Le personnage principal de cet imagine s'appelle Jane (pour Jane Goodall). Cette histoire se déroule dans le film Le Remède Mortel. Bonne lecture !
Newt et Thomas étaient en train de libèrer tous les pauvres enfants prisonniers du Wicked. Theresa les observait, silencieuse. Elle savait qu'ils cherchaient quelqu'un d'autre. Quelqu'un de tout aussi important que Minho. Une personne que Newt aimait de tout son cœur. Toi.
Elle savait où tu étais cachée ; le Wicked avait pris grand soin de ne pas te mettre dans le même endroit que Minho. D'autant plus que tu étais contaminée. Il y avait un mur qui dissimulait une porte. À taton, elle le chercha et, lorsqu'elle le trouva, elle appela les garçons :
-Les gars...
-Quoi ?! cracha Newt, ruisselant de sueur.
Elle appuya sur le mur, ce qui laissa apparaître un grand écran où l'on pouvait voir une fille. Cette fille, c'était toi. Tu regardais un point invisible sur le mur en face de toi, sans savoir ce qui se passait derrière la porte de ta cellule. Thomas indiqua une case en haut de l'écran où il était indiqué : "contaminée".
-C'est une fondue. On ne peut pas courir le risque de l'emmener avec nous.
-Et pourquoi pas ?! rétorqua Newt, la respiration sifflante. Tu m'as bien pris avec !
Sans demander l'avis de personne, il appuya sur le bouton "ouvrir" pour s'engouffrer dans la pièce.
Tu ne fis pas attention à lui. Ton regard était rêveur, un bourdonnement incessant résonnait dans tes oreilles. Tu avais l'impression de ne plus être dans ton corps.
-Ils l'ont droguée, dit Thomas en entrant à son tour.
Newt s'accroupit devant toi, cherchant à croiser tes yeux. Il passa une main dans tes cheveux.
-Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'ils t'ont fais ?
Il réussit à capturer ton regard et le sien se fit plus triste que jamais.
-Je crois qu'elle ne se rend même pas compte qu'on est là..., soupira Theresa.
-Jane ? murmura Newt. Jane, c'est moi. C'est Newt.
Tes yeux s'éclairairent, au grand soulagement du blondinet. Tu ouvris lentement la bouche pour chuchoter sans quitter le mur des yeux :
-Newt ?
-Oui Jane, c'est moi.
En te voyant, il perdait toute son agressivité, comme si la maladie n'était plus là, c'en était troublant. Comme si le fait de croiser tes beaux yeux le faisait redevenir normal. Newt s'approcha lentement de toi et te prit dans ses bras. L'effet fut immédiat. Tu passas tes bras autour de son cou et enfouit ta tête dans le col de sa veste pour respirer son odeur. La drogue que les scientifiques t'avaient donnés pour t'assommer pendant leurs essais médicaux s'évacuait peu à peu de son organisme, te permettant de retrouver tes esprits.
-On est venus te sauver, dit-il.
-Newt... Je suis contaminée. Il faut que vous me laissiez ici.
-Je suis aussi malade Jane. Ça ne m'a pas empêché de venir te chercher. Je ne vais pas te laisser ici, c'est hors de question.
Les larmes te montèrent rapidement aux yeux.
-Tu es malade ?
Les lèvres pincées, il releva la manche de sa veste pour révéler les veines saillantes de son bras. Une larme roula le long de ta joue.
-Newt...
-Chut Jane... On va y aller maintenant, on va chercher Minho et on se sauve. D'accord ?
-D'a-d'accord.
Tu te levas lentement, encore légèrement anesthésiée, et pris appuis sur Theresa pour sortir d'un pas chancelant. Un homme cagoulé fit soudain irruption dans la pièce. En entendant sa voix, tu crus être en train de rêver.
-Gally ?
Ton ami ôta son masque pour te dévoiler un grand sourire. Tu devais être une des seules personnes à être capable de le faire sourire autrefois, ce qui t'amusait souvent. À présent, tout ça t'était bien égal.
-Jane, Gally va t'emmener voir Brenda pour que tu sois en sécurité, d'accord ? t'expliquas Thomas.
-D'accord.
L'ancien Blocard voulu te prendre par le bras pour t'entraîner à l'extérieur mais tu l'arrêtas. Tu te précipitas vers Newt avant de l'embrasser passionnément. Finalement tu posas ton front contre le sien et chuchotas :
-Reste en vie, d'accord Newtie ?
-D'accord.
-Tu me le promets ?
Un moment de silence passa avant qu'il ne se décide à répondre :
-Je te le promet.
Tu l'embrassas une dernière fois, puis, tu partis en compagnie de Gally vers l'endroit où attendaient Jorge et Brenda.
***
La drogue que l'on t'avait administré était définitivement partie de son organisme et la maladie était revenue au triple galop. Tu ruais, tu hurlais, tu griffais tout ce qui te tombait sous la main mais Brenda et Frypan ne semblaient pas décidés à lâcher la prise qu'ils avaient sur toi.
Ce fut l'arrivée de Minho qui coupa court aux supplications que tu leur lançais pour qu'ils te libèrent.
-BRENDA, OÙ EST LE SÉRUM ?!
Tu redressas la tête, un mince filet de sang coulant le long de ton menton. L'asiatique eut un léger mouvement de recul en te voyant mais continua de presser Brenda. Lorsqu'elle te lâcha, tu en profitas pour te libérer, lui voler le sérum et courir dans la direction de Thomas et Newt.
Tandis que tu courais, tu ne t'étais même pas rendue compte que tu hurlais à plein poumons le nom de celui que tu aimais :
-NEWT !
Ce dernier releva la tête. Il était dans le même état que toi. Ses yeux étaient injectés de sang, il toussait bruyamment et cherchait désespérément à se tuer.
-NEWT ! crias-tu à nouveau.
Le blondinet plongea ses yeux dans les tiens. Il ne te reconnaissait presque plus. Une fois arrivée à sa hauteur, tu posas tes lèvres sur les siennes pour un baiser fiévreux.
-Newt... Tu... m'as... promis, dis-tu, haletante.
Tu plantas le sérum dans son bras. Il poussa un cri de douleur, bien vite replacé par du soulagement. Mais lorsqu'il se rendit compte qu'il avait bénéficié du sérum sans toi, il perdit son sourire.
-Non... (Il croisa tes yeux emplis de folie.) NON !
À quatre pattes, tu rempas jusqu'à lui. Il t'allongea sur ses jambes. Ses doigts caressaient tes cheveux.
-Non... Jane, tu ne peux pas partir...
-Newt... Écoute.
Tu pleurais. Tu avais tellement mal, c'était atroce.
-Sauvez-vous. Vite. Les fondus auront bientôt envahi la ville, et moi avec.
-Non !
Il avait les dents serrées, refusant de croire que tu allais le quitter.
-Newt... Je t'aime.
-Jane, non ! Non... Non !
Tu fus prise de soubresauts, crachant du sang sur ton t-shirt, les yeux écarquillés. Il hurla :
-Jane, putain, me laisse pas ! Reste avec moi !
Un long gémissement rauque s'échappa de ta bouche, signalant que c'était terminé. Il ne pouvait plus rien pour toi. Tu l'avais sauvé, tu avais réussi... Et tu l'avais payé de ta vie.