12 > Notre amour est le plus fort, dans tes bras je rêve de ton corps.

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Dans la peau de Méhdna.

Je savais pas pourquoi il avait essayé de lui mettre une pression comme ça avec ses sourcils mais ça m'avait fait plaisir qu'il lui parle de foot directement en vrai.. C'était comme si c'était le tampon "bienvenu" de mon père.

Je les avais laissé ensemble et j'avais rejoint ma mère en cuisine. Elle m'observa du coin de l'oeil en souriant avant de commencer à m'embêter.

- *en m'imitant* Hein qu'il crève hein
M - Maaaaais maman orh
- Alors c'est lui le malheureux élu ?
M - Pourquoi malheureux ?
- Regarde sur qui il est tombé mskine..
M - *en rigolant* Maman ça s'fait vraiment pas là
- *rires* Moi je l'aime bien il est poli, il est gentil, il est beau en plus ma sha Allah
M - T'as vu ?! Il est canon nan ?! Mais vas-y sa boucle d'oreille faut qu'il la bouge ça gâche tout
- HEIN ? Il est tout hlou avec, c'est inclus dans le pack charme ça, laisse le
M - Meriem Bendesmed êtes vous sérieuse ?
- *rigole* Tu connais rien ma fille

On était partie dans nos délires là on pouvait plus nous arrêter. A nous deux on l'avait presque élu perfection de l'année. Sabri est percé à l'oreille et moi j'aimais pas trop, j'trouvais que c'était tchip (cassos), ma mère, elle elle la validait dix mille fois, elle disait que ça faisait parti de son charme. Elle m'avait dit une phrase qui m'avait tué c'était celle là "euh Méhdna ton père il venait me chercher en lacoste de la tête aux pieds donc je pense que niveau classe et charme t'as touché le gros lot tu vois", de cette phrase là j'imaginait mon père sortir en survet lacoste..
Ça allait pas du tout, c'était vilain carrément, quand je le vois c'est en jean, en costume mais survet c'est vraiment à la maison en fait. Limite si Sabri était comme ça je l'aurais même pas calculé deux minutes j'crois.

Ma mère était persuadée que c'était la photocopie de mon père du coup elle me disait certaines réactions chelou de mon père et je devais répondre par "Kader" ou "pas Kader" et c'est vrai qu'en y pensant niveau logique et caractère Sabri c'était mon père tout craché.. C'était même plus une photocopie d'ailleurs, c'était.. Un double de sa personnalité.

Je mettais la table pendant que ma mère prévenait les garçons qu'on allait manger dans les secondes à venir et j'entendais Sabri dire qu'il allait rentrer, il faisait l'enfant poli quoi. Je riait intérieurement parce que quand ma mère décide d'un truc tu peux pas lui dire que tu veux que ça se passe autrement, c'est la maîtresse de maison, si elle dit tu mange là bah écoute elle demande pas ton avis.. Donc tu mange là en fait.

A table, ma mère l'avait soigneusement placée à coté d'elle et je mettrais ma main à couper que c'est pour le resservir je n'sais combien d'assiettes.. En face de maman c'était mon père et à coté de lui c'était moi. Le début du repas était un peu trop silencieux, enfin jusqu'à ce que mon père débute son interrogatoire..

Point de vu extérieur. > They be all night.

- Et sinon, parle nous un peu de toi..

Sabri qui ne s'y attendait absolument pas commença à bégayer.

- Euh.. Bah.. Jm'appel Sabri.. J'vais avoir 21 ans bientôt et euh j'suis à la fac aussi.

Méhdna pris soigneusement le temps de lui mettre un coup de pied dans la jambe et il finit par rajouter :

- Et puis bah je cherche un travaille à coté parce que voilà être étudiant c'est pas simple financièrement.
Papa - T'es ambitieux c'est bien wAllah, t'habite où ?

S'il avait pu sécher ou même mettre un joker à cette question, laissez moi vous dire que Sabri l'aurait fait volontiers. Il regarda Méhdna d'un air perdu, ne sachant quoi répondre. Cette dernière hocha la tête, comme pour lui dire de dire la vérité..

- J'suis chez mes parents encore, dans une petite cité HLM.

Kader fixa Sabri un moment et se mit à sourire. Sabri ressemblait à son lui d'avant. Finalement notre père de famille appréciait bien son futur gendre. Pour sortir de la cité dans laquelle il vivait, il n'avait eu que sa tête et ses jambes, il du emprunter à la banque pour la création de sa première entreprise tout en sachant que très peu croyait en son projet.. Lui et Meriem avaient placé toutes leurs économies dans cette idée, le départ fut difficile mais plus les années passaient plus la société grandissait. Aujourd'hui ils sont propriétaires de 3 entreprises qui cartonnent pas mal on va dire.

Il continua de fixer Sabri en souriant et repensa au fait qu'il aurait aimé qu'on l'aide lorsqu'il était en galère dans sa jeunesse lui aussi..

- J'dois avoir une place qui se libère si ça peut t'aider. T'es libre quand toi généralement ? Ou attends, nan, dis rien.

Kader se pencha légèrement en arrière pendant que les filles débarrassaient la table et fouilla dans le tiroir juste derrière, il en sortit une carte et ajouta :

- J'suis là-bas de 9h à 17h, du lundi au vendredi. Quand t'as le temps tu passes, tu demandes Kader le boss à l'accueil..

Sabri releva un sourcil en souriant et les filles éclatèrent de rire. Kader fini par rire lui aussi entraînant Sabri dans la foulée.

- Tu demande Kader ça ira, j'suis le seul là-bas. On visitera les locaux et voilà tu commences quand tu peux.
S - J'suis trop gêné wAllah.. Merci vraiment..

Le téléphone de Sabri sonna, commençant à bégayer car il était tout gêné, tout timide, il alla dans le couloir et décrocha. A l'entente des mots que disait la personne au bout du fil Sabri perdait ses couleurs et devenait de plus en plus pale, il retourna dans la salle toujours sous le choc, hésitant à prendre la parole..

Méhdna - Sabri ça va ?
- Smehli je.. Euh.. Faut que j'y aille..
K - Tu t'sent pas bien ?
M - T'es tout pale..
- Non c'est ma mère.

Kader mit du temps à comprendre avant d'ajouter :

- Attends moi jt'emmène.

Aussi loin que nous emportera le vent.Where stories live. Discover now