REBELLE

By Revelaworld

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On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... More

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 23
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 27
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 36
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 43
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 2
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II : PARTIE. 5
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE. 8
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 14
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
TOME II: PARTIE. 33
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II : PARTIE. 38
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 40
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 51
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
REBELLE TOME II: PARTIE. 56
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

TOME II: PARTIE 18

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By Revelaworld

_ Moi c’est toi que je veux Amina  juste toi. Mais pour que ça fonctionne entre nous je dois connaitre tous les aspects de ta personnalité même ceux que tu ne veux pas voir …..

_ J’ai revu Galass à deux reprises. La première fois c’était au lendemain du gala car maman était admise à l’hôpital où il travaille. La seconde fois c’était-il y’a trois semaines car j’étais malade. Il était venu m’ausculter. Sir si je ne devais plus revoir tous ceux qui m’ont fait du mal au cours de ma vie alors je ne reverrai quasiment plus personne. Si tu veux savoir quelque chose à propos de moi, demande moi que de faire des investigations sur moi. J’ignore comment tu as su et je ne veux pas le savoir tout ce que je te demande c’est de ne pas douter de moi…..

………………………………………………………………………….

Parfois la lumière est si éblouissante qu’on ne voit plus que ça. Il arrive aussi que l’obscurité envahisse le ciel tout entier sans la moindre petite éclairci à l’horizon.  Le soleil brille alors que tombe la pluie et l’arc en ciel apparait mais c’est parfois moins magique que ce que l’on aurait cru. Quand on croit que l’histoire se termine sur un beau couchée de soleil c’est en ce moment-là que la foudre vous tombe dessus………..

11 Mai………………..

Alors que le monde rendait hommage à Bob Marley, que le Sénégal se rappelait de ces illustres fils comme Blaise Diagne premier député africain élu à l’assemblé nationale française et Omar Blondin Diop brillant étudiant au Sénégal et en France à être sorti normalien de l’école normale de Saint-Cloud : une distinction très honorifique que même le président Léopold Sédar Senghor  n’était parvenu à réussir ce concours, militant de l’ancienne gauche révolutionnaire, c’est tout autant que la famille Sy aussi s’apprêtait à magnifier leur patriarche en célébrant sa naissance. 

20 heures………

A la cité Ady Niang, l’heure était à la stupéfaction. Excitée comme une puce, le sourire scotché aux lèvres, toute joviale, d’humeur agréable depuis son réveil, on penserait facilement qu’elle avait gagné au loto hors qu’elle n’était invitée qu’à une fête d’anniversaire. Cela pouvait sembler bien insolite mais cependant il ne s’agissait pas de n’importe quel anniversaire et n’était pas conviée par n’importe qui non plus. Il s’agissait de la célébration d’un grand homme important aussi bien dans sa famille que dans le pays, un homme très aimé que redouté dans sa famille qu’au niveau national, un médiateur social, un grand monsieur qu’il fallait mieux avoir comme ami qu’ennemi.

Être à convier à l’anniversaire de Sir Khalil Sy était un vœu qui venait de se réaliser ou du moins que son fils venait d’exaucer. Son fils : elle n’y croyait toujours pas qu’il ait fini par accepter cette condition de sa part. Tout comme son père, il lui avait toujours opposé un droit de véto à toutes leurs cérémonies familiales, leurs maisons, leurs sociétés et même aux solennités officiels auxquels ils n’étaient que de simples invités. C’était connu de tout le monde, quand on s’en prenait à un Sy on avait affaire à tout le clan. Et comme ils étaient réputées à travers le pays risquer de se mettre un Sy à dos c’était risquer d’être mis sous embargo par la haute société.

Ndèye Awa Thiam plus que quiconque était la mieux placée pour en attester. Depuis son divorce avec Cheikh Yérim, elle était devenue personne no gratta pour tous les membres de la Dynastie Sy sauf pour Sir Khalil Sy. Cet homme était le seul qui avait gardé contact avec elle malgré les évènements dramatiques car selon lui être la mère de son petit-fils lui valait ce privilège.

_ Yaye sa soie bakhna fo dieume ni. (Maman il est magnifique ton soie où vas-tu comme ça ?) La complimenta Bassirou qui revenait d’une balade avec sa femme enceinte de 7 mois.

Habillée d’un boubou en soie bleu avec des dessins rouges ciselé en forme de sirène avec un peu de broderie rouge au niveau du cou et des manches qui s’arrêtaient aux coudes, ornée d’or par un joli raz de cou ainsi que de gros bracelets, maquillée comme une poupée, une longue tissage tressée coiffée en chignon, pochette en plume noire à la main droite, Ndèye Awa Thiam servit son plus beau sourire à son fils.

_ Babelle Style mo fii diare Nafissatou naka yaram bii. Dokh bi mome bakh na thii trop déko faratale wayé yow Danguay né diade tokk bène place ni domada bou sédeu. Dèle yenguatou.

(C’est signé Babelle Style. Nafissatou comment te portes-tu ? La marche aide beaucoup il faut le préconiser mais toi tu figes sur place comme du domada refroidie. Il faut bouger.) Commenta Eva en balayant le gros ventre de sa belle-fille du regard.

Nafy hocha simplement la tête en guise de réponse pour regagner sa chambre sans son mari.

_ Yaye hana dangua amati soirée grand théâtre wala Sorano (Maman tu as encore une soirée au grand théâtre ou à Sorano ?) S’enquit Bassirou en s’étirant.

_ Sou done fofou laye dème dou mako woyofalé ni yow tamite. (Si j’allais là-bas je n’allais pas m’habiller simple comme cela toi aussi.)  Je dois me rendre à Dieuppeul à l’anniversaire de Sir Khalil Sy le grand père de ton frère.

_ Quoi ? Sir est au courant ? Ecarquilla Bassirou les yeux

_ Mais bien sûr c’est lui-même qui m’a invité d’ailleurs. Je n’attends que lui pour y aller. Pour la première fois depuis longtemps j’ai le sentiment que tout est enfin rentré dans l’ordre que tout va pour le mieux.

_ Tu veux me faire croire que Sir t’a invité toi et que vous allez partir ensemble ? Maman s’il te plait ne cherche à envenimer ta relation avec Sir ou oncle Yérim. Tu es sure de vouloir y aller ?

_ Comment pourrais-je envenimer ma relation avec Cheikhou ? Sir m’a invité. Et puis la seule chose qui compte plus pour Cheikhou que les affaires c’est sa relation privilégiée avec son fils adoré… Sourit Ndèye Awa Thiam.

_ Maman il s’est passé quelque chose que j’ignore ? Hamdel et toi avez fait la paix ? Comment ? Où ? Quand ?

_ Jusque-là tu es toujours resté en dehors de ma relation avec ton frère alors continue dans cette lancée.

_ Tu as raison ! Je vais plutôt voir madame Thiam. Tu salueras Sir de ma part. Et par pitié n’essayez pas de vous entretuer cette fois. Lui fit Bassirou la bise pour se diriger vers les escaliers.

_ Ah mon fils si seulement tu savais ! Soupira-t-elle en le regardant s’éloigner.

S’entretuer avec Sir, ne risquez pas d’arriver sitôt pour ne pas dire ne plus arriver. Hier c’est avec surprise qu’elle avait reçu l’appel de son fils ainé : une première. Hamdel ne l’appelait jamais ni ne prenait de ses nouvelles. Alors s’il le faisait c’est qu’il n’avait pas le choix. Sans hésiter elle décrocha pour savoir ce qu’il lui voulait même si elle avait déjà sa petite idée.

_ Allo c’est qui ? Fredonna-t-elle en décrochant alors qu’il y’avait le numéro de Sir bien enregistré dans son répertoire.

_ Fait pas genre tu sais bien qui sait ! À force de me harceler tu dois forcément mémoriser mon numéro. Rétorqua son fils.

_ Ah mon cher fils tant adoré que me faut l’honneur de ton appel ? Ou bien maman te manquerait par hasard ?

_ Epargne-moi ton sarcasme veux-tu ? Je m’en porterai que mieux. Et puis je n’ai pas le temps pour des vanités. Nous avons tous les deux 2 buts distincts. Je veux faire accepter à papa Zahra et toi tu veux être convié aux cérémonies familiales …..

_ Et que ton père me lâche aussi ….

_ Cela n’est pas de mon ressort et honnêtement je m’en tape de ce que papa peut te faire ou non. Par contre je pourrai bien accéder à ta requête concernant les cérémonies familiales comme l’anniversaire de Papy. Alors une même stratégie pourrait nous aider tous les deux. Annonça Sir sans détour.

_ Laquelle ? Interrogea sa mère très intéressée.

_ La pression !

_ Tu sais bien que je ne peux faire pression sur ta famille. Je ne fais pas le poids et ils ne me considèrent même pas pour m’inviter.

_ Pas si je le fais !

Cette seconde chance, elle comptait bien l’apprivoiser car tant que son fils faisait la guerre à son père, elle était certaine de l’avoir de son côté. Et puis rien qu’à l’idée de voir Cheikh Yérim dans cette situation suffisait à l’aider à se sentir bien dans sa peau et pouvait l’aider à reprendre sa place au sein de l’élite de cette ville.

A mi-chemin des Maristes, habillé de manière chic et décontracté par un top à manches longues en cachemire noir, pantalon slim noir, mocassins et ceinture en cuir de même couleurs, Rolex argenté au poignet gauche, la sonnerie de son téléphone se fit soudainement entendre.

_ Lord Sy ! Entendit-il dès qu’il décrocha

_ Chérif Habibou Niane qu’est-ce que tu me  veux encore ? Soupira Sir en jetant un coup d’œil sur sa montre.

_ Deux choses. La première c’est de te remercier pour l’interview exclusive que tu as accordé à ………….

_ Tu l’as déjà fait alors vas droit au but !

_ Lol la seconde est vue que tu m’as filé un coup de main en m’accordant un entretien pour le premier numéro de mon magazine qui a cartonné en passant je dois bien te rendre l’ascenseur.

_  Tu n’es pas obligé ! J’avais des choses à dire et c’est tomber avec la sortie de ton magazine. Ce n’est pas une dette.

_ A d’autres Sir ! Je sais que tu détestes qu’on te remercie mais si tu avais des choses à dire tu l’aurais fait depuis longtemps oubien même dans d’autres médias. Si tu as choisi de le faire à Sen’mag c’est surtout pour donner un coup de pouce à mon projet qui vient de voir le jour.

_ Je t’écoute Chérif je dois me rendre à diner familial et je suis à la bourre là. Pressa-t-il son ami

_ Le diner d’anniversaire de ton grand père j’imagine ?

_ Comment le sais-tu ?

_ Je te rappelle que j’ai un diplôme en journalisme et que je suis patron de presse maintenant. Les nouvelles vont vites et puis j’ai entendu plein d’animateurs souhaiter un happy birthday à ton grand père à travers leurs émissions aujourd’hui…

_ Tic-tac Niane le temps passe !

_ Un de mes journalistes a reçu une info à propos de ton père et toi et va publier un article sur vous. Et en tant que directeur de publication je ne peux m’y opposer. Il en va de mon déontologie. Alors étant donné qu’on est ami je me suis dit que j’allais te prévenir afin que tu ne sois pas surpris.

Rien qu’à sa voix Hamdel sentit que son ami était mal à l’aise alors il décida de me mettre fin à son embarras à sa manière. 

_ Chérif tu crois vraiment que tous les journalistes appellent leurs cibles avant de publier un papier sur eux ?

_ Certains oui ….

_ Publie-le ton article bye. Raccrocha-t-il

Assise sur un tabouret face au miroir de sa coiffeuse, le téléphone adossé au miroir tout en se maquillant, elle discutait avec sa jumelle par appel vidéo. Cette dernière à 8 mois de grossesse, se portait comme un charme. La preuve tout en échangeant avec Zahra, elle était en train de se limer les ongles.

_ Dianke sa make up tokk na (Demoiselle ton maquillage est top) ! Avoua Elisa quand Zahra termina.

Les cheveux plaqués vers le haut avec une longue queue de cheval qu’elle s’était faite à l’aide de mèches indienne raide avec 40 de longueur, une baby hair en vaguelette au contour du front, Zahra se mit à frimer en enroulant quelques mèches à son index.

_ Wahal waye lo thii hamoul hamouma sakh kouy anniversaire. Sir dafma né Kal’s rek que sène famille da am  kouy fêter anniversairam té da beugone ma nieuw pour ma hamalé lène.

(Ce que tu ignores est que je ne sais même pas qui fête son anniversaire. Sir a simplement dit à Kal’s que quelqu’un de sa famille fêtait son anniversaire et qu’il voudrait que je vienne afin de les connaitre). Dit Zahra en se levant pour dénouer sa serviette et rester en sous vêtement pour ouvrir son armoire.

_ Mina nou takh gua niakk diome boul ma oume akk sa hotou you reuye (Mina pourquoi est-ce que tu n’as honte de rien ? Ne me porte pas la poisse avec tes grosses fesses là) Rigola Elisa bien niché au milieu de son sofa.

A ces mots Zahra se mit à twerker juste pour la mettre hors de ses gongs.

_ Kone dé digua weussine bala sa heure. (Donc tu vas accoucher avant l’heure) Lui tira Zahra la langue en sortant une robe ¾  toute simple  près du corps noire à manches longues qu’elle mit.

_ Qu’en dis-tu Lisa ? Fit Néné une pirouette après avoir enfilé des sandales à talons aiguille nude de 10 cm.  

_ Namouma Kim Kardashians (Kim Kardashians ne manque pas)

_ Loy namé Kim té gua am Zahra Fall (Pourquoi Kim te manquerait alors que tu as Zahra Fall ?) Souleva-t-elle son téléphone en faisant un bisou à Elisa avant de raccrocher pour le mettre dans sa minaudière en daim noir à poignée façon coup de poing américain………………….

A Dieuppeul, l’heure était à la réjouissance. A l’occasion de son anniversaire comme chaque année, tous les membres de sa famille présents au Sénégal se réunissaient pour célébrer sa naissance. Chez les Sy on pouvait manquer l’anniversaire des uns et des autres mais pas celui du patriarche de la famille.

Chez Safiétou Niang, à cette date c’était toujours le même rituel. Pour rendre grâce au Seigneur, cette journée spéciale débutait par des récitals de Coran de 9h à 13heures. Ayant déjà l’habitude d’offrir de bons repas aux Daaras, cette journée était une raison supplémentaire pour cuisiner en abondance et le partager avec les autres. Après les repas, c’était place aux chants religieux en hommage à leur confrérie……………..

A l’occasion de son anniversaire, cette année ce fut Salamata en personne qui se chargea du côté festif et familial. Chacun avait reçu un message de sa part d’être présent à 20h tapante. Contrairement à certains d’entre eux qui avaient passé la journée là-bas, c’est vers 19h qu’elle s’était pointée accompagner de traiteurs qui installèrent leurs matériels dans la grande cuisine avant de s’affairer au décor.

L’espace familial transformait pour l’occasion. Un grand buffet y était installé avec plusieurs mets délicieux allant des trois fontaines de différents jus locaux, les canettes de boissons, les petites bouteilles d’eau minérales, les deux pastèques artistiquement sculptés avec un happy birthday dessus, les différents de fruits notamment des ananas qui s’imposaient au visuel, les plateaux de sucrés salés, une fontaine de chocolat mais ce qui retenait l’attention fut de loin ce grand plateau de méchoui de mouton complet qui trônait au beau milieu de la table.

A quelques pas de là non loin du salon, une autre table était subliment dressée avec plusieurs couverts blanc assortie à la nappe couleur pastel ainsi qu’aux housses des sièges avec un ruban blanc. Dans l’immense salon, certains meublent furent déplacés pour optimiser plus de place. Pour l’occasion, les sofas du salon haut furent ajoutés à celui du bas. Même un coin danse flore fut aménager pour la fête.

Tous  étaient sur leurs 31 notamment le maitre de la soirée décontracté dans un pantalon gris, une belle chemise blanche à petits carreaux et sa veste combinée noir et blanc. Installés au salon, bercés par la voix touchante d’Omar Pène l’un des chanteurs préférés de Sir Khalil Sy, vêtu d’un jeans noir, baskets de marque, bombers en wax, chapeau à la Pharrell Williams comme dans le clip de son célèbre tube Happy, téléphone en main qui commandait l’enceinte Bluetooth, pour cette soirée, deuxième du nom s’était improvisé Dj. 

Une ambiance des plus chaleureuses, retrouvaille pour certains, récréation pour d’autres, les discussions et sourires allaient bon train. Deux serveurs plateaux en main, débuamlaient entre eux pour leurs servir des coupes de rafraichissements et de minuscules plateaux en forme ovale avec des amuses bouches comme apéritif.

Au même moment, dehors une voiture venait de se garer. Dès que le véhicule s’immobilisa, ils soufflèrent tous de soulagement. Pour tous les trois le trajet fut très pesant. Assis à l’avant, Sir en voulait beaucoup à  Zahra qui avait exigé s’assoir à l’arrière en compagnie de sa mère. Quant à Miss Thiam même si Sir n’avait répondu à aucune de ses questions se contentait d’échanger avec Zahra. Bien qu’elle réponde à sa future belle-mère le sourire aux lèvres, intérieurement Néné avait la boule de ventre. Pourtant elle n’avait jamais été stressé de rencontrer de nouveaux gens mais face au souvenir de sa première rencontre avec le père de Sir, elle devenu anxieuse.

_ J’arrive vous pouvez y aller je dois répondre c’est important. Leur lança Miss Thiam à l’entrée en entendant son téléphone sonné.

Hamdel saisit alors la main d’Amina pour pénétrer la maison.

_ Vas-tu me dire ce qui ne va pas ? Lui chuchota-t-il en faisant un arrét à hauteur du jardin extérieur.

Amina baissa la tête. Tout doucement à l’aide de son index, il lui souleva le menton pour qu’elle le regarde.

_ Pour la première fois de ma vie, j’ai peur d’être avec un homme. Même si tu es le seul homme dans mon cœur, le seul homme que je veuille dans ma vie, il faut que je fasse attention car en ta compagnie ma maitrise est mise à rude épreuve. Même si je n’en ai pas l’air j’ai des principes Sir. J’ai entendu beaucoup de choses sur moi et pour rien au monde je ne voudrais leur donner raison. Il arrive dès fois que ma propre mère doute de moi surtout depuis que je suis en couple avec toi. Pour une simple fatigue maintenant elle me suspecte de grossesse. D’ailleurs Kal’s est loin d’être la seule. Même Aw Seydou Nourou m’a  acheté un sachet de Kaolin en entendant que j’étais souffrante…

Elle soupira….

_ Sir ma plus belle revanche face à la société ainsi qu’à toutes ces personnes serait de rester vierge jusqu’au mariage. De ce fait, ma famille pourrait relever la tête de toutes les erreurs que j’ai eues à commettre. Ainsi je laverai leur honneur et la mienne par la même occasion. En conséquence Zeus et papa prouveront au monde entier qu’ils ont eu raison de m’accorder leurs confiances. Hélas tu ne m’y aides pas vraiment pas Sir. Quand je me retrouve seule avec toi je deviens une autre personne. Je frôle l’interdit. Et ça je ne le veux vraiment pas alors voilà pourquoi je suis si distante ces derniers temps. Avoua-t-elle honnête.

Sir sourit et l’attira dans ses bras en déposant un bisou sur son front et la serrer fortement contre lui. Il était touché par ces mots. Bien vrai que Zahra lui ait une fois dit qu’elle était vierge en l’amenant de gré à Tivaoune à la veille du mariage de son frère, il ne s’en préoccupait pas. A vrai dire qu’elle soit vierge au non, ça lui importait peu. Il ne l’aimait pas pour cela. Mais savoir que c’était important pour Amina signifiait beaucoup de choses pour lui.

_ Je comprends mieux et tu as parfaitement raison. Je ne suis pas devin Amina. Je suis différent des autres hommes. Je ne suis pas David qui parvient à deviner les pensées de Nassira. Je ne suis pas non plus ton père qui lit en madame Fall comme dans un livre ouvert. Bien que je sois particulier et que j’ignore beaucoup de choses sur les relations toi aussi tu restes très complexe. A l’avenir dis-moi carrément ce qui ne va pas que de prendre brusquement tes distances comme cela. De toute façon je n’avais pas l’intention de coucher avec toi sans que tu ne sois ma femme d’abord. Et ce soir je te fais la promesse de ne plus t’embrasser tant qu’on ne sera pas mariée ; rassurée maintenant ?

Amina hocha la tête sans se défaire de son étreinte.

_ Et plus d’étreinte aussi mademoiselle Fall. La poussa légèrement Sir. Ne me regardes pas comme ça de toute manière c’est toi qui me provoque tout le temps en débutant les hostilités.

_Ay Sir ragalale Yallah (Eh Sir ait peur de Dieu) Pouffa Amina.

_ Qu’est-ce que tu viens de dire là? S’approcha dangereusement Sir d’elle en crispant son visage.

_ Rien du tout. Se hâta-t-elle de répondre en reculant

Sir éclata de rires.

_ Mane dé c’est sure que ragale na Yallah wayé yow mane gua ragale. (Moi c’est certain que j’ai peur de Dieu mais toi c’est de moi dont tu as peur) lui fit-il un clin d’œil. Et puis pour quel raison m’appelles-tu par mon prénom dernièrement?

Zahra tapa des mains morte de rires.

_ Limala tamal mo takh gua fokk nii mane sa momel la wayé lepay changé légui. Bo namaté dégeu Samay bakh-bakh da fekk ma deugeu Al-Khairy.

(C’est parce que je t’ai habitué à trop de choses que tu me prends déjà pour acquise mais tout va changer désormais. Tant qu’on ne sera pas marié tu n’auras plus droit à mes astuces)  Le devança Zahra.

Il courut la rattraper dans le couloir menant sur l’espace familial.

_ Attends tu es sérieuse là ? Tu m’avais dit que tu serais mon Google alors j’exige d’entendre ces petits noms pour me parler.

_ Guena yomb ni bonjour thia Paris. Sir guiss gua Google internet mokay dokhal té yow mariage sa internet moye. (Aussi facile comme bonjour à Paris ! Sir vois-tu c’est internet qui fait marcher Google et ton internet à toi c’est le mariage)

_ Mais il y’a des moteurs de recherches qui ne nécessitent pas forcément internet. Insinua Sir juste pour la titiller.

_ Alors ces moteurs de recherches-là ne sauront capable de fournir le résultat voulu. Ne me cherches pas Sir je te vois bien venir….

_ Ah oui ?

_ Bien évidement sama khérou rail (mon caillou de rail) lui tapota Zahra la joue.

Le brisement d’un verre au sol interrompu le brouhaha au salon. Tous se tournèrent en direction de l’impact pour voir Abdel Assane Sy figé le regard rivé vers la porte du salon. Lorsqu’ils suivirent son regard ce fut le choc pour certains, la surprise pour d’autres et  l’émerveillement pour le reste. Zahra ne passa pas inaperçu à leur arrivée. Très rapidement elle fut grimper la température. Sa robe noire classique, particulièrement moulante mettait bien en avant ses formes et épousait parfaitement sa belle silhouette.

Sir Khalil Sy se précipita vers eux délaissant Cheikh Yérim en chemise blanche et veste pantalon beige avec qui il discutait.

_ Ma parole vous êtes belle à tomber deux fois à la renverse. Siffla le vieillard en contemplant la jeune femme de plus près. La mystérieuse Amina en fin je te rencontre.  

_ Merci beaucoup bonsoir. Le salua Amina en lui tendant la main très souriante.

_ Comment une telle femme que vous peut aimer ce garnement ?

_ Amina je te présente Sir Khalil Sy mon homonyme et grand père. Intervenu Hamdel en voyant l’air perdue de sa dulcinée.

_ Ah c’est ton grand père je ne savais pas désoler monsieur. Enchanté je suis ravie de vous rencontrer.

_ Le plaisir est partagé. Oui c’est mon petit-fils. Mais comment l’air de famille a-t-elle pu t’échapper lol je te fais marcher. En tout cas il tient beaucoup à toi. Entrez donc !

Leur servant d’escorte, ce fut le maitre de la soirée himself qui présenta à Zahra qu’il définit comme son invité d’honneur à la famille. Arrivée à hauteur de Yérim ce dernier lui avait juste serré la main sans lui adresser le plus petit mot. Pendant ce temps, son homonyme de l’autre côté avait retardé Hamdel juste pour lui parler.

_ Je dois dire cher cousin que tu me bluffes là en amenant Zahra ici. Qu’est-ce que ça fait de braver premier du nom ? Demanda-t-il discrètement avec un sourire espiègle.

_ Je dois bien reconnaitre que c’est jouissif d’être seul à la commande. Je me vois mal ne plus aimer Amina un jour. Répondit Sir en apercevant sa mère faire son entrée. 

_ Hey Zeinab la guerrière ! Salua Miss Thiam cette dernière en la croisant la première.

_ Eva ! Soupira Zeinab déçue. Une fête chez les Sy serait donc si morne sans toi.

_ Garde tes flatteries pour une autre. Rigola le député en avançant.

Cheikh Yérim tout comme Salamata crurent rêver en la voyant. 

_ Bonsoir, Je suis là désolée de mon retard. Chantonna Miss Thiam face à Salamata Sy.

Outrée cette dernière ne se gêna pas de lui rappeler qu’elle n’était pas la bienvenue.

_ De ton retard comment peux-tu être en retard sans avoir été invitée ?

_ Je suis là pour l’anniversaire de mon cher beau-père. Lui offrit Eva son plus beau sourire.

_ Il n’est plus ton beau-père il te faudrait bien une mise à jour ma chère !

_ Certes mais je le considère toujours en tant que tel et comme un oncle aussi.

_ Mais cela dit on ne t’a pas invité.

_ Mon invitation a surement dû se perdre. Bien vrai que j’en ai pas besoin après tout je fais partie de la famille n’est-ce pas ? Sourit-elle effrontément.

De l’autre côté du salon dès qu’il avait vu son ex-femme, Yérim était parti chercher Hamdel pour l’attirer dans un coin à quelques mètres des autres. Alors qu’il tremblait de colère et essayait de se maitriser très difficilement son fils lui restait plus serein que jamais.

_ Dis-moi ce que tu essayes de faire en amenant cette fille et Ndèye Awa à la fête de ton grand père ? Grogna l’avocat.

_ On est là pour l’anniversaire de papy comme toi.

_ J’en doute fort mais tu sais que je déteste les surprises n’est-ce pas ?

_ Ce que je sais par contre est que papy détesterait savoir que tu as fait suivre la fille que convoite son petit fils ? Lui chuchota Hamdel sans ciller.

_ Il est temps que tu arrêtes et surtout éviter d’y mêler Ndèye Awa. On s’est compris tous les deux ? Le menaça son père du regard

_ Sa compagnie te dérange ? S’enquit Sir ironique

_ Je préfère la compagnie des animaux à celle de certains humains. Et toi la voir ne te déranger plus on dirait ?

_ Eh bien pour ma part je m’accommode.

_T’accommoder pff une autre faiblesse que tu n’as pas héritée de moi. S’éloigna Yérim pour rejoindre sa cousine et son ex-femme.

Leurs voix commençaient à s’élever et le ton devenait dur. Salamata Sy ne supportait vraiment l’audace de son ex belle-sœur après tout ce qu’elle avait subir à son cousin et son neveu.

_ Que fais-tu là ? C’est l’anniversaire de mon oncle et je ne veux pas d’histoire alors tu as intérêt à sortir dans les minutes qui suivent. Gronda la voix de son ex-mari.

_ Je suis venue dans une démarche constructive et pas destructive tu as ma parole Cheikh ! Se défendit Eva en posant la main sur le cœur

Salamata lacha un rire sarcastique.

_ Et que vaut ta parole ? Demanda Ironiquement cette dernière.

_ Qu’est-ce que tu nous veux encore ? Questionna Yérim les sourcils froncés

_ Me faire pardonné Yérim si tu m’en veux toujours d’avoir mis fin à notre mariage. C’est vrai que je suis allée très fort en coupant court avec mon fils mais il m’a pardonné et on est plus proche que jamais maintenant tous les deux.

_ Ah bon tu m’en diras tant ! C’est drôle je parle presque chaque jour avec mon neveu mais c’est la première fois que j’entends cette version. S’exclama Salamata.

_ Si c’était faux pourquoi serait-il venu me voir et m’inviter au diner d’anniversaire de son papy ? A vrai dire on espère lui et moi que cette soirée nous réconcilie tous.

_ On n’est pas en conflit ici ! C’est toi n’est pas à ta place ici et c’est toi qui a quelque chose à te reprocher. Cracha amèrement Salamata avant que son père n’arrive.

_ Non ne vous taisez pas continuez ! Leur somma le vieillard. J’ai bien entendu ce que vous vous disiez. Ndèye Awa tu sais bien que rien que ne me ferais plus plaisir que de voir ma famille réunie si vous parvenez à vous supporter bien entendu. Salamata à l’avenir rappelle-toi qu’elle est la mère de hamdel. Quant à toi Yérim c’est la mère de ton fils et rien que pour ça elle a parfaitement le droit d’être ici. Emit fermement Sir Khalil Sy.

Yérim hocha simplement la tête même s’il était contre.

_ Mais bien sûr papa c’est ta soirée ! Adjura Salamata malgré elle

Alors que Miss Thiam arborait une mine réjouie son ex beau-père la mit en garde.

_ Ndèye Awa cependant je ne tolérai aucun débordement ni aucune crise. Je vous rappelle que c’est moi qui suis censé être au centre d’attention ce soir et j’aimerai que ça reste comme ça.

_ Je t’en fais la promesse oncle Khalil. Joyeux anniversaire ceci est pour vous ! Lui tendu Miss Thiam un sachet contenant un boubou en bazin magnifiquement brodé. 

Assis sur un sofa trois places, Zahra sirotait tranquillement son jus en discutant avec Sir.

_ Tu crois que j’ai fait bonne impression à ton grand père ? Lui demanda-t-elle tout bas.

_ Tu as été irrésistible même lui n’est pas resté insensible à ton charme.

_ Amina je ne veux pas que tu te sentes obliger de jouer la comédie pour plaire à qui que ce soit. Je veux que tu sois toi-même ! Renchérit Sir.

_ Et moi ce que je veux, c’est être avec toi. La peur de déplaire à ta famille était le seul nuage noir qui aplanait sur notre projet de mariage mais ça c’est bien passé n’est-ce pas ?

Sir sourit tristement avant de lui tenir la main.

_ Ne t’inquiète pas d’eux mais il faut que je t’avoue quelque chose. Je ne t’en ai pas parlé avant car je ne voulais pas t’effrayer. Tu risques d’être un peu surprise……….

: Ta tante Salamata te demande de la retrouver tout de suite à l’étage ! L’interrompu son père en s’ayessant près de Zahra.

_ Je ne vais pas tarder ! Rassura-t-il Amina avant de s’en aller.

Sans aucune gêne, Cheikh Yérim se mit à détailler Zahra du regard allant de sa chainette de cheville à son tatouage dénudé par sa queue de cheval qu’elle avait mis par-dessus son épaule.

_ Euh ça va monsieur, on n’a pas eu le temps de discuter. Je suis…. Débuta Amina embarrassée.

_ Je sais déjà qui tu es ! Riposta sèchement Yérim. Une aguicheuse avec une maitrise parfaite de la manipulation, un exubérant mépris de l’autorité et une virtuosité à jouer à une sainte. Certes tu as toutes les cartes en main pour réussir à duper les autres mais tu n’as encore eu affaire à moi.

Choquée, Zahra avala de travers son jus et manqua de le recracher. A la place elle se mit à toussoter en regardant l’homme en face de lui. Le ton qu’il avait employé était d’une telle amertume que ça lui faisait froid dans le dos.

_ Monsieur Sy je crois que vous faites erreur sur ma personne. Comme vous l’avez certainement noté contrairement à ce que vous venez de dire sur moi, je suis une femme accomplie, d’une maturité qui dépasse l’entendement malgré un visage jeune qui respire encore la rosée. Se défendit néanmoins Zahra.

_ Ah oui il semblerait pourtant que le tintamarre te colle à la peau. Tu es toujours dans la ligne de mire du tintamarre. Tu attires les paparazzis. Tu flirts avec mon fils. Tu es entrain de lui causer beaucoup de tort en passant. Et sincèrement ce n’est pas une femme de ton genre que je veux pour belle fille.

_ C’est vrai que j’ai fait des erreurs mais je vous assure monsieur que je suis issue d’une bonne famille. Je suis une fille bien et je ne serai jamais capable de causer du tort à Hamdel…..

_ Pourtant que c’est à cause de toi qu’il a été temporairement révélé de ses fonctions. S’il s’entête il sera destitué  de la direction de l’entreprise. C’est aussi à cause de toi qu’il a quitté son domicile pour séjourner à l’hôtel. Et c’est encore à cause de toi qu’un fils s’est éloigné de son père. Qu’as-tu à répondre à cela ?

_ Je ne vois pas l’intérêt de me défendre monsieur puisque vous ne me croirez pas de toute façon. Vous avez déjà établi votre jugement sur moi. Emit Amina la voix tremblante.

Le cœur en lambeaux, elle regarda cet homme terrifiant quitté le salon comme si de rien n'était. Heureusement qu'elle était assise car avec ce trop plein d'émotions qui l'envahissait c'est certain  qu'elle serait clouée au sol si ça l'avait trouvé debout. Tout d'un coup elle se sentit étrangère. Les autres échangeaient entre eux en lui jetant de temps à autre des coups d'œil. Ils ne semblaient pas s’apercevoir de son trouble. Quant à l'homme qu'on lui avait présenté comme le père de deuxième du nom, le dévorait littéralement du regard depuis son arrivée. Si ça ne l'avait pas perturbée jusqu'ici maintenant ce n'était plus le cas.........................

Au premier étage l'ambiance était vraiment tendue entre tante et neveu. Ne pouvant plus le supporter, Salamata fit appeler son neveu dans son ancienne chambre pour lui dire ses quatre vérités.

_ Hamdel comment as-tu osé amener Ndèye Awa ici après tous mes efforts pour rétablir la paix entre ton père  et toi ? Rugit-elle hors d'elle.

_ Je me fiche de ta paix. Ce que je veux c’est que tu m’aides à faire entendre papa raison et reconnaitre sa faute ! S’exclama Sir.

_ Quelle faute ? Celui de m’être occuper de toi tout seul ou de t’avoir élevé dans le luxe absolu lequel de ces fautes dois-je reconnaitre ? Intervenu Yérim en ouvrant brusquement la porte.

D'un pas décidé il alla rejoindre son fils en le menaçant du doigt.

_ Je ne sais pas ce que tu manigances mais compte sur moi pour y mettre fin. Je trouve ça inouï que tu aies demandé à Eva de venir ici sans me demander mon avis avant.

_ Je n’ai pas besoin de permission pour le faire. Tante Salamata ....

_ Non tais toi. J’espérais vraiment que tu sois venu aujourd’hui pour t’excuser auprès de ton père et oublier cette querelle une bonne fois pour toute.

_ Le problème avec papa c’est que dès que tu oublies il en profite pour te mettre à terre. Mugit Sir.

_ Tout ça me désole! J’espérais que vous feriez  la paix pour que notre famille soit à nouveau réunie. Mais tu as tout gâché car il ne peut y avoir la paix là où il Ndèye Awa Thiam. Rien que sa présence stresse tout le monde.

_ Ta tante n’a pas du tout tort rien que la présence de cette Zahra  est stressant alors la présence de Ndèye Awa n'en  parlons pas. Ajouta Yérim

_ C’est ce que vous en faites qui est super stressant. Elle est là à peine quelques minutes et vous sortez déjà les griffes. En même temps papa si tu avais réagi autrement je ne t'aurais pas reconnu. Sortit Hamdel en claquant la porte.

_ Je suis vraiment désolée de ne pas t’avoir pas cru Yérim. Je ne reconnais plus mon neveu. Sanglota Salamata

_ Apparemment j’ai eu raison. Je connais mon fils mieux que toi.

_ Je voulais tellement que vous fassiez la paix tous les deux.

_ Je sais! Hélas depuis que cette fille est entrée dans sa vie Hamdel a changé. Son soit disant amour à fait jaillir une facette que je ne lui connaissais pas. J’ai peur qu’il n’ait pris hélas quelques mauvais gènes de sa mère qui jusque-là étaient encore inactives. Il cherche à nous manipuler en amenant ces femmes ici.

_ Ah oui et tu crois que je suis du genre à me laisser berner. Se révolta sa cousine.

_ Mon fils est très intelligent. C’est sur ton instinct maternel qu’il compte pour semer le doute.

_ Je ne laisserai pas cela se produire.

_ Moi non plus. Bien vrai que je déteste les ultimatums mais malheureusement  il ne me laisse pas le choix. Si tu veux m’épauler tu dois te tenir éloigner de lui jusqu’à nouvel ordre.

_ Eh bien je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi. Tu ne peux me demander de rester loin de lui. Hamdel n’est pas que ton fils, c’est aussi le mien !!!

Il était 21h 45 lorsqu'ils passèrent à table. Amina n'était plus la même personne qu’à son arrivée, elle semblait ailleurs et restait silencieuse la plupart du temps. Assise entre Sir et son père  suivit de Miss Thiam, elle qui raffolait de viande ne put manger. Comment le pouvait-elle avec l’état dans lequel elle se trouvait en plus des regards d'Abdel en face de l'autre côté de la table.

_ Merci de vous être tous déplacé ! Nous sommes une famille et je trouve qu’il est important que nous fassions tous un effort pour sa bonne marche.  Emit Safiétou contente.

_ Effectivement mamie, d’ailleurs voilà pourquoi j’ai amené Amina ce soir. Je tiens à ce que vous connaissiez un peu mieux. Commenta Sir

_ Comment vous êtes-vous rencontrés ? C’est vrai ceux que disent les médias? S’enquit Tapha le fils de Zeinab.

Néné posa sa fourchette pour cacher les tremblements de sa main gauche. Sir s’en empara tendrement.

_ Je l’ai rencontré sur une plage la première fois. Elle avait  certainement craqué pour mes beaux yeux car elle était en train de me photographier. Se limita à dire Sir.

_ N’importe quoi ! Grinça Yérim tout bas mais Miss Thiam l’entendu.

_ Je suis ravie que l’on soit à côté de l’autre Yérim on va pouvoir papoter. Gloussa Miss Thiam

_ Eva comment ça se fait que je ne vous ai pas vu à l’intronisation de Sir comme Dg de Sy and Co ? Questionna le nouveau mari de Zeinab ignorant ses antécédents avec la famille qui la voyait pour la première fois.

_ Je n’étais pas invitée apparemment mon ex-mari pensait que ça valait mieux que je ne sois pas là.

_ Cheikh tu ne voulais qu’elle assiste à l’intronisation de son fils? S'offusqua son beau-frère.

_ Tu sais chéri Eva est une femme qui ne peut pas rester toujours en place alors mon cousin n’a pas voulu la déranger. En parlant Yérim tu ne trouves pas que fils est bizarre en ce moment on dirait qu’il se dédouble surtout lors du gala ?

_ Tu devrais plutôt demander à sa mère le double jeu elle s’y connait parfaitement. Répondit ce dernier

_ Cheikhouna qu’est-ce que ça veut dire ? S’offusqua Eva.

Cette appellation fit tressaillir l’ex premier ministre. Cheikhou, Cheikhouna voilà comment l’appelait son ex au temps où ils vivaient un amour fou.

_ Dommage que cette mégère soit venue. Elle va gâcher tout le diner ça me demande beaucoup d’efforts pour ne pas lui dire qu’elle est une mauvaise personne. Chuchota Zeinab à son nouveau mari……………

Heureusement le reste du dîner se déroula sans encombre. A l’arrivée des deux gâteaux, ils se regroupèrent tous au salon pour chanter un Happy Birthday à la star du jour. Yérim saisit de ce moment d’inattention pour tirer Miss Thiam hors du salon et la plaquer violement contre un mur du couloir à l’abri des regards.

_  Mais qu’est-ce que tu fais comme ça ? S’enquit-elle perdue

_ J’ai une question à te poser est ce Sir qui se sert de toi ou toi qui te serve de lui ?

_ Ce qui peut se passer entre mon fils et moi ce n’est vraiment pas tes affaires.

_ Justement j’espère vivement que ça ne concerne pas mes affaires. Je le vivrai très mal alors reste en dehors.

_ Je n’ai encore  rien fait jusque-là mais je peux encore changer d’avis. Sir est particulièrement persuasif il a beaucoup hérité de son père sur  de nombreux points.

_ Qu’est ce qui te convaincrait de rester à l’écart de cette histoire ?

_ Qui te dit que tu peux m’acheter Cheikhouna ?

_ Oublis tu qu’on peut tout acheter chez toi ? Tu vendrais ton ame pour de l’argent !

_ 5 millions

_ En liquide ? Je présume. Tu me donnerais cette somme aujourd’hui même ?

_ C’est l’avantage principal quand on est très riche.

Miss Thiam rigola sournoisement.

_ 10 millions ? Je suis sure qu’il y’a un prix qui peut te faire changer d’avis.

_ Non Yérim tu ne peux pas acheter ce plaisir que je ressens actuellement. Je ne veux pas de ton argent présentement.

_ Que veux-tu alors ?

_ Qu’enfin tu te sens aussi humilié que moi. Toi qui as toujours pris un malin plaisir à te venger en m’opprimant, me rabaissant à me faire croire que je ne valais rien alors si tu veux bien m’excuser je vais m’assurer que mon fils bénéficie de la compagnie de sa maman.

_ Tu resteras à jamais une sangsue, une vipère.

_ Je ne pensai pas qu’un jour je dirai ça mais Cheikh Yérim tu ne peux qu’en prendre qu’à toi-même.

_ Ça suffit maintenant ne pense pas que mon silence signifie que je t’ai pardonné. Si je me tais c’est par respect pour mon fils et mon oncle. Tu la boucle maintenant. Comment oses-tu me parler de la sorte ? Comment est-ce que tu peux rester là à rire et manger ? Tu n’as donc aucune décence pour oser te tenir devant moi comme si de rien n’était. Ça suffit Sir n’a jamais eu besoin de toi et ça continuera ainsi. Maintenant tu vas sortir de nos vies sinon notre motif de divorce ne sera plus un secret. Tu seras la risée de tout le monde surtout du monde politique. Tu ne deviendras plus qu’un détail pathétique  alors maintenant tu arrêtes c’est fini. Lui tourna Yérim le dos la laissant silencieuse.

23h 30………….

Dehors, adossée au véhicule, les bras croisés, elle attendait impatiemment que Sir sorte pour rentrer. Contrairement à l’aller, pour le retour elle serait seule en compagnie de Sir. Ndèye Awa avait subitement prétexté une urgence pour rentrer en taxi sans même gouter aux gâteaux. Dès qu’elle aperçut Sir se diriger vers elle sourire en coin, son cœur se serra. Son visage se figea recouvert d’une triste lueur.

_ Tout va bien ? S’enquit Sir alors qu’un chauffeur leurs ouvrait la portière.

_ Je crois que j’ai attrapé un peu froid en t’attendant. Répondit-elle vite pour s’engouffrer dans la voiture.

_ Hey qu’est-ce qu’il y’a ? Questionna encore Sir en la rejoignant

_ Non rien ne fait pas attention.

_ Tu es bizarre c’est si tu venais d’apprendre que Miss Thiam était ta mère.

_ Sir je t’en prie est ce qu’on peut partir d’ici ? Détourna Zahra les yeux embrumés de larmes.

_ Après tout ce qu’on a vécu tous les deux il ne peut pas avoir de secret entre nous. Pas entre toi et moi. Alors quel que soit le problème tu dois me le dire ! Je vois bien que quelque chose ne va pas. Laissez-nous ! S’adressa-t-il au chauffeur.

_ On ne bougera pas d’ici tant que tu ne m’auras pas dit ce qui ne va pas ! Avisa fermement Sir à la sortie du chauffeur.

_ Tu as parlé de ton père pour  nous deux ?

_ Pour nous deux ?

_ Du mariage je veux dire. Je t’aime énormément Sir mais je ne veux pas causer de problèmes entre ton père te toi. Je crois que….. Qu’on devrait faire marche arrière et prendre nos distances……

_ Amina arrête ! Ne poursuit pas……

_ Non tu vas m’écouter. On a rien fait alors on peut tout stopper avant que les choses ne s’enveniment…….

_ Non je n’en ai pas envie !

_ Je t’en prie… J’aimerai vraiment que tu choisisses la joie dans ta vie. Ton père ne donnera pas son approbation pour nous marier…..

_ La joie tu me dis ? Mais tu es celle qui me l’apporte. Oublie mon père. J’ai passé ma vie entière à l’obéir à être celui qu’il voulait que je sois. Amina j’ai besoin de toi maintenant plus que jamais si tu es prête à te battre pour ton bonheur moi je suis prêt à me battre pour le mien…..

_ Sir ton père serait capable de te destituer de Sy and Co ou au pire te déshériter ?

_ Peu m’importe d’être à la tête d’une entreprise si pour cela je dois être malheureux. Amina veux-tu m’épouser oui ou non ? En étant avec toi je m’oppose à mon père et si je choisi de l’affronter il faut que je sois sure que tu ressentes la même chose que moi ? Prête à affronter le monde ensemble ?

_ Je suis prête si tu es prêt………

_ Si c’est pour toi je veux bien bruler en enfer! 

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