Dimanche 28 juillet, Grand Prix d'Hockenheim :
(Nb : j'ai mis la vidéo en repère par rapport au Grand-Prix et chapitre.)
L'anti calage dès le départ : ça, Max et Pierre ne s'y attendaient pas. La pluie s'est invitée, en plus.
Radio des Red Bull :
« Putain ! Ça a pas bougé ! »
« Rien n'est perdu, continuez ! »
Les deux pilotes soupirent : après ce mauvais départ, cette course sera longue.
Ou pas, cela dépend pour certains.
Après l'incident de Sergio [PÉREZ] au deuxième tour, Charles manque de tasser Romain [GROSJEAN] dans le muret des stands. 10 tours plus loin, il rattrape sa Ferrari de justesse à cause d'une erreur.
Au 14ème tour ...
Radio de Daniel :
« Perte de puissance ! Il y a de la fumée qui s'échappe ! »
« Ok, Daniel, c'est fini, gare-toi. »
Daniel sort de sa voiture, dépité. Son week-end est terminé, mais il n'était déjà plus dedans depuis quelques minutes.
26ème tour, Max part en tête-à-queue sur le vibreur à cause de ses pneus médiums et se rattrape heureusement, jurant contre son équipe à la radio :
Radio de Max :
« Les gars, vous auriez dû me donner les pneus tendres, putain ! Ils sont durs à chauffer ceux-là ! »
« Désolé Max, on regarde la bonne opportunité pour un autre arrêt. »
2 tours plus tard, Charles commet une grosse erreur : il sort de la piste et se met dans le mur, sa course est finie. Putain, NON !, pense-t-il, mais le mal est fait. Il a de la chance de se dire que la voiture de Lewis n'a pas percuté la sienne au moment où il sortait, mais il a du mal à contenir sa rage.
Max dirige la course, il n'y croit à peine. Tour 47/64, il fallait le faire ! De son côté, Pierre est en lutte avec Alex [ALBON] sur sa Torro Rosso, pourtant moins rapide. Le Français se désespère de savoir que tout Red Bull voit une voiture de l'écurie junior devant celle de l'écurie mère. Je suis censé être plus rapide !, se dit-il alors qu'il fait déjà au mieux avec son état. Alors il tente, tout le temps, à tous les tours de le doubler, mais ils continuent à se relayer.
Deux tours avant la fin, il se jette dans l'ouverture ... mais Alex se rabat. Les pneus se frôlent, cassant l'aileron avant de Pierre et crevant son pneu avant-gauche.
Il tire tout droit : il n'arrive pas à avaler. C'est le septième et dernier à abandonner.
Radio de Pierre :
« Putain ! Il a tourné ! Putain ! », alors qu'il arrête sa voiture et lève sa main en l'air par frustration.
« L'incident est étudié, on verra ... »
« C'est pas vrai ... NON ! » cria le Français, dégoûté.
« C'est vraiment malchanceux, tu faisais du bon boulot. On ira voir les commissaires. »
Pierre sort de sa voiture, mais reste figé près du muret : il y a encore un peu de pluie, mais il s'en fout. Il sait qu'il devra aller voir la FIA pour discuter de l'accrochage, il ne le veut pas. Il sait aussi qu'Alex n'est pas totalement fautif, ils seront incriminés tous les deux, mais forcément, il aurait aimé que ça n'ait jamais lieu.
De loin, il entend les microphones vibrer, annonçant la victoire de Max. Au moins, l'équipe aura tout de même un résultat, et il essaie d'être content pour son ami, mais ce résultat va encore créer plus de différence dans l'équipe. Mais lorsqu'il entend que la Torro Rosso de Daniil [KVYAT] est aussi sur le podium, il tourne les talons pour aller aux stands, ayant du mal à le supporter.
Putain, quand est-ce qu'il arrive ce podium ?!
Esteban a bien regardé la course, catastrophique pour Mercedes et ses copains, mais il doit avouer qu'il a été un peu moins tendu lorsque Nico [HÜLKENBERG] est sorti de la piste avec sa Renault. Il n'a rien contre l'Allemand, qu'il apprécie beaucoup, mais cela va l'aider pour la suite ...
C'est malheureusement la loi de ce sport :
saisir toutes les bonnes opportunités pour soi,
et à n'importe quel prix.
19h08 :
PDV Daniel :
Je me dirige vers la sortie du paddock après être allé féliciter Max qui fêtait un peu, lorsque je vois Pierre au loin se balancer d'un pied sur l'autre devant le stand de Ferrari. Malgré ma déception de la journée, je réprime un petit sourire et je viens le saluer. Encore une course difficile pour nous :
« Daniel ! Vraiment désolé pour ta course ! Je voulais m'excuser pour hier, c'était vraiment pas sympa de ma part, je ... » me dit-il en faisant une accolade.
« Eh, t'inquiète, je comprends totalement, tu n'as pas besoin de te justifier ... je connais la maison. Toi aussi, c'est triste pour aujourd'hui. D'ailleurs, comment ça s'est passé ? »
« Plus ou moins bien, disons. Je sors à peine de chez les commissaires... »
Je le regarde, il est bien fatigué, et on y retourne dès dimanche prochain pour courir, il n'aura pas beaucoup de temps pour souffler. Tout le monde attend les vacances ! Je décide de changer de sujet :
« De toute façon, c'est fini, faut qu'on se plonge dans le Hungaroring. Mais sinon, que fais tu là, planté comme un poireau devant le cheval cabré ? Serait-ce pour voir Charles ? »
« Oui, mais je ne sais si je devrais y aller, il doit m'en vouloir aussi, et avec la course qu'il a eu, il ne sera sûrement pas content, et ... »
« Eh, relax ! Quelque chose me dit qu'au contraire, il veut bien te voir ! » je lui dis avec un air malicieux.
Le voyant hésiter, je le pousse vers l'entrée, tout en évitant de lui faire mal :
« Allez, vas-y !! On se retrouve ce soir tous les 5 dans ma chambre pour être au calme ! Enfin, si Max n'a pas trop bu ! »
Il m'adresse un petit sourire alors que je m'en vais, content, vers le parking.
PDV Charles :
Je range mes affaires toujours aussi énervé : j'aurai vraiment pu éviter tout ça, j'ai gâché ma chance de prendre des gros points pour l'équipe, je suis vraiment déçu.
Alors que je ferme mon sac, j'entends deux/trois coups sur la porte de ma salle personnelle :
« C'est ouvert. » je grommelle, sans me retourner pensant qu'il s'agissait de Mattia.
« Hey Charlie. »
Cette voix me fait tourner la tête au moment où je vois mon Pierrot s'approcher de moi pour une accolade.
« Pierre, ça me fait plaisir de te voir ! Qu'est-ce que tu fais là ? »
« Tout d'abord, j'ai envie de te voir. Ensuite, je venais te demander pardon pour mon attitude d'hier ... »
Je le serre plus proche de moi, content qu'il soit là, près de moi. J'ai l'impression de tout le temps vouloir le protéger, lui si fragile ces derniers temps. Dire que j'aurai pu le perdre ... un mauvais coup et ça peut déraper. Et puis ... eh bien, c'est Pierre, celui pour qui mes sentiments vont au delà d'une grande amitié.
« Je n'aurai pas dû être cash comme ça, je sais que tu t'inquiétais, mais j'avais peur de l'équipe, de la réaction ... j'ai dit des choses que je ne pensais pas, et je ne voulais pas ... »
« Pierre, tu as déjà été extrêmement patient avec moi alors que j'ai dû faire pire parfois. Je sais que c'est dur, tu n'as pas besoin de t'excuser. Je veux juste que tu ailles bien. Et je vais t'aider à ce que tu sois de nouveau en pleine forme. » lui dis-je doucement.
Il me sourit, on se resserre et on se détache l'un de l'autre alors qu'il vient poser sa main sur mon épaule.
« Et je venais te voir pour le Grand-Prix ... »
« J'imagine que c'est pas notre jour à tous les deux ! » je lui réponds ironiquement.
« Ça arrive les erreurs, c'est humain. Mais ne doute pas de toi, tu auras une autre occasion. Je te connais quand même ! »
« Sûr ... de toute façon, on ne peut plus revenir en arrière ! Mais toi aussi ! »
On se lance un regard entendu alors que je prends mon sac sur l'épaule :
« Allez viens, on rentre. » s'exclame Pierre pendant que je passe un bras autour de sa taille et lui autour de mes épaules, et nous repartons vers le parking. Demain, direction la Hongrie pour nous. Dernière ligne droite avant la pause estivale. J'ai hâte !
Un Grand-Prix que les fans ont adoré apparemment, mais à oublier pour la plupart d'entre nous.
~~~
Chapitre un peu plus court que ceux d'avant ... mais bon, je ne sais pas si c'est dérangeant ! Il y a de l'espoir après ce GP, bientôt ils auront leur pause, où il se passera plein de choses !
Perso, c'est vrai que j'avais adoré le Grand-Prix d'Allemagne 2019, il était bien imprévisible, même si j'étais déçue pour ceux qui avaient abandonné ...
L'été arrive, on est déjà à la moitié de 2020, et dans une semaine et demie, la F1 reprend enfin (avec un sacré rythme, quand même) mais tout le monde a hâte de voir ce déroulement particulier.
Je me lance donc dans le prochain chapitre, en vous remerciant de toujours me lire :).