Chapitre 18 : Death

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(Photo de Jonah en média🔝)

Bonne lecture ;)

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Je me réveillai avec une atroce migraine. Le fait de pleurer engendre chez moi des maux de tête insupportables. Je me souviens m'être endormie dans les bras de mon père après la révélation qu'il m'a faite. D'ailleurs, je n'arrive toujours pas à y croire...

Je me lève d'un pas hésitant et constate que je suis seule dans cette magnifique chambre. Je me dirige vers la seule source de lumière qu'offrait la suite, c'est-à-dire le balcon. Une fois sur le balcon, j'observai les entourages. Il s'agissait d'un magnifique jardin anglais avec une fontaine un peu plus loin et je cru même apercevoir un terrain de tennis privé ainsi qu'une piscine. Ce manoir est absolument magnifique. On dirait bien que les activités illégales de mon père lui apportait beaucoup d'argent.  La porte s'ouvrit soudainement et je sursautai

"Oh non non ce n'est que moi Mademoiselle DeParfiolo" dit une femme de ménage avec un accent italien très prononcé

Comme je ne répondais pas, elle continua "Je suis là pour déposer votre tenue du jour. Passez une agréable journée"

"Merci, vous de même" répondis-je brièvement

Elle avait déposé sur le lit à baldaquin une magnifique robe noire moulante avec un décolleté devant. Puisque je n'avais aucune de mes affaires avec moi, je décidai de la mettre, ainsi que les escarpins noirs qui accompagnaient la tenue.

Je sortis de la chambre, me retrouvant ainsi dans un vaste couloir, je me dirigeai vers les escaliers. Le manoir était principalement en bois, les lustres dorés et les escaliers en marbre; rien de plus chic. Alors que je m'apprêtais à descendre, j'entendis le bruit d'une gâchette s'enclencher derrière moi.

"Les mains en l'air. Tout de suite. Et retourne toi doucement" dit une voix grave et intense

Je fis ce qu'il me dit, levant les bras et me retournant lentement pour lui faire face. Un jeune garçon d'une vingtaine d'années se tenait devant moi. Il y avait quelque chose de spéciale à propos de lui, je ne saurais dire si c'est ses yeux bleus ou son teint blanchâtre ou alors ses cheveux noir corbeaux. Mais il y avait quelque chose de spéciale à propos de cette personne. Comme si ses yeux me transperçaient et voyaient clair en moi.

"Je ne t'ai jamais vu ici auparavant. Qui es-tu ?" demanda-t-il, le revolver toujours pointé vers moi

"Jonah, mais qu'est-ce que tu fais bon sang ?!" cria Alfredo, mon père

"Mais père cette fille-" commença le jeune homme

"Cette fille est ta soeur ! Et ce n'est pas une manière correcte d'accueillir les membres de la famille. Maintenant cache moi cette arme ou c'est moi qui vais te pointer mon fusil sur la tempe" continua mon père

Je ne dis rien, les yeux écarquillés, je ne savais quoi dire. Alors c'était lui mon frère.. Mon petit frère. Alfredo s'approcha alors de moi, me prenant dans ses bras et chuchotant :

"Tu vas mieux ?" et je ne fis qu'hocher la tête en guise de réponse. Nous entrâmes tous les trois dans son bureau.

"Alors c'est bien toi Hedone" dit Jonah

"Alors c'est bien toi mon petit frère. Et tu peux m'appeler Avalon" répondis-je

"Je ne suis pas si petit que ça voyons. On a seulement trois ans d'écart" dit-il en riant

Nous continuâmes à discuter jusqu'à ce que Père reçoive un coup de fil important. Avant de partir, il demanda à Jonah de me faire visiter la maison.

"Ce manoir est énorme !" Dis-je éblouie

"Et je ne t'ai fais visité que l'aile gauche" répondit-il en ricanant puis il continua "Aller viens, je vais nous faire des boissons"

Je le suivis sans dire un mot, j'avoue que c'est plutôt un gentil garçon. Ça ne fait que quelques heures que je l'ai rencontré mais je me sens déjà à l'aise avec lui. Il me taquine et me fait rire, un peu comme Enzo. D'ailleurs... Je n'ai toujours pas vu Enzo.

Je fus coupée dans mes pensées quand nous arrivâmes dans le salon. De larges baies vitrées nous donnaient une vue sur le jardin. Il y avait un bar, une table de billard, une sorte de bibliothèque. Sur une des tables basses, je vis une photo. Je m'en approchai alors et je vis deux visages familiers. Alfredo et Dakota aka mes parents biologiques.

"Il l'a toujours aimé" murmura Jonah

"Pardon ?"

"Ta mère. Papa l'a toujours aimé. Il a ce cadre depuis la nuit des temps et même quand il a épousé ma mère, il ne s'en est pas débarrassé. Toutes les deux vous comptiez beaucoup pour lui" expliqua-t-il

"Oh.. Et ta mère ? Puis-je la rencontrer ?" demandai-je poliment mais je vis l'expression de Jonah durcir, il se redressa et semblait beaucoup plus distant. Et dans ses yeux, on ne pouvait déceler que de la mélancolie.

"Ma mère est décédée"

"Jonah, je suis sincèrement désolée, je sais ce que ça fait de perdre une mère-" commençai-je

"Ce n'est rien. Elle est décédée en me donnant vie. Je n'ai jamais eu la chance de la connaître mais.. Je suis certain qu'elle aurait fait une mère formidable" répondit-il

"J'en suis certaine aussi"

"Aller viens, je vais te présenter quelques amis" dit-il en changeant subitement de sujet

Il me guida vers la terrasse où je vis deux garçons et une fille. Je souris par politesse et ils semblèrent étonnés de me voir ici.

"Avalon, voici Holden, Spencer et Diego. Les gars, voici ma soeur" dit-il d'un ton fier

Holden était un blond aux yeux noisettes, deux fossettes apparaissaient quand il souriait, il avait un charme irrésistible. Spencer était une jeune fille un peu plus jeune que moi, ses cheveux était roux et son sourire éblouissant. Et enfin, Diego était un brun aux yeux noirs et malgré son charme, il y avait quelque chose d'étrange à propos de lui, quelque chose de mauvais.

Ils se présentèrent chacun à leur tour et tandis que Jonah était en pleine conversation avec Spencer, Holden faisait des margaritas, il n'y avait plus que Diego et moi. Je décidai alors de lui poser la question qui me trottait dans la tête depuis si longtemps.

"Diego, je peux te poser une question ?" demandai-je

"Bien sûr"

"Où est le garçon qui m'accompagnait au bal ?"

"Enzo Vescovi ?" dit-il étonné

"Oui. Où est-il ? J'ai besoin de lui parler" répondis-je

"Avalon.. Je- je pensais que ton père t'avait prévenu..." commença-t-il

"De quoi tu parles ?" demandais-je, l'inquiétude et l'incompréhension prenaient le dessus

"Enzo est mort"

CalamitàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant