous... enfin...Tu étais couchée dans l'eau quand celle-ci devint bleue. Tous les élèves protégeaient par l'élément de l'eau d'applaudirent, comme ils l'avaient déjà fait au par avant. Cependant, au lieu de ressortir de l'eau, l'eau changea de couleur est devint jaune pour l'élément de l'air. Tout le monde s'est alors tût. Puis, l'eau changea de encore une fois de couleur est devint rose. Puis tu t'es élevée dans les airs avec les bras écartés. Mais ce dont tout le monde a eu extrêmement peur, ce fût que tu aies commencé à parler. Ce qui est normalement totalement impossible. Ta voix avait changé quand tu as commencé à parler. C'était la voix d'une femme d'expérience, et non pas ta petite voix d'ado de quatorze ans ! Et tu as dis quelque chose dans le genre : « Aujourd'hui, je ne peux choisir entre un élément ou un autre. C'est fille a en elle un croisement anormal dût à un évènement passé. Il va me falloir du temps pour réfléchir avec les Astres. ». L'eau n'arrêtait pas de changer de couleur. Tu te relevas, les bras écartées, mais cette fois, ce n'était ni ta voix, ni la voix de la femme qui parla. C'était en réalité un son. C'était le bruit de l'eau qui coule dans une rivière calme. Tu n'arrêtais pas de regarder Mme d'Aigremont quand tu 'parlais'. La directrice hocha la tête et te répondit dans le même 'langage'.Tu te recouches dans l'eau. Celle-ci devint verte. Ensuite, tu connais la suite de l'histoire, termina-t-elle

- C'est vraiment très étrange... »

Couchée dans mon lit, je me repassais dans ma tête tous les évènements de la journée. La fontaine, les cours élémentaires, l'absence de cours de magie le jour de la rentrée, notre promenade à la lisière de la forêt et ma conversation avec margaux. Cela faisait beaucoup de choses à songer et à réfléchir. Aussi, je m'endormis, épuisée par toutes mes pensées farfelues. J'espérais que le lendemain fût un jour plus calme, mais tout aussi passionnant. 1173 mots – 5360