Chapitre 5: Mistake

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(Photo de Enzo 🔝)

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Certaines personnes empruntent le même chemin que nous et quand nous les rencontrons nous n'imaginons même pas le si grand impact qu'ils auront sur notre vie. Mais parfois, ces personnes décident de prendre une autre voie, une autre route mais peu importe à combien de kilomètres ils sont, ou s'ils sont passés à autre chose, ou encore s'ils vous ont simplement oublié, certaines personnes sont faites pour rester. Alors on se retrouve et c'est comme une évidence, ils feront toujours partie de notre vie.

Je ne saurais dire si Enzo était une évidence ou une simple erreur. Mais ce dont je suis sure c'est que j'allais sûrement être en retard si je continuais à réfléchir comme ça.

La sonnette retentit, me forçant à me lever pour accueillir la personne qui se tenait derrière la porte. Je jetai un dernier regard à mon reflet sur le miroir, arrangeant ma tenue du mieux que je pouvais.

Je me dirigeais vers la porte et je l'ouvrai, il se tenait devant moi, dans toute sa grandeur. Il portait un costume beige avec une chemise blanche, sans cravate. Je m'apprêtais à le saluer quand il me coupa la parole

"Tu comptes me matter encore longtemps ?" Dit-il avec un sourire au coin des lèvres

Je fis de mon mieux pour ne pas rougir et me ressaisir avant de répondre brièvement "Allons y, on risque d'être en retard"

Il roula des yeux et m'ouvra la porte de sa Cadillac noire. Une fois qu'il eut démarré, le trajet se fit de manière silencieuse. J'étais trop perdue dans mes pensées pour être capable de mener une conversation normale.

Il se gara en face d'un restaurant chic et vint m'ouvrir la porte, comme il l'avait fait tout à l'heure. Il choisit une table à deux sur la terrasse qui avait une magnifique vue.

"Alors, qu'est-ce qui t'amènes à New York ?" demanda Enzo

"Oh um, je voulais prendre un nouveau départ, me dépayser, changer d'air. Et surtout, je n'ai jamais aimé la ville où j'ai grandis, c'était comme une petite boîte où nous étions tous prisonniers. Ici, je me sens libre" répondis-je, les yeux scrutant la vue qui s'offrait à nous

"Je comprends, ça fait du bien de changer un peu des fois" dit-il en souriant. C'était comme si le salopard que j'avais rencontré à Rome avait disparu et qu'un gentleman l'avait remplacé.

"Et toi ? Qu'est-ce que tu fais ici ?"

"En fait, je ne vis pas ici. Je me suis installé avant-hier mais ce n'est que temporaire. C'est pour... le buisness" répondit-il d'un ton suspect

J'hochai la tête et le serveur vint prendre nos commandes. Notre conversation continua et ma gêne disparut, je n'avais plus de mal à m'exprimer autour de lui.

"Mmm c'est trop bon" (a/n : c'est pas ce que vous croyez bande de petits pervers) dis-je en prenant la première bouchée de mon plat

"C'est la spécialité de la maison" sourit Enzo avant de continuer "Tu sais, je connais-"

Il cessa de parler quand un homme luxueusement habillé vint nous interrompre. Un regard confus se dessina sur mon visage, le vieil homme me disait quelque chose..

"Alfredo ! Amico mio, è bello vederti" dit Enzo (a/n: "Alfredo ! Mon ami, ça fait du bien de te revoir")

"Il piacere è condiviso" répondit le surnommé 'Alfredo'  (a/n: "Le plaisir est partagé")

Il se retourna alors vers moi avant de se présenter "Alfredo DeParfiolo, enchanté. J'imagine que vous êtes l'épouse de mon cher Enzo" dit-il d'un accent italien extrêmement prononcé

Et c'est à ce moment là que je me suis souvenu de tout. Le banquet où j'étais allée avec Enzo, c'était lui l'organisateur de la fête. Mais oui ! C'est pour ça qu'il pense que je suis la fiancée de Vescovi.

"Avalon Pierce, bientôt Avalon Vescovi je l'espère. Enchantée d'enfin vous rencontrer Monsieur DeParfiolo" répondis-je, je décidai de jouer le jeu

Alfredo finit par dîner avec nous, Enzo et lui discutaient et bien sûr, je me sentais exclue mais je me contentais d'hocher la tête et de sourire de temps à autres. Une fois la soirée finie, j'attendais qu'Enzo et moi soient dans la voiture pour enfin parler.

"Mais il sait pas que c'est impoli de s'incruster dans les discussions des autres, celui-là ?" dis-je clairement irritée

Enzo murmura quelque chose à basse voix tandis que je continuais à me plaindre

"C'est incroyable ! J'étais à ÇA de lui demander de s'en aller"

"Avalon, calme toi. Je ne savais pas qu'il comptait rester toute la soirée" il tenta de me rassurer mais je continuais à me plaindre de plus belle

"Je te jure que la prochaine fois que- Attend, comment ça 'Tu ne savais pas qu'il comptait rester toute la soirée' ?" demandais-je en fronçant les sourcils

Il ne répondit pas.

"Enzo, ne me dis pas que..." commençais-je

Il baissa la tête, honteux.

"Tu savais. Tu savais qu'il allait venir. C'est pour ça que tu m'as invité, ce n'était pas parce que tu voulais que je te pardonne mais pour qu'il rencontre enfin ta supposée fiancée"

Je suis bête, bête, bête, bête. Je suis tellement bête. Comment est-ce que j'ai pu croire be serait-ce qu'une seconde qu'il était sincère ?

"Avalon, écoute, donne moi une seconde chance. Je-"

"Non ! Non, tais-toi, ne parle pas. Déposes moi chez moi et vas t'en." le coupais je d'un ton glacial

Une fois en face de mon appartement, je lui murmurais quelques mots :

"Je crois aux secondes chances, je pense simplement que tu ne n'en mérite pas" puis je sortis, claquais la porte et partis, sans même un dernier regard.

Certaines personnes sont faites pour rester. Alors on se retrouve et c'est comme une évidence, ils feront toujours partie de notre vie. Je me demandais quelques heure plutôt si Enzo était une évidence ou une erreur.

Je me rends compte à présent que la réponse m'importe peu car il n'existe plus pour moi.

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Voilà ! Je suis vraiment désolée pour le retard, j'étais très occupée ces temps-ci. Merci encore de lire et n'oubliez pas

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