17 > We all the same.

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Dans la peau de Méhdna.

L'immense douleur que j'avais ressenti à mon réveil m'avait fait pousser un énorme cri de souffrance. Ça faisait à peine une minute que j'avais ouvert les yeux et j'étais prise d'atroces douleurs à différents endroits du corps.

La porte s'était ouverte violemment laissant entrer quelqu'un qui tenta de me calmer comme il pouvait, mais j'hurlais toujours, la douleur était trop forte, elle était trop insupportable.
Je savais qui était cette personne, je la connaissait plus que mieux, je reconnaissait son parfum, sa voix, c'était Sabri. Il essaya de me calmer tant bien que mal, jusqu'à ce qu'une infirmière me fasse une injection, que les douleurs s'estompent et que je m'endorme complètement.

A mon deuxième réveil il était encore là, mais accompagné de mes parents. Ils étaient tous endormi dans diverses fauteuils qui étaient présent dans la salle.

Je n'pouvais pas tourner la tête alors que je regardais Sabri dans le coin de l'oeil, il avait l'air fatigué. Il était beau. Tellement beau.. Puis je me suis souvenue du pourquoi je me retrouvais ici, dans cet état, et dès lors, des larmes ont coulées sur mes joues.

J'étais là à cause de moi, de mon égoïsme, de ma naïveté. Si j'avais su, si j'avais écouté Sabri.. Et si, et si, et si.. Tout ces "si" avec lesquels j'aurait pu refaire un monde n'ont pas cessé les torrents de larmes qui coulaient sur mes joues.

Mes pleurs ont finis par réveiller ma mère qui se mit à mon chevet en demandant aux garçons de nous laisser seules. Sabri me regarda avec pitié à la vue de mon état puis fronça les sourcils avant de sortir de la salle suivit de près par mon père encore mal réveillé.

Maman - Méhdna mais qu'est ce qu'il t'es arrivé ma fille?..

Comment dire à une mère que sa fille de plus de vingt ans est têtue comme une gamine de douze piges ? Comment lui dire qu'un fou l'a embrassé et s'est mis à la frapper ? Comment ? C'était inexplicable. Et puis avec la morphine c'était pas si simple que ça de réussir à me faire comprendre. J'avais pas essayé de lui inventer une histoire ou de lui cacher des détails, je lui ai raconté la chose telle que je l'avais vécu.

J'avais mis du temps à me remettre de cette histoire, je faisait des cauchemars, des crises d'angoisses et tout ce qui suit.. Ça m'avait pas suivis des années, juste quelques mois, ensuite ma vie avait repris son cours normal. Je devais prendre du recul et relativiser. C'était la devise que m'avait donné Sabri, qui m'a permis de me relever et d'oublier cette affaire.

Avec le temps je me rendais compte que la fac de lettre ne me plaisait plus du tout, je voulais me lancer dans le cosmétique. Rien à voir avec les langues et les textes de Molière.. Maquilleuse professionnelle, c'était ça ma nouvelle voie, mon nouveau projet.

Le maquillage ça me connaît, alors pourquoi pas me lancer ?

Point de vu extérieur > La légende.

- Une légende dit que les femmes sont plus fortes que les hommes. Qu'elles encaissent et endurent des choses que les kilos de muscles des hommes ne supporteront jamais, qu'elles subissent douleurs physiques et morales mais restent belles, attirantes et pleines de charme, qu'elles persévèrent où les hommes abandonneraient.. Mais n'est-ce pas plus qu'une légende ? N'est-ce pas simplement la vérité, la réalité ? -

Méhdna avait dû se servir des contacts de ses parents afin de réussir à se faire un nom.. Désormais, elle maquillait dans la cour des grands, elle s'occupait de shootings photos, de maquillage de cinéma, de maquillage de fêtes.. Et partout où elle était invitée elle entraînait Sabri. Stupéfait à chaque fêtes, chaque soirées, chaque verres de vin, chaque ambiances, il n'en revenait pas d'être aux côtés des personnes "que l'on voit à la télé". Et un soir, lors d'une "soirée à la con qui sert à rien", Sabri eu un déclic. Il voulait présenter Méhdna à ses parents le plus vite possible, il était sur de lui, il voulait la marier.

Le mariage c'est une manière, une tradition qui sert à s'unir.. Certains considèrent que c'est pour la vie, d'autres pensent que c'est éphémère. On dit que la vie de couple ne résume pas qu'à "I love you", tout simplement parce que cette vie commune ne se résume pas. C'est une histoire propre à elle même, qui se définit entre autre par le fait de ne pas avoir de secret pour son conjoint et d'accepter l'installation d'habitudes et de routine au fur et à mesure que la vie quotidienne avancera.

Sabri pensait au mariage chaque seconde. Il désirait cette femme, celle qu'il voulait comme étant sa femme. Il la désirait, il l'aimait, il la désirait encore et il l'aimait encore plus. Notre bel homme devenait incompris des gens du quartier et même de ses propres amis. Personne ne l'avait encore vu aussi pris d'amour, autant accroc à la même femme depuis déjà plus d'un an, personne n'avait vu Sabri parler d'une femme les étoiles pleins les yeux comme personne n'avait encore vu Méhdna d'ailleurs.

A vrai dire, il savait la cacher.

Il ne la voulait que pour lui, il ne se sentait pas d'être calme aux sales remarques qu'auraient pu lui faire les autres, "les loups" comme il les appelle.
Pourquoi les loups ? Parce qu'ils dévorent du regard chaque femmes qui ont le malheur de croiser leur chemin. Sabri voyait venir les commentaires déplacés mais aussi les coups de poing qu'il aurait pu distribuer.. Était-ce de la jalousie ou de la possessivité ? La jalousie c'est une sale émotion, des sentiments et des pensées, qui marque la peur et l'anxiété mais qui concerne la perte de valeur que perçoit une personne. La possessivité c'est un caractère, un besoin, celui de s'approprier une personne, de l'avoir uniquement pour soi, en exclusivité..

Peut-être qu'un mélange des deux représentait parfaitement le caractère du jeune homme.

Aussi loin que nous emportera le vent.Where stories live. Discover now