It's No Fairytale (French)

By Stephanie9565

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«Tu fous ta vie en l'air et ce seulement pour une fille?» «Oui, mais tu comprends pas; c'est pas n'importe qu... More

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By Stephanie9565

-Pourquoi ton père vient de m'appeler? me demanda Laurence.

-Euh... je sais pas trop. Il doit pas être très content que j'ai laisser tomber Marie-Hélène.

-Pas très content? Tu l'as entendu comme moi, il était furax.

-Je sais, mais qu'est-ce que je pouvais faire d'autre? Rester avec elle? Tu sais comme moi qu'à la longue, je serai devenu fou.

Laurence soupira lourdement, avant de s'asseoir sur le lit, la tête entre les jambes.

-Est-ce que... Est-ce qu'il pourrait refuser de soigner Jordan après ça, tu crois?

-Quoi? Non! Non! Jamais de la vie! Mon père n'a peut-être pas toujours la tête au bon endroit, mais il ne ferait jamais ça à un patient. L'hôpital, c'est sa vie, et il ne ferait jamais rien qui pourrait l'empêcher d'y être soixante heures semaine.

Laurence eu un petit rire, visiblement soulagée par ma réponse.

-Tu ne travaillais pas, aujourd'hui? me demanda-t-elle.

-Non, pas aujourd'hui. Demain oui.

-Tu as faim? Il commence à se faire tard et si tu travailles, tu vas sans doutes vouloir te coucher tôt.

* * * * *

Quelques restant traînaient dans son réfrigérateur alors on a fait réchauffer ce qu'il y avait. On a mangé emmitouflés dans une couverte sur son divan, devant un film débile.

Lorsqu'on a eu fini de manger, je lui ais demandé si j'avais le droit de la tenir dans mes bras et elle s'est levée pour me permettre de m'étendre de tout mon long et elle s'est allongée sur moi, la tête tournée vers la T.V.

Sauf qu'à ce point là, ni elle ni moi ne regardions le film. On s'est mis à parler de nous. On s'est raconté ce qu'on aimait faire, ce qu'on aimait pas faire.

Nos animaux favoris, nos films incontournables et ceux que l'on ait incapable de regarder.

Évidement, beaucoup de ses préférés se sont retrouvés être ceux que je détestais et inversement. On est différent, oui. Mais incompatible? Je ne crois pas.

Je crois que pour faire fonctionner une relation, il faut y mettre du siens. Si on ne fait rien, c'est sur que ça va devenir plus difficile. C'est normal. Et je suis près à travailler le plus possible.

Je lui ais dit, et croyez le ou non, mais elle m'a dit qu'elle aussi. Elle m'a dit que peut-être qu'elle se laisserait aller rapidement, mais peut-être aussi que ça prendrait du temps.

Qu'elle a trop joué les salopes pour ne pas que ça se fasse ressentir.

Qu'elle n'est pas habituée aux relations de longues durée et qu'elle s'attend à tout faire foiré.

Mais que si je lui laisse du temps, que je suis patient et que je ne tiens pas trop rigueur de ses écartements de conduite, elle devrait pouvoir se ranger.

C'est bien ce que je compte faire.

* * * * *

Ce matin, j'ai pris mon temps avant de sortir du lit. Je ne voulais pas la quitter dès mon réveil, mais j'étais un peu obligé. C'est pas pour rien que je me lève aux aurores depuis des années: je compte bien avoir mon diplôme. Mais déjà qu'hier je ne me suis pas couché avec elle dès le début... J'ai l'impression de laisser passer ma chance.

Hier, j'avais mes raisons - que je ne trouve plus suffisante rendu à cette heure. Hier, je voulais prendre mon temps avec elle, savourer chacune des minutes, apprendre à la connaître et à aimer chaque partie d'elle.

Alors, je lui avais demandé de me gonfler un matelas à côté de son lit pour que je puisse être proche d'elle, tout en gardant une certaine distance. Sauf que l'on s'est mis à parler pendant quelque temps avant de se coucher.

Et puisqu'elle détestait ne pas me voir et ainsi ne pas apprécier mes réactions physiques à ses propos, elle m'a demandé de monter dans son lit juste pour le temps que durerait nos échanges. Le seul problème, c'est qu'elle s'est endormie pendant que je lui racontait l'été où je suis allé pour la première fois en colonie de vacances et comment j'avais détesté ses deux semaines.

Je ne lui en voulait pas, - il était rendu deux heures du matin, déjà - mais elle s'est endormie ma main dans la sienne et sa jambe enroulée autour des miennes. Je n'ai simplement pas eu le coeur de l'abandonner alors qu'elle s'était autant accrochée. Alors, j'ai laissé mes priorités derrière et me suis collé encore plus sur elle pour finalement laisser Morphée m'emporter aussi.

Je crois qu'en tout, j'ai dormis trois heures, vu que je dois me lever à 5 heures pour me rendre à l'hôpital. Alors j'ai arrêté au service à l'auto du Tim Horton le plus proche pour pouvoir me prendre le plus large café qu'ils pouvaient me vendre.

Je crois que le personnel de l'hôpital se doute que quelque chose se passe. Tout le monde me souris vraiment plus qu'avant. Ou peut-être que c'est moi qui leur souris. Je ne sais pas. Je m'en fou, au fait.

Je me dirigeais donc vers les vestiaires afin de pouvoir revêtir mon genre d'uniforme. Je sais que c'est idiot, mais il ne nous laisse pas circuler à l'extérieur avec nos habit d'intérieur. Bon, c'est pas si bête, parce que comme ça, on traîne pas trop de microbes et de maladies partout, mais c'est chiant, parfois. Comme lorsqu'on veut partir rapidement et qu'on est obligé de se déshabiller... M'enfin.

Arrivé devant la porte, je sortis ma carte laissé-passer et la plaquai contre le lecteur. La porte de déverrouilla avec un clic sonore et je l'ouvris grande pour entrer.

Je ne sais pas trop si c'est un signe du destin, mais mon père était devant son casier. Devais-je lui parler? Lui faire un signe? Une tape sur l'épaule en signe de... de quoi d'ailleurs?

Depuis hier, on ne peut pas dire que je ressente envers lui les meilleurs sentiments du monde. Appeler Laurence pour lui faire des menaces, c'est un coup bas. Très bas.

Je sais que Laurence ne se laisse pas impressionner par aussi peu. Mais n'empêche, c'est pas très rassurant de savoir que la famille de son copain ne nous accepte pas totalement.

J'ai dit copain?

Je ne sais même pas si on sort ensemble.

Bref. Je n'eus même pas besoin de faire un signe à mon père pour qu'il sache que c'était moi.

-Alors, me dit-il. Une nuit mouvementée?

-Non, répondis-je. Pourquoi vous dites ça?

-T'as des cernes jusqu'au menton. La nuit semble t'avoir été courte. Je me dit que les remords doivent se rendre tranquillement jusque dans ton cerveau.

-Non. Absolument pas. Pourquoi aurais-je des remords? C'était votre décision de me jumeler avec Marie-Hélène. Pas la mienne. Je ne ressentirai jamais de remords pour faire tout ce qui est en mon pouvoir pour me rendre heureux.

-Alors elle couche. Y'a pas deux options.

Je ne sais pas si j'ai jamais réagis aussi vite dans ma vie. J'ai carrément bondit sur place. Même lorsque j'entends le bip strident d'un appareil d'un patient qui perd la vie, je ne suis pas aussi rapide à réagir.

Mais là, c'était trop. Insinuer de tels choses sur ma relation avec Laurence... je crois que j'aurais pu m'arracher les cheveux.

Insinuer que je ne suis qu'avec elle pour le cul, c'est impardonnable.

Totalement impardonnable.

En moins de quelques secondes, j'étais au cou de mon père, le coude presser contre sa carotide, mon autre main empoignant son épaule de sarrau pour le maintenir en place, le visage à quelques centimètre du sien.

-Tu ne la connais pas. Tu ne me connais pas moi. Alors, tu fermes ta gueule et t'arrêtes de foutre ton nez dans des affaires qui ne sont pas les tiennes.

-Elle te manipules du bout de doigts, cracha-t-il.

Je resserrai ma poigne sur son cou, l'empêchant de continuer.

-Tu ne sais pas de quoi tu parles. Tu ne sais rien d'elle. Alors laisse-nous tranquille.

Je le relâchai enfin, enfilai ma veste de travail et me dirigeait vers la porte. Pourtant, il semblerait qu'il n'en avait pas fini avec moi.

-Je t'ai tout donner. Si tu es ici, c'est grâce à moi. Tu pourrais au moins te montrer ne serait-ce qu'un peu reconnaissant.

Je me retournai lentement, laissant le temps à ses paroles d'imprégner mon cerveau et chacune de mes cellules. Lui laissant le temps, aussi, de reprendre ses paroles, au cas où il aurait compris qu'il était allé trop loin. Sauf que rien ne vint.

-T'as toujours tout fait dans ton propre intérêt. Alors laisse tomber. Et, dernier conseil, si tu ne veux pas avoir à faire avec les flics pour menaces à l'encontre d'autrui, tu fous la paix à Laurence. Plus jamais tu ne rappel chez elle. Je suis assez clair?

Son air ahuris me répondit largement.

__________________

OUAAAAAAAAAAh méga chapitre! Justin qui se rebelle contre son père! Une première.

Méga chapitre aussi, parce qu'il est plus long que les autres. Pas si pire, mon affaire.

À vendredi prochain!


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