REBELLE

By Revelaworld

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On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... More

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 23
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 27
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 36
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 43
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 2
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II : PARTIE. 5
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE. 8
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 14
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 18
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
TOME II: PARTIE. 33
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II : PARTIE. 38
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 51
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
REBELLE TOME II: PARTIE. 56
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

TOME II: PARTIE. 40

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By Revelaworld

_ Oh ça suffit ! Merde à la fin des femmes mariées comme vous, vous vous chamaillez encore comme des petites filles. Isseu, Fatma vous étiez venues pour le mariage n’est-ce pas ? Vous avez intérêt à retourner chez vous dès la semaine prochaine. Et toi Néné à présent que tu es mariée, tu dois limiter tes paroles et tes actes. Ce qui se passe dans ton foyer et spécialement dans ta chambre ne doit pas se retrouver dehors. Les racines et semelles d’un bon ménage sont : le kersa (la pudeur), le soutoura (la décence), et surtout le téguine (le savoir être) !!!

………………………………………………………………………….

Qui n’est pas homme de parole, n’est pas un homme. Bonne parole au soldat, lui vaut mieux que sa solde. Le silence n’est dur à supporter que lorsqu’on fait de la parole une raison d’être. Entre gens d’honneur, parole vaut contrat.

Cependant quand un homme pleure, des tas de mots comme "force", "fierté", "virilité", des châteaux forts avec tours et oriflammes s'effondrent………………………

Seul, seul il s’était senti il ya 30ans en arrière. Désormais seul il se sentait à nouveau. Isolé dans son bureau, niché dans son fauteuil, il le faisait tournoyer de temps à autre tel un enfant perdu dans ses pensées. Depuis quelques jours, c’est dans ce bureau qu’il trouvait refuge lorsqu’il était sous le même toit que les jeunes mariés. Bien qu’ils aient des appartements séparés, ce nouveau couple était d’une bruyance consternante. Outre cela, ils avaient cette manie d’afficher leur soit disant amour et affection partout où ils se trouvaient à deux sans aucune gêne.

Rien que d’y penser, il laissa échapper un amer grognement. C’était à peine s’il reconnaissait son propre fils dernièrement. Comme un chiot devant son maitre, ce dernier se laissait guider par le bout du nez par sa femme. Il fallait les voir courir dans le jardin, sa belle-fille au dos de son fils l’appelant pégase. Ou encore ce dernier rampant sur le gazon avec cette masse à supporter encore sur son dos.  La première fois qu’il avait vu son fils dans cette situation, il faillit frôler une crise. Et le pire est que son unique enfant se comporter ainsi devant leurs employés.

Ceci n’était guère le seul changement qu’il avait remarqué chez son fils. Sir Hamdel Sy qui avait toujours été un féru du travail sortait à présent tard de la maison pour se rendre au bureau et rentrer tôt. Là encore c’est à peine s’il prenait le temps de bien échanger avec son père. Il suffisait que sa femme vienne l’accueillir pour qu’il la suive comme son ombre. Pour le ministre de la justice, ses craintes étaient justifiées étant donné que cette femme était en train de l’éloigner de son enfant. Alors pour plus de quiétude c’est dans son bureau qu’il s’enfermait. Voir cette fille se comportait de la sorte avec son enfant et surtout osait l’appeler papa l’insupportait au plus haut point.

Il ne parvenait vraiment pas à comprendre ce qui avait attiré son fils chez cette femme. Certes elle était belle mais ça s’arrêtait strictement là-bas. Elle n’avait guère une tête bien faite en témoigner sa loquacité et son manque d’éloquence. Cette femme restait vraiment à désirer et ne surtout ne remplissait aucune de ses critères pour être sa belle-fille, l’épouse parfaite pour son fils unique. Il la trouvait fausse, calculatrice, exploiteuse et surtout très fourbe comme son ex-femme.

Oui chez sa belle-fille, il trouvait beaucoup de similitudes avec Ndèye Awa Thiam. Elles avaient en commun cette tare démesurée du narcissisme. Elles n’étaient que coquille vide d’où il n’y avait que l’apparence, l’esthétique, la richesse et qui les intéressent. Le fait que Sir ait fêté la Korité chez sa mère avec elle ne jouait aucunement en la faveur de Zahra. Pour Cheikh Yérim Sy ce fut un motif supplémentaire pour l’avoir dans sa ligne de mire. Comme disait le dicton, l’ami de mon ennemi est mon ennemi.

Toutefois, d’une part, il devait avouer que sa belle-fille différait totalement de son ex-femme. Le fait que sa cousine Salamata Sy lui ait raconté les supplices d’Amina lors de sa nuit de noce ; lui prouva au moins que Zahra n’était pas une dévergondée contrairement à la mère de son fils………

Il fut un temps, il n’avait que faire de la virginité. La virginité était-elle vraiment un gage de fidélité ? Toutefois pas dans tous les cas ! Combien de femmes trouvaient chastes lors de leurs nuits de noce furent accuser d’adultère par la suite ? Alors il ne se limitait guère à cela pour juger une femme. Qui était-il pour juger ? Surtout qu’avoir un rapport consentant n’était pas la seule chose pouvant déflorer une femme. Il subsistait bien évidement les accidents et surtout pour le plus effroyable : les viols !

D’ailleurs ce raisonnement l’avait poussé à ne jamais juger sa femme ou la questionner par rapport à cela. En effet lors de leur nuit nuptiale, Cheikh Yérim n’avait guère trouvé Ndèye Awa Thiam chaste comme avait tenté de lui faire croire cette dernière. Tout au long de leur relation, la jeune étudiante n’avait cessé de repousser toute forme de flirt et de rapprochement de sa part. D’ailleurs ceci le rendait plus amoureux qu’il ne l’était déjà. Après tout l’homme par essence a toujours été captivé et attiré par l’inconnu.

_ Ay Cheikhouna soutouralma nguir Yallah. Boko défoul dina harou. Sama aduna dina yokou. Sama doundou nakari. Diapéléma Cheikhou mangui laye watal nii bonouma. Erreur de jeunesse rek là. Xalé la wone bouy sogua xam lou mbeugel. Gueum ma.

(Oh Cheikhouna protège moi pour l’amour de Dieu. Si tu ne le fais pas je me suiciderai. Mon monde s’effondra et ma vie sera misérable. Aide-moi Cheikhou. Je peux te jurer que je ne suis pas mauvaise. C’était juste une erreur de jeunesse. J’étais une adolescente amoureuse pour la première fois. Crois-moi.) Avait pleurniché sa femme dans ses bras sans qu’il ne lui demande quoi que ce soit.

Contre toute attente, son mari réagit calmement, très naturellement. Il ne l’aimait pas pour son hymen mais plutôt pour sa personne : la femme qu’elle incarnait en ces temps-là. Alors il n’avait guère le droit de la juger ou de lui en vouloir.

_ Soxla wouma explications wala léral. Ligua diota doundou si guinaw  soxhalouma. Lima sohal moy souniou doundou nioune niare. Na sa xel dale ndakh boudé mane rek kène doukou meussa hame. Fompal say rongogne Eva Chinese lii wagni woul dara thii Sama mbeugel thii yow.

(Je ne te demande pas d’explications ni de comptes. Je ne m’intéresse pas à ta vie antérieure. Ce qui m’intéresse est notre vie à deux ! Sois rassurée, si ça ne dépend que de moi alors nul ne le saura jamais. Sèche tes larmes Eva chinese. Ceci ne diminue en rien l’amour que j’ai pour toi)  L’avait serré très fort Cheikh Yérim dans ses bras avec un sourire rassurant.

Comme promis, il ne révéla jamais son secret même après leur divorce. Comme promis cette révélation n’avait en rien changé son amour vis-à-vis de son épouse. Tout au long de leur mariage, il n’avait jamais eu quelconque suspicions à son égard jusqu’à ce qu’elle veuille coute que coute divorcer………………………

Cet odieux souvenir lui fit quitter son siège pour rester debout. A chaque fois qu’il y repensait, la douleur qu’il avait ressenti en ces temps-là semblait se ravivait sous une autre forme : la colère. Il n’avait aucunement cherché à savoir cette fameuse nuit-là, jusqu’à ce que l’auteur de ce soit disant erreur de jeunesse refasse surface, déséquilibre leurs quotidiens et marque à jamais leurs vies …………….

: Oui ! Brailla Cheikh Yérim en entendant des coups à la porte 

Il crut halluciner lorsque la porte s’ouvrit sur la personne dont il trouvait beaucoup d’affinités avec la femme qu’il haïssait le plus au monde. La personne pour qui son fils lui avait tourné le dos. La coupable qui détournait son enfant de la réussite : cette personne qu’il n’appréciait guère du tout.

_ Bonjour papa j’espère ne pas t’avoir déranger. On m’a dit que tu étais rentré. Alors je suis venue t’annoncer que le repas est prêt pour qu’on mange ensemble. Votre fils sera là dans quelques minutes. Chantonna sa belle-fille très enthousiaste.

Il la regarda de haut en bas. Vêtue d’un jean slim blanc et un top à courtes manches aux couleurs des Etats-Unis, Cheikh Yérim trouva Zahra très vulgaire dans sa tenue. Le fait qu’elle se soit préservée jusqu’au mariage n’avait en rien changé l’image qu’il s’était faite d’elle. Une chose était sure et restait certain sa belle-fille était une aguicheuse certifiée.

_ Qui es-tu ? Fit-il d’une voix froide et très mélancolique

Zahra fut hébétée ne comprenant pas sa réaction.

_  Mais papa je …. Tenta-t-elle de s’exprimer avant que Yérim ne la coupe d’un simple geste de la main.

_ Qui es-tu pour oser venir me déranger ? Tu oses mettre les pieds dans mon bureau, mon sanctuaire ? La gronda le ministre de la justice 

Amina ravala sa salive de travers face à tant de colère.

_ Tu n’es pas la bienvenue ici. Alors sache-le ! Seules des personnes dignes de confiance entrent dans ce bureau.

_ Je suis désolée. Je l’ignorai. Souffla Zahra en baissant la tête toute refroidie et surtout très gênée

_ Ne joue pas à l’ignorante ni à la sainte ni touche. Ça ne marche pas avec moi. Les gens comme toi je les connais bien et je les mate. Je n’ai pas changé d’opinion vis-à-vis de toi. Mes impressions lors de l’anniversaire de mon oncle à propos de toi restent toujours les mêmes. Alors je me serai bien passé de toi comme belle fille. Mais vue que mon fils est entêté mieux vaut le laisser remarquer lui-même son énorme erreur et sa bêtise incommensurable. Et j’espère de tout cœur qu’il ouvrira les yeux avant la fin de l’année pour s’en rendre compte le plus vite possible. Une femme telle que toi est indigne d’être ma belle-fille.

Amina dut se retenir au loquet de la porte pour ne pas perdre pieds face à tant de cruauté gratuite. Comme si c’était insuffisant, le maitre de maison venu lui faire face en l’indexant méchamment.

_  Dans cette maison, dans nos vies, dans notre famille, tu as des limites à ne pas dépasser. Rappelle-toi que tu es juste la femme de mon fils compris pas un membre de cette famille. Alors contente-toi juste de cela et n’oublie jamais !

Ne pouvant plus en supporter d’avantage, Zahra se retourna pour s’en aller mais son beau-père la stoppa.

_ Une dernière chose ! Je n’ai mis qu’un seul enfant au monde. Alors c’est le seul habilité à m’appeler papa. Reste loin de moi et fait toi petite en ma présence dans cette maison………………………...

Fiodor Dostoïevski disait : Le mariage est la mort morale de toute indépendance !

Le mariage est un mal mais c’est un mal nécessaire. C’est le miracle qui transforme le baiser d'un plaisir à un devoir. Le mariage en soi est condamné à combattre incessamment un monstre qui dévore tout ….

Je ne sentais quasiment plus mes membres. J’ignore même par quel miracle étais-je parvenue à monter les escaliers. Une fois dans ma chambre je me laissai choir sur le divan. La tête calée contre le dossier, les jambes suspendues se balançant dans le vide, je gardai les yeux rivés sur le faux plafond. Pour la première fois depuis que j’habitais cette maison, je me sentis étrangère.

Mon beau père me détestait ! Pourtant après mon union avec son fils j’avais cru qu’il était revenu à de meilleurs sentiments. Même si une petite voix dans ma tête m’exhortait de faire attention à lui, je restai néanmoins optimiste. Il fallait avouer que rares étaient les fois où mon beau-père et moi nous nous retrouvions seuls dans cette grande maison. Sa réaction dans le bureau m’avait rappelé sa froideur lors de ce fameux 24 décembre où j’étais montée sur le capot de sa voiture.

Mon Dieu ! Etait-ce possible qu’il me haïsse à cause de cela ? Si seulement j’avais su qu’il me jugerait à cet acte puéril je le reconnais pour me détester alors jamais je ne me serais comportée de la sorte. Toute fois l’heure n’était pas aux regrets. Dire que ses mots blessants ne me touchaient pas serait mentir. Rien que d’y repenser, je sentis mes yeux picotés. Avant que je ne pleure une bonne fois pour toute.

Plus mes larmes coulaient le long de mes joues, plus je faisais un rétrospective rapide de ce qu’était devenue ma vie depuis que Sir Hamdel Sy y avait fait éruption.  Le rendu ne me plut guère. Il n’y avait rien de flattant ni de waouh. Au contraire je me rendis compte que j’avais régressé sur plusieurs plans notamment sur le plan professionnel. 

Jamais je n’avais aspiré à être une femme au foyer. Devenir comme mes grandes sœurs Isseu ou Fatma je ne le voulais vraiment pas. Si madame Diagne avait choisi de rester femme au foyer car son mari était aisé et que madame Ndoye s’était vue imposée d’être femme au foyer par situation : je n’envisageai aucunement de  suivre leurs pas. Même être femme au foyer était quelque part  un travail : un travail non reconnu, non rémunérer, je n’étais guère taillée pour cela.

Je quittai le divan pour me rendre dans la salle bain. Devant le lavabo je me rinçai le visage. Face au miroir, je ne parvenu à reconnaître mon propre reflet. J'avais pourtant l'air de Zahra mais plus de cette Zahra ambitieuse, active.

Dernièrement j'avais centré toute mon attention et mon énergie à l'homme de ma vie ainsi qu'à notre mariage oubliant ma propre personne, ma vie quelque part. À croire que tout tourner dorénavant autour de mon mari et à notre ménage. Il fallait que je reprenne ma vie en main et vite.

C'est là devant le miroir que me retrouva mon mari. Pantalon noir, ceinture beige, chemise blanche ouverte aux manches retroussées. Je ne pus m'empêcher de sourire en le voyant ainsi. Il était tellement adepte de noir que lorsqu'il mettait d'autres couleurs s'en était presque grandiose.

_ Bon arrivé mon précieux ! Lui offris-je mon plus beau sourire.

Il me regarda bizarrement.

_ Ça va toi ? Tout va bien? Se dirigea-t-il vers l'autre lavabo d’à côté pour se laver les mains

Pour toute réponse, je lui fis une bise très appuyée. Il s'essuya les mains tout en souriant.

_ Je prends ça pour un oui !  Tu as encore fait du shopping ?

Il avait raison de demander vue que je ne faisais que ça dernièrement. Lorsque monsieur partait au travail moi j'allais à l'assaut des boutiques pour tuer le temps et la solitude. Cette effervescence que j'avais par rapport à la maison à ma première venue se dissipait au fur et à mesure que j’en explorai tous les recoins. Piscine, baignoire, bidet, grands espaces ne m’éblouissaient plus comme aux premiers jours ...........

_ Non figures toi qu’aujourd’hui je suis restée  bien sagement à la maison pour faire à manger à mon précieux mari d'amour.

_ On en a déjà parlé. Il ya des gens ici pour ça. S'en alla-t-il

Je le suivis jusqu'au dressing.

_ Je sais et je me rappelle bien de ton accord pour que je cuisine de temps en temps. Lui rappelai-je

Il ne dit rien en se contentant juste d'enlever rageusement sa chemise. Il la jeta par terre auprès de sa veste beige qui gisait déjà au sol. Mon cher mari détestait que d'autres aient raison sur lui.

_ Kou mère dafay niawe kou ré dafay rafète. (Qui s'énerve sera vilain, qui sourit sera beau) Me mis-je à chantonner tout en ramassant ses habits pour les mettre dans le panier de linge sale.

_ Ok tu as raison ! Admit-il avec un léger sourire.

_ Mo gueune thii yow. (Ça vaut mieux pour toi). Lui claquais-je fortement son postérieur ferme

Sans attendre mon reste je pris la poudre d'escampette morte de rires. Depuis le couloir je l'entendis hurler mon nom comme un fou. Au moins il avait réussi à me redonner le sourire sans savoir à quel point j'en avais grandement besoin après les foudres de son paternel. Un mariage heureux peut supporter n'importe quelle pression extérieure tandis qu'un mariage malheureux se brise. Et le nôtre était des plus heureux alors supporter mon beau-père devait être dans mes cordes.........

Rafraichi par une bonne douche froide, décontracté dans son tee-shirt en coton blanc à col V, son bermuda en coton et lin bleu marine, Sir ne s’attarda pas aux regards indiscrets des servantes sur son passage. Il y’avait de quoi le reluquer. Lui-même se sentait bizarre notamment dans ces types de chaussures plates à ses pieds. D’habitude il ne portait que des babouches pour ses tenues traditionnelles ou des sandales pour la salle de bain, la plage ou la piscine comme chaussures plates.

« Ce que femme aime, Dieu aime » A présent il commençait à comprendre la citation préférée de son grand père. Avec ses séances de shopping en a plus finir, sa femme en avait profité pour renouveler sa penderie à son gout sans se soucier de son style ou de ses préférences.

_ Sy Malick ! L’accueillit sa femme en sourire dans la salle à manger

Malgré qu’il ait une servante pour s’occuper du dressage de table, Néné ne put s’empêcher de le faire à sa manière. Inversement à leur routine de manger sur des assiettes, c’est sur un grand plateau qu’elle avait servi pour manger ensemble.

_ Ce n’est pas trop pour nous deux ? Je déteste le gaspillage. Broncha Sir en s’asseyant

_ Rectificatif pour nous trois ! Ton père est là. Prit place Amina à ses côtés. Cette tenue mérite une récompense. Lui-t-elle un clin d’œil qui en disait long

_ Toi ! Interpela Hamdel la servante. Va appeler mon père. Je dois ressortir tout juste après.

_ Quoi ? D’habitude tu faisais une petite sieste de 30 minutes avant de retourner au bureau. S’inquiéta Zahra

_ Après ma douche j’ai appelé mon frère vue qu’il était absent ce matin. Et figure-toi qu’il est à l’hôpital. Sa femme a accouché d’un petit garçon. Bien que je déteste les hôpitaux je vais devoir y faire un saut.

Néné Gallé sursauta.

_ Nafy a accouché et on ne me dit rien.

_ Pour tes plaintes attend de voir El Bachir ou ta cousine ! Se servit Sir un verre d’eau

Excitée, surprise et contente en même temps Zahra se sentit toute étourdie par la nouvelle. Au même moment, le propriétaire des lieux fit son apparition le visage neutre. Tout en s’installant à la place du maitre, il lança un regard plein de reproches à son fils.

_ Ah ce que je vois tu prends de plus en plus gout à t’habiller comme un clown. S’adressa-t-il à son fils

A son tour Hamdel lança à son épouse un regard rempli de reproches comme si c’était de sa faute.

_ Vous me faites venir alors que rien n’est prêt ! Se plaignit Cheikh Yérim en ne voyant aucune assiette devant lui.

_ Madame Sy m’a demandé de ne pas mettre les couverts monsieur. Justifia la servante

Sans risquer de croiser le regard méprisant de son beau-père, Amina souleva le couvercle du plateau. Un beau dressage de riz coloré, aux poulets braisés, parfumé de curry s’offrit à leurs yeux.

_ Bismillah j’espère que ça vous plaira. Bon appétit ! Tu peux aller manger aussi. Exhorta-t-elle à la servante qui était restée debout à quelques pas d’eux.

Cette dernière hésita d’abord un instant avant d’exécuter. Dès qu’elle atteignit l’entrebâille de la porte, Cheikh Yérim l’apostropha.

_ Si vous ne pouvez plus faire correctement votre travail faites le savoir pour que votre contrat soit résilié.

_ Je suis désolée monsieur. Veuillez m’excuser c’est parce que madame Sy m’a demandé de………

_ Madame Sy ne paye pas votre salaire mais moi si ! Que je n’ai pas à vous le rappeler !

La servante hocha simplement la tête en regagnant sa place initiale.  Sir et son père se défièrent du regard avant que ce dernier ne quitte la table.

_ Tu ne manges pas ? Lui demanda son fils

_ Eh bien si j’avais eu envie de poulet aujourd’hui je l’aurais fait savoir au cuistot. Quitta Yérim la pièce très remonté

Décidément ce vieux ne le portait vraiment pas dans son cœur se dit intérieurement Amina.

_ Mangeons ! Décréta Sir comme énervé

_ Et ton père qu’est-ce qu’il va manger ? Dis-moi ce qu’il aime pour que je le lui prépare.

Hamdel tenu la main de sa femme et la fixa droit dans les yeux.

_ Tu n’es pas sa nutritionniste ! Et tu n’es pas non plus une cuisinière dans cette maison. Lui réprimanda son mari en criant…

Le mariage est un duo ou un duel. C’est aux époux de choisir quel genre de mariage ils voulaient. Et pour Amina il était plus question de duo que duel. Elle dut se mordre la langue pour ne pas répondre à son mari. Néanmoins elle étala un  torchon sur les cuisses de ce dernier en touchant maladroitement ses attributs. Ce contact fut tressaillir Sir.

_ Viens manger avec nous. Nous ne pouvons pas tout finir. Invita Amina la servante

_ Merci madame Sy mais je mangerai plus tard….

_ Bayil sa titeure bii té gua nieuw lekk (Laisse tomber ta frime et vient manger) renchérit Zahra d’un ton amical

_ Navrée madame mais c’est bon ! Maintenu fermement la servante

Dès lors, Néné Gallé ne chercha pas à la forcer d’avantage. Le message était clair. Elle comme tous ses collègues étaient aux ordres de son beau-père et son mari mais pas elle. Les mots de Cheikh Yérim prirent plus de sens. Dans cette maison, elle avait des limites. Alors qu’il prenait sa cuillère pour manger, sa femme s’en empara pour lui donner sa première bouchée. Sir fut étonné. Après lui avoir parlé de la sorte, il croyait que son épouse lui en voudrait au point de ne pas le nourrir comme elle le faisait tous les jours.

Néanmoins ce repas fut différent des précédents. Aujourd’hui il n’y avait ni rire, ni éloge, ni plaisanterie pour accroitre son appétit. Pour ce repas, les beaux sourires, les regards aguicheurs, les regards langoureux, les caresses n’étaient guère au rendez-vous. Aujourd’hui c’était une Zahra au visage neutre, aux gestes froides qui lui donnait à manger. Et comme si ce n’était pas suffisant, elle fit exprès de mettre du piment dans toutes les bouchées qu’elle lui donnait. Le front perlé de sueur, la bouche en feu, les yeux piquants Sir ne sentit plus son palet. N’ayant pas l’habitude de manger épicé, il souffrait en silence.

Du coin de l’œil, il fixait sa femme et la trouva très vicieuse. D’un regard perçant, cette dernière lui faisait manger la farce du poulet très relevé. Et par égo, il subissait. Au tour de la table se déroulait une véritable bataille psychologique. Si Zahra espérait le mettre mal à l’aise comme il l’avait fait avec elle, Sir de son côté voulait lui prouver que son manège ne l’ébranlait nullement en mangeant plus que d’habitude quitte à souffrir……………………………..

La disponibilité est une responsabilité volontaire. Le mariage est une religion : il promet le salut, mais il faut la grâce. La virilité ne réside pas dans les muscles, elle est dans l'esprit. Celui qui cache les défauts de son  prochain, Dieu le protège d'ici-bas et de l'haut de là. Tel était la mentalité du nouveau papa. Ainsi fonctionnait Bassirou Thiam………..

Bien adossé sur son siège, il admirait cette partie de lui, le fruit de leur amour avec Nafissatou Dia. Ce petit bébé enroulé dans deux couvertures, posé sur son torse gigotait dans tous les sens. A quelques mètres d’eux sur un lit se trouvait Nafy les yeux clos, profondément endormie. Comme l’avait présagé le docteur, elle avait accouché par césarienne : un accouchement rude due à plusieurs complications. D’ailleurs bien qu’heureux d’avoir un enfant, l’état de sa femme  est ce qui l’empêchait de l’extérioriser vraiment. Lui qui se faisait une joie d’avoir un fils, n’avait guère la tête à prévenir qui que ce soit de la nouvelle. Tout ce qui lui importait présentement était la santé de sa femme.

Nafissatou Dia, plus il la regardait, plus il était reconnaissant. Elle venait de lui faire un grand cadeau, un inestimable présent en lui donnant un fils en bonne santé. Avoir son bébé dans les bras, lui fit oublier toutes les souffrances psychologiques qu’il avait dû endurer silencieusement durant la grossesse de son épouse. Maintenant il espérait qu’elle redevienne la Nafy affectueuse dans le temps pour devenir un homme comblé.

Soudainement son téléphone émit une petite sonnerie : la notification d’un message. C’était Momy Thiam sa petite sœur.  « Je vais dans les îles Saloum pour une compagne publicitaire. Je reviens dans trois jours »

Il ne prit même pas le temps de répondre après la lecture de ce message. De toute manière son avis comptait pour du beurre. S’il l’en empêchait, elle ne l’écouterait guère. Ce n’était pas nouveau chez eux, il était tout le temps le dernier à être mis au courant de tout même les choses les plus banales. La preuve, c’est pour la déposer à l’aéroport que sa mère lui avait annoncé son voyage dernièrement. Cette fois c’est en compagnie de sa fille chérie qu’elle s’était envolée avec l’Istanbul comme destination pour trois semaines.

Au moins l’absence de sa mère et du pitbull comme il surnommait Ngoné depuis qu’elle l’avait mordu, avait donné du répit aux femmes de la maison. Qu’il s’agisse des servantes ou de Nafy aucune d’entre elles n’avaient hate de les revoir de sitôt. Le calme régnait à nouveau dans la maison. Le plus apaisant de tout cela est qu’il n’y avait plus d’invités programmés ou surprises qui sur-peuplaient la demeure. Lorsque la sonnerie de son téléphone retentit une seconde fois, Bassirou se redressa pour répondre. Cette fois il s’agissait d’un appel de son frère…………….

Sweat shirt en Nike blanc et son pantalon bleu de nuit, lunettes de soleil au visage, pour venir à l’hôpital, Hamdel avait bien pris soin de se changer contrairement à sa femme. Bien qu’en froid, c’est main dans la main qu’ils arpentèrent  le couloir de la maternité. Devant le numéro de chambre que lui avait indiqué Bassirou, Zahra ouvrit la porte sans toquer.

_ C'est quoi ces manières ? Où as-tu été élevé dans une ferme ? On ne t’a pas appris de frapper avant d’entrer. Rouspétait son mari derrière elle.

_ Oh mon Dieu mon petit Bass est devenu papa! S'extasia Zahra

_ Douma sa morom légui kilifa là (Je ne suis pas ton égal. Je suis devenu un responsable à présent) Sourit son beau-frère en se levant avec son bébé.

_ Kilifa dou sante la dakay done (On ne s’autoproclame pas responsable. On le devient)  Roula Zahra des yeux.

Elle s'approcha de sa cousine et prit place à ses côtés. Très concentrée, elle se mit à l'observer.

_ Nafissatou ! L'appela telle tout doucement

_ Les médecins l'ont endormi. C'est sa cinquième perfusion. Elle a eu une césarienne.  L'informa Bassirou.

_ Eh césarienne qui es-tu ? C'est à la mode ou quoi ? Oubien les hôpitaux gagnent plus par césarienne pour le soumettre d’office ?

Les deux frères l'observèrent en mode que raconte cette folle encore.

_ A quelle heure a-t-elle accouché? Renchérit-elle en les ignorants

_ 10h.

Zahra quitta le lit pour mettre une petite claque à la nuque de son beau-frère.

_ 10h Bassirou Thiam et tu nous informes qu'à 13h? Lui reprocha Amina

Le mari de Nafy jeta un coup d'oeil vers son frère.

_ Sa diabar dima dore do thii wakh (Ta femme me bat et tu ne dis rien) Lança ce dernier à son grand frère

Assis sur le sofa du nouveau papa, son index droit sur la tempe émettant un mouvement circulaire, Sir leva un sourcil.

_ Elle n'a rien fait de mal au contraire. J'imagine que si je ne t'avais pas appelé pour connaître le motif de ton absence au bureau tu ne m'aurais rien dit.

_ A vrai dire vous êtes les seuls personnes à savoir que ma femme a accouché. Je n'ai prévenu personne. Je n'avais même pas la tête à cela. J'attendais qu'elle se réveille pour le faire.

Amina lui remit une autre claque à la nuque.

_ Sablier légui ma niouss la nakk. Diabarou makk akk cousinou diabar  la thii yémalé (Sablier je vais te frapper tout de suite. Peu importe que tu sois l’épouse de mon grand frère ou la cousine de ma femme) Fit semblant de s'énerver Bassirou

_ El Bachir mesure tes paroles. C'est à ma femme que tu t'adresses.

_ A ta diablesse oui ! Tiens prend le. Lui tendit Bassirou son fils.

Hamdel avala sa salive de travers en écarquillant grandement les yeux. Il se figea sur place complètement déboussolé et pris au dépourvu. Jamais il n'avait porté de bébé  de sa vie.

_ J'espère que ce n'est pas ce que je crois. Rigola Bassirou. Si tu arrives à porter cette grande girafe, prendre ce petit bébé dans tes bras est sans doute dans tes cordes.

Hamdel se racla la gorge en s'éclaircissant la voix.

_ Ne raconte pas de bêtise tu veux et respecte ma femme.

Alors Bassirou se tourna vers son alter égo pour lui remettre le bébé.

_ Tu es le dernier à avoir une femme ici. Lui tira son petit frère la langue en s'asseyant auprès de son épouse.

Par faute de place, Zahra alla s'assoir sur les jambes de son époux. Sans se soucier du regard surpris de ce dernier ou du regard moqueur de son beau-frère, elle défit les couvertures du bébé pour le contempler minutieusement sous toutes les coutures.

_ Oh on est devenu parents comme ça ! S'exclama Zahra  en jouant avec les minuscules mains du bébé.

_ On ? Arrête de rêvasser ma belle. C'est lorsque vous pondrez votre propre enfant que vous  serez parents.

_ Tu oses ? Arrête de frimer mon Bass. Est-ce que tu as bien regardé ton bébé même ? Il est vilain.  Alors avoir d’aussi beaux-parents que nous sera une chance pour lui.

_ Mensonge! Toi-même tu n'y crois pas. Avoue que tu n'as jamais vu un beau gosse pareil. Dès la naissance il fait de l’effet. On a bien travaillé et voilà le résultat.

_ Un beau gosse avec un tel front comme un requin marteau où as-tu vu ça ? Oui tu as raison avec ce front il fait de l’effet.

_ Amina ! Tenta de le réprimander son mari stupéfait

Pour le faire taire, Zahra fit une petite rotation de son bassin.

_ En le regardant de plus près il me fait penser un peu à Youssouf bunny. Pourvu qu’il n’ait pas d’aussi longues oreilles que son oncle. Heureusement que les bébés changent. Où sont ses affaires ? Pourquoi les infirmières ne l'ont pas habillé ? D’habitude les nouveaux nés sont blindés de vêtements et de couvertures pour ne pas attraper froid.

Bassirou qui rigolait silencieusement se braqua aussitôt. Que pouvait-il bien répondre sans pour autant mouiller sa femme ou la faire passer pour écervelée? Encore une fois la bizarrerie de Nafy était sans précédent. Elle n’avait guère préparé sa valise de maternité malgré que son mari lui ait remit de l’argent pour cela. Même pour les couches de son bébé c’est à la pharmacie en face de l’hôpital qu’il venait de les acheter y compris les serviettes hygiéniques pour son épouse.

_ Je vais appeler ma belle-mère pour qu’elle s’en occupe. Elle doit plus s’y connaitre. Se résolu à dire Bassirou

Amina fit non de la tête.

_ Prévint juste tante Adama que sa fille a accouché. Pour le reste je m’en occupe. Va demander aux infirmières de quoi aura besoin Nafy ?

_ T’es sure que ça ne te dérange pas ?

_ Oh mon Bass ça ne risque pas de me déranger vue que tu me payeras pour mes services !

Bassirou prit le temps de la regarder avant de la traiter de profiteuse. Leur échange pouvait paraître choquant comme pour Sir. Mais eux savaient que c’était juste des blagues. C’était leur manière de se rendre service. Entre eux il n’y avait guère de place pour des remerciements. Alors c’est tout reconnaissant que son beau-frère sortit voir les infirmières.

Dès la porte se referma, Sir souleva son épouse pour se lever.  Debout au beau milieu de la pièce, les deux mains dans les poches, il observa le plafond puis inspira fortement.

_ Tu me surprends de jour en jour agréablement comme désagréablement. Qu’est ce qui te prend bon sang? De quoi manques-tu ? Ne t’ai-je pas demandé de garder la carte de crédit que je t’avais remis pour les préparatifs de notre mariage ? J’ai beau chercher mais je n’arrive pas à te trouver une excuse ? Fit tout bas Sir mais cependant très fermement.

Bien nichée dans le fauteuil, les jambes croisées, berçant le nouveau-né dans bras, Amina le regarda de haut en bas.

_ Quel est mon crime cette fois ci mon excellence ? Demanda-t-elle sans aucune intonation de colère dans sa voix

Croyant qu’elle se moquait de lui, Sir se retenu de crier dans cet hôpital.

_ Tu demandes à mon frère de te payer pour l’aider ?  Et tu oses me demander ce que tu as fait ? Tu troques ta serviabilité contre de l’argent. Donc tu es comme ça ? Fit Sir dégouté

Mougnal : prends sur toi ou sois endurante. Ce fameux mot qu’on n’avait cessé de lui répéter en rejoignant son foyer. A croire que la vie d’une femme mariée se limitait juste à cela. Quand devait-on être endurante ? Dans quelle circonstance devait-on prendre sur soi ? Et surtout où se trouvait la limite ? Mougnal : Un petit mot pourtant si lourd de sens et de conséquences. Combien de femmes endurantes s’étaient vues récompensées ? Qu’il s’agisse d’un meilleur cadre de vie, un foyer épanouie ou de la réussite de leurs enfants. En contrepartie combien de femmes endurantes avaient gagné en retour une violence conjugale sans oser demander le divorce ?

Tout en observant son mari, Zahra se demanda quelle attitude adopter, que faire. En une journée, elle avait fait le tour de toutes les émotions. En 24h elle détenait plusieurs questionnements sans avoir où trouver leurs réponses. Bien que peinée par l’attitude de son mari, elle ne le démontra pas. Le fait de lui avoir crié dessus devant leur employé n’égalait en rien ce qu’il venait de faire.

Si jamais elle avait été faible, alors elle aurait sans doute pleuré. Pleurer de chagrin que son mari ne la connaisse pas véritablement. Pleurer de contrariété que l’homme qu’elle aime puisse penser cela d’elle. Toutefois Amina Zahra Fall n’était pas faible mais rebelle.

_ Et alors ? Rétorqua-t-elle à son mari sans cligner des yeux.

Si son mari, l’homme qui était censé la connaitre, l’attaquait alors pourquoi tenter de lui en dissuader. C’était du déjà vu pour elle. Combien de fois l’avait-il accusé auparavant en travaillant pour lui et le regretter par la suite en découvrant la vérité ?

_ Profiteuse comme l’a dit mon frère. Donc ma femme est une profiteuse alors. S’exclama Sir comme s’il se parlait à lui-même

Le cœur battant la chamade, Amina resta néanmoins stoïque.

_ Au retour de mon frère, tu lui rends son bébé et on rentre. Trancha Hamdel

_ Non !

Le Dg de Sy and Co écarquilla les yeux face à tant d’assurance.

_ Tu viens de me dire non ? Ne joue surtout pas à cela avec moi Amina. Je suis ton mari et tu ne dois pas discuter mes ordres. Dès qu’El Bachir franchira cette porte, si tu ne te lèves pas pour rentrer ce sera à tes risques et périls. Menaça Sir

_ En parlant du loup ! Soupira Amina en voyant la porte s’ouvrir

_ Tout va bien ici ? S’enquit Bassirou en remarquant le visage serré de son frère

_ Nous devons partir ! Alerta Sir en fusillant sa femme du regard

_ Qu’ont dit les infirmières ? S’adressa Zahra à son ami en snobant son mari

_ J’ai tout noté sur cette feuille. Lui tendit Bassirou le papier

_ Amina on y va ! Renchérit Sir

_ Non bébé ! Vas-y toi je dois faire des courses pour ton frère. C’est un bon payeur. Lui sourit Zahra sans pression

Hamdel vu rouge. 

_ Je te rappelle plus tard. Fit-il juste savoir à son frère pour s’en aller tremblant de colère……………………

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