3 Au rapport, soldat !

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Voir le capitaine n'enchantait pas Gelmir. Cela allait chauffer pour lui. Pourtant il n'avait rien laissé passer. Comment aurait-il pu empêcher l'apparition de cette étrangère dans un mystérieux coup de vent ? Il était mis à l'épreuve depuis la fois où il avait quitté son poste, qui n'avait occasionné, heureusement, aucune conséquence. Or, depuis, il effectuait son guet en toute conscience. « Va-t-on me croire pour autant ? », s'inquiéta-t-il.

 « Va-t-on me croire pour autant ? », s'inquiéta-t-il

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Il retarda le moment de frapper à la porte. Comment justifier l'impossible ? L'étrangère était présente parmi eux et pourtant sa venue n'était pas arrivée, du moins Gelmir n'avait vu personne approcher son secteur de surveillance. On ne pouvait qu'accueillir avec suspicion sa version tandis qu'il n'avait aucune autre façon de faire son rapport ; son manquement précédent parlait en sa défaveur. La trahison était ce qu'ils redoutaient le plus et il serait à la place de son capitaine il chercherait qui s'était rendu coupable de ce crime, car c'était la seule explication plausible à ce qui était survenu. Restaient le coup de vent et la fumée, qui s'apparentaient aux fourberies de l'Ennemi et faisait de vous, à coup sûr, LE traître si vous vous étiez rendu coupable d'avoir laissé entrer cette étrangère aux airs mordoresques. Quant aux autres vigies... Leurs tenants seraient sûrement interrogés aussi.

Gelmir frappa à la porte, entra puis referma celle-ci sur l'invitation de son supérieur. Le capitaine était assis, de quoi écrire devant lui, tandis que se tenait avec lui, debout, un lieutenant de Celeborn. Deux pour l'entendre était du plus ordinaire. Ce qui ne l'était pas c'était qu'Haldir n'était pas l'interrogateur mais le preneur de notes et que celui qui allait le questionner était le lieutenant Hador. Il est vrai que ce dernier était parfois missionné spécialement pour des auditions, quel que soit le corps d'armée. Hador le salua avec amabilité, l'invita à s'asseoir, et lui fit part du déroulement de l'interrogatoire auquel il était convoqué. A la suite du compte rendu qu'il avait transmis il était interrogé pour de plus amples renseignements.

Ensuite, la conversation dériva sur ses factions, comment celles-ci se passaient habituellement, s'il était satisfait de la place qu'il occupait, comment il envisageait les mois ou années à venir concernant son affectation à la défense de la Lorien.

— Faites votre rapport, l'invita tranquillement Hador au sujet de son tour de guet. Gelmir avait déjà dû rendre compte de nombreuses fois à ses supérieurs, mais le calme qu'affichait les deux elfes ne le rassura pas. Il savait que c'était le reflet de leur grande concentration du au sérieux de la situation. Heureusement qu'il n'était pas invité dans un grand sourire à s'épancher, ce qui l'aurait vraiment alarmé. Gelmir s'exécuta et décrivit avec précision son tour de garde dès le matin jusqu'à l'incident : un vrombissement précédé d'un long sifflement, qu'un grand bruit sourd et bref concluait. Puis un vent violent s'était levé, provenant du nord. La nature, au sud de son poste d'observation, s'était statufiée là d'où venait le bruit d'impact, avec, au centre, une brume laiteuse et sale qui s'en été élevée, puis bien plus tard, les mouvements qu'il avait aperçu chez ses compagnons avec l'interrogation gestuelle de Iorendel et les réponses qu'il lui avait données. Ensuite la disparition progressive du phénomène. Enfin sa mission s'était terminée sans autre incident jusqu'à sa relève.

Egarée en Terre du MilieuWhere stories live. Discover now