Sue Me - T1

By rayenntimeo

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- SPIN-OFF DE WHERE ARE THE AVOCADOS - À vingt-huit ans, il est impossible d'être Juge à la Cour Suprême. Mai... More

1. Who does the malin falls in the ravin
2. Mettre les méchants en prison
3. E-mail
4. You fucking doughnut
5. Iris
6. Contacts
7. Pas d'chat, pas d'chocolat
8. Le meurtre parfait
9. Paysonnage
10. Tu le mérites
11. Travail
12. Blablabla
13. Contrôle parental
14. Réfléchis
15. Pertes
16. Noah Bieber
17.1. Des millions
17.2. Des millions
18. Père
19. Fucking Merlin
20.1. IKEA
20.2. IKEA
21. Monter ou démonter
22. Cette femme
23. Ego
24. Coup de feu
25. État d'alerte
26. Impatient
27. Bleu
28. Pourquoi
29. Seul
30. Adolescents
31. Avec elle
32. Un nom
33. Sécurité
34. Marcel
35. Endormie
36. Normal
37. Deux contre un
38. Fucked up
39. Fucked her
40. Fucked us
41.1. Pause
41.2. Pause
42. Mags
43. Un mot
44. Ne me cherche pas
45. Ne me force pas
46. Ne me trouve pas
47. Ne me provoque pas
48. Tue-moi
49. Balle
50. Pars
51. Trois
52. Deux
53. Un
54. Zéro
55. Coma
56. S'il te plaît
57. Mon chou
58. Mon petit-ami est cassé
59. Amnésie
60. Drogué
61. Dickhead
62. Regrets
63. First date
yesyesyesyes

Épilogue

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By rayenntimeo

— J'appelle un Uber.

Enfin arrivés à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle, Margaux change sa carte SIM pour une autre d'une compagnie française locale. Je me charge de tirer sa valise et la mienne pendant qu'elle me guide vers la sortie à travers les nombreux voyageurs qui reviennent de voyage et ceux qui s'apprêtent à partir à l'aventure.

Elle parle fluidement et aisément en français à l'homme de l'autre côté du combiné. Je ne comprends absolument rien, mais ça me plaît de la voir autant dans son élément, ici. J'ai hâte de me laisser immerger dans son monde à elle.

— Il arrive dans une vingtaine de minutes.

Margaux sautille sur place, impatiente en serrant son écharpe autour de son cou.

Après neuf heures de vol et une escale en Allemagne, nous voici arrivés à temps pour ne pas manquer la petite fête de Pâques qu'organise sa tante. Je ne sais pas comment je suis censé m'incruster au milieu de ce petit monde français, déjà que je me sens hors de ma zone de confort dans cet environnement complètement différent de celui des États-Unis.

Déjà, la température est quasiment trois fois moins élevée ici qu'en Alabama. J'ai dû m'acheter un manteau et un foulard noir alors que Margaux avait déjà tout ça tout au fond de son placard. Alors qu'il fait trente degrés Celsius à ce temps-ci de l'année à Montgomery, il en fait à peine dix à Paris. J'ai déjà la chair de poule alors que la petite Mags est excitée.

— Donc tu es sûre que ton père ne va pas me fusiller ?

— Je ne te promets rien, mais s'il te fusille, je me tire une balle dans la tête et je te rejoins.

J'éclate de rire à cause du ton décontracté sur lequel elle débite tout ça.

Je l'attrape par le bras et l'attire contre ma poitrine pour l'embrasser sur le front.

— Tu ne vas pas m'apprendre des trucs à dire en français pour séduire belle-maman et beau-papa ?

Avec un petit sourire, elle prend mes joues en coupe, les écrase un peu.

— Mais ils parlent anglais, Nono.

— Mais ça me donne des points de plus si j'ai un autre talent, Mags.

Elle fait une petite moue en réfléchissant, je dépose de petits baisers sur ses douces lèvres et sur ses joues. Puis, elle se hisse sur la pointe de ses baskets blanches usées et me chuchote des mots en français à l'oreille. J'essaie de répéter de mon mieux.

Elle rougit, éclate de rire.

Je n'ai pas le temps de lui demander ce que ça veut dire parce que son téléphone sonne, et le chauffeur du Uber est arrivé.

Avec le monsieur, je hisse nos bagages dans le coffre de la voiture et je grimpe à l'arrière avec elle pendant qu'elle lui épelle l'adresse qu'il entre dans le GPS de la voiture. Avec un large sourire excité, elle boucle sa ceinture et se blottit contre mon bras. Je pose ma main sur sa cuisse que je serre à travers ce jean qui lui va à ravir. Serrant ses fesses, définissant ses hanches, galbant ses jambes.

Je veux bien écrire une lettre de remerciement au fabricant et lui envoyer 500$ avec ça.
Je rigole à peine.

Les deux dernières semaines avec Margaux dans ma vie ont été endiablées. Entre le sexe avec elle, toujours brûlant, pour rattraper ce mois d'abstinence forcée à cause de mon coma et de ma blessure, mon investissement dans le cabinet pour retirer une charge de travail importante des épaules de Lauren, mon obligation d'aller voir ma mère tous les soirs pour lui assurer que je vais bien et les visites de plus en plus régulières que je rends à Zoé dans son hôpital, j'étais complètement brûlé.
Heureusement, ma petite femme est toujours là pour me rappeler que nous pouvons prendre de petites vacances.

Alors nous voici en France.
Pour la deuxième fois de ma vie.

Nous avons pris deux billets sur un coup de tête la semaine passée et elle a appelé ses parents la veille pour leur dire qu'elle débarquait à Paris pour visiter tout le beau monde. Et même si Margaux et Elisabeth ne sont toujours pas les meilleures amies de l'univers, elle a fini par accepter que je m'absente pendant dix jours pour prendre des petites vacances chez la famille de Margaux.

Ma mère reste une mère de feu, non ?

Sa famille habite à une demi-heure des Champs Élysées. Ça promet donc des petites séances de tourisme signées Margaux Leroy.

— Mon oncle a une ferme en Normandie, mais la plupart de ma famille est sur Paris, me dit-elle à voix basse pour ne pas déranger le chauffeur.

— Tant que tes parents sont ici, on s'en fout du reste.

Elle m'offre un sourire éblouissant, adorable.

— C'est exact !

— Apprends-moi quelque chose en français, allez, insisté-je en entourant ses épaules de mon bras. Si ton père me demande qui je suis, je dis quoi ?

— Tu lui dis « bonjour ».

— Bonjour.

— « Monsieur ».

— Monsieur.

— « Je suis ».

— Je suis.

— « La bonne bite ».

— La bonne bite.

— « Bonjour, monsieur, je suis la bonne bite », m'apprend-elle avec un large sourire.

Bonjour, monsieur, je suis la bonne bite, répété-je avec une concentration extrême.

Elle se tord de rire.

Excellent.

— Qu'est-ce que ça veut dire ?

Elle hausse les épaules avec un air faussement innocent.

— J'sais pas. Rien de bien grave.

Je râle parce que je sais qu'elle est en train de me faire dire n'importe quoi.

— Tu vas prendre cher, Mags, l'avertis-je en essayant de lui tirer les vers du nez pendant tout le trajet.

— Je suis prête, rétorque-t-elle avec cette insolence lubrique qui me rend fou.

Je la chatouille, la taquine, fais tout ce que je peux faire pour savoir ce que cette putain de phrase veut dire, mais elle reste ferme. Je ne sais pas exactement si je devrais lui faire confiance, mais je n'ai pas le choix de toute façon. Il faut que je fasse mes preuves.

Exactement une demi-heure plus tard, nous sommes sur le terrain de la maison de sa tante maternelle. Je décharge les bagages du coffre et insiste pour payer la facture même si Margaux se bat griffes et ongles contre moi pour le faire elle-même.

Et alors que je tends les billets au gentilhomme, elle court dans l'allée et frappe plusieurs coups contre la porte en trépignant avec excitation.

Comme une enfant.

Je ne sais pas comment ses ex ont eu le courage de la quitter. C'est impossible de le faire. Même en perdant la mémoire, je n'ai pas pu me séparer d'elle. C'est inimaginable.

C'est sa cousine qui lui ouvre la porte et qui se met à hurler en la reconnaissant. Suivie par sa tante, je crois. Et sa mère parce que je reconnais une version de Margaux plus vieille en elle.

En serrant sa fille contre elle, elle me remarque par-dessus son épaule. Retient son souffle. A un sourire tremblant en chuchotant quelque chose à sa fille.

Mags se retourne avec un sourire éclatant, des yeux pétillants. Je ne l'ai jamais vue aussi heureuse.

Elle revient vers moi, me tire par la main jusqu'à sa mère qui est maintenant rejointe par son père, un homme aux cheveux grisonnants, au regard d'acier et à la carrure imposante.

— Papa, maman, je vous présente Noah.

Je me tiens droit, un peu crispé.
Je souris légèrement. Sa mère me dévisage en trépignant, comme si elle était toute fière.

Un autre de tes petit-amis foireux qui ne te traitent pas à ta juste valeur, c'est ça ?

— Papa, rétorque Margaux en perdant son sourire.

Même s'il était ton mari, je ne l'approuverais pas. Il me donne une aura de coureur de jupons.

Euh... je veux comprendre ce que vous dîtes, m'interposé-je d'une voix posée.

Son père se tourne vers moi en croisant ses bras sur sa poitrine.

— Et tu es qui, toi ?

Nerveux, je jette un coup d'œil à Margaux et balbutie :

Bonjour, monsieur, je suis la bonne bite.

Le hoquet surpris de sa mère suivi par l'éclat de rire de son père et l'expression choquée de Margaux ?

Ça aussi, je ne les oublierai jamais.

FIN.

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