Le personnage principal de cet imagine s'appelle Jessie. Bonne lecture !
Tu étais sur une falaise, l'océan à perte de vue comme seul paysage. Ton père était un de ces millardaires qui n'avait pas peur de t'offrir un séjour d'un mois sur une île paradisiaque pour tes dix-huit ans. Résultat : tu étais à présent dans un hôtel de luxe sur les Îles Fidji.
Le fait d'être partie en vacances toute seule pouvait sembler étrange pour certains mais, pour toi, c'était une façon de montrer que tu étais enfin majeure et, par conséquent, plus libre que jamais. De plus, tu n'avais pas besoin de demander à quiconque si tu pouvais faire quelque chose étant donné que tu n'avais rien prévu.
Se baigner. Manger. Faire de la plongée. Bronzer. Manger. Dormir. Recommencer. Que demander de plus ? La solitude ne te dérangeait pas et tu savourais la sensation de liberté tant désirée que t'apportait cet endroit magnifique.
Tu écartas les bras, comme la statue de Rio, et hurlas de joie.
-JE SUIS LIBRE ! MAMAN, VAS TE FAIRE FOUTRE !
Peu de gens savaient pourquoi tu haïssais tant ta mère, mis à part ton père. La vérité, c'est que la préférence pour ta sœur qu'elle avait montré dès votre naissance t'avait profondément marquée. Lorsque tes parents avaient divorcés, tu étais donc partie avec ton père, tandis que ta sœur restait avec ta génitrice.
Un gloussement derrière toi, te fit sursauter et tu te retournas pour voir qui avait dérangé ton instant de folie. Ta mâchoire s'ouvrit en grand lorsque tu reconnus la personne que tu avais sous les yeux. Thomas Brodie-Sangster !
-S'il vous plaît, ne me prenez pas en photo, supplia-t-il avec un regard affolé. J'ai eu un mal fou à trouver un endroit tranquille où personne ne me reconnaissait...
Tu acquiesças, la bouche toujours grande ouverte. Quand tu t'en rendis compte, tu t'empressas de la refermer. Tu remis nerveusement une mèche de tes cheveux derrière ton oreille en te mordant la lèvre inférieure.
-Je suis fan, dis-tu d'une voix particulièrement aiguë.
Il te sourit.
-Merci.
Tes joues devaient être écarlates, vu comme elles te brûlaient. Tu jettas un dernier regard au paysage avant de t'éloigner du bord de la falaise.
-Bon ben je vais vous laisser alors..., murmuras-tu.
-Vous n'êtes pas obligée de partir, répliqua-t-il gentiment.
-Pour de vrai ? t'écrias-tu telle une petite fille. Euh... Je veux dire... Merci, c'est gentil.
Tu revins lentement vers le bord et t'assis, les jambes suspendues dans le vide. Tu soupiras de satisfaction, oubliant l'espace d'une milliseconde que ton idole était près de toi. Cette vérité se grava néanmoins dans ton esprit lorsque le concerné s'assit à tes côtés.
-Vous vous appelez comment ? interrogea-t-il.
-Jessie Brandon. (Il s'apprêtait à se présenter à son tour mais tu le stoppas :) Je sais qui vous êtes, vous.
Il rit.
-J'avais oublié, c'est vrai. Vous êtes là toute seule ?
-Oui. Mon père m'a payé un mois de vacances ici pour mes dix-huit ans.
-Whaou, c'est cool ça. Et vous êtes ici depuis longtemps ?
-Une semaine déjà. Les plus belles choses durent toujours trop peu de temps...
-Malheureusement oui. Je dois aussi partir dans trois semaines : j'ai une grosse interview pour un film qui va sortir dans pas longtemps.
-Ah bon ? C'est celui qui est tiré d'une trilogie de livres ?
-Oui. Labyrinthe.
Un immense sourire se dessina sur ton visage.
-J'adore.
-Comment est-ce que vous pouvez savoir que vous adorez si le film n'est pas encore sortis ?
-Vous êtes dedans, il sera forcément bien.
Tu rougis d'avoir osé prononcer tout haut ce que tu pensais tout bas. Les joues de Thomas s'empourprèrent également.
-C'est gentil.
Tu lui offris un sourire timide qu'il te rendit. Vous commençâtes à parler de tout et de rien. C'était étonnant, cette facilité que tu avais à parler avec lui. Votre conversation était fluide et ce fut avec regrets que tu dûs partir pour aller souper. Néanmoins, lorsque tu te levas pour partir, il te retint pour demander :
-Ça... Ça vous dérangerais si je revenais ici demain, dans l'espoir de vous revoir ?
Les joues écarlates, tu nias.
-Non, bien sûr que non.
Il t'offrit son plus beau sourire et, en se levant à son tour, déclara :
-Dans ce cas... À demain.
-À-à demain, balutias-tu.
***
Tes vacances étaient terminées. Il était temps pour toi de rentrer à Londres. Tu avais finalement passé tes vacances avec Thomas, pour ton plus grand bonheur. Tu étais raide dingue de lui, ça ne faisait aucun doute, et sa carrière d'acteur n'avait rien à voir avec tes sentiments.
Alors que tu sortais de ton hôtel, ta valise en main, tu le croisas, marchant pieds nus sur le sable chaud de la plage.
-Bonjour Jessie.
-Salut Thomas.
Il regarda tristement ta valise.
-Alors c'est déjà fini ? Tu t'en vas ?
-Hélas, oui.
Ton cœur te hurlait de lui dire maintenant, tout de suite, que tu l'aimais, mais ta raison te rappelas à l'ordre.
Thomas détourna le regard pour partir. Tu le suivis des yeux un moment, le cœur en milles morceaux. Alors c'était ainsi que tu allais finir tes vacances ? Le cœur en miettes et le moral à zéro ?!
Tu lâchas ta valise pour le rattraper.
-Thomas ! THOMAS !
Il se retourna vivement, une étincelle d'espoir illuminant son regard sombre. Tu avais posé tes lèvres sur les siennes avant même d'avoir pu t'arrêter. Vous tombâtes dans le sable sans pour autant décoller vos lèvres. Lorsque tu t'écartas de lui, tu répondis à sa question silencieuse en souriant :
-Le cœur à ses raisons que la raison ignore...
Pour toute réponse, il t'embrassa à nouveau en riant avant de dire :
-C'était vraiment de super vacances. J'y retournerai à l'occasion... avec toi.