Atterrissage de Colombine

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La parade du monde - avec ou sans toi.

, merci pour son œuvre.

Aucun de ses personnages ne m'appartiennent, en dehors de mes OC.

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Chapitre 1 : Atterrissage de Colombine

C'est comme un cyclone. C'est l'œil du cyclone. Probablement. Juliette hurle, mais elle n'entend aucun autre son que le sifflement du vent à ses oreilles. Elle hurle sans même réfléchir, ça vient de ses tripes, de sa peur. Elle hurle jusqu'à ne plus avoir de voix. Ce ne sont pas des paroles intelligibles, elles n'ont pas de sens. Pas plus que cette situation.

Juliette sent simplement qu'elle traverse quelque chose. Avec violence, des pans de mur, des barrières comme des bulles qui se brisent, se résorbent. Comme l'onde de choc que provoque un caillou lancé dans un lac. Tout se casse en un instant, la stabilité du monde n'est plus là et l'instant d'après, c'est fini. Mais pour elle, ça recommence encore et encore. Elle est le caillou.

Elle tombe. En bas ? En haut ? Impossible à dire, le temps lui aussi est impossible à lire.

Intrinsèquement, elle sait que c'est réel, c'est bien en train d'arriver. Elle qui ne savait que croire entre toutes les religions, la spiritualité, la science-fiction. D'un coup, elle comprend que, en tout cas, il y a plus d'une dimension, car à chaque passage elle perçoit comme dans un flash de nouveau paysage, des couleurs qui n'existent pas, des bâtiments... La matière est différente à chaque fois, tantôt monochrome ou toute en pointillée. Ça n'a aucun sens. Et pourtant, c'est là.

Avec écœurement, elle pense « je suis le beurre qui traverse le mille-feuille ». Et dans cet entremêlement de vision étranges entrecoupées de flash de villes et de paysages désertiques, elle ressent une faim écœurante. « C'est sûr, je vais être malade ».

Et d'un coup, tout s'arrête.

C'est le silence. Merveilleusement assourdissant. Elle savoure cette sensation avant de trouver la force de se mettre sur le côté pour vomir tripes et boyaux.

Tout tourne pendant quelques minutes.

Enfin, elle arrive à voir le décor qui l'entoure. C'est une grande pièce, assez bien éclairé et sans fenêtre. On dirait une cave. Et partout des masques. Pas ceux que portent les infirmiers, non.
Plutôt des masques de carnaval.

« C'est magnifique » dit alors tout haut Juliette.

Elle a le souffle un peu coupé. Car d'un seul coup, elle comprend ce qui aurait dû lui sauter au nez au premier coup d'œil.

« C'est en 2D ! Tout est en deux dimensions ! » Crie-t-elle d'une voix rocailleuse. Elle porte la main à sa gorge. Evidemment après avoir hurlé dieu seul sait combien de temps, on dirait que ses cordes vocales ont 80 ans.

« Qui êtes-vous ? » Demande une voix en anglais, moitié flegmatique, moitié interloqué.

Juliette tourne brusquement la tête vers sa droite. Au milieu de tous ces masques, comme une figure sortie d'une peinture, se tient un homme.

Il est beau. Ce genre de beauté sombre et flamboyante dont il est difficile de détourner le regard. Il a des allures gothiques quoique Juliette évite de mettre les gens dans des cases. Elle décide immédiatement que comme toute personne inconnue, il est un mystère avec le bonus d'avoir l'air vraiment mystérieux.

« Oh mon Dieu – pense alors Juliette – je viens de vomir devant un beau mec ? »

Juliette tente alors de se relever, tant bien que mal. Mais rien à faire, son corps semble beaucoup trop lourd. Elle reste donc assise par terre, à regarder la pièce.

« Je m'appelle Juliette » répond-elle alors dans un anglais teinté d'accent français. « Je suis française ».

L'homme se lève doucement du tabouret où il était assis. Il la regarde comme si elle était un étrange animal croisé au détour d'une chasse. Comme si elle n'était pas vraiment là.

Juliette lève la main à hauteur de sa tête comme pour se protéger. Et là elle s'aperçoit à quel point elle fait tâche. Son corps est en trois dimensions. Son corps à des allures d'ovni dans ce décor.

« Je... Je ne comprends pas ce qui m'arrive... Je ne devrais pas être ici, ça ne devrait pas être réel... Mais pourtant, c'est réel » lâche-t-elle d'une traite. Son ton ne laisse pas la place au doute. Elle ne se cherche pas d'excuse, n'essaie pas de bégayer qu'elle hallucine.
Elle sait qu'elle n'hallucine pas.

« J'ai peur » dit Juliette. « J'ai tellement, tellement peur. » Souffle-t-elle en le regardant les yeux suppliants. Comme un animal acculé. On dirait une biche. Un peu moins gracieuse cependant, peut-être à cause du vomi sur son tee-shirt.

L'homme lui rend son regard. Ses yeux sont entièrement noirs sauf pour la pupille. Elle n'est même pas surprise par ce détail, elle a largement dépassé le stade de la surprise. Elle n'est plus que sidération.

« Je vais préparer du café » dit alors l'homme sur un ton calme comme de l'eau.
Pourquoi de l'eau ? Pense Juliette. Avant de retomber par terre, évanouie.

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Je ne suis pas expérimentée en matière d'écriture, c'est un hobby. N'hésitez pas à me souligner autant les points forts que faibles de ce texte...je ne me suis vraiment pas prise la tête, c'est mon cerveau qui a fait le job à ma place. (je recorrige le texte de temps en temps, je n'ai pas de bêta reader)

Prenez-soin de vous.

Et pas de kouign-amann avant de dormir bande de patates !

La parade du monde - avec ou sans toiWhere stories live. Discover now