_ S’il faut que je sois enceinte pour que l’on soit complice Sir et moi alors ce n’est pas demain la veille…
_ Quoi tu ne veux pas de bébé ?
_ Pas pour le moment mais je sens que pour mon mari c’est différent. Alors je n’ose point lui parler de contraception.
_ Tu ne veux pas de bébé mais tu es active sexuellement sans vous protéger. Rigola Elisa. Tu es très marrante
_ Merde ! A défaut de prendre des contraceptifs, je me débrouille avec les moyens du bord. Et jusque-là ça marche.
_ Du genre après l’acte sexuel, uriner direct, faire des squats, utiliser la pomme de douche pour faire sortir le sperme avant qu’il ne féconde l’ovule. C’est à cause de toutes ces conneries que je suis tombée enceinte de Rosa. Ça ne marche pas Zahra réveille-toi bon sang. Manqua-t-elle de lui crier dessus
_ Il ne te reste plus qu’à me frapper. Emit Néné Gallé
_ Ce n’est pas l’envie qui manque. Où est passé ton intelligence ? Tu peux devenir enceinte même après une seule relation sexuelle non protégée! Il se peut que tu te sois déjà enceinte sans le savoir.
_ Je touche du bois ! Je ne peux et ne veux pas tomber enceinte. Toqua Mina le rebord du lit
_ Quoi qu’il en soit, il faudra d’abord faire un test de grossesse pour être fixer. Si tu avais au moins eu une relation sexuelle non protégée ces jours derniers, il ne serait pas trop tard pour prévenir une grossesse au moyen de la contraception d’urgence. Bien qu’on l’appelle parfois la pilule du lendemain, la contraception d’urgence peut être utilisées jusqu’à trois jours après une relation sexuelle. Mais toi ça fait deux mois que tu as des rapports fréquents non protégés.
_ Que vais-je faire si je suis déjà enceinte ?
_ La contraception d’urgence ne fera pas disparaître ta grossesse. Ce n’est pas une pilule abortive. Si tu es déjà enceinte et bah prépare toi à devenir maman………………………
………………………………………………………………………….
Une couronne soulève l’admiration mais quand il s’agit de pouvoir la mafia écrase la monarchie à plate couture………
Au cours de notre vie, arrivée à une certaine apogée, on inspire l’admiration. Qu’il s’agisse de notre famille, de nos amies ou de parfaits inconnus, d’une manière ou d’une autre, ils nous envient. Toutes fois, il arrive que certains de notre entourage ne se limitent pas qu’à nous admirer ou tout simplement nous envier. Notre bonheur, notre réussite les incombent à tel point qu’ils nous jalousent et qu’à défaut de l’avoir sont prêts à tout pour les détruire……
Mane ma beugueu Ma. Eva Thiam. Thiam Babel Demba Thiam borom xolou ourouss bi. Yaye Sir Hamdel Sy Yayou Bassirou Thiam, Yayou Ngoné Yayou Momy Thiam Sama yaye dji beugeunala. Demba Thiam sa mame bayou Bassirou Thiam sa baye mbokkou Ndèye yayou Pa momo Thiam. Nawenala Yaye boy Bo toukété boufa yague ndakh damalay name trop maman chérie. Mamou Sir Latir Thiam Namone nala.
(Moi j’aime Ma. Eva Thiam. Thiam Babel Demba Thiam au cœur d’or, mère de Sir Hamdel Sy, mère de Bassirou Thiam, mère de Ngoné, mère de Momy Thiam, ma maman à moi je t’aime. Demba Thiam est ton grand père, père de Bassirou Thiam ton papa frère de la mère de Pa. Momo Thiam. Je t’admire maman. A l’avenir si tu voyages n’y dure pas longtemps car tu me manques affreusement maman chérie. Grand-mère de Sir Latir Thiam tu m’avais manqué)
C’est en chanson que Zahra était entrée dans le salon du haut retrouver sa belle-mère. Depuis son retour de la Turquie il y’a 1mois, c’est la première fois qu’elles se revoyaient.
Installée sur son énorme canapé comme une reine, dans sa tunique bleue ciel aux discrets strass bleu foncé sur les rebords de sa capuche, les jambes croisées laissant apparaitre les bordures en dentelle de sa jupe, le visage maquillé comme si elle allait à une fête, des torsades à la tête d’où pendait une petite queue de cheval, une chaine en or avec un médaillon en forme de nœud au cou, des boucles de la même forme à ses oreilles, un bracelet en or à son poignet droit, d’un regard rempli de dédain, Ndèye Awa Thiam snoba sa belle-fille.
_ Ma. Eva ay way Namone nala (Ma. Eva que tu m’avais manqué) Venu lui faire une accolade l’épouse de son fils.
Le député resta de marbre.
_ Diaba yayou Bour (Diaba mère du roi) comment ça va ? Se tourna Amina vers sa belle sœur ainée
_ Je rends grâce ! Répondit froidement Ngoné tout en zappant les chaines télés
N’étant guère habituée à une telle froideur de leur part, Zahra fut déconcertée. Néanmoins elle ne laissa rien paraitre. Lorsqu’elle entendu les gloussements d’un bébé, elle se retourna pour voir sa cousine à la porte du salon. Arrivée à sa hauteur, Nafy la toisa sans la saluer. Son fils dans les bras, elle alla s’assoir auprès de Ngoné qui lui reprit l’enfant.
_ Nafissatou comment vas-tu ? La salua Zahra souriante en s’asseyant
Sa cousine la toisa encore mais cette fois avec mépris. L’attitude de Néné Gallé l’importunait au plus haut point. Elle avait l’impression que celle-ci se moquait d’elle. Dans son pantalon ¾ écossai, sa chemise sans manche blanche, ses longues jambes croisées exhibant les semelles rouges de ses chaussures à talons, Zahra souriait d’avantage à chaque fois qu’elle la toisait.
_ Où est Momy ? Joignit Zahra à défaut d’obtenir une réponse de la femme de Bassirou
Ndèye Awa Thiam la toisa une seconde fois avec arrogance sans daigner lui répondre. Elle n’était pas contente de sa belle-fille et ne se gênait guère pour le lui faire savoir. En épousant son fils, elle espérait faire de cette dernière sa marionnette pour obtenir tout ce qu’elle veut de son fils et tout savoir des Sy. Comme Zahra n’essayait pas de lui plaire à tout prix comme Nafy jusqu’à lui raconter tout de la vie de sa cousine, il fallait qu’elle agisse en reprenant les choses en main.
_ Comment c’était ton voyage Ma. Eva ? Renchérit encore une fois Zahra le sourire aux lèvres
Miss Thiam souleva son téléphone.
_ Si tu avais voulu le savoir il fallait venir à mon retour il y’a 1mois. Répondit-elle las tout en manipulant son portable.
Nafy gloussa tout en fixant sa cousine. Dès lors, Néné Gallé sut qu’il se passait quelque chose. Elles étaient toutes les trois bizarres. Ngoné de temps à autre lui lançait coups d’oeil pour fixer à nouveau l’écran ou jouer avec son neveu. N’étant pas dupe, elle suspectait un éventuel problème. Cependant elle n’avait que faire de la froideur de sa belle-sœur ou les sautes d’humeur de sa cousine. Celle qui l’intéressait et méritait sa considération, c’était sa belle-mère.
_ Ne sois pas fâchée toi aussi Thiam Babel. C’est juste que je n’avais pas le temps de venir. Mais à présent je suis là. Allez fait-moi ton si beau sourire qui me fait tant craquer. Tenta de l’amadouer Néné Gallé
Miss Thiam ne desserra pas pour autant. La fille d’Adama Ka lui avait bien fait le topo de sa cousine en détaillant son frac parlé, son insolence, son insubordination. Alors lui reprocher son manque de considération est une occasion qu’elle ne comptait pas rater pour avoir Amina à sa merci.
_ Tu n’avais pas le temps pour venir me voir : moi ta belle-mère. Haussa le ton Miss Thiam. Je ne suis pas n’importe qui. Si ce n’était pas moi, jamais tu n’aurais eu mon fils comme époux. Je l’ai mis au monde, je l’ai éduqué, je me suis sacrifiée pour lui afin qu’il devienne l’homme qu’il est à présent. L’homme que tout le monde veut avoir comme époux, gendre, fils et ami. Et n’oublie pas que si vous vous êtes mariées c’est encore grâce à moi. Si tu m’écartes de ton ménage je ne donne pas cher de ton mariage.
A ces mots Nafissatou ouvrit grandement les yeux. Quant à Ngoné, elle lança un regard plein de sous-entendu à sa mère qui la snoba. Amina se cala encore plus dans son siège en prêtant tout son attention à sa belle-mère. Tout en l’écoutant, elle repensait aux mots de sa mère qui lui demandait de prendre sur elle d’être endurante. Même si elle n’aimait pas les propos de Miss Thiam, elle préférait garder sa sérénité.
Si elle avait supporté une mère comme Kal’s pendant 24ans, un frère comme Pape Sidy, des tantes comme les sœurs de sa maman, des voisines mère Walf, des cousines comme Houreye alors elle était en mesure de supporter sa belle-mère. Par rapport à son beau-père, Miss Thiam demeurait un petit problème. Toutefois, elle aurait préféré que la mère de son mari s’en prenne à elle à huit clos comme le faisait monsieur le ministre.
_ Avant d’épouser mon fils, tu te pavanais tout le temps ici mais dès que tu as eu ce que tu voulais. Tu as coupé les ponts pour montrer ton vrai visage. Ce que les gens peuvent être faux de nos jours, je ne te croyais pas faire partie de ce lot. Proclama la mère de Momy
_ Non Ma. Eva tu te trompes. Jamais je ne ferai ça. Tu es ma belle-mère. A défaut d’être venue te voir à ton retour de voyage, je prenais souvent de tes nouvelles par téléphone. Sauf ces derniers temps car tu filtrais mes appels. Répliqua calmement Amina
Et dire qu’elle avait préparé un festin pour le retour de sa belle-mère avant que son mari ne lui interdise d’y mettre les pieds sans son autorisation. Et durant 30 jours, ce n’est qu’aujourd’hui qu’il le lui avait octroyé. Et encore c’était en mentant à son mari en prétextant rendre visite à sa cousine qu’elle avait fini par l’obtenir.
_ Alors tu me considères juste comme ta belle-mère. Et encore ce n’est que des mots. Ça fait deux mois que tu as épousé mon fils et jamais je ne t’ai vu faire preuve de n’importe quel action envers moi la mère de ton mari. Tu vois cette chaine en or que je porte, ces boucles d’oreilles ?
Amina les reconnus immédiatement. Comment pouvait-elle les oublier ? Il lui avait fallu un mois de salaire et un prêt de 100.000 francs au près d’Elisa pour les acheter. Afin d’éviter des problèmes à sa cousine avec son mari, elle lui avait donné cette ensemble pour en faire don à Miss Thiam.
_ C’est un cadeau de Nafissatou. Elle s’est levée un beau jour pour me l’offrir comme ça. Tout simplement parce que je suis une bonne belle-mère. Moi je ne vous considère pas comme mes belles filles mais comme mes propres filles. Se tenu Miss Thiam le cœur
_ Maman calme toi. Pense à ta tension artérielle. Intervenu Ngoné
Dans la tête de Zahra, le puzzle commençait à prendre forme. Contre toute attente, elle se leva pour s’approcher de sa belle-mère.
_ Thiam Babel toi aussi ne t’emporte pas de la sorte. S’il t’arrive quelque chose que vais-je dire ? Surtout à ton fils ? J’ai pour devoir de bien m’occuper de ma belle-mère pas de la rendre malade. La prit-elle dans ses bras pour la calmer. Tu n’es pas seulement la mère de Hamdel mais la mienne aussi et pour le plus important mon amie. Allez vient avec moi on va discuter calmement. La guida-t-elle hors du salon pour rejoindre sa chambre.
Comme un enfant, Ndèye Awa Thiam se laissa faire heureuse que sa belle-fille ait mordu à l’hameçon. Un nouveau mobilier tout en rouge et blanc accueillit sa belle-fille dans cette pièce qui lui servait de chambre. Ceci l’avait poussé à se rendre en Turquie : acheter des meubles pour orner son nouveau showroom d’ameublements de luxe.
_ De quoi veux-tu que nous parlions ? S’installa Miss Thiam sur le lit avec un regard arrogant comme son fils ainé
_ Je m’excuse. Prit place Zahra à ses côtés. J’ai conscience de mon erreur. Donc dis-moi ce que je dois faire pour me rattraper. Je ne veux pas de problèmes entre nous.
Ndèye Awa émit un petit sourire de satisfaction.
_ Zahra c’est parce que je t’aime beaucoup que j’agis de la sorte envers toi. Je ne dois point le dire mais c’est un fait. Tu es ma belle-fille préférée. Et comme on dit qui aime bien châtie bien. Alors de ce fait je ne t’en tiendrais pas rigueur. Sais-tu à quel point ton mari et moi sommes complices ? Ton époux ne me considère pas seulement comme sa mère. Je suis sa confidente, sa meilleure amie. Alors ça ne lui plairait pas de me savoir contrarier surtout à cause de toi.
Amina ne sut que penser. Elle était la mère de Sir alors ses dires lui semblèrent totalement plausible. Son mari était très discret. Il ne lui parlait jamais de ses affaires ni de sa famille. Et elle non plus n’était pas autant indiscrète pour poser des questions.
_ Je ne te déteste pas comme Cheikhouna. Alors ne lui donne pas ce plaisir d’avoir raison sur toi.
Troublée, cette fois Zahra hocha la tête.
_ Je te pardonne. Renchérit sa belle-mère en lui attrapant la main. Comment ça va chez ton beau-père ? La famille Sy te traite-t-elle bien ?
_ Ça va oui ils sont gentils avec moi.
_Ah bon reste sur tes gardes car ça ne durera pas. Ces gens-là n’aiment personne. Ils ne font qu’utiliser les gens à leurs profits pour se débarrasser d’eux par la suite sans regret.
Zahra préféra garder le silence. Colporter n’était pas dans ses habitudes même lorsqu’il s’agissait de son pire ennemi.
_ J’espère que mon Hamdel et toi passeraient la tabaski ici comme lors de la Korité. Ça me ferait énormément plaisir.
_ Non malheureusement ! Il m’a dit que nous le passerons à Tivaoune cette année avec toute la famille au grand complet.
_ Ah oui donc je ne le fatiguerai pas pour mon weekend. Adopta soudainement Eva un visage morne.
_ Quel weekend ?
_ Après la tabaski j’ai pour habitude d’aller me reposer à l’hôtel le weekend qui suit. Mais cette année j’aurais aimé le passer avec mes amies à l’hôtel King Fahd. A chaque fois que l’une d’entre elles a un nouveau beau fils ou belle fille, ce dernier fait un cadeau au reste du groupe. Comme je ne veux pas vous fatiguer Nafy et toi je ne vous en ai jamais parlé. J’avais prévu d’en parler à mon Hamdel. Mais comme tu dis que vous allez fêter la tabaski en famille je sais qu’il sera accablé par les frais. Ses tantes se servent de lui surtout Salamata. Elle n’hésite jamais à soutirer à mon fils de grandes sommes. Il fait même plus pour elle que moi sa propre mère. Et quant à Bassirou vue qu’il est ton ami tu sais mieux que moi qu’il est radin donc refusera de payer pour les autres. Je ne sais envers qui me tourner. J’ai trop investi dans mon dernier voyage pour payer ce weekend à mes frais. J’aurais laissé tomber volontiers s’il s’agissait que de moi mais hélas j’en ai déjà parlé à mes amies.
_ Ne vous en faites pas ! Ce sera un cadeau de ma part. Déclara Amina
_ Je n’en attendais pas moins de toi. Tu sais quoi je ne suis toujours pas venue vous voir chez vous. Qu’est-ce que tu dirais de m’accueillir chez toi juste après mon weekend.
_ C’est une bonne idée Ma. Eva !
Stendhal disait : La haine a sa cristallisation dès qu'on peut espérer de se venger, on recommence de haïr………..
Certaines personnes éprouvent de l'amitié pour tout le reste du monde et certaines autres se haïssent eux-mêmes et étalent leur haine autour d'eux comme du beurre sur du pain chaud. La haine est reconnaissable à son odeur et à la laideur de celui qui la draine.…………
La braise crépitait sous le vent engendré par l’éventail que virevoltait Mamy de gauche à droite. Sur le fourneau, une bouilloire de thé à ébullition émettait de petits sifflements. Assise dans un coin, Titi, une assiette sur les cuisses, y déversait des sachets de cacahuètes qu’elle avait achetées en cours de route. Un peu à l’écart, sur les escaliers son portable collé à l’oreille, Aicha conversait avec Zahra.
_ Je parie qu’elle ne viendra pas. Lança Mamy à Titi
Cette dernière souleva la tête pour la fixer.
_ Tu sais bien que j’ai raison. Zahra a changé.
_ Normal elle est mariée à présent. Souffla Titi
Mamy émit un rire sarcastique.
_ Depuis qu’elle a épousé un homme riche, elle est devenue une autre personne. Elle ne nous appelle plus souvent, elle répond tardivement à nos messages. Sans compter qu’elle refuse que nous venions chez elle. Et en venant rendre visite à ses parents, elle ne prend même pas le temps de passer nous faire un coucou.
_ Pourquoi vois-tu le mal partout Mamy ? Intervenu Aicha en les rejoignant sur la terrasse. Quand elle vient au quartier ça nous trouve au travail.
_ Elle est en route ? S’enquit Titi
Aicha fit non de la tête.
_ A chaque fois elle trouve des excuses bidon pour ne pas venir nous voir ou nous recevoir chez elle.
_ Cette fois elle dit qu’elle est chez sa belle-mère. Réfuta Aicha
_ Qu’est-ce que je disais ? Acceptez la réalité. Maintenant elle a d’autres amies de la même classe sociale. Elle a oublié que nous galérions ensemble. A présent madame Sy ne se mélange plus à la populace. Mon mari par ci mon mari par-là elle n’a que ça à la bouche y’en a marre à la fin. Elle n’est pas la seule à être mariée ici.
_ De nous quatre c’est la seule à être mariée ! Pouffa Aicha
_ Mamy tu ne devrais point réagir ainsi. N’oublie pas que Zahra a toujours été là pour nous. Spécialement pour toi-même lorsque tu lui faisais des coups bas. Souligna Titi
Mamy roula les yeux.
_ J’ignore pour vous mais elle n’a rien fait pour moi que je n’ai pas fait pour elle. Alors je ne lui dois absolument rien du tout.
_ Wakhi doff (des paroles de fou) As-tu oublié qu’elle t’a évité la prison tout comme nous en volant les 1.000.000 de Faris Sémoune. Nous avons toutes témoigné en ta faveur. Gloussa Aicha
Titi éclata de rires en battant des mains.
_ Wouy penalty! Wouy sathié! (Oh penalty! Oh voleuse! ) S’exclama-t-elle
Mamy la regarda méchamment.
_ Souma dé sathie yénite tamite ndakh lékeu nguen thii xaliss bi. (Si je suis une voleuse vous aussi car vous avez eu une part de cet argent) Grogna Mamy piquée au vif
_ Un cadeau ne se refuse pas. Et puis on ignorait la provenance de cet argent. Faut croire qu’on aurait dû faire comme Néné et refuser. Elle a toujours su que tu n’as jamais été clean Mamy.
Cette fois-ci leur copine vu rouge en se levant. Elle donna un coup de pied sur le fourneau qui se déversa au sol.
_ Parce que vous trois vous êtes cleans peut être ? Parlons de Zahra. Etant donné que tout le monde n’a que son nom à la bouche. Ce n’est pas parce que madame s’est dégoté un mari de la haute et était vierge au mariage qu’elle en est pour autant meilleure que moi ou vertueuse. Il n’ya pas plus peste et vache qu’elle. Je ne donnerai pas cher de son prestigieux mariage si ses anciennes histoires se retrouvaient dans la presse.
_ Tu n’oserais pas Mamy ? Nous étions jeunes et c’était rien de grave. Toutes les adolescentes sont passées par là.
_ Oh ne me fais pas rire Titi par pitié. L’adolescence c’est ce que tu as trouvé comme excuse. Il n’ya même pas 1an que son ex fiancé a fait un esclandre ici parce que notre nouvelle célébrité le trompait avec celui qui est devenu son mari. Il y’a aussi l’alcoolique. Le chat comme elle l’appelait. Celui qu’elle disait, avait don de déclencher son côté obscur. Celui qui nous conviait souvent à la plage aux soirées dansantes. Leur relation semblait sérieuse. J’ai même les photos qui peuvent en témoigner. Concernant les aventures de Néné Gallé la liste est bien longue. Zahra n’est pas une sainte. Elle charmait les hommes, les collectionnait et leurs briser le cœur sans scrupule juste pour leurs portes feuilles. Je me demande si elle n’est pas en train de faire la même chose avec son mari d’ailleurs.
_ Tu as toujours eu une dent contre Zahra. Tu n’hésitais jamais à la mettre à l’écart de nos sorties. Maintenant je comprends. Tu n’es qu’une envieuse au fond. Lui cracha Titi au visage
_ En tout cas ce n’est pas toi que j’envierai. Avec ta voix de casserole, tu nous tympanises à vouloir devenir chanteuse. Pour percer dans la musique tu es prête à tout. Mais sache que jamais tu ne perceras car tu n’as pas de talent. A moins que tu ne couches pour y arriver.
_ Mamy tu dépasses les bornes à présent. Tais-toi avant de regretter tes paroles plus tard. Venu se mettre Aicha entre elles
_ Aicha arrête de jouer à la gentille et à la sainte ça ne te va pas du tout. Il n’ya pas plus salope que toi dans ce quartier.
_ Pardon ? S’effaroucha Aicha
_ Ah que croyais tu ? Que nous ignorions ta liaison avec l’oncle de Zahra. Où devrais-je dire tu le baratines vue que tu es une bonne élève de ta chère Néné Gallé ?
_ Tu sors avec l’oncle de Zahra ? S’étonna Titi
Honteuse, Aicha baissa la tête.
_ Quoi tu as perdu la langue ? Oui elle a une liaison avec l’oncle de notre amie.
_ Aicha on avait fait un pacte. On ne touche pas aux ex et à la famille des copines. La sermonna Titi
_ Dit celle qui se fait draguer par Pape Sidy. Au moins Sadio n’est pas marié. Se défendit Aicha
_ Alors ça c’est la meilleure ! Pape Sidy Fall l’époux de Houreye c’est incroyable. Et Zahra elle est au courant que vous avez pris d’assaut sa famille ? Rigola Mamy
_ Qu’est-ce que je disais tu n’es qu’une envieuse Mamy. Nous au moins nous parvenons à avoir ce que nous voulons. Pas comme toi qui en pinçait pour Cheikh Sadibou. Jamais il ne t’a accordé le plus petit regard car tu es insignifiante. Si insignifiante que tu faisais la pute chez ton Libanais. A l’avenir fais gaffe à ce que tu dis avant d’ouvrir la bouche. Nous savons autant de toi que tu sais de nous. Et nous pouvons avoir une aussi grande bouche que toi. La menaça Titi en lui retentant rudement le bras.
Figée sur place, Aicha les observa se défier du regard avant que Mamy ne se débatte pour s’en aller à bout de nerf …………………………
En plein cœur de la capitale, ne s’étant plus revus en bande depuis deux mois, ils s’étaient donnés, rendez-vous pour déjeuner ensemble. Malgré leurs agendas surbookés, leurs différentes professions allant du chef d’entreprise, du docteur, de l’avocat, du patron de presse au concessionnaire, ils avaient tous trouvé une brèche pour passer un peu de temps entre amis. Pour abriter leur rencontre et manger dans une ambiance commode et relax, ils choisirent de se retrouver au Lagon. Perché sur un ponton surplombant l’eau bleue de la mer, ce restaurant avait littéralement les pieds dans l’eau.
_ J’entends des voix ou est-ce que tu discutais avec une femme ? Emit Sir les yeux baissés sur son journal
A sa gauche, dans une chemise rose clair, son gilet gris et son chapeau de cowboy blanc Chérif répandit un soupir.
_ Non pas tout à fait ! Ta sœur a encore appelé elle voulait me parler de sa rubrique.
_ Momy travaille avec toi ? S'étonna Leyti en total look blanc
_ Oui je l'ai prise en stage mais mademoiselle veut à tout prix une rubrique qui concernerait à faire des interviews avec des stars. Déplora le mari de Nancy en sirotant son verre.
_ Moi j'ignorais que Momy s'y connaissait en journalisme. Pouffa David en chemise en lin beige et pantalon blanc.
_ C'est qu'aux dernières nouvelles elle était jetsetteuse. Gloussa Bakary en Kiba jaune poussin
_ Sir peux-tu nous éclairer sur la qualification exacte de ta sœur ?
Hamdel haussa un regard vers maître Ndiaye avant de replonger dans son journal.
_ Momy comment dire entame beaucoup de choses qu'elle ne parvient à terminer. Après son bac, elle a fait maintes formations sans en obtenir un diplôme. Entre le journalisme, la communication, la banque finance, l'hôtellerie je ne saurais dire exactement en quoi est qualifiée ma sœur. Formula arrogamment Sir sans se départir du journal.
_ Alors comment ça fait de bosser avec l’intrépide Momy Thiam ? Il fut un temps je l'avais pris en stage comme réceptionniste mais ce ne fut guère une expérience plaisante. Admit David
_ Voilà une situation qui n’est pas le moins du monde embarrassante. Souligna Bakary Tall en voyant les autres regarder le frère de la jeune demoiselle en question
Contrairement à leurs appréhensions, ce dernier ne parut guère touché par leurs propos.
_ C’est un cauchemar de travailler avec Momy Thiam. Révéla Chérif. Je ne peux même plus bosser avec elle. Je trouve ça tordu étant donné notre situation à tous les trois Hamdel. C’est ta sœur tu ne peux pas t’en occuper stp pour lui faire abandonner ?
Comme ralenti Sir plia son journal pour le déposer sur la table.
_ Malheureusement Chérif bien qu'elle soit ma sœur. Je n'ai pas encore décidé si je voulais me mêler de sa vie professionnelle. Fit majestueusement Hamdel
_ Tu es sérieux ? S'enquit Chérif
_ En d’autres termes je ne suis prêt à la mettre au chômage ni de m’interférer dans vos affaires pour l’instant. Avança le mari de Zahra
_ Bakary fait quelque chose. Momy ferait une bonne vendeuse de voiture. D'autant plus qu'elle connaît des peoples.
_ Comme vous vous l'êtes déjà envoyés David et toi, je ne vais pas me la faire aussi et m’attirer les représailles de son frère. Tout comme Lord Sy en matière de travail je ne fais pas dans le sentimentalisme.
_ Ça ne te dérange pas si je la vire Sir ?
_ Fait ce que tu as à faire Chérif mais je reste en dehors de tout ça si tu veux bien. J’ai d’autres chats plus importants à fouetter.
A l'arrivée de leurs commandes, ils ne mirent guère du temps à entamer leurs plats avant que ça ne refroidisse. Face à la mer, le chant des moineaux leurs parvenaient au loin. Comme une caresse la brise venait leurs couvrir de sa fraîcheur. Il n'y avait pas à dire le cadre était juste idyllique.
_ Alors Hamdel comment se porte notre Lady Sy national ? Il paraît qu'elle était absente lors du week-end entre filles qu'avait organisé Nancy ? Commenta Bakary entre-deux bouchées
_ Non elle n'y était pas car je ne le voulais pas. Rétorqua Sir très ferme
_ Donc quand tu ne veux pas quelque chose ta femme doit impérativement se plier à tes désirs ? Ce week-end était une belle occasion pour elle de mieux connaître nos femmes et les conventions du groupe. Lança maître Ndiaye
_ Moi je suis juste choqué que Zahra t'ait obéi. Y’a til encore des femmes qui obéissent à leurs maris au doigt et à l’œil. Moi je suis obligé de passer par du cash ou des cadeaux pour me faire écouter chez moi. Déplora Chérif
_ C'est de ta faute si tu ne te fais pas respecter de ta femme. Loin de moi l'idée de m'interférer dans ton ménage mais je trouve que Nancy te mène trop par le bout du nez. Confessa Bakary Tall
Contre toute attente Chérif éclata de rires. A force de rires, il faillit même s'étouffer avant de s'abreuver rapidement d'un verre d'eau.
_ Tu as tout faux. Elle ne me mène pas par le bout du nez non. Nancy me tient plutôt par les couilles et j'en suis satisfait. Ne faites pas cette tête vous savez bel et bien à quoi est-ce je fais allusion.
Un silence prit d'assaut leur table. Comme si de rien n'était les autres continuèrent à manger tranquillement. Leur attitude choqua grandement le patron de presse.
_ Je ne vous savais pas hypocrites les gars. Jacassa-t-il. Je ne suis pas le seul que sa femme tient par les couilles sur cette table. Toi Leyti tu ne jures que Thioro malgré sa folie légendaire. Quant à toi David le tombeur, ton changement est dû à Nassira. Je suis juste le seul à l'assumer ouvertement car je n'en ai pas honte. Nancy me comble sexuellement en faisant de tous mes fantasmes une réalité. Alors je ne vois pas pourquoi je ne devrais point me plier à ses volontés en retour si ça lui fait plaisir.
_ Le plaisir charnel ne fait pas le mariage. Lui fit savoir Bakary. C'est juste un de ses composants. Donc ça ne doit point être un motif pour se plier aux volontés d'une femme.
_ A chacun ses critères et pour ma part le sexe est le plus important. Et avec Nancy je suis épanoui de ce côté raison pour laquelle j'ai fait d'elle mon épouse. Franchement resteriez-vous avec une femme qui ne vous satisfait pas sexuellement en tout cas pas moi ? Haussa Chérif les deux mains
_ Personnellement quoi qu'il arrive je resterai toujours avec Thioro Diongue. Et ce n’est pas à cause du sexe même si je ne me plains pas de ce côté. Elle a été présente durant les périodes de vaches maigres à me soutenir. Même si elle est d'une jalousie maladive qui frôle presque la folie. Je l'aime et elle sera toujours mon épouse même s'il arrive que j’aie une seconde épouse. Avoua le fils de Rama Lo
_ Je n'ai retenu que de la reconnaissance dans ton discours. Le nargua Chérif. A force de penser de la sorte tu passeras à côté du bonheur. Regarde-moi Bibiche m'a donné un fils. Un enfant que je cache mais elle ne m'en tient pas rigueur pour autant. Dieu sait que je lui en suis reconnaissant mais pas au point de l'épouser.
Hamdel déposa sa fourchette. D'un geste vif il s'empara de la serviette pour s'essuyer la bouche délicatement.
_ Et moi je ne retiens que de la lâcheté dans ton discours ! Gronda-t-il à l'encontre du patron de presse.
_ Sir ne t'emballe pas. Je trouve que tu t'excites trop vite lorsqu'il s'agit de Bibiche et de son fils. Remarqua Chérif d’un air suspicieux
_ Normal j'ai toujours rempli le rôle de père que tu as déserté sciemment sans aucun regret malgré les conséquences qui peuvent en découler.
_ Tu sais bel et bien que c'est compliqué pour moi. Et puis je ne t'ai jamais demandé de subvenir aux besoins de mon fils ou de Bibiche.
_ Une chose ! L’indexa Sir les sourcils froncés. Moi Sir Hamdel Sy à chaque fois que j'exécute une demande d'une personne c'est parce que je le veux. Contrairement je ne le ferai point. Et pour ta gouverne ce n'est pas pour toi que j'assiste Bibiche et son fils.
Le docteur les observa à tour de rôle. Bien qu’ils soient amis, seule Bibiche constituait un point de discorde entre Sir et au Chérif au point de ne plus s’adresser la parole.
_ On n’est pas là pour se discuter. Intervenu David. Pour calmer les nerfs j'ai une question pour chacun d’entre vous. Selon vous quelle est la plus belle preuve d’amour à partager avec celui ou celle qu’on aime ?
_ La fellation! Répondit Chérif du tic au tac
Ses amis le dévisagèrent choqués.
_ Pourquoi me regardez-vous de la sorte? Ne me dîtes pas qu'on ne vous taille pas des pipes. Renchérit-il.
_ Depuis quand la fellation est devenue une preuve d'amour ?
_ Bakary la fellation, c’est comme les cadeaux : plaisir d’offrir et joie de recevoir…
_ Tu es bête mais là c'est profond ce que tu dis. Lui fit Leyti un tchek
_ Vous voyez on se comprend la fellation devrait être une exigence dans le couple. Moi pour une bonne fellation, je céderai ma carte de crédit.
_ Une exigence ? Rit jaune le frère de Nassira. Certaines femmes trouvent cet acte dégradant. Elles se sentent humiliées. La position à genoux, sans doute, qui peut parfois être prise pour de la soumission.
_ Oui, elles sont à genoux : mais qu'elles n'oublient pas qu'elles tiennent quand même Monsieur par les couilles. Je ne comprends pas pourquoi certaines femmes en font tout un plat et s’en offusquent. C'est un geste facile capable de leur offrir leur homme sur un plateau.
_ Non Chérif ! Le contredit le docteur. Contrairement à certaines idées reçues, pratiquer la fellation, ce n’est pas toujours facile. Ce n’est pas pour rien qu’en anglais, on appelle ça un blow job. Ça demande une certaine dextérité… Il faut ouvrir la bouche longtemps sans crisper ses mâchoires, faire attention à ses dents, avoir le geste souple mais pas trop, rapide mais pas trop, ample mais pas trop, être à l’écoute de son partenaire et de ce qu’il ressent, respirer par le nez, faire attention aux poils qui risqueraient de se coincer au fond de la gorge, être vigilante au moment où ça vient surtout si monsieur n’a pas la délicatesse de vous prévenir… Bref, on dira ce qu’on veut, mais c’est quand même très physique !
Tous les regards convergèrent vers David. Bakary tout spécialement le fixait d’un visage crispé.
_ Tu as toujours été un seigneur dans ce domaine. Tu en as brisé des cœurs..... Se souvenu Leyti
_ Ça c'était avant que je ne rencontre ma femme. Je ne suis plus ce tombeur. Et puis ce n'est ma vie que je vous raconte que ce soit clair. C'est le médecin qui vous parle là. Fixa-t-il Bakary Tall
Comme s'il s'apprêtait à faire un discours, Hamdel s'éclaircit la voix après deux gorgées d'eau.
_Balivernes! Appuya-t-il. A vous écouter, on croirait que le sexe oral est prétendument entré dans les mœurs. Tout le monde dit aimer cela, mais à y regarder de plus près, ce n’est pas toujours le cas. La plupart de ceux qui prennent un air décontracté à son sujet hommes comme femmes l’appréhendent, voire le détestent. Même des amis entre eux auront du mal à s’avouer un dégoût pour le sexe oral. Beaucoup prétendent aimer la pratiquer uniquement pour donner une image d'une personne décomplexée. C’est un mensonge. Le cunnilingus provoque chez certains des envies de vomir. La fellation donne à d’autres des haut-le-cœur.
Le temps suspendu son vol. C'était une première que Sir Hamdel Sy participe à un débat de ce genre avec eux. Auparavant il restait neutre à l'écart à ces sujets de discussion.
_ À la différence de la pénétration, le sexe oral fait appel à des sens tels que le goût, le toucher, l’odorat. On peut être excité à la vue d’un être et être dégoûté par ses odeurs. Avança le gynécologue obstétricien
_ Malgré une hygiène intime irréprochable, le sexe oral est juste écœurant. Surtout quand on sait que la dernière goutte sortie par l'homme est souvent la première chose que goûtera la femme. Un peu comme l'équivalence de la « mise en bouche » dans les restaurants gastronomiques. Tout comme le cunnilingus d'ailleurs et après ceux sont ces mêmes bouches qui s'embrasseront. Poseriez-vous vos bouches sur des toilettes propres ? Non n'est-ce pas c'est impensable. Même propre ça reste des toilettes et qu’on peut y choper des maladies. Et bien le sexe oral c’est pareille. Il est hors de question qu’on s’adonne à une telle aversion. Et sur ce point Lady Sy et moi sommes du même avis. Argumenta Hamdel
_ Ça se respecte ! Cependant chacun ses goûts, le sexe oral, on aime ou on n’aime pas. Ça dépend du moment, de la personne avec qui l’on est, de l’envie de faire plaisir, des limites de chacun et de chacune… Mais surtout, si l’on n’aime pas, on ne se force pas : car il n’y a rien de pire qu’une pipe ou un cunni fait avec dégoût. Expliqua le mari de Nassira
_ Pour ma part le cunnilingus est banni de mes prestations. Je déteste ça. Révéla Leyti Ndiaye. Je te le concède Sir il n'ya pas plus crade que cela. C'est trop mouillé à tel point qu'on a peur de s’étouffer ou de se noyer dans la mouille, trop dégoutant.
_ Mais c’est du sexe mon gars… Faut que ça mouille, faut que ça transpire, c’est même plutôt bon signe… C’est comme un match de foot sous la pluie, ça rend le truc plus vivant, le ballon fuse. Et puis l’eau est l’élément de la vie. Salive et mouille, le combo est imparable. Gloussa Docteur Diallo amusé par la grimace de l’avocat
_ En plus on ne voit pas ce qu'on fait. Si c’est broussailleux, étant sous les draps, si vous êtes dans le noir, vous n’allez pas y voir grand-chose en effet. Conclut maître Ndiaye catégorique
_ L’obscurité ni les draps ne constituent guère un obstacle. A mon avis c'est surtout lié à une méconnaissance du corps de la femme et de son anatomie intime. On ne vous demande pas le niveau d’études d’un gynécologue, mais juste savoir localiser son clitoris avec un doigt et la pointe de votre langue vous permettra de ne jamais être perdu. Même aveugle, vous devez pouvoir y arriver.
_ Moi non plus je ne suis pas partisan du cunnilingus. Confessa Chérif. Ce qui me dérange c'est la puanteur. Ça pue, je n’aime pas le goût. À titre personnel, ayant un odorat très développé, je descends toujours sur le ventre et les cuisses pour renifler avant, mon nez c’est ma sentinelle. Dès que je sens le champignon, la mycose ou le poisson, je vais vite remonter sans demander mon reste.
Leyti éclata de rires sans le faire exprès.
_ Un mélange d’odeur de pisse, de transpiration, et d’odeurs naturelles peuvent rendre l’expérience quelque peu traumatisante. Voilà pourquoi l'hygiène intime est très importante.
_ Pour cela tu as raison David. Il est vrai que la tarte au poil, ce n’est pas très agréable, et que les poils ont tendance à retenir les odeurs de pisse et de transpiration. Admit le mari de Nancy
_ Voilà tu as tout compris. Mais il subsiste une nuance. Ce n'est parce qu'on a des poils pubiens qu'on a une hygiène intime douteuse. A force d'être élevé au porno, certains hommes veulent des femmes complètement épilées comme les actrices pornographiques. Toutefois on ne peut pas les blâmer : c’est social. À force de voir ça, on veut ça. Logique !
Bakary fit non de la tête.
_ Le sexe, c’est une question de domination et le cunnilingus c’est la défaite ! Proclama t-il de sa voix rauque. Pour qu’une femme reste amoureuse de toi, il faut la dominer. Et pour ça, il faut physiquement être plus fort. À la minute où tu descends, à la minute où tu te mets à genoux pour la lécher, c’est la fin, tu deviens sa chose. À votre avis, pourquoi les demandes en mariage se font-elles à genoux ? Parce que le mec renonce à sa virilité. Et puis si elle se met à apprécier le cunnilingus, c’est le premier pas pour faire d’elle une lesbienne.
David en ouvrit grandement les yeux à force d'être abasourdi. Il en avait entendu des conneries au cours de sa vie, mais là, c’était vraiment du haut niveau!
_ Vous n'êtes pas sérieux les gars. Vous acceptez qu'on vous taille des pipes mais quand il s'agit de retourner l'ascenseur vous déclinez. C'est tout simplement de la mauvaise foi. Désapprouva le docteur. Et puis le cunnilingus ne sert pas qu'à procurer du plaisir à sa partenaire. C'est une alternative pour les hommes. Parfois, on n’a plus la force de s’agiter. Fatigué, plus la force de mettre des coups de reins : il vous reste la langue ! Que parfois, nous manquons de souffle, mais notre langue sera toujours là pour nous !
_ Fatigué au point de ne pas mettre des coups de reins ? S’interloqua Sir
_ En effet, nous savons tous que nous ne sommes pas des machines. On ne bande pas sur commande tous les jours ou à chaque fois qu’on l’aimerait. Si votre femme est vraiment demandeuse et que vous n’arrivez tout simplement pas à avoir une érection cette fois-là, le cunni marche. Et qui sait, la sentir s’agiter sous vos coups de langue vous réveillera peut-être vous aussi. Parce que le cunnilingus, c’est puissant. Un peu de savoir-faire pour lui montrer que vous n’êtes pas qu’une queue sur pattes. Bakary un homme peut être doux et viril à la fois en faisant jouir sa partenaire uniquement avec sa langue. Et quant à toi Sir je ne rejette pas tes arguments concernant le sexe oral. Raison pour laquelle il faut une vraie confiance en l’autre pour aller se plonger dans un nid de bactéries potentielles. C’est pour ça que nous médecins ne pouvons que vous inciter à vous protéger…………………..
Quelques jours plus tard………………….
Une bonne femme, c'est aussi celle qui respecte son mari, ses parents, sa belle famille et ses enfants : n’avait toujours cessé de nous rabâcher les oreilles ma mère. A présent que j’étais dans mon foyer, certains de ses conseils que je qualifiais avant de bavardage gratuit prenaient de plus en plus d’importance à mes yeux.
A deux jours de la fête de Tabaski, je n’étais guère au top de ma forme. Comment pouvait-il en être autrement ? Passé mon premier Aïd El Kabîr en tant que mariée et surtout avec toute la famille paternelle au grand complet hors de Dakar me stressais un peu. Avoir passé avec brio la fête de Korité chez ma belle-mère ne parvenait hélas à alléger mon angoisse. Si la famille Thiam était accessible ce n’était guère celui des Sy. De ce côté de la famille de mon mari hormis ses grands-parents et Salamata Sy, les autres restaient un peu réservés vis-à-vis de ma personne.
Comme disait Sigmund Freud : L'accumulation met fin à l'impression de hasard. Et ce n’était visiblement pas le stress qui allait m’empêcher d’accumuler mes bonnes œuvres envers ma belle-fille. Peut-être ainsi finiront-ils par connaitre ma vraie nature et ne pas confondre mes actions avec un plan séduction.
Il était 16 heures passé lorsque l’un des apprentis de ma nouvelle couturière s’affairait aux dernières retouches de ma seconde tenue du soir pour la fête. Mon téléphone en main j’échangeai avec Mamy par WhatsApp. A 48h de la fête, elle m’empruntait de quoi acheter un bélier à sa mère.
A force d’avoir fait de grosses dépenses ce mois-ci, je n’avais guère pu offrir un bélier à mon oncle Madiama comme je l’aurais souhaité. En promettant à ma belle-mère de lui payer son weekend j’étais loin de m’imaginer que ce serait pour 15personnes alors si couteux. Avec son choix d’hôtel, j’avais réservé un week-end en bénéficiant d’une nuitée en pension complète : petit déjeuner, déjeuner et diner avec accès piscine et fitness pour 145.800 par personne. C’était du suicide, j’en avais bien conscience 2.187.000 CFA pour juste un week-end. Cependant que pouvais-je y faire j’avais déjà donné ma parole ? Ceci m’apprendra à réfléchir à l’avenir à deux voire trois fois avant de faire des promesses. Avec une telle dépense s’ajoutait le cout des tenues que j’avais commandé pour mon mari et moi, son père et papy Khalil. Au moins de ce côté, j’avais restreint considérablement les dépenses en n’habillant que mon beau père et son oncle.
« Désolée Mamy mais présentement c’est la dèche » Lui envoyai-je
J’étais loin d’exagérer. Il était hors de question que j’utilise la carte de crédit mon mari le reste du mois. Et pour ce qui était de la dot que Sir m’avait remis après y avoir soustrait 500.000 pour Fatma, j’avais versé le reste dans un compte bloqué pour 1an. Ce n’était guère la grosse somme qui était symbolique pour moi. C’était plutôt la signification de cet argent, de ce qu’il représentait pour moi. De ce fait j’avais préféré le garder en attendant de le dépenser de manière significative.
« Depuis quand la dèche fait partie du vocabulaire des milliardaires. »
Cette réponse de Mamy me prit de haut. Qui était milliardaire ici ? En tout cas pas mon mari et encore moins moi. Je ne comprenais pas cette manie qu’avaient les gens à me parler des milliards de mon beau père. A croire que j’en détenais une part. Alors que je m’apprêtais à lui répondre, j’aperçu Tabara une tenue en djezner noire venir vers moi. En matière de d’habillement je ne me limitai jamais à une seule personne. J’avais découvert ce tailleur sur instagram. Ses créations étaient des plus sublimes et surtout très abordable contrairement à ma belle-sœur.
_ Madame Sy je suis vraiment navrée pour l’attente. Mais vous ne le regretterez pas. Veuillez me suivre dans la cabine d’en haut pour l’essayage. Me dit-elle chaleureusement
Elle était très hospitalière Tabara. Hormis l’accueil agréable qu’elle m’avait réservé elle demeurait très souriante. Je pris mon sac à main et la suivit. Elle me devança dans la cabine pour y suspendre la tenue et ressortir. Rapidement je me retrouvai en sous vêtement pour enfiler cette taille basse. Juste au moment de remonter la fermeture éclaire de la jupe, mon téléphone se mit à sonner. C’était mon mari. Je lui avais fait savoir que j’étais chez la couturière mais il ne cessait de me harceler. A tel point que je dû lui donner l’adresse pour que Malal passe me récupérer. A présent j’ignore pour quel raison il m’appelait encore.
_ Où est tu ? Entendis-je directement en décrochant
_ Combien de fois devrais-je te le répéter je suis chez le tailleur ? Lui rétorquai-je un peu sur les nerfs
_ Amina Hamdel Sy parle bien ! Me réprimanda-t-il
C’était l’hôpital qui se foutait de la charité. Il n’ya pas plus impoli que toi mais veut à tout prix se faire respecter des autres.
_ Désolée son excellence ! Fis-je sarcastique
_ Je veux savoir ce que tu es en train de faire !
_ J’essaye mes tenues. Je te rappelle. Raccrochai-je pour continuer ma besogne
Alors que je m’apprêtais à sortir, je vu le lourd rideau rouge se retrousser. Lorsque le visage de mon mari apparut je dû m’adosser au mur tapissé de velours gris pour ne pas tomber.
_ Tu m’as suivi ? Pour quel raison ?
_ Amina il faut qu’on ou plutôt qu’on agisse. Me souffla-t-il le plus naturellement possible. Depuis que j’ai trouvé ce test de grossesse négatif dans la salle de bain. Je me dis qu’on doit redoubler d’effort pour faire un bébé le plus rapidement possible.
_ Tu n’as pas vu que j’étais en essayage. Et puis je ne suis pas une machine. On aura un bébé lorsque ce sera le moment.
A pas de loup, il me retrouva à l’intérieur.
_ Tout ce que tu fais là n’est que distraction. Tu le prends comme argument pour ne pas craquer. Faisait-il défilé son index sur ma nuque. Il ne faut pas lutter contre ton désir. Si tu luttes ça ne finira jamais. Vient me retrouver dans la voiture dans 2 minutes.
_ Si tu ne me lâches pas je hurle je te préviens ! Tentai-je de la menacer
Il émit un sourire narquois.
_ Tu m’étonnes mais bien sûr que tu vas hurler. Se colla-t-il à moi
_ Laisse-moi me reposer un peu ce sera plus efficace après. Tentai-je de le duper
De sa main droite, il se mit à me caresser délicatement la joue.
_ Tu sais ce qui est efficace l’excès. Quand on s’est gaffé on n’a plus faim. J’espère que tu as profité de ta journée de libre car ça va durer un moment………………………………………