Grace Lawrence, discrète et sans réel problème, finit par perdre pied. Elle se découvre aux yeux de tous, montrant qui elle est en dehors du lycée. Quand Tory la harcèle pour la énième fois, Grace la bat devant tout le lycée. Notamment devant Robby...
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Je place la sangle de mon gros sac de sport, rempli de mes affaires de karaté. Enfin. Enfin nous y sommes, le championnat est aujourd'hui. Nous n'avons pas cessé de nous entrainer. Nous sommes parvenus à faire la technique de mon père et Robby est devenu très doué. Je l'avoue.
- Vous êtes prêt ? demande ma mère alors que je m'approche tout juste de Robby.
- Oui, oui. On arrive, lui dis-je.
Au lycée, les choses sont assez étranges. Les élèves me regardent, ils me jugent pour certains et pour d'autres, ils semblent m'admirer. Enfin, je crois.
J'attrape la main de mon copain en lui souriant. Il dépose tendrement ses lèvres sur les miennes puis frotte nos deux nez. Nous sommes interrompus par une personne qui frappe contre le bois de l'entrer du dojo. Nous sursautons et tombons, malencontreusement, face à mon père qui fronce les sourcils.
Je lance un regard à Robby puis à mon père. Bon sang ce n'est pas le moment...
- Papa je...
- Ne t'en fais pas Grace, me coupe-t-il.
Je souris, ses mots me détendent. Je me tourne vers Robby avec toujours un grand sourire placarder sur le visage, je glisse ma main dans la sienne et entremêle mes doigts aux siens.
- Bon allons-y les enfants, déclare mon père avec sourire.
Nous lui emboitons le pas pour rejoindre la voiture de mon père. À l'intérieur, mes parents ont l'air encore plus stressé que nous. C'est assez perturbant. Je devrais l'être tout autant, si e n'est plus, j'attendais ce championnat depuis longtemps.
- Tu en as parlé à tes parents ? demande-je discrètement à Robby.
Il secoue la tête.
- Tant que je ne serai pas un vrai homme pour mon père, ils se foutront bien de ce que je peux faire.
- Et Arthur ? On peut passer le prendre si tu veux.
Robby sourit en caressant ma paume.
- Tu n'as vraiment pas besoin que je t'apprenne à être une bonne petite-amie Grace, me murmure-t-il.
Ses mots me font plaisir alors je ramène ma main à mes lèvres et l'embrasse avant de la caresser en le regardant.
- Alors ? On va le chercher ?
Robby hoche la tête. Mon sourire s'agrandit, je passe la tête entre les sièges de mes parents et leur demande d'aller chez Robby pour récupérer son petit frère. Ils acceptent avec grand plaisir.
En quelques minutes, nous nous retrouvons dans son allée.
- Tu veux que je t'accompagne ?
Robby secoue la tête en descendant de la voiture. Il revient sans encombre une dizaine de minutes plus tard, le petit Arthur sous le bras et un sourire de joie sur le visage. Le petit brun monte entre Robby et moi, mes parents le saluent puis se remettent en route.
- Toi aussi tu vas faire cette compétition ? demande le petit.
Je hoche la tête alors que des étoiles se mettent à briller dans ses yeux. Il se tourne vers son frère avec un regard encore plus joyeux avant de lui sauter dans les bras.
- Celle-là Rob' tu ne la laisses pas. Elle est trop cool !
Nous rions tous dans la voiture, même mes parents qui ne semblent pas le moins du monde gêner par ma relation avec Robby Duncan.
Nous finissons par arriver au gymnase où se déroule le championnat. Il est tout juste neuf heures, le championnat commencent dans une heure, le temps de se préparer, de voir ses adversaires et de se détendre un peu. Nous descendons de la voiture, mon père nous donne nos passes pour les loges alors que je prends toute enjouée la main de Robby.
- Allez- vous préparer. Nous allons nous occuper d'Arthur, déclare mon père tandis que ma mère questionne déjà le petit sur ce qu'il veut grignoter.
- Et n'oubliez pas que le championnat commencent à dix heures tapante donc restez dans les parages et pas de bagarre avant de commencement.
- Contre qui voudrais-tu qu'on se batte maman ? demande-je légèrement ahurie.
- Peu importe ! Je disais ça juste comme ça ! se défend-t-elle, bon allez-y et pas de bêtises.
J'embrasse furtivement l'une des joues de chacun de mes parents puis m'abaisse vers Arthur.
- Tu vas voir, ton frère va tout déchirer.
J'embrasse aussi sa joue puis retourne vers Robby qui a lui aussi salué mes parents plus sagement, et câliné son petit frère.
