REBELLE

By Revelaworld

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On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... More

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 23
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 27
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 36
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 43
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 2
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II : PARTIE. 5
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE. 8
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 18
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
TOME II: PARTIE. 33
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II : PARTIE. 38
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 40
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 51
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
REBELLE TOME II: PARTIE. 56
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

TOME II: PARTIE. 14

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By Revelaworld

_ Alors as-tu un autre truc plus dépravé en tête ? On parle de mon oncle là. Il n'ya que les choses dépravés qui puissent lui faire changer d'avis comme son ex-femme. D'après toi comment suis-je parvenu à obtenir ce bel appart de lui ?

Sir se servit un autre verre.

_ La fin justifie les moyens. Tu veux Zahra n'est-ce pas ? La vie ne fait pas de cadeaux. Heureusement que la roue tourne. Cependant il faut savoir rester vigilant car si on ne fait pas attention on risque de se retrouver au point de départ. Tu veux finir ta vie seul ? Renchérit Cheikh très persuasif

_ Et pour avoir la femme que j'aime faut-il vraiment que je passe par elle ? Lui demander de l'aide c'est comme faire un pacte avec le diable. Miss Thiam n'aide personne sans intérêt.

_ Certes mais dis-toi que dans la vie rien ne dure éternellement. Amina ne restera pas là à t'attendre indéfiniment. Lorsqu'une porte se ferme, une autre finit toujours par s'ouvrir. La preuve ton père est contre ce mariage contrairement à ta mère qui offre même des cadeaux à la femme que tu aimes. Un ennemi commun crée des alliances inattendues tu n'as jamais entendu ce dicton.

_ En général je refuse de négocier avec des terroristes mais je n'ai plus qu'une seule chose en tête faire de Zahra mon épouse. Parfois pour obtenir ce qu'on veut il faut choisir des associés peu recommandables. Cependant j'ai peur que Miss ne le prenne pour autre chose.

_ Ton problème est la franchise cousin. Le moyen le plus sûre d'amadouer l'ennemi est de lui faire croire qu'on cherche son approbation.

_ Je vais peut-être négocier avec une terroriste mais toi tu es cinglé ! Moi amadouer Miss Thiam jamais de la vie.

_ Il n'y a rien de plus excitant qu'un ange attiré par le côté obscur comme toi ou un démon sur la voie de la rédemption comme ta mère.

Sir lui lança un regard meurtrier.

_ Tu es bien sure de vouloir t'allier à ta mère ? C'est dur de découvrir que ton père n'est pas le héros que tu as passé ta vie à idolâtrer mais ça ne veut pas dire qu'il t'aime moins non plus au contraire. Ça veut dire qu'il est humain, ça veut dire que tu dois apprendre à mieux le connaitre et à accepter aussi bien ses qualités que ses faiblesses. Réfléchis bien il n'y a que toi que ça regarde ce sera à toi d'assumer les conséquences si ça foire à toi pas à personne d'autre.

_ Je me vois mal ne plus aimer Amina un jour. J'irai voir Miss Thiam. J'ai besoin d'elle si je veux que mon père change d'avis. Quand il s'agit d'artifices ou de falsification sentimentale personne n'est plus efficace que Ndèye Awa Thiam.....................................................

.....................................................................................

Personne n'a dit qu'être parent était chose facile. Certains enfants font tout ce qui est dans leurs pouvoirs pour vous détruire tandis que d'autres fléchissent sous le poids écrasant de vos attentes. La chance est une chose étrange on l'accepte facilement lorsqu'elle joue en notre faveur mais dans le cas contraire on la considère vite comme de l'injustice voire de la trahison.

Au beau milieu du lit, mère et fille échangeaient à voix basse. Tandis que l'une gardait la tête baissée, l'autre se mordait la lèvre inférieure tous les sens en ébullition. Un voile noir sur la tête, vêtue d'une tunique rose pale, plus elle regardait sa fille plus l'envie de la gifler lui prenait.

_ Ça ta belle-mère ne t'apporte que ça à son retour de voyage ? Brandit-elle une paire de chaussure plate ainsi que deux robes évasées.

Sa fille hocha docilement la tête.

_ Nafissatou voilà tout ce que je voulais t'éviter ! Malheur à toi ma fille malheur à toi. Tu as tout pris de ton père. Certes on ne peut pas pendre un mort mais si ton père n'a pas pu percer comme il se devait c'est à cause de sa naïveté légendaire. J'ignore même par quel miracle il a pu avoir notre maison. Il faisait don de médicaments à tous les nécessiteux de Dakar. Si je n'avais pas repris la pharmacie après notre mariage c'est certain qu'il aurait fait faillite. Trop bon trop con et malheureusement tu es comme ton père Nafissatou Dia. Kalidou pensait que tout le monde était comme lui. Il se prenait pour un héros à vouloir aider n'importe qui. Il ne voyait que le bon côté des gens. Et tu es en train de faire la même chose. Combien de fois t-ai-je demandé de prendre tes distances avec Néné ?

Drapée d'un sari en coton, Nafy se caressa le ventre fuyant le regard de sa mère.

_ Néné est une envieuse, une vicieuse ! Elle ne peut digérer le fait que tu aies un mari riche, le fils d'une célébrité comme époux. Elle ne peut digérer le fait que son ami t'ait épousé toi et pas elle... Comme elle n'a pu avoir Bassirou alors elle se rabat sur son frère. Tu vois non elle veut avoir plus que toi. Ouvre les yeux bon sang...

_ Yaye Néné n'est pas comme ça. Elle m'aide beaucoup au contraire. Essaya de défendre Nafy sa cousine avant que la main de sa mère ne s'abatte sur sa joue.

_ La ferme petite sotte ! Comment oses-tu me couper ? Ah tu veux ressembler à ta cousine qui ne respecte personne ? Qu'ai-je fait au bon Dieu pour mériter une fille pareille ? Zahra est très maline toute sa bonté envers toi est préméditée et calculée. Plus elle se rapproche de toi, plus elle conquiert ta belle famille. A la fin ils te détesteront tous. N'as-tu pas entendu ta belle-mère faire ses éloges déjà ? Tu n'auras que tes yeux pour pleurer. Honte à toi et malheur à toi si jamais ce mariage a lieu.

Nafy sembla réfléchir un moment. La dernière phrase de sa mère la fit tiquer. Tout l'échange de sa mère et belle-mère avait été centrée sur Néné Gallé.

_ Togual fii di houlé ni hibou Néné Gallé moy kouy tasse sa seuy wayé bala niou thiye ague dina wakh akk yayam seuy bi dou ame. (Reste là à scruter tel un hibou. Néné Gallé est celle qui brisera ton ménage. Avant que cela n'arrive j'irai parler à sa mère. Ce mariage n'aura pas lieu.) Se leva Adama en réajustant son voile.

_ Légui loye hare ah Nafy lii mba diam la. Yow dale sa bop bii dara néwouthii. Daguay hare ma niane la pass tamite ? (Maintenant qu'est-ce que tu attends ? Ah Nafy est ce bien naturel ? Il n'y a rien dans ta tête. Tu attends que je te demande le transport en plus ? ) S'indigna sa mère une fois à la porte.

Nafy quitta le lit et alla prendre son porte-monnaie pour en extirper un billet de 2000 francs qu'elle tendit à sa mère.

Adama regarda intensément sa fille. Si ce n'était son état c'est certain qu'elle l'aurait bien bastonné encore mariée ou pas.

_ Nafy ya touti xol. Ay Nafissatou li fouma koy wahé. Yow dé Zahra mo la gueune. Kéroke lama Wari 10.000 makk niome Coumba yeup. Yow sama dome, sama bène bou djiguène gua yore djeukeur diou am téranga ma nouyoussi sa goro diougué voyage may gnibi amo dara lo may maye pass loudoul nienti témère. Nafy ya bone, ya yesse ya niakk diome.

(Nafy tu as un petit cœur. Où vais-je raconter ça Nafissatou ? Toi Zahra est meilleure que toi. Elle m'a transféré 10.000 francs dans la semaine de même que Coumba et les autres. Toi ma fille, mon unique fille qui a un mari riche, je viens saluer ta belle-mère qui revient de voyage et tu ne trouves rien d'autres à me donner pour mon transport que 2000 francs. Eh Nafy tu es mauvaise, tu es exécrable. Tu n'as pas de vergogne) Finit sa mère en lui arrachant sa pochette des mains pour prendre deux billets de 10.000 francs qui y restaient.

_ Yaye lii sama xaliss sou ordonnance la (Maman c'est l'argent pour mes médicaments) Tenta de dire Nafy avant de reculer face à la main de sa mère qui se levait dangereusement.

_ En parlant qu'est ce qui t'empêche de venir acheter tes médicaments dans ma pharmacie ? Se lamenta sa mère.

_ Maman toi aussi venir jusqu'à liberté 6 alors qu'il y'a des pharmacies tout près...

Sa mère la regarda dégoutée.

_ Après tu t'étonnes que les gens préfèrent Zahra à toi. Néné sait utiliser sa cervelle. Tu as vu tout ce qu'elle fait pour sa famille ? Dès qu'elle a une opportunité la première chose à laquelle elle pense c'est comment en faire profiter à ses parents. Croit moi que si elle était à ta place elle aurait déjà amené ses parents à la Mecque et leur acheter une maison ce qui ne risque pas d'arriver avec toi. Cracha amèrement Adama avant de partir.

Dès que sa mère s'en alla, elle s'écroula au sol les mains sur la tête pour pleurer toutes les larmes de son corps. Elle ne comprenait pas ce qui clochait chez elle. Pourquoi est-ce que sa mère la comparait toujours à sa cousine ? Pourquoi est-ce que tout le monde préférait plus sa cousine qu'elle ?

« Zahra est meilleure que toi. Néné est celle qui brisera ton ménage. Zahra est très maline toute sa bonté envers toi est préméditée et calculée. Plus elle se rapproche de toi, plus elle conquiert ta belle famille. A la fin ils te détesteront tous. N'as-tu pas entendu ta belle-mère faire ses éloges déjà ? Tu n'auras que tes yeux pour pleurer. Honte à toi et malheur à toi si jamais ce mariage a lieu. »

Ces mots de sa mère ne cessaient de tourner en boucle dans sa tête. Plus elle y pensait, plus sa vision vis-à-vis de sa cousine commençait à s'obscurcir. Après tout ne dit-on pas seytané wahoul deugeu wayé yakena halat (Satan n'a pas raison mais brouille l'esprit) ? Hélas sa mère venait de donner encore raison à ce célèbre dicton sénégalais.

Fatiguée, Nafy alla se coucher. Les yeux rivés sur le plafond, elle repensait à toutes les bonnes choses qu'avait faites sa cousine pour elle avant de donner raison à sa mère. Après avoir visualisé la casette de son mariage, tous avaient trouvé Néné plus magnifique qu'elle. Sa mère la première avait estimé que le chanteur avait plus fait les éloges de Zahra qu'elle. Lors d'une dispute avec son mari, ce dernier lui lançait un : tu devrais essayer d'être comme ta cousine. Après le gala, ses belles sœurs n'avaient cessé de s'extasier sur sa cousine. Il y'en avait que pour elle. Comme toujours tout tourner autour de Zahra. Lorsqu'elles étaient petites et se retrouvaient chez leurs grands-parents, là encore Amina restait la chouchoute de leurs oncles. D'ailleurs cela n'avait pas changé en grandissant. Néné était la seule qui osait appeler leur oncle Madiama : Madj. Quant à leur oncle Sadio, c'était autre chose. A les voir ensemble, en ignorant les liens qu'ils partageaient, on leur prendrait facilement pour un couple.

Sa mère avait raison si jamais Zahra épousait son beau-frère ça marquera la fin de son mariage. Cette pensée la fit instantanément lever pour s'assoir en tailleur et s'adosser à la tête du lit. Comment avait-elle pu rester aussi aveugle pour ne pas voir le jeu que jouait sa cousine ? Sa mère avait raison de dire que Zahra était une calculatrice. En un laps de temps, elle était parvenue à se faire une place dans le cœur de sa belle-mère.

Sa belle-mère aimait Zahra tandis qu'elle, elle l'a négligé. Sa belle-mère chérissait Néné plus qu'elle qui était sa propre belle fille. En revenant de voyage, elle lui avait apporté un sac plein de cadeaux comme celui de ses filles allant de maquillage, de sac à main, parfum de marque, des cheveux naturels, tandis qu'elle, elle n'avait eu droit qu'à 2 pauvres robes de grossesses très amples et une paire de chaussure plate.

Si jamais Zahra devenait une belle fille de la famille, sa vie deviendrait sans nul doute un cauchemar. Elle qui était une belle fille de la maison, n'avait pas d'accès libre à la chambre de sa belle-mère ni dans celles de ses belles sœurs contrairement à sa cousine. Au lendemain du retour de sa belle-mère, en revenant de l'hôpital, elle fut surprise de trouver sa cousine dans la chambre de sa belle-mère en pleine discussion avec cette dernière. Couchées sur le lit royal de cette dernière, entourée de Ngoné et Momy, elles discutaient et riaient aux éclats comme les meilleures amies du monde.

_ Ah Nafy tu es rentrée depuis quand ? Ma. Eva mougui maye dadji (Maman Eva est en train de me tuer) S'exclama Zahra en échangeant un sourire complice avec Miss Thiam.

Ma Eva ! Rien que cette appellation aurait dû lui mettre la puce à l'oreille. Elle, même dans ses rêves les plus fous n'oserait jamais l'appeler de la sorte. Ndèye Awa Thiam lui avait strictement interdit de l'appeler maman alors dire son prénom, elle n'y pensait même pas......

Pantacourt taille haute en wax bleu avec des oiseaux noirs dans des cercles blanches, chemise blanche à manches pirates, perruque afro à la tête, lunette de soleil, sac à main Hermès en forme de cartable jaune moutarde à la main, perchée sur des escarpins Louboutin après une longue journée de reprise de travail, elle n'avait qu'une envie c'est d'arriver vite chez elle, prendre une bonne douche et dormir.

Debout à quelques pas de l'arrét de bus bondé de monde, tout comme les autres elle attendait impatiemment le bus. A cette heure de descente où travailleurs et écoliers rentraient chez eux, les bus se faisaient désirer. De temps en temps, certains voitures passantes, s'arrêtaient devant elle et klaxonner sans qu'elle ne les regarde. Les plus osés quant à eux ne se gênaient pas à rabaisser leur vitre en proposant de la déposer. Dans ces cas-là, Amina abaissait majestueusement ses lunettes avant de leur lancer effrontément un Démal gua yarou (Va te faire éduquer).

Il était 17h 30 et elle était là depuis 20 minutes à attendre un bus qui ne montrait toujours pas le bout de son nez. Avec cette liste farfelue de sa mère, elle s'était vue obliger de tout respecter à la lettre. Résultat elle n'avait plus un sou. Même pour son premier jour de travail, elle a été obligée d'emprunter de l'argent à Amath pour son transport. Et Dieu sait que son frère était le pire créancier au monde. Pour chaque centime alloué, il y avait un pourcentage d'intérêt. Avec les 5000 francs emprunté, soit elle devrait lui rembourser 6000 francs oubien 5000 en plus de lui faire le linge ou une autre corvée en sa faveur.

Si sa parution au gala lui avait couté d'autres articles, de la notoriété, de nouveaux clients pour Tall expertise, elle avait aussi gagné en retour quelques soucis supplémentaires en bonus. Certaines de ses amies lui en voulaient juste parce qu'elle ne pouvait leur prêter de l'argent. Quant à ses cousines, parce qu'elle leur avait répondu ne pas avoir le numéro du chanteur qu'elles se mirent à la fusiller indirectement sur leurs statuts whatsApp.

En pleine réflexion, elle vu une superbe berline se garer devant elle avant qu'un jeune homme n'en descende. Vêtu d'un sweet shirt violet inscrit Hugo Boss en blanc, un jeans délavé gris, des baskets Jordan blanche, lunette de soleil Ray ban, le jeune homme s'adossa à la portière en croisant les bras face à Zahra.

_ Bonsoir ! Le salua-t-elle en enlevant ses lunettes lentement pour contempler Amina de haut en bas.

Sans gêne, il se mit à la reluquer ouvertement en s'humectant les lèvres.

_ Dessale thii souba (Gardes en pour demain) Répondit Néné en soupirant exténuée.

_ Vous êtes Amina Zahra Fall n'est-ce pas ? Le gardien de l'immeuble me vous a indexé. Dommage que je ne vous ai pas trouvé au bureau.

_ Ça dépend de qui la demande vous êtes de la presse ? Demanda Amina sur ses gardes en le dévisageant.

Le jeune homme émit un sourire en coin en la fixant d'avantage.

_ Face à une telle beauté j'en perds même les bonnes manières. C.Y.S.D.N : Cheikh Yérim Sy deuxième du nom le cousin de Sir !

Zahra enleva ses lunettes pour les pendre à sa chemise.

_ Je ne pense pas avoir eu le plaisir. Qu'est ce qui me prouve que vous dites la vérité ?

_ On m'a dit qu'en matière de franc parlé et d'audace qu'il n'ya pas un autre pareille que vous !

_ Ce n'est pas une exagération. Siffla Zahra hautainement

_ Alors qu'attendez-vous belle-sœur voyons si vous êtes à la hauteur de votre réputation. Lui ouvrit-il la portière côté passager.

_ Deuxième ou dernier du nom je ne sais plus quoi veuillez bouger votre voiture de là mon bus arrive ! Le somma Zahra en apercevant l'autobus.

Cheikh sortit une cigarette qu'il alluma avant de la porter en bouche.

_ Ma cohabitation avec mon cher cousin commence à me stresser. Té mane no stress lay doundou (Alors que moi je vis no stress). A ce qu'il parait tu refuses de lui parler et de répondre à ses messages. Et comme il ne peut pas venir chez toi et que je n'en peux plus de l'avoir sur mon dos alors je me suis dévoué. Tu es mignonne mais je n'ai pas de temps à perdre. Je dois bouger là. Tu vois cette voiture je l'ai prise en location pour un but bien précis. Alors si tu ne crois pas que je suis ton beau-frère donc appelle Sir.

Zahra l'observa perplexe. Son histoire tenait la route mais avec tous les faits divers qu'elle entendait, elle préférait néanmoins prendre ses précautions en appelant Sir. Elle essaya de le joindre 6 fois mais en vain. Le téléphone sonnait dans le vide sans qu'il ne décroche.

_ Je n'arrive pas à le joindre !

Cheikh expira de la fumée par ses narines tout en faisant des clins d'œil aux filles sur l'arrét qui attardaient leurs regards sur lui.

_ Pour cela belle-sœur je n'y peux rien. Vu que tu ne décroches pas à ses appels je doute qu'il en fasse autant pour toi. Tu dois bien savoir que ton homme peut se révéler très rancunier dès fois. A tel point qu'on croirait qu'il ne nous a jamais porté dans son cœur. Dommage que tu l'es rencontré avant moi. Tu ne sais pas ce que tu rates entre nous c'est le meilleur des Sy que tu as en face de toi. Lui fit-il un clin d'œil

Cheikh regarda sa montre avant de tendre son téléphone à Zahra.

_ Bref tu vois je dois me rendre en weekend à Saly afin d'expulser ce début de stress que Sir a instauré en moi. Regarde nos photos comment ne peux-tu pas me reconnaitre ? Un beau gosse comme moi ne s'oublie pas si facilement dis donc. Surtout que beaucoup trouve que je ressemble à Akon.

_ Un Akon en caoutchouc alors !

_ J'étais avec lui cette nuit où il avait réservé le resto juste parce que tu étais en compagnie d'un autre homme. Emit plus sérieusement Cheikh. Me crois-tu maintenant ? Laissa-t-il échapper un jet de fumée en l'air

A ces mots, Zahra s'approcha de lui, ouvrit la portière et s'installa à l'arrière. Amusé, deuxième du nom rangea son téléphone dans sa poche et alla se mettre derrière le volant.

_ Genre tu t'assois à l'arrière comme si j'étais ton chauffeur ? Pouffa Cheikh en jetant sa cigarette par la fenêtre.

_ C'est le cas, le jour où je m'assoirai à l'avant ce sera en compagnie du meilleur non des Sy mais des hommes. Démarre, les klaxons du bus risquent de me rendre sourde avant l'heure. Remit Zahra ses lunettes laissant Yérim junior amusé.

Durant tout le trajet, elle sentit son cœur battre très fort. Dernièrement, elle ne parvenait à dormir paisiblement la nuit. Tantôt elle se réveillait en sursaut sujette aux cauchemars, tantôt l'insomnie la terrassait. La majeure partie du temps, lorsque cela arrivait, elle se mettait à cogiter avant d'aller prendre son vieil carnet rose. Depuis la classe de cm2, elle tenait secrètement ce carnet. Dans ce bloc note, elle avait inscrit ses rêves les plus fous qu'elle souhaiterait réaliser comme son mariage par exemple, les pays qu'elle aimerait visiter, les endroits où elle aimerait aller, les robes de princesses ou tenues de barbies qu'elle voudrait avoir. Armée d'un stylo, éclairée par la lumière de son téléphone, elle inscrivait d'autres détails sur le parfait mariage de ses rêves.

_ C'est au dernier étage à la porte CYSDN ! Freina brusquement Cheikh au pied d'un immeuble.

Zahra attrapa son sac et sortit du véhicule. Sur le trottoir elle s'abaissa à hauteur de la vitre pour interpeller Cheikh.

_ Eh con ! L'appela-t-elle

_ Ah tu admets que je ressemble à Akon. Yeah baby

_ Tu m'as l'air plus d'un con qu'Akon raison pour laquelle je t'ai appelé : eh con comme eh le con que tu es!

_ Ne me tente pas belle Zahra. Tu n'assumeras pas. Et moi je n'assumerai pas devant Sir.

_ Tu reviens chercher ta belle-sœur ? Essaya de l'amadouer Zahra avec un sourire en coin.

_ Je crois que te trouver un taxi est dans les cordes du meilleur des hommes ! Démarra rapidement ce dernier en lui faisant un salut de la main.

Elle suivit du regard la voiture filait à toute allure avant d'éclater de rire. Décidément ce deuxième du nom était un sacré numéro tout le contraire de son cousin en passant. Elle enleva ses lunettes et contempla l'immeuble dans toute sa splendeur avant de la pénétrer. Comme prévu, elle se rendit au dernier étage. Face au plaque doré inscrit C.Y.S.D.N, elle ne put s'empêcher de rire encore avant d'appuyer sur la sonnette.

Dès que la porte s'ouvrit sur un Sir tout en blanc dans un ensemble short débardeur Calvin Klein. Elle déglutit avant de le dévorer du regard. Le blanc lui allait si bien se mariant parfaitement à sa couleur ébène qu'elle ne parvenait à comprendre son amour démesuré pour le noir.

_ Qu'est-ce que tu fais là ? Résonna la voix de Sir.

Elle frissonna. Ses lèvres tressaillirent. Sur le coup sa colère récente envers Sir passa aux oubliettes ainsi que les nouvelles résolutions qu'elle avait prises en compagnie de sa mère.

_ Je n'ai pas que ça à faire que fais-tu là ? Renchérit Sir sur un ton glacial.

Il semblait énervé. Zahra voulut entrer mais il barra le passage avec son bras. Cette dernière ne se laissa pas faire pour autant. Avec son index droit, elle se mit à tracer une ligne imaginaire sur le bras de celui-ci tout en le fixant.

_ J'aurais dû appeler avant de venir mais comme tu n'as pas répondu à mes appels je me suis dit que j'allais ravaler ma fierté et passer te voir. Avoua Zahra tout en s'approchant dangereusement de lui.

Leurs visages furent à quelques centimètres, chacun recevant le souffle chaud de l'autre à la figure.

_ Là ce ne serait pas mal que tu voles au secours de ma pauvre fierté et que tu me laisses entrer. Lui murmura Zahra enchanteresse le regard plongé dans le sien.

Comme ensorcelé, Sir l'attira à l'intérieur et referma la porte. Croyant qu'il allait l'embrasser, Zahra fut surprise de le voir lui tourner subitement le dos. Elle ne dit pas son mot dernier. Elle laissa tomber son sac, enleva ses chaussures pour lui sauter dessus. Comme une mère porte son bébé, au dos de Sir, elle enroula solidement ses jambes autour de sa taille et tendrement ses bras autour de son cou.

_ Qu'est-ce que tu fais ? Descend immédiatement ! Arrête ces enfantillages. Grogna Sir

Délicatement, elle se mit à lui faire des bisous sur la nuque.

_ Sy sawandé Sy Malick Ndiogou Fama toucouleur alé racine. Mak bou Malick délia bou Malick Daouda Boucar!! Soti Sy deff Sy Assamane Sy souf Sy soukeur Sy Amina sakh Sy!!! Sama Talibé Cheikh hamgua nii yow yaye Sama chargeur menoumala sorri. Yaye sama xéfou beutt fouma tolou damalay guiss.

(Le ciel Sy, la terre Sy, le sucre Sy même Amina Sy. Mon disciple de Cheikh tu sais que tu es mon chargeur alors je ne peux être loin de toi. Comme mes paupières, je ne vois que toi à chaque moment. )

Sir sourit sans le vouloir avant de l'amener dans sa chambre pour la jeter brusquement sur le lit. Amina cria de surprise.

_ Je fais tes louanges et toi tu ne trouves rien d'autre à faire que de me jeter de la sorte. Fit semblant de bouder Zahra.

Sir la rejoignit alors sur le lit et lui un bisou chaste.

_ Tamaloma lii déé (Ce n'est pas ce à quoi tu m'as habitué) Se plaignit Zahra avant de se nicher entres ses jambes en se couchant. La tête de Zahra sur sa cuisse, penché sur elle, il ne put s'empêcher de la contempler et lui caresser son beau visage.

_ Tu m'as manqué, énormément ! Avoua-t-il très sincère.

Zahra sourit réjouie.

_ Et moi donc. Ah mon précieux si tu savais je ne veux même plus rester une minute loin de toi. Tu m'es trop indispensable. Rétorqua-t-elle doucement en posant la main de Sir sur sa poitrine. Tu sens comment est-ce qu'il bat si fort quand tu es près de moi ?

_ Non par contre je sens bien ton sein gauche ! Répliqua sereinement Sir en renfermant d'avantage sa prise.

Dès que leurs yeux se croisèrent, ils éclatèrent tous les deux de rires en se rappelant ce jour à la mer quand il eut à voir sa poitrine dénudée.

_ Pervers ! Je ne te savais pas aussi vicieux. Jeta Zahra sa main

_ Il y'a beaucoup de choses de moi que tu ignores. Pourquoi ne prenais tu pas mes appels ?

_ Après le gala ma mère s'est retrouvée à l'hôpital. Et puis j'étais fâchée contre toi.

_ Même pour répondre à mes messages d'urgences ? Tu es trop capricieuse. Arqua Sir un sourcil.

_ Messages d'urgences ! Gloussa Amina. Il n'y avait rien d'urgence à tes messages. C'était juste des appels subliminaux au flirt. Et puis une femme doit être capricieuse.

_ Flirt ? Se raidit Sir

_ Oh ne fait pas cette tête comme si tu n'avais jamais flirté de ta vie ? Le taquina Zahra face à un Sir déconcerté

Zahra se redressa face à son mutisme pour s'assoir.

_ Dis-moi tu n'as jamais flirté de ta vie ? Si ce n'est avec moi. Ecarquilla-t-elle les yeux.

_ Ça dépend de ce que tu appelles flirter. Mais si tu fais référence à nos embrassades et câlins enflammés ce n'est qu'avec toi... Sortit Sir

_ J'en doute fort....

Sir se sentit vexé.

_ Le mensonge ne fait pas parti de mon lexique. Certes il arrive que j'omette de dire des choses me concernant. Je déteste étaler ma vie et devoir me justifier. Je n'ai de compte à rendre à personne.

_ Pourquoi te braques-tu de la sorte on ne fait que discuter ? Pourquoi autant de mystère autour de toi ? Tu as raison il y'a beaucoup trop de choses que j'ignore de toi. Quitta Zahra le lit pour aller se mettre sur le balcon.

Captivée, elle se mit à admirer le monument de la renaissance africaine. Elle n'y avait jamais mis les pieds. A chaque fois qu'elle prévoyait d'y aller, elle se voyait faire autre chose à la place. Elle se mit à observer les gens surplombant les nombreuses marches de l'édifice. Certains d'entre eux faisaient leurs sports tandis que d'autres jouaient au touriste. Soudainement elle sentit deux bras vigoureux lui enlaçait fermement la taille. Elle se laissa faire en fermant les yeux pour mieux profiter de l'instant présent. Entre la fraicheur de l'air et la chaleur que dégageait Sir, elle se sentit étourdie.

_ Je n'ai pas le souvenir de m'être excuser autant de fois au cours de ma vie si ce n'est avec toi et à cause de toi. Désolé je ne voulais pas te vexer. Lui murmura Hamdel au creux de l'oreille.

Zahra ne répondit pas se contentant juste de l'écouter.

_ J'avais une enseignante particulière. Elle venait de Suède. A chaque fois qu'elle me donnait des cours à domicile, je passai mon temps à essayer de glisser ma main sous sa jupe..... Et comme tu dois t'en douter j'y suis parvenu. Confessa Sir gêné.

Zahra sans se retourner éclata de rires.

_ Je réitère ce que j'ai dit. Je ne te savais pas aussi vicieux choco.

_ Je ne suis pas vicieux. J'étais juste un enfant curieux qui voulait vérifier pourquoi est-ce que les filles s'accroupissaient pour pisser.....

_ Sacré Sir je n'arrive pas à y croire.

_ Et pourtant c'est la triste réalité. Un vieux souvenir qui ne s'est jamais effacé hélas.

_ J'imagine dagua lale loula makk sa ana Ndiaye prof rek (Tu as touché une chose plus âgée que toi le vagin de ta prof). S'exclama Zahra complètement hilare.

_ C'est qui ana Ndiaye ? Questionna Sir leurré

_ Tu es sérieux ? Se retourna Zahra pour lui faire face.

Devant le sérieux qu'affichait Hamdel, elle en resta bouche bée. Soudainement une idée lui traversa l'esprit. Doucement elle s'empara de la main de Hamdel posée sur sa taille. Sans le quitter des yeux, elle la guida jusqu'au niveau de son intimité pour la poser dessus.

_ Voilà ce qu'on surnomme ana Ndiaye ! Lui souffla-t-elle malicieuse

Sir cligna des yeux, incapable de bouger. C'était bien la toute première fois que sa main s'aventurait sur cette partie du corps d'Amina. Bien que cette dernière ait lâché prise, sa main lui refusait tout bonnement de quitter cet endroit.

_ On ne va pas tenter le diable ! Si ? Recula d'un pas Néné rompant sa prise.

Sir se racla la gorge comme pour reprendre ses esprits.

_ A cause de toi je ne reverrai plus celles qui se nomment Ana Ndiaye du même œil ! Dès que j'entendrai ce nom c'est certain que je me souviendrai de .............

_ De ta prof ? Ce vieux souvenir qui ne s'est jamais effacé hélas. Ricana Zahra espiègle

_ Si ce souvenir ne s'est jamais effacé c'est parce que cet écart m'a fait gagner un ticket direct pour l'internat après qu'elle s'est plainte à mon père. Ce n'est pas un souvenir plaisant et pour info ma main n'a même pas touché son ana Ndiaye comme tu dis. L'impact s'est limité à sa culotte et n'a pas duré un tiers.

_ Et depuis tu n'as plus tenté de retoucher d'ana Ndiaye ? S'enquit Néné le cœur battant malgré le sourire narquois qu'elle affichait.

Sir devenu silencieux l'air pensif.

_ Toucher ? Fit-il mine de réfléchir Non. Cependant après l'université, un ami a tenu à ce que je l'accompagne dans un endroit pas très vertueux pour être honnête.

_ Quel genre d'endroit ?

_ Un endroit qui se faisait appeler sensations House. Sauf que c'était à l'opposé de ce que je croyais. En réalité ce lieu renfermait plusieurs catégories de femmes libertines.

_ Ça alors ! Ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais alors là pas du tout. Tu allais dans des sexes club c'est ça ? Je n'y crois pas. S'indigna Néné en s'adossant au rempart du balcon.

_ Non pas du tout. C'était bien la première fois et la dernière fois. Nous nous étions plus vu depuis le bac. Moi je poursuivais mes études aux Usa et lui en Europe. Nos licences professionnels en poche, nous avions décidés de passer les vacances ensemble en attendant d'entamer nos masters à la rentrée. Nous étions en quête de sensation forte durant ces vacances-là. Et non ce n'était pas un sexe club comme tu dis mais plutôt un bordel itinérant de luxe. Après avoir vu ce que renfermait cette maison, je suis parti sans attendre mon ami.

Amina se retourna pour fixer encore le monument. Sir se rapprocha d'elle. Il se colla presqu'à elle. Il se mit à humer vivement l'odeur de son parfum.

_ Ton ana Ndiaye est le seul que je veuille. Le seul qui me fasse de l'effet. Le tout premier et le dernier que je toucherai. Tout comme j'ai découvert l'amour ainsi que beaucoup de choses avec toi, c'est tout autant que j'aimerai découvrir ton ana Ndiaye, l'unique. Lui susurra Sir sensuellement les lèvres frôlant le lobe de son oreille gauche.

_ Amour Jour-J moins combien ? Demanda fébrilement Amina. Je suis fatiguée. Chaque parcelle de mon corps ne désire que toi. Sir et Zahra se tienne la main. Sir et Zahra amoureux. Sir et Zahra en couple. Sir et Zahra au gala de charité. A quand Sir et Zahra mariés ?

Sir la retourna pour croiser son regard. Elle semblait triste, chagrinée. Tout doucement, il la souleva pour aller la poser délicatement au milieu du lit et s'assoir en tailleur en face d'elle. Délicatement, il lui prit les mains et se mit à les caresser.

_ Je conçois que ça ne soit pas facile pour toi. Ça l'est tout autant pour moi crois-moi. T'avoir dans ma vie est la seule chose que je désire. Fais-moi confiance ce sera pour bientôt. Je t'épouserai Amina plus vite que tu ne crois. Je te demande juste de me faire confiance. Ma parole vaut de l'or et je tiendrai toujours mes promesses.

Elle resta silencieuse. Avec regard brulant de Sir, elle eut tout d'un coup chaud. Subitement elle arracha sa perruque qu'elle lança derrière Sir.

_ Il fait chaud tu ne trouves pas ? Haleta Néné en se redressant pour déboutonner les premiers deux boutons de sa chemise.

_ Tu veux boire quelque chose ? lui proposa Sir en quittant le lit pour allumer la clim.

_ Oh mais où est donc passé mi lord qui ne fait rien de ses 10 doigts ?

_ Profites en ça ne va pas durer ! Lui fit Hamdel un clin d'œil

_ Juste de l'eau diekk teusteune (jolis talons) et ramène mon sac en venant. Il est près de la porte.

Plateau contenant une bouteille d'eau minérale, une brique de jus de fruits et deux verres à la main droite, le sac de Zahra à la main gauche, Sir sourit en déposant tout devant elle.

_ Comment m'as-tu appelé tout à l'heure ?

Zahra se servit d'abord à boire puis caressa le bonnet sur sa tête.

_ Diekk teusteune ! (jolis talons) Dit-elle tout bas en se blottissant contre lui comme un bébé.

_ Avec toi j'aurais tout entendu. Rigola Sir aux larmes.

_ J'ignore la personne qui te fait des pédicures mais elle est douée.

_ Une esthéticienne, elle vient une fois par semaine à la maison. Veux-tu que je te l'envoi ?

_ Une esthéticienne ? Dès qu'on sera marié elle perdra un client ! Je serai la seule habilitée à toucher ce corps rien que pour moi dans ces moindres recoins. Lui caressa-t-elle ventre

_ Tu as l'air très jalouse on dirait ?

_ Je te l'avais dit : Plus jalouse que ma mère et autant que toi.

_ Jaloux je ne dirai pas trop mais cependant je suis hyper possessif. Madame Fall sourit Sir. Comment est-ce qu'elle va ?

_ Si tu savais ! Attend j'ai un truc à te faire écouter d'ailleurs. S'enjailla Amina pour prendre son téléphone et lui faire écouter l'enregistrement du récit de la rencontre de ses parents.

Tandis que Zahra commentait chaque passage. Sir se contentait juste d'écouter religieusement leur échange. Plus il écoutait père, mère et enfant discutaient amicalement comme de vieux amis, plus ses yeux picotaient. Derrière toute personne difficile, il y'a une émotion qui ne sait pas comment s'exprimer. Et lui cette émotion tant refoulée depuis toujours était en train de refaire surface. Il était étranger à ce genre d'affection. De temps en temps il fermait les yeux et serrait les poings incapables de filtrer les émotions qui jaillissaient en lui. A la fin de l'audio, ses yeux devinrent tous rouges. Amina qui riait s'en aperçut en levant la tête. Instantanément elle se redressa pour se mettre à califourchon sur lui.

_ Taw bou goor lanela (Qu'y a-t-il fils ainé) S'enquit-elle très affectueuse en lui tenant le visage.

Cette nouvelle appellation le déstabilisa encore autant que l'audio. Il se mit à regarder Amina comme s'il la voyait pour la première fois ne comprenant pas ce surnom. Ayant compris cela cette dernière lui sourit tendrement en posant ses deux mains sur son ventre.

_ En attendant de te donner un fils, tu seras mon fils ainé. Lui fit-elle un clin d'œil.

Sans rien comprendre, Zahra vu Hamdel la serrer très fort dans ses bras. Il ne pleurait pas certes mais ses yeux rougirent d'avantage. Pleurer est une chose qu'il n'avait plus faite depuis des années. Il ne se rappelait même plus de la dernière fois qu'il l'avait fait. Même au décès de celle qu'il considérait comme sa mère, il n'avait versé la plus petite larme non plus.

Le manque d'amour maternel pendant son enfance avait eu beaucoup de conséquences chez lui à l'âge adulte. Son indifférence envers la souffrance des femmes en était une. L'antipathie aussi d'ailleurs ; en grandissant Sir s'était forgé un comportement apathique qui affectait toutes ses relations. Sans l'ombre d'un doute, l'abandon de sa mère l'avait toujours empêché à exprimer ses sentiments et créer des relations. L'amour maternel est l'un des instincts les plus basiques de l'humanité. Cet instinct à caractère universel représente les garanties de paix et de fraternité dans nos relations avec nos prochains. Malheureusement il ne l'avait pas. Ce manque d'amour maternel pendant son enfance fut le premier maillon d'une chaîne de générations de futurs problèmes pour lui.

_ Tu aimerais avoir des enfants de moi ? Demanda Sir rempli d'espoir.

_ Bien évidement je t'en donnerai des enfants plus beaux plus intelligents que ceux dont Kal's a donné à élégance ! Elle a l'habitude de dire à mon père qu'elle lui a fait cadeau de magnifiques enfants vue qu'elle est belle. Étant donné que je suis plus belle qu'elle, imagine alors un peu le genre d'enfant que je mettrais au monde : Rien que des miss et beau gosse. Fit Zahra rêveuse faisant rigoler encore Sir.

_ Tu t'entends très bien avec tes parents on dirait. Votre relation est très spéciale. Ta famille est particulière et je n'ai pas encore rencontré tout le monde... David ne cesse de me demander après ta grand-mère à chaque fois....

Amina sourit.

_ Ma famille est décalée certes mais je les aime comme ça. Je ne les aurais échangés pour rien au monde.........

_ Même pas pour moi ? Questionna Sir

_ Même pas pour toi. On peut changer de conjoint mais de famille. Peut-être pour mes futurs enfants oui. Pour eux je serai capable de tout...

_ Ça se voit que tu as reçu beaucoup d'amour de tes parents c'est certain! Je doute qu'une personne qui n'en a pas reçu puisse développer correctement ses capacités altruistes telles que l'empathie, l'authenticité.

_ Nos parents nous ont toujours couverts d'amour. Je ne pouvais pas rêver mieux. Kal's ta copine lol malgré son côté dément, tyran est une excellente mère et même grand-mère. Tu imagines lorsque mes neveux viennent la voir ils ne veulent même plus rentrer chez eux. Ces petits monstres c'est comme s'ils voulaient me prendre ma place. Et quand je joue au gendarme avec eux ma mère se met à me sermonner. D'après elle les besoins non comblés pendant l'enfance influencent le comportement à l'âge adulte.

Sir acquiesça. Lui plus que quiconque en savait quelque chose. S'il l'avait toujours réfuté aujourd'hui de manière inconsciente il attendait que quelqu'un le couve d'amour et couvre ses besoins. Aujourd'hui il aurait tout donné pour connaitre ce qu'était en train de lui expliquer Amina. Il aurait tout donné pour avoir une famille aussi épanouie que la sienne. Aujourd'hui il reconnaissait souffrir de carences émotionnelles.

_ Tu es très chanceuse d'avoir reçu autant d'amour et surtout d'être entouré d'une mère telle que la tienne. Je n'ai jamais eu de vrai mère Amina et je n'en aurais jamais. Quant à mon père j'ignore même comment il a rencontré ma mère. Je ne détiens pas autant d'informations sur mes parents sur ce point-là. Contrairement à toi qui es bien entouré on dirait que moi je suis seul au monde. Admit-il en fermant les yeux.

Sans savoir de quoi il en retournait exactement, le cœur de Zahra se comprima.

_ Ça ne veut pas dire que tu es seul au monde. Je t'aime Sir Hamdel Sy et je ferai toujours partie de ta famille moi. L'embrassa-t-elle langoureusement ...................................................

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