Sous l'œil du Dieu du silence

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Disclaimer : Sui Ishida

Bonne Lecture bande de protons amorphes atteint d'entropie ! 😉

Chapitre 3 : Sous l'œil du Dieu du silence

Juliette rêve. C'est un rêve enfiévré de ceux qu'on fait après avoir trop vu et vécu en peu de temps. Le cerveau essaie désespérément d'évacuer toute la tension et la peur ce à quoi il échoue lamentablement. Les cauchemars en entraînent d'autres. Juliette voit passer dans son rêve des têtes connues, des proches autant que de vagues connaissances. Tous passent à côté d'elle sans s'arrêter, sans même la regarder. Au début elle tente de les faire réagir « Je suis là !! Regardez-moi !!! » mais c'est peine perdue. Lasse, elle cesse. Elle se sent vide un instant avant de sentir la colère l'envahir.

Mais le pire c'est de voir passer cette personne comme si de rien n'était juste devant elle. Cette. Personne.

Elle tente de crier mais aucun son ne sort de sa bouche. A cet instant s'en est trop et, comprenant que tout cela ne peut être réel, elle décide de se réveiller.

Enfin elle ouvre les yeux. Et les referment aussitôt.

« Gggghh...-grommelle-t-elle- je rêve encore ? » elle réouvre les yeux « non je rêve pas, clairement ». Devant elle, il y a toujours autant de masques, et, toujours, cet homme mystérieux assis à faire dieu sait quoi. Et surtout, surtout un décor sortit tout droit d'un film. Un film d'animation.

L'homme, un stylo à la main, la regarde. « Bien dormi ? » questionne-t-il sur un ton affable malgré un visage indéchiffrable.

« Vous voulez dire, par terre, chez un inconnu et avec du vomi sur mon tee-shirt ? Oui super bien ! À l'exception près que vous semblez être une hallucination. » rit Juliette, sarcastique. Etonnamment son rire est sincère. Elle ne se moque pas de lui, non, elle se moque de cette situation absurde.

Il lui sourit en retour et pour une fois, son visage semble refléter le sien : l'amusement désabusé face à l'incongruité de cette situation.

« Oui, je dois avouer que votre présence ici est votre apparence semble irréel. » « Vous avez... débarqué directement dans mon studio. Comment ? » il garde son ton affable mais Juliette ne s'y trompe pas : selon sa réponse, tout peut basculer. Comment n'a-t-elle pas pu remarquer plus tôt que cet homme est loin d'avoir l'air inoffensif ? « Probablement car j'étais groggy et au bout du rouleau »

Les bras autour de ses jambes repliées, Juliette inspire profondément. Par nature elle est honnête mais elle se voit mal déballer toute sa vie devant cet inconnu. « Bon ..je pourrais éluder.. »

« Ok, je vais essayer de vous expliquer mais je vous préviens, je n'y comprends pas grand-chose moi-même, j'ai surtout des théories » commence-t-elle la voix un peu tremblante. « Je viens d'un monde similaire au votre, je peux le deviner car nous parlons anglais donc nos mondes ont déjà ça en communs. Je ne vais pas vous résumer ma vie, ça prendrait beaucoup de temps. Pour faire simple je suis une jeune femme de 26 ans qui vient de France. Comme nous parlons anglais je suppose que la France existe également dans ce monde ? » Uta hoche la tête en assentiment.

« D'accord. Donc je vivais ma vie, sans trop de vagues jusqu'au jour où j'ai fait une erreur. Il y a environ deux ans j'ai rejoint une organisation anti-gouvernementale. On avait beaucoup d'ambition et de désir de changer les choses, un peu trop sans doute. Enfin ce qui est fait est fait. En tout cas, nous avons fini par attirer un peu trop l'attention, surement une de ces raclures oligarques qui croit avoir tous les droits et ça a dégénéré ... » la voix chevrotante, elle déglutit bruyamment mais pas question de flancher. « On s'est fait acculer, la nuit dernière. Jamais je n'aurais imaginé qu'ils iraient aussi loin, mais ils n'étaient clairement pas là pour plaisanter, ils nous tenaient en joue avec des armes énormes et bizarres. » « Au moment où ils ont commencé à tirer c'est là que je me suis retrouvée...- d'une main elle indique avec une désinvolture feinte la boutiqueIci. »

Les sourcils (pratiquement) inexistants d'Uta remonte plus haut que jamais.

Juliette perçoit qu'elle n'a pas convaincu. « Écoutez, je comprendrais parfaitement que vous ne me croyiez pas, c'est votre droit. » Elle se sent lasse, enfin, encore plus qu'avant. « Mais je m'y connais un peu en théories scientifiques. Un de mes amis n'arrêtait pas de parler de ces trucs-là...murmurant pour elle-même elle ajoute – il était insupportable. » Uta, bien sûr, entend tout, mais reste imperturbable. « Continuez. » dit-il sans commisération.

« Il maintenait mordicus qu'il y avait des mondes, des dimensions parallèles. Et c'est vrai que le consensus scientifique allait dans son sens. Ces dernières années on a capté beaucoup d'ondes qui ne venaient pas de chez nous. J'étais un peu dubitative face au manque de preuves tangibles mais...la preuve elle est juste devant moi. Sans compter qu'avant d'arriver ici j'ai vu passer un nombre incommensurable de, heu, endroits ? Choses ? Mondes ? franchement je ne comprends pas comment je peux encore être vivante après ça... » s'interrompant brusquement « Pardon je parle trop » dit-elle contrite.

« Non » réponds Uta. « Je ne crois pas que vous, que tu parles trop. »

« Il passe au tutoiement, c'est qu'il me fait un peu confiance ? » pense naïvement Juliette

« Je crois qu'il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre que n'en rêve la plupart -continue-t-il – et comme je constitue une preuve pour toi, tu en constitues une pour moi. » « Car tu te tiens bien là, devant moi »

« Oui... » répond Juliette en le fixant intensément. Il semble sincère. Elle frisonne et ferme les yeux.

« C'est beaucoup pour une seule personne en une seule journée » rationnalise-t-elle. « Sincèrement je ne suis pas loin de craquer. Une bonne douche pourrait m'en empêcher » ajoute elle en ouvrant un œil, pleine d'espoir.

Uta la jauge du regard, en silence. Puis il sourit l'air de rien.

« Bien sûr, il y a une salle de bain au fond derrière la porte, dans mon appartement. Je vais te préparer des vêtements propres pour remplacer ceux que tu portes. » ajoute Uta mi-figue mi-raisin en fixant ces vêtements cette fois.

« Oh ! C'est vrai qu'ils sont...oui merci beaucoup, vraiment ! je veux dire...vraiment vous, enfin tu, me sauve la vie » et malgré la boule au ventre qu'elle ressent depuis son arrivée, Juliette lui adresse le plus éclatant des sourires. Elle pourrait pleurer tellement elle est soulagée.

« Mais je t'en prie, je vais te montrer où se trouvent les serviettes. » Juliette se relève, cachant de son mieux l'énergie que cet effort lui coûte. Elle lui sourit encore avant de se diriger vers la porte qu'il lui a indiquée plus tôt. Uta la suit derrière. Heureusement elle ne voit pas son regard, qui maintenant n'a plus rien d'affable ou de bienveillant.

Non, son regard est celui d'un renard calculateur. Qui hésite à comment il va bien pouvoir jouer avec sa proie.

Il sourit imperceptiblement.

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It was fun.

J'ai supposé que Uta pouvait parler Anglais. Après tout, il est du genre intelligent.

J'espère que le texte est assez fluide... j'y vais au feeling enfin j'écris tout d'un trait c'est plus simple et surtout je n'ai pas masse de temps à donner pour un hobby. J'y mets tout mon cœur cependant.

(Je fais de mon mieux pour corriger les fautes, souvent des fautes d'accord, mais j'y arrive mieux à force de me relire, soyez patients merci).

Soyez indulgents envers vous-mêmes bande de cornichons !

Bye !

La parade du monde - avec ou sans toiWhere stories live. Discover now