Egarée en Terre du Milieu

6 La princesse

Océane vivait toujours un rêve merveilleux depuis qu'elle était entrée dans la capitale des elfes de Lorien. Elle s'était à peine rendu compte du chemin pris pour arriver jusqu'au talain d'Orophin chez qui elle allait vivre. Elle fut perplexe en apercevant des échafaudages sur un des côtés supérieurs de l'habitation mais son enthousiasme revint en entrant à l'intérieur. L'entrée était spacieuse et lumineuse. L'atmosphère était légère et réconfortante. On se sentait bien dès le seuil franchi. Les murs étaient faits d'un bois très clair, presque blanc, ornés de motifs discrets de filigranes argentés.

Orophin fit se déchausser Océane tandis que lui-même retirait ses bottes pour enfiler des sortes de petites chaussures fines prises dans un meuble de l'entrée à la simplicité élégante rehaussée de poignées aux arabesques argentées. Il en trouva également pour elle qui constata qu'elles étaient un peu trop grandes, une fois chaussée avec. Plus loin, à droite, se trouvait la cuisine. Une ouverture à gauche révélait une grande pièce faisant office de salon-salle à manger avec terrasse s'il vous plaît ! Océane n'eut pas le temps de tout détailler, Orophin s'engageait plus loin, l'invitant à le suivre au cœur du talain, où le couloir d'entrée s'élargissait dans une forme circulaire. Là, trônait le tronc du mallorne qui traversait l'habitation et la soutenait. Un escalier en colimaçon se déployait autour du tronc, l'enveloppant sur la gauche. Sa rampe était faite de branches qui se prolongeaient jusqu'en haut, hors de la vue d'Océane.

A l'opposé, à droite, le mur circulaire qui se trouvait à environ deux mètres de distance du tronc comptait plusieurs portes.

Orophin en dépassa deux et arriva à mi-parcours du mur circulaire où se trouvaient deux portes, côte-à-côte. Il ouvrit celle de droite et y entra. Océane le suivit. Il s'agissait d'une grande et belle chambre en bois très clair, d'environ 20 mètres carrés, pour ce qu'elle pouvait en juger car les murs ne se croisaient pas à angles droit. Elle apprécia tout de suite son atmosphère apaisante et le charme qui s'en dégageait. Le plafond était embelli d'une peinture pastelle et légère.

L'elfe écarta les rideaux au tissage fin qui habillaient la fenêtre et ouvrit celle-ci. Le frémissement des feuilles des mallorne emplit la chambre. Il se dirigea ensuite vers une armoire de bois argenté, sculptée. Il en retira de quoi garnir le lit sur lequel était posé un matelas. Les bois argentés du lit étaient ciselés et rehaussés de filets dorés. Océane remarqua un paravent plus haut qu'elle sur sa droite et se demandait ce qu'il cachait lorsqu'Orophin passa devant elle pour plier ce dernier et le poser contre le mur. Elle découvrit alors une sorte de commode ainsi qu'une jolie chaise habillée d'un tissu à motif. L'elfe lui fit signe de l'aider à faire le lit, ce qu'elle fit de bonne grâce. Cela confirma à Océane que cette chambre serait la sienne.

En se rendant au côté opposé du lit où se tenait Orophin elle nota la présence d'une coiffeuse surmontée d'un miroir serti d'un tour de métal délicatement ouvragé. « Quelle chance ! Comme je vais me plaire ici ! » se disait-elle en admirant la qualité du tissu des draps et de ce qui tiendrait lieu de couverture tout en les arrangeant pour son coucher.

Le lit une fois fait, l'elfe montra à Océane comment occulter la lumière provenant de la fenêtre en maniant une sorte de panneau à lames de bois. Il indiqua également comment allumer puis éteindre les lampes de cette pièce. Océane se demandait comment cela marchait. Il n'y avait pourtant pas d'électricité ici, si ?

Lorsqu'il fut assuré qu'Océane avait compris ce qu'il venait de lui apprendre, il sortit avec elle. Il désigna de la main les deux autres portes, celle de son bureau complètement au fond du couloir circulaire et celle juste à côté de celle de sa chambre dont ils sortaient. Il forma alors un « X » avec ses avant-bras, tout en secouant la tête pour signifier que ces deux pièces lui étaient interdites. Elle eut l'air de comprendre et de l'accepter. Il lui interdit également l'accès à l'étage. Celui-ci n'était que partiellement aménagé et ne serait terminé qu'après les travaux d'embellissement. Il la fit entrer dans les diverses pièces de la maison, comme la salle de bain à côté de la chambre d'Océane, les toilettes, la cuisine puis le grand séjour faisant office de salle à manger. Ravie de ce qu'elle découvrait, Océane ponctuait la visite de paroles enthousiastes.