Sue Me - T1

By rayenntimeo

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- SPIN-OFF DE WHERE ARE THE AVOCADOS - À vingt-huit ans, il est impossible d'être Juge à la Cour Suprême. Mai... More

1. Who does the malin falls in the ravin
2. Mettre les méchants en prison
3. E-mail
4. You fucking doughnut
5. Iris
6. Contacts
7. Pas d'chat, pas d'chocolat
8. Le meurtre parfait
9. Paysonnage
10. Tu le mérites
11. Travail
12. Blablabla
13. Contrôle parental
14. Réfléchis
15. Pertes
16. Noah Bieber
17.1. Des millions
17.2. Des millions
18. Père
19. Fucking Merlin
20.1. IKEA
20.2. IKEA
21. Monter ou démonter
22. Cette femme
23. Ego
24. Coup de feu
25. État d'alerte
26. Impatient
27. Bleu
28. Pourquoi
29. Seul
30. Adolescents
31. Avec elle
32. Un nom
33. Sécurité
34. Marcel
35. Endormie
36. Normal
37. Deux contre un
38. Fucked up
39. Fucked her
40. Fucked us
41.1. Pause
41.2. Pause
42. Mags
43. Un mot
44. Ne me cherche pas
46. Ne me trouve pas
47. Ne me provoque pas
48. Tue-moi
49. Balle
50. Pars
51. Trois
52. Deux
53. Un
54. Zéro
55. Coma
56. S'il te plaît
57. Mon chou
58. Mon petit-ami est cassé
59. Amnésie
60. Drogué
61. Dickhead
62. Regrets
63. First date
Épilogue
yesyesyesyes

45. Ne me force pas

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By rayenntimeo

et puisque je suis un peu en retard dans mes publications quotidiennes, voici votre Nono national pour compenser 👆🏼

bonne lecture, là.

🖤

— Elle ne parle pas ?

— Elle insiste qu'elle n'a rien à dire.

Je serre la mâchoire en me retenant de défoncer la porte à coups de pieds pour l'interroger à ma manière.

Je suis d'humeur massacrante.
Même Margaux n'arrive pas à me tempérer.

— Torturez-la pour qu'elle parle, alors, grincé-je en fusillant Donovan du regard.

Appuyé contre le mur, les bras croisés sur son torse large, il me sert une œillade ennuyée. Il attend qu'un groupe d'enquêteurs passent près de nous et disparaissent au coin du large couloir pour murmurer :

— J'ai l'impression que cette fille n'en aura pas besoin, de toute façon. On va lui mettre encore un peu la pression et elle va parler.

— Ça fait trois jours, putain. Ils pourraient être n'importe où, maintenant.

Dans un excès de colère, je pousse un grognement et donne un coup de pied dans la porte de la salle d'interrogatoire pour l'ouvrir où, assise sur une chaise devant une table, elle sursaute.

— Noah !

— Tu vas parler ou pas ?

Elle me défie de ses yeux intensément noirs malgré la peur qui suinte de chacun de ses pores.

— Je n'ai rien à dire.

— Mon cul, ouais.

Je m'assois devant elle et plaque mes mains sur la table.

— Parle.

— Non.

— Ne me force pas à demander à Donovan de faire ce qu'il a à faire avec toi.

Du coin de l'œil, je vois mon ami poser une main ferme sur son fusil à sa ceinture pour menacer gentiment, mais fermement la jeune femme qui serre les lèvres en se recroquevillant dans sa chaise.

— Et toi, ne me force pas à sacrifier la vie de dizaines de personnes pour quelques informations, murmure-t-elle les yeux perdus dans le vide. Plus tu en sais, plus tu es proche de la mort.

Elle se gratte presque violemment le bras, tic nerveux que j'ai aussi remarqué chez Zoé.
Un réflexe de manque, j'en ai bien l'impression.

— Je ne peux pas parler.

En appuyant mes coudes sur la table de métal, je me frotte les paupières. Donovan approche dans mon dos dans le froissement du tissu épais de son uniforme.

— Écoute. Aide-nous et tu n'auras plus à avoir peur. On est là pour ça.

— Il doit déjà savoir que je suis ici, souffle-t-elle en promenant son regard apeuré entre lui et moi. C'est Zoé qui va en payer le prix, pas moi. J'ai peur pour elle. Pas pour moi.

À la mention de ma sœur, mon dos se raidit. Je la fixe droit dans les yeux.

— Elle en paiera comment ? Tu as dit qu'il l'aimait.

— À... à sa manière.

J'écrase mon poing sur la table, frustré.

Je suis continuellement frustré depuis plus d'une semaine et ça en devient presque contagieux parce que Donovan soupire aussi avec exaspération. C'est un état de découragement et d'impuissance constant qui ne fait que se renforcer ces dernières semaines parce qu'on a l'impression de faire face à un réel cul de sac sans issue. Même si je refuse d'y croire, ça commence à me hanter, à me faire peur. Et si je n'étais pas capable de sauver Zoé ? Et s'il fallait que je laisse les choses devenir publiques pour son bien ?

La partie la plus rationnelle de mon cerveau m'assure que c'est la démarche qu'il va falloir que j'entreprenne un jour ou l'autre. Seulement... seulement pas maintenant parce que je ne peux pas risquer les conséquences sur notre famille. Ce serait désastreux, putain.

Je transperce Naomi du regard pour bien lui faire comprendre que c'est à cause d'elle si on n'avance pas depuis des semaines. Elle ne fait que me répondre par un petit balbutiement confus, les yeux injectés de sang, mais les iris encore remplis d'une lueur farouche.

— Aide-nous tous et dis-nous où il est, grogne Donovan en commençant enfin à perdre patience. N'importe quoi qui nous permettrait de le localiser.

— C'est dans les ordinateurs, chuchote-t-elle en gardant la tête baissée.

— Il n'y a rien dans la base de données, rétorqué-je en saisissant mes cheveux à la racine, prêt à me les arracher de confusion.

— Si. Seulement... seulement sous un autre nom. J'ai seulement changé le nom.

Elle prend une inspiration tremblante et murmure :

— Greyson Chance.

— Hein ?

— Je ne peux rien faire de plus, s'il vous plaît, laissez-moi rentrer.

Son ton suppliant m'horripile et me remplit de peur à la fois. Car je sais que ce genre de menace n'est jamais lancé à la légère. Car je sais que lorsque la damnation t'es promise, elle ne t'est pas retirée d'un claquement de doigts.
Pas avec eux.

— Je te laisse partir à condition que tu viennes demain matin à neuf heures, grommelle Donovan en reculant d'un pas.

— Je ne-

— Proteste encore et tu ne vas pas sortir.

Elle n'a pas d'autre choix que de capituler en baissant la tête. Donovan lui enlève les menottes avec prudence et l'aide à se lever pendant qu'elle se frotte les poignets.

— Et si je te vois demain et tu n'es pas clean, je vais devoir officiellement t'arrêter.

— OK. Mais... euh-

Elle lève un regard intimidé sur nous.

— N'allez pas à l'endroit que les deux tireurs vous ont mentionné. L'endroit de l'échange, là. N'y allez pas.

— Pourquoi ? demandé-je promptement.

— Parce que c'est un piège. N'y allez pas, répète-t-elle encore.

Je reste assis en la regardant sortir de la pièce avec Donovan à ses côtés. Il lui donne des instructions pour sortir du bâtiment avant de revenir vers moi avec un visage grave.

— On va devoir faire des recherches. J'espère seulement qu'elle n'a pas menti.

— Je parierais tout mon argent qu'elle ment.

— Tu vas devenir pauvre rapidement.

— Je ne lui fais pas confiance.

Il a un demi-sourire sans joie.

— C'est notre dernier espoir.

***

— Ils ont trouvé l'adresse d'un loft. Zoé m'a dit qu'ils allaient toujours là-bas.

Les doigts de Margaux se glissent dans mes cheveux mouillés elle masse mon cuir chevelu. Je passe mes mains pleines de mousse sur ses beaux seins et ses flancs en fermant les yeux pour savourer son massage. Son petit corps chaud glisse sur le mien dans l'eau du bain. J'essaie de me détendre en calant ma respiration sur la sienne, le rythme de mes caresses sur le sien, et me concentre sur ses petites paumes sur ma tête et sa peau soyeuse qui entre en contact avec la mienne, partout.

— Ils vont la trouver, mon cœur. Fais-leur confiance.

— Je ne sais pas, Margaux. J'ai l'impression qu'on n'y arrivera jamais.

En enroulant ses bras autour de mon cou, elle colle un baiser sur ma joue rugueuse. Ça fait quelques jours que je ne me rase pas, mais ça ne semble pas la déranger. Je dois aussi avouer savoir qu'elle me trouve assez beau avec une barbe, alors il se pourrait que je fasse exprès.
Juste un peu.

— Moi, j'y crois.

— Dis-moi si tu trouves autre chose, lui murmuré-je en enlevant une traînée de mousse sur sa joue.

— Bien sûr.

Alors que de petites gouttes d'eau restent accrochées à ses longs cils, elle me sourit en prenant mon visage en coupe. Je cale mon visage contre une main avec un soupir. Elle est la seule chose qui me permet de garder toute ma tête et de rester rationnel. Elle est mon ancrage au milieu de la tempête, et je sais que si elle n'était pas là, je serais en train de m'auto-détruire, seul dans mon appartement.
Je passe alors mes bras autour de sa taille et la colle contre moi pour l'embrasser. Margaux pousse un petit soupir en mollissant entre mes mains.

Elle met fin au baiser après un moment, essoufflée, appuie ensuite sa tête sur mon épaule et colle ces seins merveilleux contre mon torse. Nous continuons alors à nous prélasser dans le bain et dans l'eau tiède que Margaux a fait couler dans la baignoire à pattes de sa salle de bains.

— Il faut que tu me le dises si je te casse les couilles avec mes histoires, maugréé-je en lui caressant les cheveux.

Ses mèches brunes sont plus longues quand elles sont mouillées, effleurant la naissance de sa poitrine.

— Tu ne me casses pas les couilles, Noah, chuchote-t-elle.

— Pas même les ovaires ?

Elle soupire dramatiquement, mais avec une lueur taquine dans les yeux :

— OK, un peu. Mais je t'aiderai et je te soutiendrai tant et aussi longtemps que tu en auras besoin.

J'égraine des baisers dans ses cheveux et sur son front parce qu'il n'y aurait pas assez de mots pour décrire à quel point je me sens reconnaissant de rentrer dans ses bras chaque soir après une journée atrocement longue et décourageante.

Lorsque l'eau devient froide, je tire le bouchon du drain et nous nous décalons sous la douche pour nous rincer. Je la sèche avec une grande serviette douce pendant qu'elle enroule ses cheveux dans une autre. Chaque centimètre de peau soyeuse que je sèche est couvert d'un baiser qui la fait frissonner. J'embrasse les bouts de ses seins un à un, puis son ventre et son pubis avant qu'elle ne s'enroule dans un peignoir, les joues roses et un petit sourire timide aux lèvres.

Dans la chambre, elle couvre ses jambes, ses bras, son cou et le haut de sa poitrine de lotion hydratante à l'odeur de rose – c'est de là que vient l'odeur caractéristique de sa peau, je le sais maintenant. J'enfile un boxer pour la forme même si je sais qu'il se retrouvera au sol à un certain moment dans la nuit.

Puis, en branchant mon téléphone dans le chargeur pour la nuit, je remarque trois appels manqués de Lauren.

— Merde.

Sans me poser de questions, j'appuie sur son numéro et met l'appel sur le haut-parleur en commençant à faire les cent pas devant le lit.

— Ils ont trouvé le loft, me dit Lauren lorsqu'il décroche. Ils ont arrêté tout le monde là-bas.

Je m'immobilise et retiens mon souffle.

— Et ?

— Aucune trace de Zoé ni de ce Greyson. Ils étaient sortis plus tôt dans la journée et ils ne sont pas revenus selon l'un de ses hommes de main.

Tous mes muscles se raidissent et je serre les dents.

— Est-ce qu'il y a moyen de les retracer ?

— Je ne sais pas.

L'adrénaline fait fonctionner mon cerveau à toute vitesse sous les yeux de Margaux qui hoche la tête, les lèvres pincées.

— On aura besoin de la hacker.

🌚

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