Piegés ✅

Enclanchement

Après plusieurs escales, plusieurs heures de sommeil, de travail, on mit enfin les pieds en Sicile.

– Merci, Gill, remercia Khaleb en s'adressant à son pilote en chef.

– Avec plaisir monsieur, profitez de votre séjour, nous souhaita l'homme en souriant.

– Toi aussi, j'espère, faites ce que vous voulez ici sauf vous soûler et vous faire prendre par la policia, dit Khaled en tapotant l'épaule de Gill.

On poussa un soupir quand l'air chaud nous caressa le visage.

– Je sens que je vais aimer mon séjour ici, vraiment, dis-je en sortant mes lunettes de soleil.

Il fit pareil et prit une de mes valises avant de commencer à marcher. On fit à peine quelques pas qu'une jeune femme arriva. Si toutes les Siciliennes étaient belles comme elle, Khaleb ne saura pas où se mettre la tête, pensai-je en regardant la fille.

Grande, nez fin, lèvres pulpeuses, joli visage, bref, le rêve d'un mec sauf qu'elle cachait son corps sous un truc trop grand et des lunettes.

–Ciao, benvenuto in Sicilia, si dispone di un buon volo? mi segua, per favore, dit la jeune femme en souriant. En prenant la valise que je tirais.

– Et je suis censée comprendre? C'est du mandarin son truc, m'exclamai-je.

Khaleb partit à rire et secoua la tête avant de me regarder.

– Une chance que je viens souvent en Italie. Elle nous a demandé si on a passé une bonne journée et nous a demandé de la suivre, me renseigna-t-il.

– Ah, OK... Toi, tu ne me lâches pas d'une semelle, le préviens-je.

Il rit encore et hocha la tête.

On suivit la jeune fille à qui Khaleb a demandé son nom et je fus surprise de voir qu'elle ne nous faisait pas passer aux douanes.

– Por Qué.. demandai-je en pointant les portes. Mon Italien s'arrêtait là malheureusement, si jamais c'était Italien, mais elle parut comprendre.

- Besoin c'è bisogno di spesa alla dogana, ci hanno informato che tutto era perfetto, me dit-elle. Je la regardai les yeux ronds un instant et me tournai vers Khaleb les sourcils levés.

– Pas besoin de passer aux douanes, l'immigration a été mis au courant. J'aurais dû te prévenir avant que c'était comme ça, dit-il.

Wow, OK. Voilà ce que ça faisait être Khaleb Winston.

– La mia auto è? questionna Khaleb.

– Sì, certo.

Je n'eus pas besoin de lui demander qu'il m'expliquât.

– Je lui ai demandé si la voiture était là et elle a dit oui.

Je hochai la tête essayant de trouver une ressemblance avec ma langue, mais n'en trouvai aucune.

– Tu sais que tu es vraiment, mais vraiment sexy quand tu parles italien? Son accent et le ton de sa voix étaient tellement plaisants à entendre.

– Merci, je connais quelqu'un qui pourra t'enseigner l'Italien... Commença-t-il.

– Oh non, merci beaucoup, je vais assassiner cette langue, protestai-je.

Il secoua la tête et sourit.

– Je t'apprendrai, alors.

– Tu peux toujours essayer, dis-je connaissant déjà le résultat.

On sortit de l'aéroport avec Catharina en parlant de cet endroit où nous allons passer deux semaines.

Elle s'arrêta devant une voiture blanche, neuve et hyper luxueuse. Je me tournai vers Khaleb et le regardai.