Gueule d'ange [PREQUEL DVOS]...

Par JHaltRoen

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Au moment de notre naissance, les étoiles se concertent et tracent la voie que nous serons amenés à suivre. Q... Plus

Avant-Propos
Prologue
.
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8 - Partie I
Chapitre 8 - Partie II
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 14
.
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
.
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Epilogue
Remerciements

Chapitre 13

47 12 11
Par JHaltRoen


6 juillet 2000


Il faisait une chaleur épouvantable, ce jour-là, à New York. Depuis plusieurs jours maintenant, le soleil de plomb n'avait cessé de briller dans son ciel azuré, embrasant les surfaces des tours d'acier et le bitume de Brooklyn. Cette incandescence, propre aux mégapoles du nord, ne rendait la situation que plus insupportable. Dans l'ordre des choses, un gros orage avait cependant été annoncé pour la fin de la journée et Shane n'attendait plus que de voir l'horizon noircir pour enfin pouvoir respirer un peu d'air frais.

Assis sur le lit de l'appartement de sa mère, il tentait d'occuper ses pensées en feuilletant un magazine de gossip. Angélique ne devait pas tarder à rentrer, à présent. Aussi, elle lui avait promis que dès qu'elle serait revenue de son travail ils iraient manger une glace à Central Park, en compagnie de Georges. L'idée d'une balade réjouissait le garçon. Quoi de mieux que l'ombre des grands arbres pour lutter contre cette canicule écrasante ? Néanmoins, devoir supporter la compagnie de son beau-père, ce personnage si déplaisant, voilait son idéal, de la même manière que les nuages orageux gagnaient peu à peu la cime des gratte-ciels.

Shane poussa un long soupir d'ennui en laissant glisser son regard sur les frasques des starlettes de la téléréalité, de la musique et du cinéma, étalées en gros titres sur les pages glacées qu'il tenait entre ses doigts. C'était le seul support de lecture qu'il avait pu trouver chez Marguerite, en dehors des lourds romans féministes qu'elle dévorait et qui ne trouvaient pas beaucoup d'intérêt aux yeux du garçon ; ils n'avaient aucune image et c'était bien tout ce que Shane adorait. Chaque illustration, quelle qu'elle fût, le ramenait un peu plus près des peintures de maître qu'il chérissait tant.

Soudain, le claquement d'une porte au bas de l'immeuble l'extirpa de sa lecture. Il releva ses deux émeraudes sur l'entrée, surveillant attentivement le boucan en provenance du rez-de-chaussée et qui semblait se rapprocher de seconde en seconde. Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que sa mère allait arriver d'un moment à l'autre, en compagnie de son cher compagnon, toujours empreint de la même délicatesse dans ses paroles. Déjà bien assez éprouvé par la chaleur de la journée, le garçon laissa tomber le magazine sur les draps et déserta le lit. Il n'avait aucune envie d'être confronté à une nouvelle dispute entre Angélique et Georges, qui risquait de puiser toute son énergie que la canicule n'avait pas déjà engloutie. Il observa les différentes hypothèses qui s'offraient à lui afin d'éviter d'assister à cette énième altercation. Shane songea un instant à se rendre chez Marguerite, mais il se souvint que cette dernière était sortie, une bonne demi-heure auparavant. Quitter l'immeuble était tout bonnement impossible, puisqu'il serait obligé de croiser sa mère dans la cage d'escalier. De toute évidence, son salut résidait dans cet appartement et les quelques cachettes dérisoires qu'il pouvait lui offrir.

Son regard balaya alors rapidement la pièce. Il étudia la possibilité de se dissimuler sous le lit, mais cette solution ne lui sembla pas assez efficace. En effet, Angie risquait de le débusquer en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Shane grimaça, à mesure que le vacarme gagnait les étages, agrémenté de protestations et de vociférations telles que l'écho perdurait pendant de longues minutes dans les parties communes de l'immeuble.

Soudain, le garçon eut une idée. Il s'approcha de l'imposante armoire près du lit et en ouvrit les grands battants. D'un geste habile, il se hissa à l'intérieur et entreprit de refermer les portes derrière lui, juste avant que celle de l'entrée ne vole contre le mur dans un bruit sourd. Le cœur de Shane se mit à battre à tout rompre. Pendant une brève seconde, il se demanda s'il ne ferait pas mieux de renoncer à ce plan et dévoiler immédiatement sa cachette, afin d'échapper à d'éventuelles représailles. Cependant, sans trop savoir pourquoi, son instinct profond lui intima de rester dans l'ombre et il décida de lui obéir. Discrètement, il colla alors sa joue contre la porte de bois et observa l'extérieur à travers le trou de la serrure.

Angélique venait d'entrer dans la pièce, furieuse. Ses talons claquaient contre le parquet usé et le foulard aux couleurs pastel qu'elle avait dénoué de son cou volait gracieusement derrière elle.

— Ça, non. Tu ne feras pas ça. Je te l'interdis. Tu ne me persuaderas jamais de me séparer de lui, tu entends ?

Georges, à sa suite, referma la porte d'entrée dans un claquement sourd, tout en fulminant :

— Je t'entends, oui. Et même un peu trop depuis tout à l'heure. C'est moi qui paye les études de ce gosse. C'est moi qui déciderai dans quel collège le placer, que tu le veuilles ou non. Et tu sais quoi ? Plus loin je pourrais l'envoyer, mieux ce sera.

Angélique se mit à faire les cent pas devant le lit, de manière compulsive, en tirant sur son foulard. Son souffle tremblait de rage.

— Je ne te laisserai jamais l'envoyer loin de moi. Tu n'as aucun droit sur lui, il n'est pas ton fils.

— Encore heureux ! Si c'était mon fils, crois bien qu'on aurait même pas à avoir cette discussion. Il ne fait rien en classe, c'est un fainéant ou un imbécile, au choix ! De toute manière, c'est de ta faute. Il a manqué d'autorité pendant toute sa vie et résultat, c'est un bon à rien !

En proie à de terribles bouffées de chaleur, Shane déglutit lentement, toujours à l'abri dans sa cachette. Il refoula un sanglot de dégoût à l'égard de cet homme sans cœur et focalisa son attention sur sa mère. Cette dernière s'était arrêtée net et fustigeait son compagnon du regard.

— Comment oses-tu parler de lui comme ça ? Tu ne mérites pas un enfant comme lui. D'ailleurs, tu ne nous mérites pas ni lui ni moi.

Georges émit un petit gloussement pervers et croisa les bras sur sa poitrine.

— Ah oui ? Et qu'est ce que vous seriez devenu, sans moi ? Qu'est-ce que vous deviendriez, sans moi ? Quand je t'ai rencontré, tu n'avais plus un sou et tout juste assez pour payer ton loyer. Tu crois que c'est avec ton petit salaire minable que tu vas réussir à élever un gosse ? Tu n'as plus personne ! Pas d'amis, pas de famille !

Soudain, Angélique propulsa son sac sur l'armoire, qui trembla aussitôt de toute part. Shane retint de justesse un cri de stupeur et se plaqua maladroitement contre le fond du meuble, en nage.

— Assez ! Tout ça, c'est à cause de toi ! C'est toi qui m'as isolée de tout le monde ! C'est toi qui es en train de me détruire !

Le pouls du garçon atteignit des sommets, lorsque son pied heurta une petite boite en carton, déposée à ses pieds. Happé par la curiosité, il se baissa avec peine et parvint à récupérer une enveloppe blanche scellée, dont l'inscription illisible sur le devant était éclairée d'un léger faisceau lumineux. Il mit également la main sur le manche de ce qui ressemblait à un couteau à cran d'arrêt. Le garçon laissa tomber l'enveloppe sur le plancher de l'armoire pour mieux se concentrer sur l'arme qu'il tenait entre ses doigts. D'une manière qu'il n'aurait su expliquer, il trouva sa présence rassurante, presque amicale. Pour se donner du courage, il prit alors une profonde inspiration et s'avança de nouveau vers la serrure, pour suivre la suite de la dispute qui se jouait à l'extérieur.

De son côté, Angélique était au bord de la crise de larmes. Les deux mains plongées dans ses cheveux, elle tournait en rond devant l'armoire, en cherchant désespérément à retrouver son calme. Georges, quant à lui, n'avait de cesse de rugir des insultes qui heurtaient inlassablement la jeune femme. Face à ce déferlement de haine, Shane sentit des larmes amères lui monter aux yeux et il posa délicatement une main sur la paroi de bois, comme s'il caressait en fait l'épaule de sa mère.

Tout à coup, Angélique eut un regain d'assurance et se précipita sur son sac, échoué sur le sol. Elle détala ensuite en direction de la sortie, mais Georges, furieux de la voir s'enfuir de cette manière, empoigna fermement son bras.

— Où est-ce que tu crois aller comme ça, petite garce ?! Tu vas rester bien sagement ici, jusqu'à ce que je décide quoi faire de toi.

Sans qu'elle eût le temps de rétorquer, Angie virevolta à travers la pièce sous la violente impulsion de Georges. Sa hanche se heurta à la table, dont les pieds grincèrent alors sur le sol, et la jeune femme se rattrapa de justesse au plan de travail de la cuisine. Le cœur de Shane accéléra la cadence. Hors de lui, rougi par la fureur alimentée par la chaleur écrasante comme par les feux du diable, Georges commença à se départir de sa large ceinture de cuir, qu'il plia ensuite avec rage. Angélique se redressa, la main posée sur sa hanche endolorie par le choc avec l'angle de la table. Son souffle saccadé par la peur s'amplifia, au même rythme que celui de son fils.

— Je vais te mater, moi. Tu vas voir.

— Non !

Le premier coup de ceinture scinda l'air à une vitesse folle et atteignit la peau douce d'Angélique dans un claquement sourd. Shane sursauta, le regard vissé sur sa mère qui poussa un long cri de douleur. Un cri qui s'ancra dans la mémoire du garçon pour ne plus jamais la quitter. Elle vacilla dangereusement, renversant au passage les divers ustensiles encore disposés sur la table. Ces derniers se fracassèrent sur le sol dans un vacarme terrible.

Tremblant de toute part, Shane hésita à intervenir. Chaque coup de ceinture que recevait sa mère semblait imprégner sa propre chair, sa propre âme. Il ressentait sa douleur comme si c'était la sienne. Il ne pouvait tolérer ce spectacle de torture une seconde de plus, mais son irruption inopinée ne servirait qu'à aggraver la colère que Georges déversait déjà sur sa mère. Il le savait. Et c'est dans l'espoir de la sauver d'un châtiment pire encore qu'il se résignât à rester caché.

Un nouveau claquement retentit, suivi d'un long râle larmoyant qui força le garçon à reculer, en se bouchant les oreilles. Terré dans l'ombre de l'armoire et couvert de sueur, il tenta d'occulter les bruits d'horreur qui lui parvenait en écho. Ses doigts, toujours serrés autour du poignard, devinrent aussi blancs que l'aurore. Les battements de son cœur, si puissants dans sa poitrine, rythmait la cadence des coups qui pleuvaient sur sa mère.

Et Angélique lutta. Elle lutta pendant de longues secondes, un bras tendu vers Georges, l'autre, la protégeant du sifflement perfide du cuir près de son visage. Vaillamment, elle garda son courage, même quand la ceinture vint lui arracher la lèvre et balafrer son œil. Elle ne supplia pas. Elle ne pleura pas. Non, elle ne voulait pas lui faire ce plaisir.

Shane, lui, pleurait en silence. L'air moite qui stagnait dans cette armoire le faisait suffoquer et l'angoisse, mêlée à la chaleur et à l'obscurité de cet espace exigüe, le consumait à petit feu. Il tenta de réguler sa respiration saccadée, tout en implorant n'importe quelle puissance divine de mettre un terme à tout cela au plus vite. Il fallait que tout cela cesse. Que cette torture cesse. Que cette vie de peine et de douleur cesse.

Et c'est ainsi que sa prière fut exaucée.

Pendant une brève fraction de seconde, Angélique oublia la souffrance de son corps et revécut la naissance de son fils. Elle entendit son premier cri, elle ressentit la chaleur de leur première étreinte, au cœur de la nuit la plus longue. L'éternelle flamme de bonheur que les yeux de Shane avaient allumée dans son cœur pour dissiper les ténèbres.

La ceinture heurta son crâne de plein fouet, lui faisant perdre l'équilibre.

Angie sourit. Sur sa langue, à la place du goût ferreux du sang, c'était le sucre d'une pomme verte qu'elle goûta. Comme celles qu'Ayden avait l'habitude de manger et qu'elle avait pu déguster, un beau jour ensoleillé, dans la bibliothèque de la ville, entre les allées de Shakespeare et Brönte.

Des étoiles dansaient devant ses yeux clos, tandis qu'elle chutait sur le sol de l'appartement, sous le claquement infernal du cuir sur sa peau.

Alors la douleur s'annihila pour ne laisser que le souvenir de la douceur des doigts de son amour. Son cerveau chassa la peur pour la remplacer par l'image d'Ayden et son cœur se contracta une dernière fois, pour ne jamais laisser son visage se dissiper dans le néant de l'inconscience.

Une larme s'échappa de son œil droit.

Et puis, plus rien.

Plus rien, à part le craquement des cervicales d'Angélique sur l'angle du plan de travail de la cuisine.

Plus rien, à part le lourd fracas de son corps inerte sur le sol poussiéreux.

Plus rien, à part le voile de la Faucheuse qui l'avait enfin délivrée de ses souffrances.

Les claquements continuèrent à briser le silence pendant quelques secondes, puis réalisant qu'Angélique ne réagissait plus, Georges s'arrêta et reprit son souffle. À bout de force et littéralement trempé de sueur, il s'assit sur une chaise, autour de la table. Il déglutit lentement, en proie à un violent tournis dû à la chaleur et à la frénésie de haine qui l'avait submergé.

Lorsqu'il comprit que sa compagne ne se relèverait pas, il fit face à la situation avec un sang froid hors du commun, qui contrastait de manière stupéfiante avec la transpiration qui imbibait sa chemise. Il se leva calmement, replaça sa ceinture et jeta un dernier regard à Angélique avant de quitter la pièce, en refermant la porte derrière lui. Comme s'il partait faire une course et qu'il allait revenir. Comme si de rien n'était.

Alors le silence s'imposa dans le studio. Shane, toujours recroquevillé dans l'armoire, abaissa ses mains, mais n'ouvrit pas les yeux. Ses doigts étaient incapables de relâcher le manche du couteau qu'il tenait. Tremblant de tous ses membres, il s'avança et chercha en lui le courage de regarder par la serrure. De grosses gouttes roulaient sur son front et il avait de plus en plus de mal à respirer. Le malaise n'était pas loin et il savait qu'il n'avait de toute façon pas d'autre choix que de sortir de sa cachette.

Personne. Il n'y avait plus personne dans la pièce. Shane entrouvrit l'un des battants et quitta prudemment le seuil de l'armoire. Le cœur tambourinant dans la poitrine, il déglutit lentement et posa les yeux sur le désordre qui régnait sur le sol. Des débris de verre gisaient parmi les fleurs qui garnissaient autrefois le vase. Des livres s'étaient échoués par terre, ouverts et cornés, au milieu d'une masse de papiers froissés. Et là, juste devant la cuisine, tachetée de sang...

Shane recula brusquement, se heurta à l'armoire et tomba de nouveau à l'intérieur. Le souffle court, il sentit une puissante vague de panique s'emparer de lui. Ses yeux ne pouvaient se détacher de la main rougeâtre, étendue sur le sol, devant lui. Il ne parvenait plus à respirer, resta tétanisé, incapable de dévier son regard, puis appela, d'une voix suintant l'horreur :

— Maman...?! Maman... ! Maman !!

Mais la main ne bougeait pas. Elle ne bougerait jamais plus. Et pendant de longues minutes d'infamie, Shane continua d'appeler, la voix noyée par ses larmes, sans plus savoir que faire. Lorsqu'il réalisa enfin qu'Angélique ne se relèverait pas, il se redressa, le poignard toujours serré entre ses doigts et, comme propulsé par un instinct primaire, se rua hors de l'appartement. Il dévala les marches quatre à quatre, luttant contre les violents vertiges qui s'emparaient de lui. En bas de l'immeuble, il croisa Marguerite qui rentrait enfin de sa promenade.

— Bonjour, Shane. Où est-ce que tu... Shane ?!

Le garçon bouscula sa voisine et quitta le bâtiment, au bord de l'hystérie. Il courut, à travers les rues vers le nord de Brooklyn, sans jamais se retourner. Il courut, à en perdre haleine, jusqu'à ce que le goût du sang imprégnât sa bouche. Il courut, jusqu'à ce que les vertiges de chaleur l'en empêchassent. Il s'effondra alors lourdement sur le bitume de Gold Street. En proie à de violents frissons, il déversa sur le sol toute la souffrance et l'horreur qu'il venait d'accumuler, à l'endroit même où onze ans plus tôt, son propre père avait rendu son dernier soupir.

Et après de longues secondes de déjection, Shane s'étala sur le dos, les yeux rivés vers le ciel noirci par l'orage, se laissant aller à un puissant sanglot qui résonna entre les murs de cette impasse sordide. Une goutte de pluie, puis une autre vinrent se mêler à ses larmes de désespoir. D'autres rejoignirent bientôt à la danse, se déversant du ciel à mesure que l'effroyable réalité frappait le garçon de plein de fouet, tout en imprégnant son âme d'une tristesse indélébile.

À présent, il était seul au monde. 

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