Le diable se déguise souvent sous les traits d'une fashion victime.
Bon sang, je n'arrive pas à croire qu'il ait osé ! Après l'avoir insulté pendant une éternité en le menaçant de le faire souffrir d'horribles manières comme s'il pouvait m'entendre, Viskaya avait essayé de me rassurer.
Mais aucun de ses arguments n'a réussi à m'apaiser. Ce sale connard a marqué ma peau, comme un chien marquerai à l'urine son territoire. Le pire, c'est qu'il a accès à mon esprit. Cette marque a créé un lien psychique entre nous et mais à chaque fois qu'il essaye de communiquer avec moi, je dresse un bouclier mental pour l'en empêcher. Je suis beaucoup trop en rogne contre lui pour daigner lui parler.
Et après maintes plaintes, Viskaya m'a finalement convaincu de me rhabiller pour aller en cours, après bien sûr que j'eus énuméré toutes les méthodes de tortures dont il allait être l'heureux bénéficiaire. Elle m'a expliqué vaguement le fait que Knox m'avait marquée pour me revendiquer, mais que j'allais devoir discuter avec lui pour comprendre ce que cette marque représente réellement pour lui, et comment elle m'affectera. Il est hors de question qu'elle deviennent une faiblesse comme ces stupide puces que j'ai dans le corps.
J'essaye de m'empêcher de penser à mes doigts s'enroulant autour de sa gorge alors que son dernier souffle s'échappe d'entre ses lèvres, mais Viskaya me donne un coup de pied discret en me chuchotant que mes yeux ont tournés au noir. Je les ferme un moment, essayant de retrouver mon calme puis les réouvre finalement après avoir expiré longtemps.
J'essaye de me concentrer sur le cours même si je ne suis pas d'humeur à suivre les leçons de classification Angelique de madame Leigh, mais je me force tout de même à écouter. J'avais préféré dessiner sur mon bureau plutôt que d'écouter les cours sur la Guerre Sainte, et maintenant que Knox m'en a parlé, je regrette de ne pas être plus calée sur le sujet. Je ne vais pas refaire cette erreur. Surtout que le sujet en question ne m'est pas totalement inconnu. J'en avais vaguement parlé avec l'ange noir.
— Les Chérubins sont le deuxième coeur d'Anges. Ce sont des Anges Gardiens, pas de ceux protégeant les humains. Ils ont reçu de Dieu la fonction de Protéger les objets ou les lieux particulièrement sains. Ils protègent l'Arbre de Vie, le jardin d'Eden ou encore gardent l'Oribus, le portail sacré qui gardent les démons en Enfer.
Le fameux portail érigé lors de la Guerre Sainte...
Soudain, un objet volant entre dans mon champ de vision. Je me retourne à une vitesse vertigineuse pour voir cet idiot de Keenan entrain de me lancer une gomme. J'attrape le projectile destiné à ma tête, avant de le lui balancer en plein visage. Mes gestes sont si rapides, qu'ils semblent flous. Le visage de Keenan passe de l'amusement, à l'étonnement pour finir par la stupéfaction. La force de mon lancé a été si brutal, qu'un horrible craquement se fait entendre avant que son nez ne se mette à pisser le sang.
Oups.
— Tu m'a cassé le nez ! Il geint.
Je le regarde, ahurie. Puis dévisage ma main, comme si elle m'était étrangère.
— J'ai pas fait exprès !
Et c'est la stricte vérité ! D'accord, je voulais lui rendre la monnaie de sa pièce, mais pas le blesser aussi violemment même s'il le mérite amplement. Je n'ai juste pas bien canalisé ma puissance, et je ne savais pas que j'étais capable d'être aussi rapide.
— Monsieur Adhan, accompagnez monsieur Keenan dans la salle d'infirmerie. Et vous, mademoiselle Elle-Rhyne, allez tout de suite dans le bureau du directeur !
Viskaya m'envoie un sourire contrit alors que je quitte la salle de classe en trombe. Je me retiens de claquer la porte, de peur de mal gérer ma force et de la briser en mille morceaux.
Cette toute nouvelle force est sans aucun doute liée à cette maudite marque qui me mange le nombril. C'est comme si mes forces se s'étaient décuplés, libérées de leurs chaînes. Et même si j'ai une terrible envie d'étrangler Knox, je dois avouer que sentir la magie parcourir mes veines est grisant. C'est tellement étrange comme sensation ! Pour la première fois depuis des années, j'ai l'impression d'être complète. Non pas physiquement, mais psychologiquement. Comme si le vide en moi s'était rempli. Remplie d'un enfoiré d'ange noir...
Si je le voulais, je ne me rendrais pas dans le bureau de Barinthus mais dans ma chambre, sauf que j'ai une terrible envie d'eau de feu. J'entre dans son bureau, ignore sa mine refrognée, me rends dans son mini bar et attrape directement une bouteille en verre. Le liquide me brûle la gorge, mais cette chaleur est la bienvenue. Je la laisse glisser goulûment dans ma gorge, sans faire de pause, jusqu'à ce que son liquide ait imprégné mon corps tout entier.
Un rot s'échappe d'entre mes lèvres alors que je me tourne vers un Barinthus, profondément choqué.
— Je n'ai jamais vue une telle descente. Bon sang, tu vas devoir te calmer avec ça, ma petite.
J'attrape une nouvelle bouteille en ignorant sa remarquant avant de m'affamer sur le fauteuil en face de son bureau, passant mes jambes au-dessus de l'accoudoir de gauche.
— J'ai été renvoyée, dis-je les yeux rivés sur le plafond, la bouteille contre ma poitrine.
Je n'ai pas besoin de me tourner vers Barinthus, pour savoir que son visage est exaspéré. Un profond soupire s'échappe d'entre ses lèvres qui me donne envie de disparaître.
Barinthus fait de son mieux pour que mon comportement soit impeccable. J'essaye de faire des efforts, mais le problème est que les ennemis viennent à moi sans que je ne cherche à les attirer. Et mon directeur n'hésite pas à cacher les rapports fait à mon encontre, à apaiser les tensions entre certains profs et moi et à effacer les plaintes de bagarres dont je fais l'objet. La seule chose qu'il veut, c'est que je valide mon année afin de lui retirer un poids sur les épaules. Celui de me voir déchue.
— Je l'ai vraiment pas cherché, dis-je en tournant ma tête vers lui, profondément désolée.
Il a une pile de feuille devant lui, son bureau est toujours en bazar. Ses yeux expriment une lassitude qui me brise le cœur.
— Qu'est-ce qui s'est passé, encore ?
Le « encore » me donne envie de me terrer.
— Keenan m'a balancé une gomme mais je l'ai interceptée avant de la lui renvoyer. J'ai malencontreusement cassé son nez, mais c'était pas fait exprès. Je te le promets !
Je me suis assise convenablement en posant la bouteille à mes pieds. Barinthus garde le silence et ça me tue. Je déteste le décevoir, je déteste qu'il se sente si mal à cause de moi, de le faire stresser à longueur de journée à cause de mes frasques. La seule chose qui me donne véritablement envie d'être confirmée, c'est de voir la fierté illuminer son visage, celui Mo et... d'Osh. Je refuse de revoir la douleur qui s'était peinte sur leurs visages après que le Conseil m'ait recalée.
— Comment est-ce que tu as pu lui casser le nez sans le faire exprès ?
— J'ai simplement balancé la gomme, j'ai pas su gérer ma force, je ne savais même pas que j'étais capable d'un tel acte.
Barinthus joue avec les poils de son immense barbe, l'air pensif.
— Cette force, elle est nouvelle ?
— Oui.
— Tu sais comment est-ce que tu as pu l'acquérir ?
Je sais que mon visage a rougi, en pensant à la marque de Knox sur mon ventre. Mais il est hors de question que j'en parle à Barinthus, c'est beaucoup trop embarrassant ! Et je suis sûre qu'il me fera la leçon sur ma relation avec lui. Osh et Barinthus n'ont jamais caché leur méfiance vis-à-vis de l'ange noir. Alors s'il apprend que j'ai la marque de Knox encrée dans ma peau, il fera une syncope.
Pas question que j'ai sa mort sur la conscience !
— Je pense que c'est grâce à mes entraînements.
Barinthus sait que je prends des cours de combat avec Knox. Il avait essayé de me convaincre d'en prendre avec Osh ou avec n'importe quel garde, parce qu'il ne voulait pas me laisser seule avec l'ange noir, mais j'ai été catégorique : je prendrais mes cours avec Knox, et personne d'autre. En l'espace de quelques mois, j'ai beaucoup plus progresser avec lui qu'avec Osh. Le garde m'apprenait seulement des techniques de défense, alors que Knox m'apprend également celles d'attaques. Son entraînement est beaucoup plus complet, même si j'ai le corps en bouillie à chaque fois que je rentre.
Barinthus hoche seulement la tête, toujours aussi pensif. Je sais qu'il m'écoute à moitié, trop plongé dans ses pensées pour faire attention à moi. Son comportement m'étonne, c'est la première fois que je le vois ailleurs.
— À quoi est-ce que tu penses, Thus ?
Il fronce les sourcils, il n'aime pas les diminutifs. Et je me faisais un plaisir de l'utiliser en présence de sa compagne, car il n'ose pas me reprendre quand elle est dans les parages, trop peureux de se faire taper sur les doigts. C'est indéniablement Mo qui porte la culotte.
— Le Conseil m'a informé d'un changement. Un changement conséquent.
Mon cœur cesse de battre. Mes yeux sont rivés dans ceux de Barinthus, comme si je pouvais lire dans ses pensées.
Est-ce que le conseil a décidé que mon rapprochement avec Knox est dangereux ? Est-ce que les moments d'échanges que nous avons passés ensemble sont finalement une menace ? Je m'étais dit que c'etait plutôt louche qu'il me laisse autant de liberté, et bien voilà : ils ont lâché du leste à ma laisse simplement pour mieux la raffermir.
— Quoi donc ?
— Un de leur envoyé viendra t'en faire part en personne.
Mon visage se décompose. Pour qu'un membre du conseil décide de sortir ses fesses de son fauteuil, la raison doit être vraiment importante.
Soudain, je me sens vraiment mal. Mon ventre se noue et les battements de mon cœur s'accélèrent.
— Je suis dans la merde, c'est ça ?
Barinthus m'offre un sourire qui se veut rassurant, mais je peux voir l'incertitude briller au fond de ses pupilles.
— Je ne sais pas ma grande, ils ne m'ont pas donner la raison. Je sais seulement qu'un de leur membre va venir.
— Quand ?
— Normalement, à la fin des cours.
— QUOI ?!
Je me relève subitement de mon siège pour venir me poster devenant lui et enfoncer mon doigt dans son bide. Il me lance un regard offusquée, mais je n'en ai que faire.
— Et c'est seulement maintenant que tu me l'apprends ? Bon sang Barinthus ! Dis-je exaspérée.
Je ne suis pas prête psychologiquement à rencontrer un membre du conseil. Surtout pas quand toutes mes pensées convergent vers Knox et sa stupide marque.
— J'ai voulu t'en faire part hier, mais tu t'es envolée.
Je sens le rouge me monter aux joues, mais je me force à ne pas rougir. Bon sang, son ton accusateur me donne envie de me terrer.
— Eh bien... euh bah... tant pis ! Fallait me prévenir avant ! Bégayais-je.
— J'ai essayé. C'est pour ça que j'ai envoyer Osh te chercher, mais tu as préféré t'envoler avec l'autre vauriens !
Je pose les mains sur mes hanches, furieuse qu'il hausse ainsi le ton avec moi, et qu'il considère Knox comme un vaurien. D'accord, j'ai une envie folle de l'étrangler parce qu'il m'a marquée, mais personne n'a le droit de le juger ainsi, surtout s'il ne le connaît pas. Son dédain est le fruit de l'encyclopédie des péchés de Knox dans son bureau, mais ce n'est pas pour autant qu'il est un monstre. J'ai découvert une facette douce de lui, alors je n'accepterai pas que Barinthus le traite ainsi.
Et le vaurien dans l'histoire, c'est Osh. Au lieu de venir simplement me chercher pour m'emmener dans ses bureaux, il a préférer m'isoler entre les étagères de la bibliothèque pour m'embrasser. Mais ça, bien sûr, il a omis de le dire à Barinthus ! Bon sang, ce qu'ils peuvent me taper sur les nerfs ces deux-là parfois.
Je prends mon courage à deux maind, et plonge mes yeux dans ceux de Barinthus.
— Knox n'est pas un vaurien. Ne parle pas de lui ainsi, jamais.
Il rit amèrement, ignorant mon ton hargneux.
— Tu dis ça car tu es aveuglée par l'amour. Mais sache une chose jeune fille : ce garçon te brisera. Tu crois que je ne sais pas que tu t'es rapprochée de lui ? Tu es seulement attirée par cet ange noir car il va à l'encontre du système angelique ! Succombe, et tu le regretterad amèrement. ( il me regarde de haut en bas, avec dérision ) enfin, si ce n'est pas déjà le cas. Tu portes déjà son odeur...
Je recule de quelques pas, comme s'il m'avait frappé en plein cœur. Et c'est exactement ce qu'il vient de faire. Le regard, ces yeux qu'il a posés sur moi n'exprimaient aucun amour mais plutôt de la réprobation. Il ne prend absolument pas au sérieux ce qu'il se passe entre moi et Knox, et n'acceptera jamais que je me rapproche de lui. Barinthus n'hésitera pas à me rejeter si je vais à l'encontre de son avertissement. Mes yeux me piquent, mais je refuse de pleurer, je refuse de lui montrer à quel point ce dilemme me déchire.
Lorsqu'il voit mes lèvres trembler et mes yeux où des larmes menacent de tomber, sa mine dure s'adoucie, et il semble presque désolé. Il se lève de sa chaise pour venir me prendre dans ses bras. Mais je n'ose pas bouger, je n'ose pas lui rendre cette éteinte. Pour la première fois depuis onze ans, Barinthus et moi nous sommes disputés et ça fait horriblement mal.
— Elle-Rhyne, je te considères comme ma fille. Crois-tu que j'accepterai qu'un homme te fasse du mal ? Qu'il t'empêche d'atteindre le Paradis ? Il te reste seulement quatre mois avant la Confirmation. Seulement seize semaines avant d'être libérée. Ne gâche pas tout pour une amourette, tu trouveras l'amour au Paradis. Je te le promets.
La gorge nouée, les larmes dévalent sur mes joues tandis que j'enroule mes bras autour du cou du seul père que je n'ai jamais connu. Barinthus m'a blessé, mais pour me faire comprendre la dure réalité : chaque pas que je fais un peu plus vers Knox, m'éloigne de ma confirmation. Lui, se fiche éperdument des codes, je ne sais même pas si ça lui importe d'être agréé dans le monde céleste, il connaît Ezore qui vit sur terre, alors peut-être qu'être déchu ne le dérange pas ?
Mais moi... je perdrai tout. Osh, Barinthus, Mo et leur amour. Je serai seule. Je ne sais même pas si Knox veut de moi pour une longue durée, ou si ce n'est qu'une amourette le temps qu'il fasse son séjour ici. Si je ne suis rien pour lui, si je ne suis qu'un passe temps, alors ma déchéance me fera vraiment perdre absolument tout.
Suis-je prête à risquer cela pour lui ?
— Je m'excuse d'avoir été aussi brusque. Mais malgré ton insolence, je t'aime petite. Et Mona n'hésita pas à m'émasculer si quelque chose t'arrive.
J'éclate de rire, le cœur un peu moins lourd mais la tête toujours pleine de réflexions. Je déserte notre étreinte et regarde Barinthus dans les yeux. Il essuie mes larmes d'un geste tendre avant d'embrasser mon front.
— On joue les sentimental ? Le taquinais-je.
Il me donne une pichenette sur le front avant de retourner à son bureau sans un regard pour moi.
— Aller, retourne en cours, il ne te reste que deux heures. Et je compte sur toi pour avoir l'air de t'être pris le savon du siècle.
Je lève le pouce en l'air en lui offrant un clin d'œil et un sourire rayonnant.
— Compte sur moi, chef !
Je sors du bureau, mi-heureuse, mi-peinée. Barinthus vient irrémédiablement de remette en question ma relation - même si elle n'a pas encore débuté - avec Knox. J'ai l'impression que tout le monde est contre moi, et que seule Viskaya me comprend. Est-ce que Mo me ferait également un serment si elle savait que j'en pince pour l'ange noir ?
Je pense pas, vraiment. Son premier réflexe serait de me jeter dans son lit pour que je lui offre des petits-enfants. Un sourire moqueur prend place sur mon visage alors que j'imagine Knox, au bout du rouleau, un biberon dans une main et un angelot en larme calé dans son bras tandis que je bois tranquillement une citronnade en lisant sur un canapé. Et puis quoi encore !
Je vais devoir avoir une discussion avec Knox, et au plus vite. Nous devons mettre non seulement le sujet de la marque à plat, mais également celui de notre relation. Je redoute cette discussion, mais je sais que nous devons le tenir. Pour notre bien à tout les deux, mais surtout, celui de ma libido...
Avant Knox, elle était complément à plat et dormais, c'est carrément les montagnes russes !
Soudain, j'aperçois dans le couloir la silhouette familière d'Osh. Il est dos à moi, et parle à un autre garde. Mon sang ne fait qu'un tour, mon cœur cesse de battre. Je ne veux pas qu'il me voit ! Je ne veux pas avoir LA discussion avec lui !
Et alors qu'il se retourne, le première solution que je trouve pour sortir de ce pétrin est quelque peu suicidaire. J'ouvre précipitamment la fenêtre, et saute à toute enjambée avant de m'accrocher à un arbre. Malheureusement, mes appuis ne sont pas stables et je m'écroule sur le sol.
Je m'empêche de gémir de douleur, alors que la seul chose que j'ai envie est d'hurler. Des larmes de douleurs menaces de couler sur mes joues tandis que je rampe derrière l'arbre, en ignorant le regard choqué du garde qui patrouille au pied de l'académie.
Bon sang, ce qu'il ne faut pas faire pour retarder l'inévitable !
La chute d'un mètre n'a pas été assez haute pour me briser les os, mais nettement suffisante pour qu'une douleur virulente me foudroie le dos et le coccyx. Je me relève péniblement, retirant les feuilles qui se sont accrochées à ma capuche quand soudain, je tombe sur une magnifique silhouette que je ne connais que trop bien.
Sa peau semble être du plus exquis des caramels. Ses yeux dorés, sont aussi lumineux que ses ailes majestueuses. Elle a de longs cheveux noirs et bouclés qui lui descendent jusqu'aux hanches, des traits d'une perfection absolue, un corps qui est trop beau pour être vrai et des lèvres rouge foncé. Avec son long corps svelte, sa petite poitrine ferme, ses fesses bien rebondies, elle est aussi gracieuse que séduisante. Du reste, sa silhouette n'est pas difficile à deviner. Ses longues jambes fuselées sont moulées dans un pantalon en cuir blanc et son haut ne cache que sa poitrine avec ses deux bande de cuir qui se croisent sous sa gorge pour se nouer sur sa nuque.
Accompagnée de ses gardes personnels, elle m'envoie un sourire sardonique tandis que je retire rapidement mes mains de mes fesses endolories.
Nesta, membre du conseil et sublime pétasse de première me fait face, charmeuse. Chacun de ses gestes semblent fait pour que vous tombez sous son charme, l'érotisme et la chaleur de qui se dégage d'elle sont envoûtants. Elle sent la puissance à plein nez, les voluptes de son pouvoirs viennent lécher ma peau et s'enrouler autour de moi. Je suis parcourue d'un frisson et me bats contre cette attraction, repoussant les griffes de sa magie de ma chair.
— Arrêtez-ça, grinçais-je.
Elle me m'offre un sourire félin avant de ravaler son pouvoir. Libérée, je prend une grande inspiration en essayant de ralentir les battements frénétiques de mon cœur.
— Le petit oisillon est tombé de son nid ?
Je reste silencieuse. Nesta est une Principauté. Ces être romantiques par excellence, sont les anges de l'amour. Chaque triade d'ange à son chef, et Nesta est la guide des siens comme Ebose est celui des Archanges. Les Principautés ont pour fonction d'inspirer l'amour aux Hommes, le tout dans le respect et l'affection mutuelle. Ils incarnent la beauté, l'harmonie, l'esthétique et l'équilibre et inspire le besoin de rechercher la beauté en toute chose.
Alors ce n'est pas étonnant que Nesta soit aussi envoûtante. Mais ça n'empêche pas le fait qu'elle soit la première à avoir voté « contre » le jour de ma Confirmation. Foutue garce. Et moi qui croyais qu'elle m'appréciait... c'était pourtant la première à se marrer lorsque je m'emportais, mais également celle à avoir voulu ma peau. Au final, je pense qu'elle s'amuse de moi plus qu'elle ne m'apprécie. Je suis une sorte de divertissement pour elle, un foutu jouet.
— Vous êtes venue plus tôt que prévu. C'est si urgent que ça ? Je demande en dévisageant ses gardes dont les bras sont chargés de bagages.
Elle m'offre un énorme sourire avant de déposer ses mains délicates aux ongles vernis couleur sang de chaque côté de mon visage. Comme envoûtée, je plonge mes yeux dans les siens et me noie dans cet océan doré. Sa bouche s'approche de mon oreille, intimement, je me pétrifie.
— Aujourd'hui ma douce, est un grand jour : celui où la vilaine petite chenille sort de sa chrysalide...
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Bibidi, Bobidi, Bouh !
( oui, je suis nulle pour désamorcer un chapitre)
Enfiiiiiin bref,
C'était juste pour annoncer à celle et ceux qui n'ont pas suivit l'histoire du sondage le résultat unanime.
J'avais demander si vous préfériez garder deux chapitre longs par semaine, ou 3/4 chapitres courts. Et vous avez été catégorique : deux chap/semaine !
Je ne remet pas le sujet sur le tapis pour qu'on debatte hein ! ( après vous faites ce que vous voulez) mais juste pour tenir au courant les retardataires.
Voilà, voilà.
Bisous,
Eve