De Murmures et d'ombres (Neïb...

By sombrefeline

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Pour Louve la changebête, c'était une mission de routine : entrer dans le quartier gémeau pour dérober des gr... More

Chapitre 1 - Sous le couvert des arbres (1ère partie)
Chapitre 1 - Sous le couvert des arbres (2ème partie)
Chapitre 1 - Sous le couvert des arbres (3ème partie)
Chapitre 2 - Coupable idéale (1ère partie)
Chapitre 2 - Coupable idéale (2ème partie)
Chapitre 2 - Coupable idéale (3ème partie)
Chapitre 3 - Du sang dans la rivière (2ème partie)
Chapitre 3 - Du sang sur la rivière (3ème partie)
Chapitre 4 - La rumeur (1ère partie)
Chapitre 4 - La Rumeur (2ème partie)
Chapitre 5 - Doléances (1ère partie)
Chapitre 5 - Doléances (2ème partie)
Chapitre 5 - Doléances (3ème partie)
Chapitre 6 - Comme une bête sauvage (1ère partie)
Chapitre 6 - Comme une bête sauvage (2ème partie)
Chapitre 6 - Comme une bête sauvage (3ème partie)
Chapitre 7 - Réunions et séparations (1ère partie)
Chapitre 7 - Réunions et séparations(2ème partie)
Chapitre 7 - Réunions et séparations (3ème partie)
Chapitre 8 - Appelez-en à Fontargue (1ère partie)
Chapitre 8 - Appelez-en à Fontargue (2ème partie)
Chapitre 8 - Appelez-en à Fontargue (3ème partie)
Chapitre 9 - Les corps (1ère partie)
Chapitre 9 - Les corps (2ème partie)
Chapitre 9 - Les corps (3ème partie)
Chapitre 10 - Danses sur les toits (1ère partie)
Chapitre 10 - Danses sur les toits (2ème partie)
Chapitre 11 - Patrouilles (1ère partie)
Chapitre 11 - Patrouilles (2ème partie)
Chapitre 11 - Patrouilles (3ème partie)
Chapitre 12 - Le pacte des moissons (1ère partie)
Chapitre 12 - Le pacte des moissons (2ème partie)
Chapitre 13 - Dans l'ombre des jardins (1ère partie)
Chapitre 13 - Dans l'ombre des jardins (2ème partie)
Chapitre 14 - Alliés
Chapitre 14 - Alliés (2ème partie)
Chapitre 15 - La mort lente (1ère partie)
Chapitre 15 - La mort lente (2ème partie)
Chapitre 15 - La mort lente (3ème partie)
Chapitre 16 : machinations (1ère partie)
Chapitre 16 - Machinations (2ème partie)
Chapitre 17 - Nuit de sang (1ère partie)
Chapitre 18 - Nuit de sang (2ème partie)
Chapitre 18 - Leurs seuls ennemis (1ère partie)
Chapitre 18 - Leurs seuls ennemis (2ème partie)
Chapitre 18 - Leurs seuls ennemis (3ème partie)
Chapitre 19 - Conclave (1ère partie)
Chapitre 19 - conclave (2ème partie)
Chapitre 20 - Regroupements (1ère partie)
Chapitre 20 - Regroupements (2ème partie)
Chapitre 21 - Faux semblants (1ère partie)
Chapitre 21 - Faux semblants
Chapitre 22 - Trahisons (1ère partie)
Chapitre 22 - Faux semblants (2ème partie)
Chapitre 22 - Faux semblants (3ème partie)
Chapitre 23 - Trahisons (1ère partie)
Chapitre 23 - Trahison (2ème partie)
Chapitre 24 - Vague de brume
Vague de brume (2ème partie)
Chapitre 24 - Vague de brume (Final)

Chapitre 3 - Du sang dans la rivière (1ère partie)

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By sombrefeline


Ioryl atteignit le territoire des Vertefeuille au petit matin. Il avait marché une bonne partie de la nuit, se perdant sous les arches majestueuses des arbres. Il espérait démêler ses sentiments et comprendre mieux ce qui s'était passé.

Alors qu'il arrivait sous un arbre maison et qu'une sentinelle lâchait un sifflement pour avertir les autres de sa présence, Ioryl songea qu'il n'était pas plus avancé. Comme pour la veille, Myrin Nirym et Alre Erla descendirent pour lui barrer le chemin.

— On a toujours pas envie de te voir, lança Myrin d'un ton très agressif.

— Et moi je dois toujours parler à Drecia, répliqua Ioryl.

Lyroi derrière lui croisa les bras et toisa les deux idiots. Ils commençaient à l'agacer. Il avait passé une sale nuit et se sentait d'humeur pour une petite bagarre. Peut-être que des os brisés – ceux des autres, bien évidemment – l'aideraient à y voir plus clair.

— T'as franchement rien de mieux à faire ? l'apostropha Alre.

— Genre passer la muraille citadine et aller te perdre en forêt, proposa Myrin. Le coin est plus sympa quand on ne voit pas ta tronche dans les parages. Tu pourrais même pousser jusqu'à la muraille forestière et aller chercher ce qu'il y a de l'autre côté.

— Que des brumes, tout le monde le sait. Et puis, si je m'en allais, vous vous ennuieriez. En attendant, je dois parler à Drecia.

Alre ouvrit la bouche pour répliquer, quand une voix féminine retentit.

— Laissez-le passer.

Drecia se tenait à quelques pas de là, adossée à un arbre. Aucun des trois gémeaux ne l'avait entendue arriver. Ioryl admira sa silhouette musclée et nerveuse. Drecia avança de sa démarche souple et puissante à la fois. Être comme reflet furent submergés de désir pour cette femme.

— Ça, c'est une gémeau, commenta Lyroi.

Ioryl ne pouvait qu'approuver. Drecia se planta devant lui.

— Tu étais ici hier soir ?

Il acquiesça. Soudainement, toute sa gouaille et ses bons mots s'étaient envolés. Elle hocha la tête, comme pour confirmer quelque chose qu'elle seule savait. Puis elle tourna les talons.

— Viens.

Ioryl ne se le fit pas dire deux fois. Il salua quand même ironiquement Alre et Myrin en passant, et trottina derrière Drecia. Elle gagna son arbre et grimpa souplement le long d'une échelle. Ignorant les regards curieux que les Vertefeuille lui lançaient, Ioryl la suivit.

Drecia l'emmena jusqu'en haut de l'arbre, dans une cabane lovée dans la cime. Plus petite que les autres du clan, elle délivrait néanmoins une sensation de quiétude. Un lit occupait une partie de la place, avec des couvertures qui paraissaient douillettes. Une écritoire se nichait dans un coin, à côté d'un coffre ouvert sur quelques lettres. Les murs étaient décorés de compositions à base de branches, feuilles, coquillages et plumes. Drecia pressa la main sur une pierre de lumière sertie dans une poutre et une agréable lueur orangée drapa les lieux. Drecia s'assit sur son lit et fixa Ioryl.

Celui-ci ne savait pas trop comment réagir. D'une part, elle l'amenait chez elle, dans son nid. Dans son intimité, presque. D'autre part, elle le toisait avec sa froideur coutumière.

— Tu voulais me voir ?

— Oui, commença Ioryl pour gagner du temps.

— Lançons-nous, le pressa Lyroi. Aicerd nous regarde avec encore plus d'attention que son être. Pas la peine de lui jouer du pipeau.

Ioryl préféra suivre les conseils de son reflet. Il commença :

— J'étais là quand la fille s'est sauvée de chez vous.

Drecia se borna à hausser un sourcil et à répondre :

— Et ?

Mais Aicerd ne lâchait pas Lyroi des yeux.

— Tes chasseurs sont des nuls. Je me suis permis de filer votre proie vu que vous n'en étiez pas capable.

— Je ne vois pas cette proie en question ligotée à tes pieds. J'en déduis qu'elle t'a échappé, ricana Drecia.

— Touché, commenta Lyroi. Mais on peut encore retourner la situation à notre avantage. Car j'ai une bonne raison pour avoir abandonné la poursuite. Une excuse masquée et toute de blanc vêtue.

Cette fois, Drecia ne put dissimuler son intérêt. Elle s'avança plus sur son lit et se pencha vers l'avant, donnant ainsi à Ioryl une vue inespérée sur son décolleté. Le geste était bien sûr prémédité, la vision n'en était pas moins agréable.

— Concentre-toi ! lui intima Lyroi.

Plus facile à dire qu'à faire, car lui aussi ne pouvait s'empêcher de loucher vers cette glorieuse poitrine.

— La fille a atteint le port de l'est alors que je la rattrapais. Elle a trouvé asile auprès de modeleuses qui l'ont emmenée.

— Où ? s'enquit Drecia.

— Dans leur quartier.

— Tu as pu voir de quel clan elles étaient ?

Ioryl éclata de rire.

— Distinguer une modeleuse d'une autre ? Autant essayer de trier les aiguilles d'un pin.

Drecia lâcha un soupir agacé et se leva.

— Tu apprendras, Ioryl, que les modeleuses ne s'habillent pas pareil, que leurs masques portent des marques qui leur sont propres et qu'elles arborent souvent les armoiries de leurs maisons brodées, sur leurs manches et leurs cols.

— Bon. On fait honneur à notre réputation de brute sans culture, constata Lyroi.

— Je sais ! répondit Ioryl, agacé. De quoi on se souvient qui pourrait rattraper ça ?

Être et reflet réfléchirent à toute allure.

— C'était un clan moyen.

Drecia haussa à nouveau un sourcil. Il poursuivit sur sa lancée.

— Elles étaient une douzaine et naviguaient une barque sans fioriture, mais fait d'un bois solide et bien entretenu. Elles portaient des robes de laine et de lin, avec de bonnes capes chaudes. Elles exécutent visiblement un contrat auprès des servants pour cette portion du port. C'est une maison avec un peu d'argent et d'influence, mais pas assez grosse pour mobiliser quarante dames blanches pour une tâche.

Drecia hocha la tête, comme si elle était satisfaite de cette réponse. Elle se rassit sur son lit.

— J'aurais aimé que tu me la ramènes, confessa-t-elle.

Elle eut un curieux mouvement, entre le frisson et le haussement d'épaules.

— Je vais être honnête avec toi : cette femme est une changebête. Et elle a tué Ideli.

Lyroi lâcha une exclamation, tandis que Ioryl s'étonnait :

— Votre guérisseur ? Mais il n'aurait pas fait de mal à une mouche :

— Je sais, déclara-t-elle sombrement.

Le silence flotta un instant. Une changebête... ça expliquait sa rapidité inhumaine et pourquoi elle se promenait à poil. À la réflexion, Ioryl aurait dû comprendre immédiatement. Sa lenteur l'agaça.

— Je compte porter plainte auprès des servants et leur demander d'intervenir chez les modeleuses, mais je doute que cela porte ses fruits.

— Les dames blanches ne lâchent pas facilement ce qu'elles ont, convint Ioryl.

— On peut le dire. D'autant plus qu'il sera aisé pour elles de relâcher cette femme et de la laisser s'évanouir dans Neïbula...

Ioryl hésita un instant, avant que Lyroi ne lui donne un coup de coude.

Abruti, tu vois bien qu'elle essaye de nous recruter ? Allez, un peu de subtilité dans la réponse...

Maudissant son reflet, prompt à critiquer, jamais à aider, Ioryl tourna les mots dans sa tête avant d'oser :

— Ce serait dommage qu'elle nous échappe ainsi.

Drecia l'observait avec attention, mais sans rien dire de plus.

— Je n'ai pas de mission ces temps-ci. Je pourrais aller du côté des modeleuses. Laisser traîner mes oreilles pour glaner quelque chose.

Les lèvres de Drecia s'étirèrent sur un sourire que Ioryl ne lui avait encore jamais vu, à la fois cruel et espiègle. Il creusait des fossettes au creux de ses joues.

— Depuis une aire grise, tu pourrais effectivement les surveiller dans que cela puisse t'être reproché. Ces lieux sont à tous.

— Si la femme surgit de nouveau, je pourrais intervenir sans que les modeleuses aient quoi que ce soit à dire.

Le sourire de Drecia s'élargit.

— En ce cas, il se pourrait que j'aie une place dans mon clan pour un valeureux chasseur.

Le cœur de Ioryl fit un bond. Changer de clan. La chose était possible, mais rare. Sans compter qu'Aicerd avait commencé à jouer avec ses tresses et le contemplait d'un air amusé. Depuis plusieurs décades qu'il tournait autour de Drecia, c'était la meilleure ouverture qu'il avait eue. Pas question de la louper. Ioryl s'inclina bien bas devant Drecia, d'une manière si exagérée qu'il lui tira un rire.

— Fort bien, je m'en vais donc chez les dames blanches...

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