Le Message

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Désolée s'il y a des faux raccords au niveau du temps mais en fait je galère un peu avec la durée. En gros : c'est juste après les vacances de Noël.

- Mais qu'est-ce-qui s'est passé, ici ? s'exclama le professeur McGonagall.

Elle venait d'entrer dans les toilettes des filles, suivie de Dumbeldore, Rogue et Guenièvre. Celle-ci retint un cri devant le spectacle qui se déroulait sous ses yeux.
La moitié des robinets avaient explosé, ainsi que certaines cuvettes de toilettes. De l'eau arrivait jusqu'aux chevilles des nouveaux arrivants. Des jets d'eau traversaient encore la pièce, sans qu'on sache d'où ils venaient. Jamais on avait vu pareil explosion dans des toilettes.
Guenièvre, bonne préfète de Poufsouffle qu'elle était, avait prévenu des professeurs quand elle avait entendu une explosion dans les toilettes du deuxième étage. Maintenant, elle regrettait d'avoir fait ça, car cela se révélait assez effrayant.
Du sang se mêlait à l'eau et arrivait jusqu'aux pieds des professeurs et de Guenièvre. Celle-ci eut un sursaut. Elle posa son regard sur les garçons qui se trouvaient dans les toilettes. La première personne qu'elle vit fut Arthur, qui soutenait Lancelot pour l'empêcher de tomber. D'ailleurs, les deux garçons n'avaient vraiment pas bonne mine. Arthur avait l'air plus effrayé qu'autre chose, mais Lancelot, lui, semblait fatigué, privé de ses forces.
Un peu plus loin, Léodagan tentait en vain de rassurer Bohort. Celui-ci pleurait tout ce qu'il pouvait. Son cou était rouge, comme si on avait essayé de l'étrangler. Ses yeux montraient bien à quel point il était terrorisé. Il était pâle comme un mort et saignait du nez. Guenièvre fut rassuré que ce ne soit que ça et pas quelque chose de plus grave. Malgré tout ce que pouvait dire Léodagan, il continuait de pleurer et de jeter des regards paniqués autour de lui.

- Léodagan, expliquez-nous, ordonna Rogue.

- On s'est fait agresser par Mimi Geignarde, répondit Arthur à la place de son ami.

- Ouais, elle a attaqué Bohort avec des jets d'eau, renchérit Léodagan. Et elle a gueulé des trucs qu'on a pas compris, aussi.

- Qu'est-ce qu'elle a dit, exactement ? demanda McGonagall.

- Excusez-moi, l'interrompit Dumbeldore. mais je pense qu'il serait plus judicieux que je parle avec ces quatre garçons dans mon bureau, si vous voulez bien.

- Comme vous le voulez, professeur Dumbeldore, grinça McGonagall.

On voyait bien qu'elle ne désirait pas se retirer plus que ça, mais elle obéit et partit avec Rogue et Guenièvre. Dumbeldore s'approcha des garçons. Il posa son regard sur Lancelot puis sur Bohort. D'ailleurs, le premier semblait se remettre peu à peu de ses émotions. Cependant, personne ne savait ce qui l'avait mis dans cet état.
Léodagan finit par se résigner. Il soupira et prit doucement Bohort dans ses bras. Il espérait de tout son cœur que ça le calmerait, car il commençait à en avoir assez d'essayer de le rassurer. Il n'avait pas que ça à faire, il ne fallait pas exagérer.

- Venez, les garçons, dit doucement Dumbeldore. Allons dans mon bureau.

Il suivirent le directeur de Poudlard dans les couloirs déserts. Ils ne croisèrent personne, même pas un professeur ou Rusard. Ce calme les inquiétait : il n'avait rien de normal.
La première chose qui attira le regard d'Arthur quand ils entrèrent dans le bureau fut un miroir d'eau aux reflets bleus. Il ne put se retenir et demanda ce que c'était.

- La Pensine, Arthur, répondit Dumbeldore. On peut y voir les souvenirs de quelqu'un, il suffit de les obtenir. Cet objet pourra vous être très utile, quand le moment sera venu.

Dumbeldore s'assit à son bureau. Les garçons restèrent debout, attendant les questions du directeur.

- Écoutez, cela fait deux jours que nous avons repris les cours après les vacances, annonça Dumbeldore. Le soir des dites vacances, nous avons découvert le corps de Mlle Anderson, et toi, Bohort, tu as dû être emmené à l'infirmerie. Mme Pomfresh m'a expliqué ce qui s'était passé, et nous savons pourquoi. Mais tu préfères sûrement que l'on parle de ça seul à seul, n'est-ce- pas ?

- Non, je n'ai rien à cacher, professeur. Je ne veux pas avoir de secrets pour eux, dit Bohort en désignant les trois autres garçons.

- Tu as en quelque sorte prédit l'avenir, ce soir là, expliqua Dumbeldore. Tu as senti qu'il allait se passer quelque chose de grave et tu as eu une crise d'angoisse. Assez violente, certes, mais une simple crise d'angoisse. Il n'y a donc rien de très grave. Vous n'avez plus à vous inquiéter pour ça, les garçons.

Bohort était rassuré, mais il savait que Dumbeldore ne leur disait pas tout. À son expression, il voyait que des choses graves allaient se produire. Cependant, il n'avait pas l'air de vouloir leur en dire plus.

- L'un de vous peut m'expliquer clairement ce qui s'est passé dans les toilettes ? demanda le directeur. Et ce que vous y faisiez, aussi.

- On sortait du cours de potions, commença Arthur. On parlait un peu avec Bohort, vu qu'il venait juste de repartir de l'infirmerie. Et là il y a Léo qui débarque en gueulant. Il nous dit qu'il a trouvé un message dans les toilettes des filles, et que c'est Mimi Geignarde qui lui a montré. On y va, Mimi Geignarde débarque et elle se met à gueuler des trucs. Elle fait voler Bohort jusqu'au plafond et elle lui jette le sortilège de torture. Cela dit, on est pas surs que c'est elle. Et après, t'as on-ne-sait-pas-qui qui lui balance un sort dans la tronche et elle s'est barrée. Résultat : on a pas pu voir le message et Bohort a failli se faire tuer par un fantôme.

- Léodagan, tu te souviens du message ? demanda Dumbeldore.

- Euh...ouais, je crois que je l'ai noté quelque part, au cas où mes « amis » ne veuillent pas me suivre, répondit Léodagan avec un regard accusateur pour les autres.

Il sortait un papier de sa poche et le tendit à Dumbeldore. Il mit quelques secondes pour réussir à déchiffrer l'écriture du cinquième année. Après avoir lu le message, il rendit le papier à son propriétaire. Ses amis regardèrent par dessu l'épaule de leur ami pour voir ce qui était écrit. Léodagan les repoussa à coups de coude et se décida à lire le message à voix haute :

- « Un soir d'une nuit sans lune, les Liens du Sang seront révélés. Par un de leurs amis protégés, les Âmes liées accompliront leur Destin au péril de leurs vies. Leurs amis abandonner ils devront pour réussir leur quête. »

- Alors c'est un message flippant dans les toilettes, et ils font quand même l'effort de mettre les mots dans le mauvais sens ! s'exclama Arthur. Nan mais c'est quoi ces conneries ?!

- Et quelqu'un a compris ce que ça signifiait ? demanda Lancelot.

- Moi, en tout cas, je sais qu'il faut éviter les nuits sans lune, dit Bohort.

- Vous le comprendrez tôt ou tard, les garçons, annonça Dumbeldore. Il suffit d'être patients. 

Kaamelott à Poudlard Tome 1 : les Liens du SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant