Chapitre 29 : Un nouveau cap

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ATTENTION ⚠️ : Langage PLUTÔT EXPLICITE (je vous laisse deviner pourquoi). Pour ceux et/ou celles ayant un peu de mal avec ça, j'ai mis /\ au début et \/ à la fin du passage que j'ai estimé comme les choses "sérieuses", juste pour vous prévenir :).

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Mardi 24 septembre 2019, Bois-Guillaume, Rouen, 22h47 :

PDV omniscient :

Pierre et Charles étaient posés sur le canapé, le premier ne cessant de câliner et caresser le second, tout en laissant de nombreux baisers dans son cou.

Ils se reposaient tout en discutant calmement, après une journée bien remplie.

Singapour a été très positif pour Pierre, mais excessivement frustrant pour Charles. Le Français a fini 8ème de la course, après un relai incroyable en 2ème place ; tandis que Charles parti en pôle est arrivé 2ème après un coup de stratégie de Ferrari qui l'a désavantagé par rapport à son coéquipier vainqueur. Dire qu'il était frustré n'est qu'un euphémisme, c'était un volcan prêt à exploser dans le motorhome de son équipe. Le calmer a demandé une certaine patience et de longues respirations.

Ils ont passé leur lundi à voyager, prendre l'avion pour de nombreuses heures de vol avec une escale. Ils ont fait la première partie du voyage entre francophones avec Esteban et Romain, et la seconde sans le Franco-suisse qui a pris un avion direct pour Genève. Les trois jeunes ont atterri ensemble à Paris et Esteban les a déposés à Bois-Guillaume, chez Pierre. Heureusement qu'ils ont les deux semaines de libre avant la Russie pour bien recharger les batteries. Pierre a réussi à s'accaparer Charles pour l'emmener dans sa Normandie natale, ce que ce dernier n'avait pas vu depuis longtemps.

Et les voilà dans la maisonnette de Pierre, précédemment possédée par ses grands-parents, posés calmement en T-Shirts et shorts, après une journée mélangeant détente et sport. Pierre avait pu emmener Charles dans sa ville magnifique, lui avait préparé des plats délicieux. Ils avaient également pu s'entraîner dans la forêt puisque l'air était doux et le soleil rayonnant.

Charles, tout souriant, se pelotonne un peu plus contre Pierre, qui ne cesse d'étaler sa tendresse : c'est quelque chose qui ne changera jamais, et il en est heureux. Son Français a toujours préféré montrer ces signes affectifs dans la sphère privée que dans la sphère un peu plus ouverte au public, notamment dans le paddock. Ce dernier avait secrètement peur que cela lui soit reproché, mais la confiance aveugle instaurée entre eux, la connaissance de l'autre ainsi que de longues discussions leur ont permis d'éviter tout quiproquo.

Alors qu'ils échangent un baiser langoureux, Charles sent soudain des sensations diverses passer dans tout son corps : le regard intense de son compagnon le saisit alors qu'il continue de caresser tout son être. Plus le baiser s'intensifie et prend de l'ampleur, plus le Monégasque se mélange dans ses ressentis : il a besoin de bouger. Il a besoin de boire.

« Je reviens, je vais nous chercher de l'eau. » s'exclame-t-il en posant ses lèvres sur le bout du nez du plus âgé avant de se lever et de se diriger vers la cuisine.

Mais il reste confus. Il connaît ses sentiments, son corps est appelé comme un aimant vers la chaleur de celui de son compagnon. Continuer à le parcourir, à en tracer les contours ...tout ce qui lui fait du bien.

Il chasse quelques secondes ces idées pour prendre deux verres des étagères et sortir une bouteille d'eau d'un pack, quand deux bras entourent sa taille, le resserrant contre un torse musclé, avec une bouche qui rencontre la sienne.

« Ça va, Charlie ? » dit-il d'une voix calme et doucereuse, tout en faisant un sourire aguicheur.

Le Monégasque hoche la tête, mais a bien percé le ton de la voix de son compagnon. La friction provoquée par le rapprochement entre leurs deux corps lui envoient des frissons - ... de plaisir ? - alors qu'il devine sans mal le sourire de Pierre qui s'intensifie.

Tout n'est pas perdu...[Formule 1]Where stories live. Discover now