White book // Fred Weasley

Chapitre 19

- C'était donc elle, répéta Ginny amusée. C'est elle qui a fait ça ?

- Pour la centième fois, commença George.

- Oui c'était elle, termina Fred.

- C'est un génie, gloussa Ron. Un vrai génie !

Attablés tous ensemble, le sujet était dans la bouche de chaque sorcier. Tout ce qui intéressait tout le monde c'était de savoir qui était la coupable.

Et par conséquent, si les professeurs trouvent la coupable, ils la trouveront aussi. Fred ne sait pas trop comment réagir. Doit-il se réjouir d'enfin découvrir qui se cache derrière ce bouquin ?

- Un génie qui va s'attirer les foudres de Dumbledore, sourit Hermione. Je vous rappelle, pour votre information, que ce qu'elle a fait est interdit.

- Elle n'a fait de mal à personne.

Face à la remarque de Fred, tous sourirent.

- Tu n'es pas objectif, mon cher frère.

- George a raison pour une fois, soupira Hermione.

- Bien sur que je suis objectif. Pourquoi ne le serais-je pas ?

Ginny retint un ricanement tandis que les autres le regardait d'un air taquin.

- Peut-être parce que tu l'aimes bien, sourit Ron.

Fred crut rêver. La situation le dépassait. Il ne s'attendait pas à ça.

- Qu'est-ce que vous racontez, rigola la concerné. Je ne l'ai jamais rencontrée !

Il faisait de grands signes dans les airs. Petit tic que le Gryffondor avait lorsqu'il était mal à l'aise et seul Merlin sait que ça n'arrive pas souvent avec les jumeaux Weasley.

- Pas besoin de rencontrer quelqu'un en personne pour l'apprécier, sourit leur petite sœur.

- Tu racontes n'importe quoi, Ginny ! s'enquit de répondre Fred. Je ne peux pas apprécier une personne que je n'ai jamais vu. C'est absurde.

Tous regardèrent le Gryffondor se défendre faiblement. Ils ne paraissaient pas le moindre du monde convaincu par son récit. Même Fred, au fond de lui, savait pertinemment que tout avait changé depuis que ce livre avait débarqué dans sa vie. Mais il ne l'admettrait pas.

- Tiens donc, lança une voix familière au petit groupe. Vous discutez de votre prochaine défaite, les Weasmoches ?

Ils redressèrent la tête et ne furent pas surpris de tomber nez à nez avec un Drago Malefoy particulièrement provoquant en vue de leur prochain match de Quidditch.

- Fiche-nous la paie, Malefoy !

La remarque de Ron eut pour effet d'élargir le sourire du blond. Fred détestait la maison Serpentard, simplement parce qu'ils les trouvaient odieux. Et surtout, parce que Drago Malefoy s'y trouvait.

- Je voulais juste prévenir le capitaine de l'équipe que nous avons réservé le terrain cette après-midi pour un entrainement, dit-il en tendant un parchemin à Harry.

- Nous l'avions réservé pour notre équipe, pesta Ginny.

- Ce n'est plus le cas, visiblement.

La remarque sarcastique du Serpentard eut le don de tendre l'atmosphère. Harry lut le parchemin qui n'était rien d'autre qu'une autorisation du professeur Rogue.

- Ce n'est pas grave, dit simplement Harry. Après tout, si vous avez besoin de vous entrainer, c'est que vous vous rendez compte qu'on peut vous battre.

Ron esquissa un sourire en coin qui ne manqua pas d'énerver le serpentard.

- Un problème Drago ?

Une douce voix attira tous les regards. Cette voix, personne ne l'entendait ou du moins, que très peu. Tous découvrirent Liliane Rogue, un livre placardé contre sa poitrine, se positionnant face aux Gryffondors.

Tous semblaient étonnés, même le Serpentard.

- Je les informais simplement du petit changement d'horaire, sourit le blondinet.

La rouquine hocha hâtivement la tête. Elle ne se préoccupait pas vraiment de leur entrainement vu qu'elle n'a jamais pris la peine d'aller assister à l'un de leur match de Quidditch.

- Vous devriez y aller, sourit sarcastiquement Ron. Votre mauvaise humeur déteint sur moi.

Certains aperçurent le léger sourire en coin de Liliane. Et parmi eux, un en particulier l'avait trouvé splendide. Fred, qui s'était une fois retrouvé très proche d'elle, put à nouveau analyser cette sorcière que tout le monde fuyait. Il la trouvait spéciale.

Alors que le Serpentard faisait demi-tour, la rouquine ne bougea pas d'un pouce. Elle resta immobile face à la table des Gryffondors.

- Hum... Liliane, souffla Drago. Tu viens ?

- Je te rejoins dans deux minutes.

Elle lui avait sourit doucement et malgré l'envie de la trainer hors de cette Grande Salle, Drago obtempéra. Il savait qu'il ne devait pas l'énerver. Lui qui avait réussi à se faire pardonner, en quelque sorte, ne voulait pas retomber dans cette spirale de haine avec elle.

- Ton petit copain part sans toi, lança Ron.

Hermione le réprimanda, suivi de Lee. Les autres ne dirent rien, préférant la regarder. Ils se méfiaient tous, en particulier Ron. Il ne pouvait pas se la voir en peinture.

- Ce n'est pas mon petit copain, sourit la concernée.

- Ce n'est pas ce j'aurais dit en vous regardant hier soir.

- Ron ! Rugit Hermione mécontente. Cesse de l'importuner !

Fred ne comprenait pas pourquoi son petit frère détestait tant cette fille. Elle était étrange, certes. Et un peu timide, voire beaucoup. Mais elle ne dégageait rien de mal. Fred était peut-être le seul à voir au-delà de son apparence.

- Les apparences sont parfois trompeuses, dit-elle simplement à Ron.

Il la fusilla simplement du regard alors qu'Harry essayait de calmer son meilleur ami.

- Je voulais simplement savoir si tu pouvais me prêter tes notes de potion, demanda la Serpentard à Hermione. Quand j'ai eu ma retenue, j'ai perdu du temps et mes notes ne sont pas complètes.

Fred sourit discrètement. Il se demandait s'il avait bien entendu. Le professeur Rogue a mis une retenue à sa propre fille ?

- On aura tout vu, soupira le rouquin en se levant furibond. Demande à ton cher papa, il te donnera peut-être ses propres notes.

Outrés par le comportement de Ron qui quitta la table sans demander son reste, ils sourirent mal à l'aise.

- Je te les passerai, lança Hermione pour apaiser les tensions. Je serai à la bibliothèque ce midi. Tu n'auras qu'à passer.

- Très bien. Merci.

Elle sourit timidement au reste de la table et disparut. Tous étaient troublés et consternés devant le comportement de Ron, plus particulièrement Fred qui ne comprenait pas l'acharnement de son petit frère. Il allait éclaircir la situation avec lui. Il se le promit.