39 > Dearly beloved.

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Dans la peau de Méhdna.

Dire que je m'étais réveillée serait vous mentir puisque j'avais à peine fermé l'oeil de la nuit.. Pas à cause de Sabri non - enfin en partie -, mais plus à cause du fait de ce que nous avait dit la voyante. Du bout des doigts je retraçait le dessin de ses pectoraux et de ses abdos tout en réfléchissant toujours un peu plus à cette histoire..

- Repose toi, on rentre ce soir bébé.
- Sérieux ? demandais-je
- Ouais ça fait trop pour ma femme cette ville et les gens qui lui disent d'la merde là ça va cinq minutes
- *sourire* Wah la chance qu'elle a comment tu t'occupe d'elle..
- *petit rire* Tu sais c'que j'ai en retour ?
- *lève le sourcil* Quelle connerie tu vas me sortir Ducon ?
- *rires* Elle me laisse l'emmener en voyage au septième ciel
- *rires* Et ça c'est une trace du voyage c'est ça ? dis-je en lui montrant le succion presque noir que j'avais sur le seins
- *rires* Ouh j'l'ai pas ratée mon bébé.. Mais bon elle est pas mieux guette.

Il s'était retourné pour me montrer son dos et c'est vrai que j'y était pas aller de main morte niveau griffures..

- *rires* Arrête de parler de moi à la troisième personne !
- *rires* T'es une sacrée bête ça m'plait..
- *rires* Et l'abstinence ça t'plait aussi ça ?

On avait bien rigolé, je l'avais bien embêté puis finalement la fatigue avait repris le dessus et je m'étais endormie. À mon réveil - et à ma plus grande surprise - Sabri faisait les valises, je me suis penchée pour mettre son tshirt qui traînait au sol avant d'aller l'embrasser et me doucher. J'étais habillée, coiffée mais pas maquillée puisqu'il avait déjà mis mon make up dans la valise et puis j'avoue que j'avais la flemme.

À l'aéroport cette fois tout était allé assez vite comparé à l'aller où j'avais bien cru qu'une éternité s'était écoulé. On avait pas voulu déranger qui que ce soit alors on est rentré en taxi jusque chez nous, qu'est ce qu'il m'avait manqué mon chez moi.. En passant le portail je vois ma Mini Cooper grise métal et de loin je remarque des petites égratignures sur le capot. Instinctivement je m'avançais vers elle et remarque une énorme tête de mort gravé dessus. Une grosse tête de mort sur le capot de MA mini. Une tête de mort. Sur ma caisse. Je me suis retourné vers Sabri et je me suis encore retourné vers le capot de ma voiture, en voyant aucune réaction de sa part je regardais autour de nous, qui sait peut-être que c'était une caméra cachée.. J'étais toujours sous le choc il m'avait tiré pour pouvoir monter, et puis avec ce qu'on avait vu en bas on aurait du en rester là et se barrer parce qu'il y avait à l'appart - ou du moins ce qu'il en restait - c'était pas jojo à voir. Tout l'appart avait été retourné. Vraiment retourné. Du sans dessus dessous complet..

- Calme toi Méhdna c'est..
- Que je calme ? Non, non, non, non.. Ça suffit d'être calme, j'lai assez été comme ça tu crois pas ? PARTOUT OÙ JE VAIS ON ME RAPPELLE LA MORT ON ME MENACE J'EN PEUT PLUS J'ME SENT PLUS EN SECURITÉ SABRI !
- J'suis autant soulé que toi alors t'es mignonne tu baisses d'un ton maintenant et plus jamais tu m'cries dessus t'as compris ?
- C'est quoi c'est des menaces ça ? Tu menaces ta femme maintenant ? C'est moi que tu menaces j'ai pas rêvé ?
- Méhdna arrête toi là j'te jure stoppe toi là j'vais m'énerver.
- Énerve toi tout seul j'vais chez ma mère.
- T'as vu l'heure ou quoi ?!
- Me parle pas !
- Ouais vas-y bouge avec ta putain de caisse rayée là !
- Sombre con, dis-je en claquant la porte d'entrée.

Point de vu extérieur. > Broliqué comme jamais Sosa n'veut pas parler..

Pendant ce temps Emre - énervé comme jamais - réglait deux trois histoires avec Athem..

- Mais tu t'fou d'moi Themo comment ça il a disparu la putain d'ta race ?!
- Il m'a charclé trois hommes j'ai l'air d'me la racler ? J'fonctionne comment maintenant ?!
- Mais il va t'les charcler un par un tes bouffons il est fou ! ajouta-t-il en frappant du point sur la table
- Oh attention comment tu me parles tié malade ou quoi ?!
- Quoi attention ? Attention à quoi ? À qui ? Trois cons pour garder un mec attaché il plombe les trois il s'est barré tu t'crois crédible là ?!
- J'vais l'trouver qu'estia, amoché comme il était où tu veux qu'il se pointe ?!
- À l'heure qu'il est il doit même être sur Paname ça fait trois jours qu'il est plus dans ta cave de khra !

De Paris à Marseille, les esprits s'échauffaient à propos du même sujet, de la même personne, de la même histoire : Younes. Le visage légèrement défiguré, quelques blessures superficielles et quelques éclaboussures de sang sur les vêtements il avait trouvé l'hospitalité chez une bonne femme qui l'avait nourrit et soigné, chez qui il avait pu se doucher et se changer.. Voulant remonter le plus vite possible sur Paris, il ne prit pas le luxe de passer la nuit chez elle et pris un train de nuit direction Bériz.

Seul face à sa conscience durant quatre bonnes heures, Younes se remit en question et se demanda s'il vallait vraiment la peine de faire tout ça pour une femme.. Sa folie repris le dessus, il ricana de façon effrayante et ajouta :

- Quoi qu'il en soit, c'est ma femme, elle m'aimera toujours.

Dès qu'il fermait les yeux, il l'imaginait, elle, son rire, son sourire, sa bouche rose et pulpeuse, ses dents blanches et alignées, ses yeux noirs, ses longs cheveux noirs, sa peau caramel tâchetée au niveau des pomettes.. Pour lui, elle était la définition pure et dure de la perfection, de la beauté. Puis d'un coup, l'image de Sabri la prenant dans ses bras, l'embrassant, lui prenant la main avait bien faillit lui arracher le coeur. Ses sourcils étaient fronçés et il serrait les poings jusqu'à s'en couper la circulation du sang.

Une chose est sûre, il haïssait Sabri comme il pouvait aimer Méhdna..

Aussi loin que nous emportera le vent.Kde žijí příběhy. Začni objevovat