REBELLE

By Revelaworld

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On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... More

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 23
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 27
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 36
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 43
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 2
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II : PARTIE. 5
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE. 8
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 14
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 18
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II : PARTIE. 38
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 40
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 51
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
REBELLE TOME II: PARTIE. 56
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

TOME II: PARTIE. 33

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By Revelaworld

_ Tu as fait des erreurs. Ce qui est fait est fait. On ne sait pas ce que nous réserve la vie. De ce fait il faut toujours avoir un plan B. Toutes les filles veulent un homme riche. Mais cela ne veut pas dire qu'on doit être dépendante.

_ Je sais si seulement je pouvais revenir en arrière, je changerai beaucoup de choses dans ma vie.

_ Le temps n'est pas aux regrets mais à l'action. J'ai assez joué à la maman poule comme ça. Se releva brusquement Amina. Par pitié taris moi ses larmes. Pleurer ne résoudra pas tes problèmes. De tous les enfants de Kal's je pense que tu es la plus faible. Maintenant à toi de voir ce que tu veux vraiment faire de ta vie. Je t'aiderai du mieux que je pourrai. Mais le reste c'est à toi de le faire en ne te laissant plus marcher sur les pieds. Je ne mêlerai pas de ta relation avec ton mari tant que tu ne me l'autoriseras pas promis mais par contre pour sa famille je ne peux rien te promettre.

Sous le regard de sa sœur, Néné Gallé ouvrit le couvercle de son téléphone pour en extirper sa carte Sim.

_ Pour commencer tu vas prendre ça. Lui tendit-elle son smartphone.

_ Quoi ? Et toi comment vas-tu faire ? Se leva Fatma à son tour

_ C'était un cadeau de Galass ! Je ne vois pas meilleur manière de m'en débarrasser. Et puis monsieur Sy m'en doit un. Le code c'est 0000

_ 0000 ?

_ Oui simple comme bonjour non ? Si simple que beaucoup n'y penseraient même pas. Tu pourras le changer si tu veux. Ça me fait penser que je dois renouveler le mien. En parlant on doit faire les boutiques.

_ Quoi ?

_ Oh ne fait pas cette tête. Tu vas te montrer sous un nouveau jour à Gorom. On va leurs prouver qu'on ne boxe pas dans la même catégorie. Tu me fais confiance ?

_ Tu crois que c'est une bonne chose ?

Pour toute réponse, Amina déposa son index sur sa bouche l'empêchant ainsi de parler. Elle la regarda longuement avant de lui dire avec un sourire en coin :

_ Madame Sy va bien !

...........................................................................

On dit que nos actes sont contrôlés par notre cerveau mais c'est souvent notre cœur qui fait le plus gros du boulot. Parfois il nous fait faire des choses complétement insensés mais il peut aussi nous pousser à tenter de nouvelles aventures. Parce que laisser son cœur prendre les rênes c'est aussi s'ouvrir à l'amour et se laisser agréablement surprendre par les gens déjà présents dans notre vie...............

_ Monsieur Sy un livreur vient de laisser ça pour vous. Annonça Ousmane à son patron qui avait la tête baissée sur l'ordinateur.

_ Qu'est-ce que c'est ? Résonna la voix de Hamdel sans un regard pour son employé.

Ce dernier se mit à hésiter entre le fait de regarder le contenu ou de lui lire simplement les inscriptions du sac en carton.

_ Je crois qu'il s'agit d'un téléphone monsieur. Finit par dire le jeune homme

_ Tu crois ? Je ne te paye pas pour croire. Daigna enfin soulever Sir la tête pour le fixer. La prochaine fois que je te demande de faire quelque chose tu exécutes. Dépose ce sachet sur la table basse et qu'un informaticien vienne me voir tout de suite. Envoie un message à mon chauffeur qu'il passe dans une trentaine de minutes.

_ D'accord monsieur !

_ Une dernière chose passe à la comptabilité demander où en sont les primes ?

Dès qu'il tourna les dos, Ousmane ne manqua pas de sourire. Travailler à Sy and Co n'était sans doute pas de tout repos et de plaisir. Cependant il subsistait chez eux des nombreux avantages sociaux hormis les bons salaires, il y avait aussi les primes. Outre les primes de mérites, ou encore les primes de logements et de transports qui étaient directement rattachés aux salaires, les plus aimés des employés demeuraient les primes de fêtes plus particulièrement celui du Ramadan. Et tous ces privilèges faisaient que l'embauche par cette filiale révèle d'un vrai parcours du combattant.

_ Entrez ! Répondit Sir en entendant des coups à la porte.

Une homme très jeune d'apparence se présenta à lui. Vêtu d'un Lacoste rose fuchsia, un pantalon jeans blanc et des espadrilles noires, de grosses lunettes au visage, avec un sac en bandoulière et un ordinateur portable sous le bras, Sir fut très surpris par son look. Il y'avait des couleurs dont il ne penserait jamais à mettre encore moins d'adopter ce genre de style.

_ C'est toi l'informaticien ? Prit place Sir au coin salon en s'accaparant du sac qu'on venait de lui livrer

_ Oui monsieur.

_ Tu travailles ici ?

_ Je suis en stage chez vous. Répondit le jeune homme en contemplant le bureau dont il foulait le sol pour la première fois.

_ Assis toi ! L'invita Sir

Du sac, Hamdel sortit une boite accompagné d'une facture. Sans jeter un regard à la facture, il extirpa un téléphone blanc de la boite qu'il tendit au jeune homme avec son portable personnel.

_ Tu as surement lu les règlements intérieurs en vigueur chez nous ?

_ Oui monsieur. Répondit le jeune homme intimidé

Depuis le début de son stage, il ne faisait qu'apercevoir au loin le patron, cet homme mystérieux tant redouté par ses collègues. Certains avaient d'entre eux avec des années ou des mois de services ne sachaient à quoi ressemblait son bureau. Et maintenant, il était dans son bureau, assis en face de lui. Du coin de l'œil il regardait Hamdel avec tant d'admiration. Dans son kiba noir, le visage neutre, le menton levé, il dégageait beaucoup de prestance.

_ Je l'espère pour toi. J'ai besoin que tu synchronises le téléphone blanc au noir. Je veux avoir et recevoir toutes les données qui entreront dans ce téléphone. C'est dans tes cordes ? Arqua Sir un sourcil en le regardant droit dans les yeux.

_ Oui monsieur.

_ Alors au boulot ! Ordonna til en se levant

Hamdel s'éloigna pour retourner à sa place. Installé sur son siège, il observait le jeune homme travailler. Synchroniser le téléphone de sa femme ne signifiait pas qu'il manquait de confiance en elle. Bien au contraire, il avait ses raisons.

« Ceci est mon dernier message que tu recevras. Je me débarrasse des vestiges de mon passé. Et ce tel était un cadeau de mon ex fiancé. Quand l'envie de communiquer à ta chère épouse te prendra, tu trouveras une solution. Bisous partout »

Tel était le message que lui avait envoyé sa femme pour lui annoncer qu'elle n'avait plus de téléphone. Après réception, il avait tenté de la joindre mais sans succès. Et depuis s'il voulait lui parler, c'est sur le numéro de sa belle-sœur Fatma qu'il appelait.

_ C'est fait monsieur Sy ! Lui informa l'informaticien quelques instants plus tard.

_ Remet le téléphone blanc dans sa boite puis dans le sachet. Merci !

Le jeune homme écarquilla grandement les yeux. Choqué il se demandait s'il avait bien entendu, si ses oreilles ne lui jouaient pas des tours. Le manque de civilité du patron était connu de tous. Alors qu'il lui en témoigne lui un simple stagiaire le surprenait grandement.

_ Je... je vous en prie monsieur Sy.

_ Un conseil si tu espères que ton stage puisse débouler sur une embauche, il faudra que tu changes ta manière de t'habiller.

Le jeune homme hocha simplement la tête avant de quitter le bureau heureux d'avoir rendu service au Dg. Quelques minutes après, l'un de leurs chauffeurs passa récupérer le colis qu'il devait acheminer à Marsat.

Il était 17h lorsque les locaux de Sy and Co se vidaient de ses employés. Contrairement aux autres jours où il attendait qu'il soit 18h pour rentrer depuis le ramadan, Sir s'apprêtait aussi à s'en aller lorsqu'il reçut l'appel d'un exilé à Dubaï.

_ Le déserteur je trouve tes appels de détresse étonnement réconfortant. Fit Hamdel en dérochant

Un rire sournois se fit entendre.

_A qui le dis-tu ? Tu crois que c'est un parti de plaisir pour moi. Mon séjour ici sans les virements gracieux de ton père n'est pas des plus agréables. Répliqua son cousin.

_ Alors rentre !

_ Pas avant d'avoir obtenu le pardon de premier du nom. Rigola CYSDN

_ Et tu oses rigoler ? Tu sais que tu me fais perdre du temps là ? Je dois me rendre chez Papy pour la nuit du Destin. Je pense qu'il y'aura tout le monde comme chaque année.

_ Alors vous allez bien manger manger. Les plats de Mame Safiétou me manquent. Nos rencontres durant le ramadan chez elle me manquent.

_ Si tu as la nostalgie de tout cela, je te l'ai déjà dit. Tu n'as qu'à rentrer. Emit Sir d'un ton las

_ Rentrer alors que ton père m'en veuille.

_ Tu n'as qu'à lui présenter tes excuses dans ce cas. Et puis ce n'est pas comme s'il y'avait mort d'homme.

_ Je lui ai déjà dit que j'étais désolé d'avoir joué à l'agent double. Mais il s'avère que mon cher oncle ne m'en veuille pas pour cela mais pour mon attitude lors de cette fameuse réunion. Je suis sure qu'il doit chercher le meilleur moyen de me faire baver. Même si je pense que le fait qu'il ait fermer le robinet soit amplement suffisant. Je dois vraiment sortir de ce merdier si je veux rentrer.

_ Alors bon courage car même si ça me fait mal de le reconnaitre mon père est un virtuose dans l'art de l'oppression. S'il m'a donné des sueurs froides, du fil à retordre, des nuits blanches à moi son unique enfant, son fils bien aimé, la chair de sa chair en s'opposant à ma relation avec Amina alors il te réduira tout simplement en miette. Mon père est un prédateur. Tout ce que tu peux faire c'est rentrer et serrer les fesses en attendant que ça passe. Dis-toi que le fait que tu sois loin ne l'empêchera pas de s'en prendre à toi si l'envie lui en prenait réellement. Avoua son cousin

_ Merci beaucoup de ton réconfort cher cousin. Je n'en attendais pas moins de toi.

_ Que veux-tu ? Je te dois bien la vérité. Et la vérité peut être dure à entendre.

_ Tu as raison. Après tout mon oncle ne va pas me tuer. Je dois juste trouver le bon moyen de me faire pardonner. Et puis j'ai une dernière carte si rien ne marche.

_ Tu recommences ? Pourquoi es-tu si sournois ? Et puis je savoir quelle est cette dernière carte ?

_ Le pilier de la famille l'imminent Sir Khalil Sy notre cher grand père tant respecté et redouté par ses enfants ! Ricana sournoisement son cousin.........

Il parait que l'amour est le meilleur des remèdes afin sauf si on ne le prend pas. Si la séparation est un si doux chagrin comme le disait Juliette à Roméo, alors les retrouvailles peuvent être un amer plaisir.................

_ Tu t'es faite de nouvelles tresses ? Tu es toute belle et rayonnante.

Je me retournai pour tomber sur Houreye. Comme quoi la vie réserve beaucoup de surprises. Houreye Sow qui me complimente moi Amina Zahra Fall. Il n'y avait pas à chercher de midi à quatorze heures, elle voulait quelque chose c'est certain.

_ J'ai toujours été belle moi. Si je rayonne ça doit être parce que je suis heureuse tout simplement. Lui répondis-je tout sourire en ouvrant le frigo.

_ Moi je dis que ça a rapport avec mon beau-frère.

_ Oui ! Figure-toi que tout a un rapport avec mon mari notamment les petites boules de karités que j'avais mis en congélation ici. Tu ne les aurais pas vu par hasard ? Refermai-je la porte du frigo pour lui faire face.

Elle tiqua. Je la vue regarder à travers la fenêtre avant de murmurer tout bas.

_ Hier par le plus grand hasard j'ai entendu ta conversation avec tes amies concernant ces petites boulettes de beurre de karité. Alors j'en ai pris pour essayer. M'avoua-t-elle

Pour être surprise je l'étais grandement. Pour franchir le pas et entrer dans la cour des grands avec sensation, j'avais fait appel à mon trio de choc afin de bien me préparer. Chacun y aller de ses théories. En matières de connaissance pour ferrer son homme, les célibataires rivalisaient bien de ce côté-là avec les mariées. C'est un fait indéniable allez savoir pourquoi !

Presque chaque nuit sur deux, nous nous regroupions dans ma chambre pour en débattre. Et sous leurs conseils, chaque nuit je m'asseyais sur un sceau avec des écorces d'arbres et lianes en infusion afin que la vapeur entre en contact direct avec mon intimité. D'après leurs dires ceci était réputé pour resserrer les muscles vaginaux afin de garantir plus de plaisir à son homme. Quant aux feuilles, je les faisais bouillir et laisser refroidir l'eau pour des bains intimes.

_ Et qu'as-tu entendu exactement ? Demandai-je à ma cousine et belle-sœur pour savoir à quoi m'attendre.

_ Mamy te demandait si tu faisais rentrer les boulettes de karité dans ton intimité à l'heure du couché.

Cette fois, c'est moi qui jetai un coup d'oeil dehors. Même si je soupçonnais ma mère et les vieilles de savoir ce que je mijotais. Je préférais rester dans la discrétion.

_ Et que veux-tu savoir si tu nous as épié ? Lui soufflai-je

_ Je n'ai pas eu le temps de tout entendre car ton frère m'appelait.

Là je me mis carrément à rire.

_ Et tu as néanmoins volé mes boulettes pour les utiliser sans savoir de quoi il en retournait ?

_ Lou takh gua reuy wakh sathiouma ko dama habou. Wa wakh ma yow tamit (Pourquoi aimes-tu aggraver les choses ? Et puis je ne les ai pas volés mais juste emprunter. Mais dis-moi toi aussi) Eut -elle l'audace de me dire en me faisant les yeux doux.

_ Lidé yow la warone gua yapp ma ay bakh-bakh. Bénéne preuve bouy wonéni Sidy doundoul (Ça c'était à toi de le faire de me donner des astuces. Encore une preuve qui démontre que Sidy ne vit pas ) Lui dis-je en souriant

_ Dagua rew nakk boul faté ni sa makk la (Tu es indiscipliné n'oublie pas que je suis ta grande sœur)

_ Dans ce cas sister, je vais y aller ! Fis je mine de sortir

_ Non reviens, toi aussi je ne faisais que blaguer. Tu es ma belle-sœur chérie, adorée....

_ Que tu malmènes !

Elle prit un air choqué.

_ Toi aussi tu n'es pas blanche comme neige mais de là à dire que je te malmène.

_ C'est vrai malmener est un bien grand mot. Et puis même si tu ne cesses d'essayer tu n'y aies jamais parvenu. Je sais bien me défendre... Admis-je

_ Daguay dieul karité naturelle bouniou rakhoul dara ngua deff ko ay boules you ndaw dougoul ko thii frigo bamou sedd degueur. Soy teudeu gua dieul ko dougeul ko thii Anna Ndiaye bi bayiko thii mou fanane. Daye khatale djiguéne, Di défaratee Anna ndiaye, doufeulko ,noyalko ba paré gueune ko safal.

(Tu prends du beurre de Karité naturelle sans aucun mélange pour en faire de petites boulettes que tu mettras au frais pour les raffermir. A l'heure du couché, tu les récupères pour les insérer dans ton intimité et les y laisser pour la nuit. Non seulement ça resserre les muscles vaginaux mais régénère ton inimité tout en le rendant moelleux et drue.) Lui susurrai-je

_ Vraiment ? Et qu'en est-il des feuilles de laurier et gingembre que je te vois boire après la rupture ? Eut-elle l'audace de me demander encore

: Thiofé ndidiaye (Celle à l'oncle beau gosse) Enonça mon oncle chéri depuis la véranda.

Aussitôt, je couru me jeter dans ses bras telle une petite fille laissant Houreye dans la cuisine.

_ Dios dans mes bras. Tu m'as manqué. Depuis mon mariage je ne t'ai plus revu.

_ Ne froisse pas mes habits toi aussi ! A moi aussi tu me manques n'oublie pas que tu es ma nièce favorite. Ecoute toi dire mon mariage. Tu es vraiment marié alors ? Plaisanta-t-il

_ Madame Sy en chair et en os. En parlant tu n'imaginais pas un jour assister à un mariage aussi prestigieux avec toutes ces hautes personnalités hein ?

_ Oh si le mien bien sûre ! Me pinça-t-il le nez

_ Aie je vais le dire à mon mari.

_ Et qui est ton mari jeune fille ?

_ Sir Hamdel Sy !

Il souleva les mains en l'air et s'éloigna de moi en rigolant.

_ Comme ton beau-père est le nouveau ministre de la justice je vais éviter de les irriter. Sir Hamdel Sy et Zahra Fall mariés c'est encore mieux que lorsque mère Ba s'est remariée.

Non plus con que le petit frère de ma mère tu meurs. C'est de sa propre mère dont il parlait ainsi. Cependant il fallait avouer que le remariage de notre grand-mère avec son vieillard était des plus surprenants et surtout très marrant. Elle s'était levée un beau matin pour annoncer à ses enfants qu'un vieux de leur village l'avait épousé.

_ Houreye tokossel yangui fii dii meuna fène nii sa yaye wala changé gua ( Petite Houreye tu es là à pouvoir mentir comme ta mère ou bien tu as changé) Lança Diossa à cette dernière qui daignait enfin sortir de la cuisine.

_ Dieuw la wala yobanté (c'est une médisance ou un message à transmettre) Répliqua Houreye le visage serré

C'était mal connaitre notre oncle.

_ Sa yaye, Coumba, Adama akk yow yeup ay doul kate nguen. Wolène gua ni ma ko wakh. (Ta mère, Coumba, Adama et toi êtes toutes des menteuses. Téléphone-les et informe leurs de ce que j'ai dit)

Pour ne pas en entendre d'avantage, Houreye préféra aller dans sa chambre. Elle avait bien fait sinon ses oreilles risquaient de siffler avec notre tonton sans filtre.

_ Yow ana sa yaye bou doff bi té beugeu xaliss. (Et toi où est ta folle de mère qui ne jure que par l'argent.) S'en prit-il à moi.

Contrairement à Houreye. Je ne fus guère choquée.

_ Sa makk dé mougui fii di gueuna doff rek. Pour xaliss mome yène nieup yéme sène yeuf la (La folie de ta sœur ne fait qu'augmenter. Pour ce qui est de l'argent c'est un truc de famille chez vous)

Je le fis entrer au salon et partis me préparer. Depuis hier je ne faisais que recevoir de bonnes nouvelles. Puisse tt-ilen continuer ainsi. D'abord j'avais reçu l'appel de Diekk Sikkim (Jolie barbe) sur le cellulaire de mon père m'invitant à venir passer le Laylatoul Hadri (La nuit du destin) chez lui. Et aujourd'hui en matinée, j'avais reçu une livraison de la part de mon cher mari. J'ignore s'il était au courant ou pas de mon invitation. J'attendais impatiemment de le voir afin de le remercier convenablement pour le téléphone qu'il venait de m'offrir.

Je me maquillais simplement en faisant juste de l'Eye Brow et du gloss. Pour l'occasion, j'optai pour une robe traditionnelle toute simple en brodée blanche. Sans mèche, ni tissage rien que des nattes en torsades à la tête, j'y nouais artistiquement mon foulard. Coté bijoux outre ma chainette de pied, j'avais mis l'un des bijoux que mon mari m'avait achetés chez les Thiam : un raz de cou en corde tressé ainsi que ses boucles. Une fois terminée, j'inaugurai mon nouveau téléphone en prenant des photos.

_ Désolé d'interrompre vos messes basses. Alors de quoi ai-je l'air maman ? M'introduis-je au salon en tapant la démarche perchée sur des talons à sandales rouge.

Je vu maman me scruter de la tête aux pieds.

_ Tu vas juste chez tes beaux-parents ? Tu as l'air suspecte Néné Gallé pourquoi une tenue si élégante et ton air si radieux ? As-tu même jeûné aujourd'hui ? Il y'a une magouille là-dessous on ne me la fait pas à moi... Déduisit-elle

_ Pourquoi voir un problème là où il y'en a pas ? J'ai jeûné c'est juste que je suis heureuse de revoir mon mari. Ou bien ça aussi c'est un crime ? Pour ce qui est de l'élégance : ce n'est pas la tenue mais ma personne. L'élégance est innée chez moi après tout je suis la digne fille de Fall élégance. Lui souris-je

Elle ne dit plus rien se contentant juste de me regarder.

_ Diossa j'avais remis à Amath un bazin pour toi. Récupère-le, avant de rentrer c'est pour ta tenue de la fête de Korité. Ou tu préfères que je l'amène chez le tailleur? Tu sais à quel point j'ai bon goût tu ne seras pas déçu. Comme il fait chaud, je te ferai un deux pièces très élégant comme à ton image. Proposai-je au frère de ma mère.

_ Jusque-là tu ne m'as jamais déçu. Qui se ressemble s'assemble. Toi tu me connais bien ma nièce. Allez vient là que je prie pour toi.

Maman le regarda choquée. Je l'étais tout autant même si je ne laissai rien paraître. Ce n'était pas le genre du cadet de mère Ba de se comporter de la sorte.

_ Amen ! A présent j'y vais il est 18h passé et comme je n'ai pas prévenu le chauffeur, je vais prendre un taxi.

_ Tu rentres à quelle heure ? S'enquit maman comme si elle était assise sur un œuf

_ Je l'ignore Kal's. Je ne sais pas quel est leur programme là-bas. Quoi qu'il en soit je t'appellerai. Qu'importe l'heure on me déposera en rentrant. Alors ne t'en fait pas.

Elle hocha simplement la tête. Avait-elle vraiment le choix ? Bien sûr que non. Ma sacoche rouge pendant sur mon côté gauche, mon paquet dans les bras, j'arpentai le quartier sous le regard des curieux. Sur l'avenue Blaise Diagne, tous les regards se braquèrent sur moi lorsque je hélai un taxi. Sans être devin, j'imaginai bien ce qu'ils se disaient : En tant que la femme de Sir Hamdel Sy, elle prend un taxi. La belle fille du ministre de la justice n'a même pas de chauffeur ou de voiture.....

En route, je me rendis compte à quel point nous Sénégalais, aimions le pain. En effet devant toutes les boulangeries que nous étions passés, il y'avait de longues files de personnes. Peut-être que certains me diront que c'est juste lors du ramadan. Mais il suffit que les boulangers soient en grève pour voir le peuple dehors à la recherche de pain. Pour en trouver même le plus fainéant est capable de faire des kilomètres. Et pour les plus difficiles, ceux qui ne mangeaient que du pain chaud et croustillant, ne reculaient devant rien pour avoir du faga (du pain de la veille).

Arrivée à destination, au moment où je descendais du taxi, un autre véhicule se gara devant nous. Un homme baraqué, robuste en chemise noire et lunettes descendit en premier suivit de mon beau père en caftan jaune de lait avec un bonnet rouge. Il me lança juste un regard pour entrer dans la maison en pressant le pas.

Comme au ralenti, je me mis à marcher tout doucement. A chaque pas j'inspirai et expirai en m'armant de courage. Gentiment, je saluai le gardien ainsi que l'homme baraqué pour rejoindre le séjour. Je n'y trouvai personne. Je jetai un coup d'œil au salon mais il était tout aussi désert. Je me demandai où étaient les habitants de la maison surtout où était passé mon cher beau-père qui n'avait pas manqué de me snober. Les pièces donnant sur le séjour étaient closes. J'hésitai entre le fait de monter à l'étage ou arpenter le couloir devant moi. Puis je me dis que le mieux était de rester sagement assise. Après tout ce n'était que la seconde fois que je mettais les pieds dans cette maison. De ce fait je pris place sur l'un des sièges en bois en forme de balafon en attendant de les voir .....................

De l'autre côté, dans l'arrière-cour Safiétou entouré de ses deux servantes s'afféraient en cuisine. Non loin d'elles, séparé par un parterre de coquillages et de petits galets, sous une grande paillote, ses filles dressaient une grande nappe blanche au milieu des matelas en banquettes pour y déposer les couverts. Pendant ce temps à l'étage, les hommes discutaient paisiblement. Depuis le balcon, Cheikh Yérim parlait au téléphone tout en jetant des regards à son fils. Assis dans son coin, Sir ne participait à la conversation que par monosyllabe. Les yeux rivés sur son portable, il contemplait les photos de son épouse qu'il avait reçu sur son i-cloud.

_ Ça ne va pas toi. Tu ne sembles pas dans ton assiette. Lui souffla Yérim en venant s'assoir à côté de lui.

Son fils soupira.

_ Tu as des problèmes ? S'enquit son père d'un ton calme mais cependant très ferme.

_ Non aucun ! Répondit Hamdel sur le même ton

_ Alors pourquoi est-ce que tu es toujours là alors que ta femme est en bas ?

Automatiquement Sir souleva la tête pour se lever.

_ Amina est ici ? Demanda-t-il stupéfait en voulant se lever mais son père lui retenu le bras.

_ Je l'ai vu descendre d'un taxi. Veuille à ce que cela ne se répète plus! Brisa-t-il son emprise comme si de rien n'était.

Son fils hocha la tête pour prendre de grandes enjambées manquant quasiment de courir. Pressé, il descendit les escaliers deux par deux. A la toute dernière marcha de l'escalier il freina brusquement. Il dut s'accrocher à la rampe pour ne pas tomber à la renverse. Ces derniers jours passés sans elle lui paraissait une éternité.

_ Ya Habibi ! Chantonna Zahra en le voyant pour aller à sa rencontre toute heureuse.

Dès que ses lèvres touchèrent sa peau en un bisou chaste sur sa joue, Sir déglutit.

_ Que fais-tu là ? Fit-il en s'éloignant d'elle pour ne pas succomber.

_ Eh bien figure toi que Diekk Sikkim m'a invité à venir passer la nuit du destin avec vous. L'enlaça Néné par derrière.

Au moment où Hamdel tentait de se défaire de son étreinte, des pas se firent entendre.

_ Eh bien je me demandai quand est-ce que tu viendrais. Comment va ma ravissante belle fille ? Emit le patriarche de la famille.

Zahra sursauta avant de se retourner. Face au grand père, ses neveux et son fils, elle arbora un sourire ne sachant que faire d'autre.

_ C'est l'heure de la rupture allons rompre ! S'adressa Yérim à son fils pour rejoindre la cour.

_ Vous avez entendu le ministre de la justice allons y. Plaisanta Sir Khalil Sy en s'emparant de la main de Zahra pour la guider .............

Des embrassades, des câlins, c'est à bras ouverts que la nouvelle belle fille de la famille fut accueillie. Pour rompre le jeûne ils avaient juste mangé des dattes et bu quelques gorgées d'eau avant de se diriger vers le perron où étaient installés des tapis de prières.

_ On ne mange pas ? Chuchota Zahra à son mari très étonnée

_ Après la prière du crépuscule. Tu as tes ablutions ?

Sans qu'elle n'eut besoin de répondre, Hamdel lui indexa une cruche près des fleurs. Bien que surprise, Zahra exécuta néanmoins. Chez elle, ils mangeaient d'abord avant de prier. Sous le regard, des autres, elle défit son foulard pour faire correctement ses ablutions. Salamata lui tendit un voile avant de rejoindre le groupe. Dès que le chef de famille termina de diriger la prière, tandis que les autres rejoignaient le banquet, Amina elle se mit à quatre pattes pour ramper.

_ Mais qu'est-ce qu'elle fait ? Demanda Abdel Assane complètement étonné

Cheikh Yérim qui se servait un café suspendu son geste pour observer sa belle-fille. Arrivée devant son mari qui était encore assis sur son tapis de prière, Néné Gallé joignit ses deux mains pour les tendre vers lui.

_ Je n'y crois pas ! Ecarquilla Aboubacry les yeux

Tout doucement Hamdel s'empara des mains de sa femme pour y formuler des prières.

_ Ce petit chenapan en a de la chance. Je n'en ai jamais eu droit de la part de ma femme. Renchérit le seul fils de Safiétou

Sans le savoir, par son geste, Zahra venait d'élever son mari. Non seulement Sir était fier mais aussi ravi que de voir à quel point son épouse l'estimait. Seuls dans leurs bulles, il déposa un baiser sur le front de sa femme en lui soufflant un : Je t'aime.

_ Qu'ils sont mignons ! S'exclama Salamata souriante.

Main dans la main, les jeunes mariés les rejoignirent. Assis à la gauche du patriarche, en face de lui, très silencieux Yérim ne faisait que les observer. En effet, Zahra avait pris un torchon pour l'étaler sur les cuisses de son mari assis en tailleur avant d'en prendre un autre pour le suspendre au col de son habit comme un bavoir.

_ Zahra je te rappelle que les bébés ne font pas 1m75. Lui lança Zeinab

Le ton qu'avait employé cette dernière ne lui plaisait guère. Cette femme semblait très hautaine. Néanmoins elle sourit.

_ Moy sama taw bou goor. (C'est mon fils ainé) Rétorqua simplement madame Sy.

Les autres gloussèrent sauf Zeinab et Yérim.

_ Et non cher tante je ne fais pas 1m75 mais 1m 85 ! Résonna la voix de Sir.

_ C'est moi qui fait 1m75. Ajouta Zahra

_ Un couple de géant alors. Vous allez nous faire de futurs basketteurs dans ce cas. Qu'attends-tu pour manger Hamdel ? S'enquit Safiétou taquine. J'ai commandé ces pains aux raisins spécialement pour toi.

_ Rien j'attends juste que madame Sy s'occupe de moi. Fit calmement ce dernier

_ Parce que c'est à elle de te nourrir maintenant ? Intervenu son grand père

_ Oui entre autres choses vue que je suis son bébé.

Comme pour appuyer les dires de son époux, Zahra prit un pain aux raisins qu'elle porta à sa bouche. Docilement Sir se mit à le croquer devant les autres ébahis.

_ Mange ma chérie sinon ce gros bébé risque de tout finir. Lui lança Salamata

_ Je le ferai quand ya Habibi sera rassasié. Caressa Zahra le ventre de Hamdel

_ Et moi qui pensais être ton chéri ? Se lamenta le vieillard en voyant son petit-fils se faire nourrir comme un enfant.

_ Diekk Sikkim boul fire nak (Jolie barbe ne soit pas jaloux) répondit gaiement Zahra

Un silence accablant tomba instantanément. Les autres qui taquinaient tant tôt les jeunes mariés, écarquillèrent les yeux face à tant de familiarités vis-à-vis de leur ainé.

_ Comment oses-tu ? Gronda Yérim les traits tirés.

Automatiquement Néné Gallé se figea.

_ Sais-tu à qui tu t'adresses de la sorte ? Limite toi à distraire mon fils. Chez nous, on respecte nos ainés. Si tu veux faire partie de la famille tu dois te plier à nos règles. Maugréa Cheikh Yérim pour se lever.

Lorsque Sir regarda son épouse, cette dernière lui sourit avant de lui tendre sa tasse de café. Même si elle affichait une mine sereine, il se doutait qu'elle soit touchée par les propos de son père.

_ C'est bon ! Tu devrais manger à présent. Lui soumit-il les sourcils froncés.

Alors elle se fit une tasse de thé. Plus personne ne parlait. Sir Khalil Sy tout comme son homonyme semblait énervé. Plus il observait leur belle fille, plus il buvait avec hargne son kinkéliba mentholé. Plus tard, lorsqu'ils finirent de manger, alors que les servantes débarrassaient, Zahra se leva pour les aider. Salamata essaya de lui en dissuader mais sa mère lui demanda de la laisser faire.

Dans la cour, Safiétou surveillait les casseroles sur le feu en compagnie d'Amina. Tous les autres avaient regagné l'intérieur sauf elles. Elles avaient cet amour commun de la cuisine et du partage. Donc elles échangeaient sur l'art culinaire jusqu'à ce que la maitresse de maison ne change de sujet.

_ Tu ne dois pas prendre à cœur les mots de ton beau-père. Lui soumit la vieille dame.

_ Ce n'est pas le cas. Lui sourit Amina

_ Tant mieux ! Je te préviens que si tu prends tout à cœur à ton âge tu risques de mourir jeune. Taquina Safiétou

_ Mourir jeune et laisser Ya Habibi tout seul à la merci des filles ça ne risque pas d'arriver. Avant de mourir je compte bien lui donner un conteneur d'enfants qui l'assiègeront à tel point qu'il n'aura guère le temps pour une autre femme.

Safiétou éclata de rires.

_ C'est bien que tu résonnes de la sorte. Le mariage n'est pas chose facile surtout lorsqu'on est jeune ou qu'on tombe sur une famille comme la nôtre. Chez nous le droit d'ainesse n'est pas pris à la légère particulièrement pour les males. Tu en sauras quelque chose au fil du temps spécialement lorsque tu auras des enfants. Si je te dis cela c'est pour que tu comprennes la réaction de Yérim. S'il savait que tu étais ma coépouse, il n'aurait pas réagi de la sorte. Non seulement tu m'as volé mon petit-fils mais aussi le cœur de mon mari...................

De l'autre côté, dans le bureau de Sir Khalil Sy l'heure était aux sermons pour certains et aux remontrances pour d'autres. Tout comme un juge, il procédait en toute impartialité à la manifestation de la vérité et prenait certaines décisions juridictionnelles. En tant que patriarche de la famille, il avait pour fonction primordiale d'appliquer la justice. Après tout à lui revenait d'apaiser les conflits, de trancher les litiges et de légitimer les solutions qu'il retenait. Assis côte à côte, père et fils faisaient face à cet homme barbu qui les regardait de la pire des manières.

_ Hamdel savais tu que ta femme et moi sommes en contact depuis votre mariage ? Débuta le vieillard

_ Non grand père ! Répondit tout bas Hamdel

_ Eh bien figure toi qu'il ne se passe pas trois jours sans qu'elle ne m'appelle pour prendre de mes nouvelles ou discuter. Alors que je reste plusieurs jours sans avoir de nouvelles de mes propres enfants et petits-enfants. Sans la connaître elle m'était déjà sympathique dès lors qu'elle a réussi à te toucher le coeur. Quand je l'ai rencontré lors de mon anniversaire, elle m'a directement plu. Et à présent qu'elle fait partie de la famille, je l'affectionne.

Il marqua une pause pour contempler son petit-fils en snobant de passage son neveu.

_ Le mariage n'est pas un jeu. C'est un engagement qui englobe de grandes responsabilités. Dès lors que Leyti Fall t'a donné sa fille comme épouse, tu es devenu responsable d'elle. Alors tu te dois de veiller sur ta femme car elle se trouve sous ta protection désormais. Tu te dois la défendre de l'honorer de la soutenir de la protéger pas juste que l'aimer. Et lorsque vous ne serez que tous les deux là tu devras la réprimander, la sermonner, la punir s'il le faut lorsqu'elle fait des erreurs ou une faute. Il est aussi de ton devoir de la guider sur le droit chemin et en à faire une meilleure personne. Ne laisse à personne l'occasion de minimiser ton épouse, exige toujours le respect pour elle. A présent va la retrouver je dois m'entretenir avec ton père.

Dès que son petit-fils referma la porte derrière lui, Sir Khalil Sy sortit une paire de ciseaux qu'il glissa vers Yérim.

_ Prend les et vient me couper la barbe. Aboya le vieux

Yérim ne bougea pas. Il savait à quel point son oncle tenait à sa barbe. Et puis l'approcher dans son état avec une paire de ciseaux surtout relevait du suicide.

_ Si tu trouves que j'ai une vilaine barbe autant m'en débarrasser. Qu'attends tu?

_ Quoi mais qui t'a dit pareille chose mon oncle ?

_ Tu trouves qu'elle est belle ma barbe ? Fit son oncle d'un ton menaçant

_ Oui absolument !

_ Alors quel crime a commis Zahra pour que tu t'emportes de la sorte ?

_ Elle t'a manqué de respect. Admit Yérim

_ Le fait de m'appeler jolie barbe est un manque de respect. Si tel était le cas penses-tu que je lui aurais permis de m'appeler de la sorte ?

Le ministre se tu.

_ Répond moi quand je te parle.

_ Non mon oncle tu ne permets à personne de te manquer de respect !

_ Alors que ça ne se répète plus. Me suis-je bien fait comprendre Cheikh Yérim Sy ?

_ Oui !

_ Est ce une manière de traiter sa belle-fille ? Tu oses la traiter de distraction pour ton fils? Je te préviens Cheikh Yérim, les enfants s'aiment alors si tu veux voir ton fils heureux change d'attitude vis à vis de son épouse.

_ Je ne lui ai rien fait....

_ Je l'espère car ça vaudrait mieux pour toi. Pour le reste de la soirée tache d'être cordiale avec ta belle fille. Elle est mon invité ce soir !

_ Comme tu voudras!

Sans attendre son reste Yérim partit. Une fois dehors, il souffla de soulagement que son oncle n'ait pas levé la main sur lui surtout devant son fils. La seule chose qu'il redoutait : l'un de ses pires cauchemars.

Ce n'était pourtant guère dans ses habitudes mais il n'avait pas pu s'empêcher d'épier leur discussion. Après avoir demander après elle, sa grand-mère lui informa que Salamata avait amené Zahra à l'étage. La porte ouverte, assises sur le lit, Salamata Sy tentait de dédouaner l'attitude de son cousin.

_ Hey tante Salma parlons d'autre chose. C'est déjà passé ça et il n'y avait rien d'extraordinaire. Dis moi plutôt où en sont les bonnes grillades que je sens. Préféra Amina changer de sujet

La tante de son mari l'observa avant de sourire rassurée.

_ Salma c'est la première fois qu'on m'appelle de la sorte. Néanmoins je préfère ça à la cougar.

Amina se cacha aussitôt le visage.

_ Qu'y a t-il? S'enquit Salamata inquiète

_ Dama rousse ( J'ai honte) Avoua Zahra en rigolant

Alors madame Kane rigolait avec elle à gorge déployée, Sir toqua à la porte en se tenant sur le seuil.

_ Je peux ? Fit-il en les fixant

_ Bien sûr entre. Je vous laisse discuter.

A pas de loup, il s'approcha pour s'assoir à la même place que sa tante plutôt. Amina ne fit et ne dit rien se contentant juste de le regarder et d'attendre. Ils restèrent ainsi à peu près 5 minutes à se dévorer du regard.

_ Comment te sens tu? Se décida Sir à briser le silence.

Tout en parlant, il avait croisé les bras pour ne pas la toucher. Et cela n'échappa pas à Amina.

_ D'après toi ? Ce n'est pas comme si on allait couché ensemble qu'on est obligé de s'éviter tous les deux. Ou que mon propre mari doive me fuir comme la peste. Répondit Amina glaciale

_ Bah oui ce n'est pas comme si on était des animaux. On devrait sûrement être capable de se voir sans se jeter l'un sur l'autre. Admit Sir calmement en se rapprochant d'elle.

L'atmosphère de la chambre devenait peu à peu électrique. Tout se disait dans ces regards langoureux qu'ils s'échangeaient. N'y tenant plus, Hamdel fit courir son index le long de sa joue. Il y avait quelque chose chez sa femme qui éveillait en lui des désirs nouveaux, l'envie de suivre librement toutes ses impulsions.

- Tu es si belle... ma chère femme. Murmura t-il d'une voix rauque. Tu as une si jolie peau que j'ai envie d'en embrasser chaque centimètre. En commençant ici.

Zahra frémit sous sa caresse. Le désir commençait à s'étendre petit à petit en elle. La tentation était très forte mais un signal d'alarme retentit dans sa tête.

_ Toi et moi tout seul dans une chambre. J'ai l'impression de jouer avec le feu ça devient très risqué. A moins que tout ça ne soit intentionnel bien entendu. On a pratiquement résolu tous nos problèmes, on est marié à présent, nous sommes dans notre droit mais il y'a cette promesse....... Souffla t-elle dépitée

_ Amina c'est parce que je t'aime de tout mon cœur que j'ai accepté cette condition. Et c'est précisément pour ça que je ne veux courir aucun risque de tout gâcher bêtement.

Zahra hota sa main de son visage pour s'en emparer et entremêler leurs doigts.

_ Oui sans doute. En plus tu as ce contrat à rempoter. Si tu venais à échouer ton père en conclurait que c'est de ma faute étant donné qu'il dit que je te distraie. Souligna t-elle en baissant les jeux confuse.

Sir brisa leur étreinte. Il lui prit le menton dans les mains et l'obligea à relever la tête.

_ Sur ce point il a raison. Admit il en souriant. Il est vrai que tu me déconcentres. La plupart du temps tu es la seule chose à laquelle je pense. A chaque fois que je t'effleure j'en perds presque la notion du temps alors qu'en serait-il lorsque je te toucherai. Voilà pourquoi j'ai évité de te voir depuis le début du ramadan. Et puis j'ai donné ma parole à ta mère. Et tout le monde sait que la parole de Sir Hamdel Sy vaut de l'or. Ce ne sera plus très long je te le promets.

Zahra se détourna en s'emproupant légèrement.

_ Je sais jeudi ou vendredi marquera la fin du Ramadan. Nous fêterons sans doute l'Aïd le week-end. Personne n'est plus faite que toi pour moi amour. Alors je ferai comme tu veux ! Assura t'elle sincère

_ Alors ça ne te dérangerait pas de patienter encore quelques jours?

_ Ne dit on pas que tout vient à point qui sait attendre? Attendre que tu me fasses tienne ne dérange pas tant que tu es à mes côtés. Ce que je ne peux plus supporter est le fait de ne pas te voir, de te parler quand l'envie m'en prend. Ça me tue de devoir attendre encore des jours sans te voir et te parler tout court.

Hamdel eut un pincement au coeur tout en l'écoutant. Il n'avait pas conscience que la distanciation qu'il avait imposé à leur couple soit aussi dure à supporter pour Amina. Sans prendre son avis, il l'avait juste mis devant le fait accompli. Maintenant qu'il s'était rendu compte de son erreur, il voulait coûte que coûte le réparer.

_ Et si on partait ensemble ce weekend ? Proposa t-il à sa moitié

Néné se mit à le fixer stupéfaite.

_ Quoi ? Écarquilla t-elle les yeux. Tu parles sérieusement ?

Sir prit un air coquin.

_ Oui! Sussura t-il d'une voix altérée. J'ai tellement envie de toi mais je sais que ce serait un gâchis si j'essayais de te faire l'amour maintenant ou durant ce week-end.

Il lui effleura les joues et la gorge avec une douceur remplie de sensualité.

_ Comme ce week-end on fêtera l'Aid, on fera un saut à Casablanca. On pourra décompresser, se balader sur la plage, discuter devant un bon diner aux chandelles. On fera chambre à part pour tenir parole. Qu'est-ce que tu en penses ?

_ Je pense à ce que je vais dire à ta belle mère. Manqua de crier Amina en parsemant sa main de bisous. .........

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