Les amants de Paris - Edith Piaf

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Tae me lançait son t-shirt avant de partir dans la salle de bain. Je l'enfilais avant de le suivre dans la pièce adjacente.

Je m'asseyais sur le rebord de la baignoire et le regardais faire sa skincare routine du soir. Il nettoyait son visage, appliquait un sérum, puis une crème.

Taehyung me regardait à travers le miroir avant de faire des grimaces. Je lui tirais la langue ; un immense sourire rectangulaire décorait son visage : c'était vraiment sa marque de fabrique.

Je me levais, enlaçais sa taille et posais mon front dans le creux de son dos nu. Je glissais mes mains sur son torse travaillé ; il avait littéralement le corps d'un dieu grec, et alors que mes caresses descendaient vers le V saillant qui ornait son bassin il me soufflait :

— Hum Aileen, si tu veux que l'on recommence il va falloir que tu descendes à la pharmacie acheter des préservatifs.

Il se tournait vers moi, il se trouvait maintenant face à moi alors que j'entourais toujours sa fine taille de mes bras.

Il semblait satisfait de sa blague. Je ne la relevais pas et me contentais de monter sur la pointe des pieds et l'embrassais.

Aussitôt, mon petit ami, me soulevais et m'asseyais sur le rebord du lavabo. Il me retirait le t-shirt qu'il m'avait prêté quelques instants auparavant.

Tae admirait mon corps nu, le caressait du bout des doigts, passait ses mains sur mes hanches, mes côtes, ma poitrine.

Mes mains glissaient sur son cou, le long de ses omoplates, dans son dos, suivant la ligne de sa colonne vertébrale avant de passer devant ; sur son torse où des abdominaux saillants étaient dessinés à la perfection.

Puis soudainement ses bras fins mais musclés me soulevaient sans effort et me portaient hors de la salle de bain, jusqu'au lit immense de la chambre d'hôtel.

Tae m'y déposait avec délicatesse, glissant ses lèvres le long de mon cou avant de me dévorer du regard, ses yeux semblaient assombris par le désir.

Ils étaient animés d'une certaine luxure ; intimidante et fascinante. Comme hypnotisé par ses beaux yeux en amandes, je glissais mes mains à travers les boucles brunes qui encadraient son visage.

Je tirais son visage vers le mien, plaquant brusquement mes lèvres aux siennes.

Un baisé fougueux et torride.

Son corps brûlant serré contre le mien ; une étreinte sans fin.

Mes yeux plongent dans les siens, amoureux.

Des gémissements remplissaient la pièce, rapidement remplacés par des hurlements de plaisirs alors que ses puissants coups de bassins s'accéléraient.

Les quelques syllabes de son prénom que je répétais sans fin ;

« Taehyung ».

Les quelques mots qu'il répétait sans cesse dans le creux de mon cou ;

« Je t'aime ».


Enlacée contre Tae, je laissais reposer ma tête sur son torse. Ses mains parcouraient ma chevelure.

— Pourquoi est-ce que vous avez quitté Paris ? me demandait-il soudainement.

— Quoi ? répondis-je, ne comprenant pas le but de sa question.

— Pourquoi est-ce que vous avez déménagé toi et Tae-il ?

— Tae-il n'était en France que pour son boulot, et quand ses patrons lui ont proposé une meilleure place au siège de Séoul il a accepté, en plus nos familles habitaient là bas alors ça nous paraissait logique de partir.

— Est-ce que tu regrettes ?

— D'être sortie avec Tae-il ? Oui...

— Non, je veux dire d'avoir quitté Paris.

— Non pas vraiment, si je n'étais pas revenu on ne se serait jamais remis ensemble. Tu serais toujours marié à Britt et moi à ce connard de Tae-il.

— Moi aussi je suis content que tu sois revenu, je ne sais pas comment j'ai pu passer autant de toi loin de toi.

Tae déposais un baiser sur mon front avant de me serrer plus fort dans ses bras.

— Pourquoi toutes ses questions ?

— En ce moment je fais beaucoup de cauchemars, c'est sûrement à cause du stresse ne t'inquiète pas ; ajoutait-il en me sentant me tendre à l'idée qu'il ai du mal a dormir. Je repense beaucoup à ma jeunesse, à papa, pourquoi est-ce qu'il ne m'aime pas ? Je pense aussi à mes erreurs passées, je veux m'améliorer. Mais en fait, la plupart de mes cauchemars sont à ton sujet.

Je me tournais vers lui, soucieuse.

— Je me demande comment j'en suis arrivé à épouser une inconnue pour t'oublier, reprenait-il. Je repense à tout ce que Tae-il t'a fait endurer, si jamais tu ne l'avais jamais rencontré...

— Ce n'est pas de ta faute Tae... lançais-je en me redressant.

Je commençais à m'inquiéter, depuis combien de temps faisait-il ces cauchemars récurrents ?

— Tu sais, soufflait-il, j'aurais pas dû partir en claquant la porte ce jour-là. Je n'aurais pas dû te demander de quitter la fac, je n'aurais pas dû te mettre autant de pression car je me sentais seul et perdu. J'aurais dû t'écouter et te soutenir dans tes choix. Et surtout j'aurais dû revenir et m'excuser, j'aurais dû t'accompagner à l'aéroport le lendemain, ou bien me rendre directement à Paris pour te faire savoir à quel point je t'aimais.

Les larmes me montaient aux yeux alors que je l'écoutais se tourmenter, j'avais vraiment été une mauvaise personne.

Il se lamentait depuis toutes ses années... si il s'avait ce que j'avais fais il ne s'en remettrais jamais.

— Je ne peux plus vivre sans toi Aileen, je n'en ai tout simplement pas le courage... Je suis désolé d'avoir été aussi idiot, de ne pas avoir été à la hauteur.

Mais je ne pouvais pas le laisser croire que toutes ses années passées loin l'un de l'autre étaient de sa faute.

— Je suis...

— Tae. Le coupais-je.

Je ne peux pas le laisser s'autodétruire. Je ne peux pas le voir se tourmenter autant pour des choses qui se sont passées il y a des années.

Je ne peux pas le laisser croire que tout ça est de sa faute. Surtout quand tout ce qui a suivi est de la mienne.

— J'ai couché avec Maxence.

Thanks Mom and DadWhere stories live. Discover now