Chapitre 15 : Secrets

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"Arrête je te dis" criai-je en explosant de rire

"Jamais !" répliqua Enzo en me plaquant au sol à nouveau

Il continua de me chatouiller, j'étais coincée entre ces deux jambes et j'avais un fou rire depuis déjà trois minutes. Nous étions tous les deux allongés sur le gazon, profitant du soleil.

Enzo m'avait emmené dans son village natal au sud de l'Italie, nous logions chez sa grand-mère nommée Adelina. Elle était la mamie parfaite qui chérit ses petits-enfants et qui fait de délicieux petits plats.

Cette dernière semaine était vraiment spéciale, pas seulement parce que Enzo et moi nous étions rapprochés mais parce que soudainement, la vie était devenue douce. Pas de tourment, pas de préoccupation, pas d'inquiétude. C'était comme si la mer déchaînée s'était enfin calmée pour se transformer en lac, incarnant le calme absolu.

Mais j'avais un pressentiment qui me persuadait que ce calme absolu serait bientôt troublé. Je secouai la tête en essayant de me convaincre que tout irait bien. Je m'inquiète souvent pour rien, aller reprends toi Avalon.

"Tu viens ?" demanda Enzo en me tendant la main

"Oui oui j'arrive" répondis-je en souriant

Je le regardais de manière intense alors qu'il se dirigeait vers la maison, chaque pas nous éloignant un peu plus. Je ne dirais pas que je suis du style romantique mais je ne pouvais me passer de lui. Tout me faisait penser à lui, que ce soit la clarté du ciel le jour ou la noirceur de son ombre, que ce soit une simple odeur ou un lourd silence, tout me menait à lui. C'était comme si il était là, n'importe où et n'importe quand. C'était juste... Enzo. Et ça me suffisait largement.

Il m'arrive des fois de me réveiller en pleine nuit et de me demander à quoi ressemblerait ma vie s'il n'avait pas agit comme un véritable idiot le jour du mariage de ma cousine. Quand je l'ai rencontré et que son regard a croisé le mien, je n'avais absolument aucune idée qu'il serait un jour il serait si important pour moi. Je n'avais absolument aucune idée de l'ampleur que prendraient les choses. Certains appelleraient ça de la naïveté et d'autre diront que c'est de la pure stupidité. C'est peut-être les deux, mais je ne regrette pas une seule fois de lui avoir jeté mon verre à la figure.

Mais si je l'aimais tant... Alors pourquoi est-ce que ce sentiment d'anxiété ne voulait disparaître ? Pourquoi est-ce que j'avais l'impression que tout irait mal ? Que tout finirait en ruines et moi, seule au milieu des décombres ?

Je soupirai en regardant le ciel, il se faisait tard et c'était l'heure du dîner. Je me levai doucement en essayant mes habits. J'entrai dans la petite demeure d'Adelina. Elle était si heureuse de notre venue, elle nous avoua que depuis la mort de son mari, le grand-père d'Enzo, la vie était devenue morne et ennuyante.

"Adelina !" m'exclamai-je en la cherchant mais je n'eu aucune réponse

"Enzo ?" demandai-je mais il ne répondit pas non plus

J'entrai dans la cuisine et vis une multitude de petits plats traditionnels sur la table, ce qui me donna l'eau à la bouche. Adelina était la meilleure des cuisinières, je comprends à présent pourquoi Enzo est un si bon cuisto.

Je remarquai alors un mouvement dehors, je me dirigeai vers la terrasse où je vis Enzo et sa grand-mère assis sur un petit banc en bois. J'étais dos à eux alors ils ne pouvaient pas me voir ni remarquer ma présence.

Je m'apprêtais à ouvrir la bouche pour leur dire de se mettre à table mais la vieille dame le devança en s'adressant à son petit-fils :

"Je suis sérieuse, bambino, ce n'est pas bien de garder beaucoup de secrets. Tu ferais mieux de lui en parler toi même"

"Nonna, tu ne comprends pas. Je la connais, elle n'est pas prête. Et les choses sont en train de s'arranger peu à peu entre nous, je ne veux pas laisser cela tout gâcher" répondit Enzo d'une voix anormalement douce (a/n : Nonna signifie grand-mère en italien)

"Alors tu te trompes en pensant que le seul moyen de la garder près de toi est de lui cacher la vérité" dit Adelina avec un sourire triste mais compréhensif

"Que suis-je censé faire, hein ? Lui dire que toute sa putain de vie est basée sur un mensonge ? Nonna, cette fille est différente, elle est comme une fleur et le simple fait d'humer son parfum risque de la faire faner alors imagine si elle apprenait la vérité... Je- je ne peux pas la perdre. Elle est la seule chose dans ce putain de monde qui me donne envie de continuer et de ne pas baisser les bras. Elle arrive à taire mes démons. Sa simple présence me rassure. Et je la connais assez pour te dire qu'elle ne pourrait pas vivre avec la vérité tout comme je ne pourrais pas vivre sans elle"

"Alors fais ce qui te semble être le meilleur choix à faire, mon enfant. Mais souviens-toi que c'est sa vie et pas la tienne. Elle mérite de savoir, Enzo" dit Adelina après un long silence

Je vis flou. Tout autour de moi bougeait. Je ne comprenais plus. De quoi est-ce qu'ils parlaient ? Étais-je si importante pour Enzo ? Mais s'il m'aimait sincèrement, pourquoi me cachait-il des choses ? De quels secrets parlaient-ils ? Je pris une grande inspiration et je tentai de rester calme. Je m'assis sur le fauteuil en essayant vainement de trouver des solutions aux problèmes qui se posaient à moi. Mais les seules réponses que j'avais étaient des questions.

Je devais savoir de quoi ils parlaient. Je comptais bien le découvrir dans les prochains jours... Enzo entra alors et une expression surprise et inquiétée se traça sur son visage. Il accourra vers moi et se mit à genoux à mes côtés.

"Avalon, qu'est-ce qu'il se passe ?" demanda-y-il d'un ton inquiet

Je soupirai tandis qu'un lourd silence pesait sur nous, puis j'eus enfin le courage de prononcer quelques mots "Commence par m'expliquer ce dont vous parliez. Je veux tout savoir"

Enzo et sa grand-mère me regardèrent tous deux d'un air choqué puis mon fiancé dit d'une voix rauque, comme s'il avait la gorge nouée :

"Tu auras toutes tes réponses demain. Au gala qu'organise la famille DeParfiolo"

****

Voilà ! Merci pour tous mes lecteurs et lectrices de lire et voter ^^

Je tiens à dire à toutes les personnes qui trouvent les chapitres un peu trop courts que c'est vraiment difficile d'écrire au moins 1000 mots par chapitre quand on a une tonne d'examens à préparer. J'essayes vraiment de ne pas avoir trop de retard mais s'il vous plaît soyez compréhensifs.

Sinon, j'espère que le chapitre vous a plu et à vendredi prochain ;)

CalamitàWhere stories live. Discover now