REBELLE

By Revelaworld

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On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... More

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 23
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 27
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 36
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 43
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 2
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II : PARTIE. 5
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 14
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 18
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
TOME II: PARTIE. 33
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II : PARTIE. 38
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 40
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 51
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
REBELLE TOME II: PARTIE. 56
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

TOME II: PARTIE. 8

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By Revelaworld


_ Pourquoi diaboliser la femme ou sa famille s’ils demandent une somme onéreuse comme dot ? Il y’a certainement une raison à cela. Personne n’est sans savoir que la vie n’est plus ce qu’elle était avant. Avança David. Tout a connu une augmentation. Donc, le montant de la dot doit aussi connaître cet accroissement au même titre que les autres. Naturellement, cela va de soi. Que peut-on faire avec 100.000 mille francs surtout si la famille de la mariée envisage de faire une cérémonie ? Une telle somme, ne peut assurer aucune cérémonie de mariage modeste comme grande, à moins que la fille ne fasse rien et n’invite personne à manger là c’est possible. Ce que beaucoup ignorent, c’est que la famille de la fille dépensera le double, voire le triple du montant de la dot lors de la cérémonie. Les filles ont pris cette habitude de se vêtir à plusieurs reprises le jour de leur mariage. Avec le mariage de ma sœur Hapsa j’en sais quelque chose ayant supporté tous les  frais. Il faut prendre cela en compte.

_ Et que dis la loi dans tout cela ? S’adressa Hamdel à l’avocat du groupe.

_ Eh bien selon la loi Sénégalaise, la dot n’est exigée pour la conclusion du mariage que si les époux le décident. Dans ce cas, le mariage ne peut être célébré que si la portion exigible c’est-à-dire la somme fixée à l’avance par les fiancés a été payée. D’après la loi, la dot est attribuée exclusivement à l’épouse, mais dans la pratique c’est la famille de la jeune fille qui la reçoit. La loi sur les cérémonies familiales fixe le montant de la dot à 3 000 FCFA et les frais de réjouissance les dépenses pour la fête à 15 000 FCFA.

_ Woye Maitre Ndiaye Boulma raye way (Oh maitre Ndiaye ne me tue pas stp) Eclata de rire Chérif.

_ Je t’assure et lorsque la dot dépasse le montant fixé par la loi ce qui arrive très souvent, en principe les futurs époux et les témoins risquent de payer une amende de 25 000 à 500 000 FCFA. En outre, en cas de problème par exemple si la fiancée après avoir reçu la dot refuse de se marier, seule la somme fixée par la loi sera en principe remboursée au fiancé. Mais la loi sur les cérémonies familiales n’a presque jamais été appliquée….. Termina Leyti.

_ J’ai saisi je verrai quoi faire après. J’ai une semaine très chargée. Cette année j’ai été choisi comme parrain d’honneur du gala de bienfaisance  en faveur des enfants qui aura lieu samedi prochain au King Fahd Palace alors je compte sur votre présence pour me faire honneur ! Leur informa Sir avant de prendre les quatre enveloppes au milieu de la table contenant chacune deux cartons d’invitations qu’il remit à chacun d’entre eux.

Chérif émit un sifflement.

_ Nancy n’en reviendra pas. Elle qui me fait la tête juste parce que je lui ai fait faux bond.

_ Ce sera open bar ? Y’aura-t-il des petits fours ? Se soucia Bakary

_ Il n’y a que cela qui t’intéresse ? Il y’aura tout. Et après si vous voulez nous pourrons poursuivre la soirée dans un bon resto avec vos épouses car je compte bien amener Amina…

_ D’accord là je suis tenté mais on ne pourra pas rester longtemps. Thioro et moi sommes obligés de rentrer tôt. Informa Leyti en se caressant la nuque.

_ Et pourquoi ?

_ Tu poses trop de question Bakary. Les enfants iront chez les parents de Thioro le weekend prochain ce qui fait qu’on aura la maison pour nous. Qui sait avec des draps tout neufs et peut être bien une petite surprise coté lingerie pour moi…..

_ Moi avec Diari et Khadija j’ignore avec qui je me rendrai au gala…

_ Tu n’as qu’à amener celle qui sera de tour ce jour-là problème résolu!

………………………………………………………………………….

Dans la vie on arrive régulièrement à des croisements et on doit choisir dans quel chemin s’engager. Impossible de savoir si le chemin qu’on choisit nous mènera au plaisir ou à la souffrance. Une fois qu’on a choisi sa route on ne peut plus faire marche arrière.

Téléphone dans la main droite, les yeux rivés vers l'horloge du mur d’en face, impatiemment, il attendait que la montre indique 20h. Pour tuer le temps, d'un geste subtile il balayait de temps à autre l'écran de son smartphone qui se déverrouiller au passage pour laisser apparaître un numéro commençant par 32 l'indicatif de la Belgique. En un geste presque automatique, son pouce s'était posé l'icône appelé quand il fût 20h piles poil.

Il était 21h à Bruxelles, lorsqu'il terminait ses rituels avec l’intention de  se mettre au lit. Il n'eut guère le temps d’éteindre l’abajoue pour entendre son portable vibré sur sa commode de chevet. Instantanément un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’il vu Fils s’afficher à l’écran avant qu'il ne décroche presque dans la hâte.

_ Mon fils ! S'exclama-t-il joyeux à l'idée d'entendre encore cette voix dont il n’aurait jamais assez d’écouter.

_ Papa comment vas-tu? J'espère que tu ne dormais pas.

_ Dieu merci je vais bien à vrai dire je m'apprêtais à le faire tu sais que ton père est un grand taciturne. Et toi est ce que ça va ?

_ Oui ça peut aller dit papa tu as une minute ?

_ Pour toi j'ai tout le temps du monde. Je te sens nerveux que se passe-t-il? Qu'est-ce qui te tracasse Hamdel ? Demanda-t-il suspicieux. Pour l’avoir éduqué il connaissait du bout des doigts son fils. Rien qu’à l’intonation de sa voix, il sut que quelque chose le préoccuper.

_ Papa tu te souviens du mariage de Mansour Diaw de la discussion qu’on avait eu lorsque ses parents et beaux parents s’étaient mis à s’étreindre mutuellement pour se féliciter ? Demanda Hamdel doucement à son père.

Yérim se redressa pour s'adosser à l'un de ses nombreux oreillers moelleux. Peu à  peu les souvenirs de ce jour heureux, jaillirent de sa mémoire. Comment pouvait-il oublier ce jour où toute la famille au grand complet était présente pour célébrer la joie d'un de leurs fils ? Comment pouvait-il  oublier cette mine affligée qu'avait affichée son fils en voyant parents et enfants s'étreindre tendrement pour exprimer leurs jubilations ?

_ Oui je m’en souviens. Je t'avais dit: Hamdel je sais ce que tu penses en ce moment deux familles complètes, des familles où toutes sortes de liens existent. Ils sont ensemble les uns pour les autres. Ça n’a rien avoir avec nous je suis vraiment désolé je ne pourrai jamais t’offrir tout ça. Se remémora Cheikh Yérim mot par mot.

_ Exactement et moi je t'avais répondu : Je ne vois pas qu’ils sont heureux il y’a 7 milliards de personnes dans le monde mais il n’en faut qu’une, une seule personne avec qui partager sa vie et pour moi cette personne c’est toi. Papa tu n’es pas seulement ma famille mais mon monde entier. Nous sommes là l’un pour l’autre. Mais papa nous avons eu tous les deux eut tort ce jour-là. Papa aujourd’hui, tu es en mesure de m’offrir une famille où toutes sortes de liens existeront, où nous serons toujours ensemble les uns pour les autres. Papa, j’ai compris et su qu’il fallait plusieurs composants pour faire tout un monde et toi tu fais partie d'un des composants tout comme elle.

_ Hamdel où est-ce que tu veux en venir ?

_ Je veux me marier, je vais épouser Amina !

Cette phrase parvenu à lui faire quitter son lit pour se mettre debout.

_ Alors tu fréquentes toujours cette fille ?

_ Oui et à présent je ne peux plus me permettre de jouer ce petit jeu. Je dois aller de l’avant …………..

_ Qu’est ce qui t’en empêche ? Tu peux aller de l’avant mais sans elle. Je croyais être assez clair à propos de cette fille. Je ne cautionnerai en aucune manière votre relation. Tu peux dès à présent oublier l’idée du mariage avec elle et te consacrer à gérer ce royaume, cette fortune que j’ai bâti durement pour toi. Ce débat est clos !

_ A quoi ça sert d’avoir un royaume si l’on est destiné à régner seul ? Tu dis l’avoir durement bâti pour moi ? Et moi pour qui est ce que je suis en train de bâtir mon dur labeur ? Tout comme toi moi aussi je veux une famille……………

_ Alors je te chercherai une femme bien qui sera en mesure de t’offrir cette famille dont tu désires tant !

_ Amina est parfaite pour cela ! Il n’y a qu’elle qui m’intéresse pas une autre. Les autres femmes sont fades pour moi….

_ T’amouracher avec ce genre de fille ne t’a pas suffi ? Maintenant tu veux aussi l’épouser ? Je ne l’admettrai pas. 

_ Ce genre de fille tu dis ? Quel genre de fille est cet Amina ?

_ Tu veux vraiment le savoir ? Ou tu refuses de l’admettre ?

_ Pourquoi ne pas appeler un chat un chat papa?

_ Entièrement d’accord ! Une femme frivole, tatouée de surcroit n’entre pas dans la case de femme respectable pour devenir ma belle-fille.

_ Comment est-ce que tu sais qu’elle a un tatouage ?

_ Ce n’est pas important !

_ J’ose croire que ce n’est pas ce dont j’imagine papa.

_ Hamdel il n’ya aura pas de mariage avec cette fille tourne la page !

_ Je ne tournerai la page que lorsqu’elle deviendra mienne afin d’en écrire une nouvelle avec elle.

_ TU OSES ME TENIR TETE POUR UNE FILLE ? Hurla Yérim colérique

_ Libre à toi de ne pas me soutenir. Mais ma décision est prise et je te l’avais bien fait savoir Amina Zahra Fall est mon joyau que je compte bien faire aux yeux de tous. Je te prie de respecter mon choix papa car mon bonheur réside auprès d’elle. Elle seule remplit cette place vide  dans mon cœur. Raccrocha Sir énervé à son tour……………………..

………………………………………………………………………….

Ah kay Labat ma niane ma sama baye boy mou may mala waw (Ah vient me courtiser demande ma main à mon père et il te l'offrira) Entendait-on résonner de temps à  temps depuis la cour avant que des éclats de rires ne viennent à la rescousse.

Penchée sur une table ronde en plastique blanche, elle exposait les produits qu'elle venait d'acheter au marché Kermel: un rouleau de film alimentaire, Pomme de terre, deux pots d’ananas en conserve, melon, bananes plantains, oignons, cornichons, olives, salade batavia, pamplemousse rose, persil plat, basilic, citron, carotte, concombres, crevettes crues, farine, gingembre moulu, œufs, levure chimique, vermicelles chinois, chair de crabe, crevettes séchées, tranches de sol, paquet de feuilles de galettes de riz rondes, sauce Nuoc man, ail, piment rouge, poivrons, feuilles de menthe.

Aujourd'hui elle s'était réveillée aux aurores pour faire tous les travaux ménagers en astiquant de fond à comble le salon sans piper mot devant les habitants choqués de la maison avant d'aller au marché. C'est toute souriante qu'elle nettoya une vingtaine de ses 40 grosses crevettes fraîches pour les réserver au frais avant d'aller troquer sa robe en coton contre un short et un débardeur.

Depuis la cuisine où s’affairait Houreye à la préparation du repas, Zahra la contourna pour prendre les ustensiles dont elle avait besoin. Malgré que cette dernière ait la langue qui lui démangeait, elle garda néanmoins le silence.

De retour dans la cour où elle avait établi son stand de cuisine, elle s'empara de son portable pour mettre de la musique à fond. Les cheveux attachés, elle esquissait des pas de danses en plongeant ses fruits et légumes dans un grand bol d'eau javellisé pendant 5 minutes.

Partout dans la maison, le Mbalax retentissait sans personne n'ose piper mot. Lorsque des rythmes endiablées de tam-tam se faisaient entendre, de temps en temps Zahra allait danser devant sa grand-mère avant que cette dernière, couchée sur un matelas dans le couloir en face d'elle n’applaudisse en remuant ses pieds comme si elle aussi voulait danser.

Comme il était presque 12heures pour gagner du temps elle débuta d'abord par la préparation des nems. A l'aide d'un gros couteau, elle coupa les vermicelles chinois en petits morceaux pour les tremper dans de l’eau bouillie légèrement refroidie pour les ramollir avant de les égoutter. Dans un poêle, elle fit revenir ses vingt crevettes et les tranches de sols découpés en dés dans du beurre avec de l’ail qu'elle poivra et sala légèrement. Elle éminça ensuite finement les cornichons et olives verts noirs, fit tremper les crevettes séchées dans de l’eau bouillie, les égoutta, les hacha finement. Dans un saladier, elle incorpora ses ingrédients hachés, les vermicelles, de l'ail écrasé, une carotte râpée, les crevettes, le sol, la chair de crabe, du poivre, des épices et une cuillère à soupe de sauce Nuoc man avant de tout mélanger jusqu'à ce qu'ils dorment une pâte.

Amina s'attaqua  ensuite aux feuilles rondes de riz, qu'elle plaça une à  une sous l’eau pendant quelques secondes pour les mettre sur un torchon étalé sur un plat pour y déposer un peu de farce pratiquement à l’extrémité de chaque feuille et les roulait en boudin en rabattant l’extrémité inférieure de la feuille sur la farce, repliant les bords et rouler le tout. Lorsqu’une feuille se déchirait, elle en plaçait  deux, une sur l’autre. Une fois les rouleaux prêts, elle emballa le plat avec du film alimentaire avant de réserver au frais.

Pour faire des beignets crevettes, elle débuta d'abord par la préparation de la pâte. Dans un bol, elle déversa environ  100g de farine y ajouta 1 œuf de la levure, une petite bouteille de lait écrémé non sucré, trois petites pincées de sel et une petite pincée de sucre pour mélanger à l'aide d'un fouet jusqu'à ce que la pâte devienne lisse et épaisse pour couvrir le bol d'un torchon et laisser reposer dans un coin de la cuisine à température ambiante.

Le sourire aux lèvres, Néné se mit à décortiquer les 20 crevettes restantes en conservant la nageoire caudale: la queue avant de fendre le dessus des crevettes et ôter le filament noir. Pour sa marinade, elle pressa trois citrons verts dans une assiette creuse pour y ajouter deux cuillères à café de gingembre moulu, de la coriande hachée, de l'ail  écrasé du poivre et les crevettes qu'elle laissa macérer au frais en allant les retournant de temps en temps.

Sophie qui tenait compagnie à la grand-mère, tout comme Houreye depuis la fenêtre de la cuisine ne cessaient d’épier ouvertement leur belle-sœur comme si elles étaient en face d’un film. Depuis son retour surprise, la cadette de la maison n'avait adressé à aucune d’entre elles la parole ni à leurs époux d'ailleurs et lorsqu’ils lui parlaient, elle ne leurs répondait que par monosyllabes ou très froidement. Hormis ses parents, Amath, Zeus, ses neveux, eux semblaient invisibles pour Amina. Cette dernière étant encore blessée par leurs indifférences et leurs réactions vis-à-vis d’elle ne s’en cachait guère. Lors de la grande débâcle de sa relation avec Sir, leurs réactions l’avaient beaucoup surpris, voire même révoltée. Ironie du sort, de ses frères et sœurs, seul Amath avec qui elle se chamaillait comme chien et chat, lui apporta son appui inconditionnel en lui témoignant une tendresse sans faille dont elle ne l’avait jamais soupçonné d’avoir pour elle. En parlant du loup, elle l’entendu échanger avec Zeus avant de la rejoindre dans la cour.

_ Mais sa grève daffa diekh baguay dougou wagne (Mais tu as mis fin à ta grève pour cuisiner ?) Plaisanta Amath en volant un des pommes de terre que sa sœur venait de bouillir pendant 8 minutes et éplucher pour les couper en gros morceaux.

Zahra observa son frère. Tous deux se disputaient la place du meilleur sapeur à la maison. Aujourd’hui, le dernier des fils avait opté pour un style de rappeur avec sa casquette à l’envers, son pantalon jeans déchirée, son tee-shirt over size et son sac à dos tricolore recouvert de graffitis qu’il avait réalisé lui-même.

_ Wa loy Défar nii ana agne bii dama hiffe dé (Mais que prépares tu ? Où est le repas je meurs de faim).

_ Salade composée ! Répondit simplement Néné Gallé en pelant les pamplemousses roses à vif, détachant les quartiers les uns des autres en passant la lame du couteau entre les fines membranes et le couper en petits quartiers.

_ Tu peux ouvrir ses deux pots pour moi stp ? Remit-elle les conserves d’ananas à Amath qui se dévoua.

Après avoir égoutté, les morceaux d’ananas, Amina les mélangea aux pommes de terre et pamplemousse avant d’entreprendre d’éplucher et râper les carottes avec une fine râpe qu’elle mit dans un petit bol en porcelaine contenant le jus du pamplemousse.

Amath après avoir bu le jus de conserve des ananas, prenait place sur le mur en s’emparant du téléphone de Néné Gallé pour changer de musique. Pendant ce temps, cette dernière lava soigneusement les concombres qu’elle sécha et éminça en rondelles très fines avant d’éplucher un melon qu’elle éminça dans la longueur. Dans le saladier contenant le mélange de pommes de terre aux pamplemousses et ananas, elle ajouta les melons, les concombres, les carottes et arrosa le tout avec le jus d’un demi citron vert pour poivrer légèrement en y incorporant deux pincées de sel, du persil et basilic hachée. Le bol recouvert d’un film plastique, elle le mettait au frais pour demander à son frère de le suivre à la terrasse après être entrée dans sa chambre.

_ Taye damaye ame ay gane, Sir dafay nieuw niane sima à part Zeus, Kal’s akk Pa yow rek Yako yeuk. (Aujourd’hui, je vais avoir des invités, Sir viendra demander ma main mais à part Zeus, Kal’s et papa toi seul le sait.) Avoua doucement Zahra

Amath laissa échapper un rire.

_ Enfin comme ça je pourrai avoir une chambre quand tu quitteras la maison.

_ Donc il n’ya que ça qui t’intéresse ? S’offusqua Néné Gallé la main sur la bouche

_ Très sérieusement oui ! Je suis fatigué de squatter le salon. Mes affaires sont sous ton lit. Quand on a des invités je dois aller dormir chez des amis ou à Hlm. Il était vraiment temps et de grâce que papa ne retarde pas les choses. Si tu veux même je peux acheter dès à présent le cola pour sceller votre union afin que ce soir même tu rejoignes le domicile conjugal. 

_ Amath tu es méchant ! Dis-toi que lorsque je partirai tu seras le premier à ressentir mon absence. Tu ne peux pas vivre sans moi. Je suis ton oxygène ne l’oublie pas

_ Mon gaz carbonique ouais !

_ Je compte sur toi lorsqu’ils seront là. Comme ça je te le présenterai

_ Je dois ressortir vers 16h à quelle heure viendront-ils ?

_ Aux environs de 17h

_ Non je ne pourrai les attendre mais Sidy sera là…

_ Je ne veux pas qu’il se mêle de mes affaires lui encore moins Cheikh momentanément tu es mon frère préféré……………………………….

Serviette blanc noué autour de la taille, face au miroir, il se peignait la barbe tout en jetant un coup d’œil à sa femme qui faisait la navette entre leur penderie et la chambre. Cette dernière qui revenait juste de l’hôpital après une douche avait remis sa sieste à après lorsque son mari lui informa qu’il allait sortir et que c’était important.

_ Non pas d’habits occidentaux! Informa-t-il à son épouse qui tenait une belle chemise.

_ Où est ce que tu vas afin que je sache quoi t’amener ?

_ Juste un rendez-vous important,  je ne peux rien dire……..

_ Même pas à moi ta femme ? Venue se coller cette dernière sur son dos en enlaçant sa taille tout traçant une ligne imaginaire le long de sa colonne vertébrale par sa langue.

L’homme suspendu son geste en fermant les yeux une fraction de seconde avant de se retourner et stopper ce délicieux supplice.

_ Non même pas à ma femme follement adorée du moins pour l’instant ! Déposa-t-il un bisou sur le front de son épouse avant de s’éloigner…

_ David !!! Cria son épouse boudeuse en le rejoignant dans la penderie.

Elle s’adossa à la porte, les mains croisées observant son mari trier ses habits traditionnels en sifflotant.

_ David à quelle heure est ton rendez-vous ? Et pourquoi as-tu l’air si heureux ?

_ 17h Sir passera me prendre ! Répondit ce dernier en s’emparant d’un Kiba bleu.

_ Parce que Sir aussi fait partie de ce rendez-vous mystère ? David Fiori Diallo j’exige des explications ! Emit Nassira en se voulant ferme.

Silencieux David alla s’habiller sereinement. Tout en se parfumant, il ne cessait de sourire en se rappelant des mots de son faux jumeau. Hier il l’avait appelé en pleine nuit pour lui dire :

_ Demain soir tu m’accompagneras chez les parents d’Amina !

_ Sir qu’est-ce que j’irai faire là-bas ? Et puis ce n’est que maintenant que tu me le dis ?

_ Je devais parler d’abord à mon père et c’est fait. Je compte sur toi pour parler à mes futurs beaux-parents.

_ Mais de quoi vais-je leurs parler ?

_ De moi bien sûr ! L’éloquence est innée chez toi, ton passage à la Mecque t’a forgé une autre maturité alors j’ai foi en toi David Fiori Diallo. C’est évident que ton charme Fioridien va opérer en ma faveur. Evite de t’habiller à l’occidental. Demain à 17h je passerai te prendre et bien sûr je ne veux que personne sache pour l’instant ! Finit-il en raccrochant. 

Assise sur le lit, Nassira sembla réfléchir un bon moment avant de se résigner à aller prendre des chaussures assortis parfaitement à la tenue de son époux pour les lui mettre. Sans mot, elle tira sur l’un des tiroirs pour en extirper une belle montre en cuir marron qu’elle attacha à la poignée gauche de son mari. Elle alla chercher son portefeuille, son téléphone et le lui remit.

_ Il est 17h 05. Lord Sy ne devrait pas tarder. Lui soufflait-t-elle simplement avant de quitter la pièce…………………………………..

Après le repas encore, Amina avait passé la serpière dans tous les recoins de la maison, en faisant la vaisselle, nettoyant les toilettes au grand bonheur de sa belle sœur ainée qui devait s’en charger. Habillée d’une simple robe en coton évasée qui lui arrivait à mi-cuisse les cheveux attachés vers le bas, elle parfuma encore le salon pour fermer la porte.

Téléphone à l’oreille, elle essayait de tirer ses cartons qu’elle gardait sur son armoire. Certes elle n’était pas mariée mais ne manquait jamais l’occasion d’acheter de belle vaissellerie. Que ce soient les magasins au centre commercial Malick Sy, les boutiques à Petersen ou encore les étals d’Al Qaida, elle connaissait les bons coins pour se dénicher de jolies vaisselles à moindre prix. Ce qui faisait que lorsque ses belles sœurs ou frères avaient des invités, c’est elle qui les prêtais des ustensiles neufs.

_ Elisa fo tolou mba faté wo jus Yii ? (Elisa où es-tu ? J’espère que tu n’as pas oublié les jus ?) Disait Amina tout en sortant des verres, des assiettes, des saucières, de leurs cartons.

_ Oh mangui nii thii taxi dii nieuw Gibraltar la diougué ni mais Marguerine amoul bouille dé bissap mo fa déssone gingembre-ananas, Orange-mangue, gingembre-coco, coco-ananas.

(Oh je suis en route dans un taxi. Je reviens de Gibraltar là mais Marguerine  n’avait plus de jus au pain de singe il ne restait que du bissap, du gingembre-ananas, Orange-mangue, gingembre-coco, coco-ananas.)  Enuméra Elisa

_ Et tu as appris quoi du coup ? Mes préférés sont le jus au pain de singe au corossol ou le pain de signe à l’ananas. Tu es sure que y’en a plus dans son Gie ?

Elisa éclata de rires.

_ Tu crois que pour 5 bouteilles, ma belle-mère se fatiguera à mobiliser son Gie ? Tu connais mal beurre de table alors ! J’ai pris du gingembre-coco, du gingembre-ananas, du bissap, du coco-ananas et l’orange-mangue.

_ Le reste quoi d’accord ! Je n’attends que toi à tout de suite.

Il était 17h 15 lorsqu’elle éplucha 5 bananes plantains bien mures pour les trancher en rondelles, les parsema de gingembre frais moulu et de sel en les remuant avant de les faire frire jusqu’à ce qu’elles deviennent dorées pour les égoutter sur du papier absorbant.

_ Oh beurina waye yow rek thii wagne nguir goor tekk thii mi lord dale am na mana, mana (Oh c’est beaucoup toi en cuisine pour un homme en plus. Mi lord a de la class, la class) Se dandinait Elisa dans une robe portefeuille en fleurette avec un sachet contenant 5 bouteilles de 1,5litres qu’elle remit à sa copine qui les mit au frais.

Tandis que Zahra égouttait les crevettes qui macérés dans de la marinade pour les tremper dans la pâte qu’elle avait préparé en matinée pour les frire, en les laissant dorer de 3 à 4 minutes avant de les retirer à l’aide d’une écumoire pour laisser égoutter sur du papier absorbant, Elisa après avoir nettoyait les verres et assiettes, avait réuni tous leurs cartons dans l’intention de les mettre au poubelle.

_ Non ! s’écria Zahra en sortant ses nems du frigo. Ne vas pas jeter ses cartons j’en ai besoin pour la conservation des vaisselles.

_ Tu es folle mais tu peux les conserver sans leurs cartons d’origines. En plus ça occupe beaucoup de place….

_ Où vais-je les mettre dis-moi ? Tu as vu bibliothèque dans notre salon, ou des étagères dans la cuisine ? En plus j’ai besoin des cartons d’origines hein ils m’aident beaucoup imagine dès fois lorsqu’on m’invite à un mariage et que c’est la dèche je ne fais  qu’en prendre un ou deux pour l’emballer. Ramène ces cartons dans ma chambre tu veux…

Sans se soucier de sa copine qui rigolait, elle plongeait dans une grande poêle d’huile chaude les nems en les laissant dorer en les retournant souvent jusqu’à ce que la farce soit cuite. Au même moment, elle entendu le bruit d’une voiture avant que des voix ne lui parvienne. Très vite, elle éteignit la bombonne de gaz pour sortir avec Elisa dans les pattes. 

Deux hommes très différents et similaires en même temps se dressaient devant elles : L’un d’une noirceur d’ébène et l’autre d’un teint très laiteux, tous deux habillés dans le même style, l’un dans un Kiba bleu au visage charmant, l’autre dans un Kiba noir au visage ténébreux, l’un aussi élancé que l’autre avec des carrures bien ciselés, l’un aux yeux d’un marron caramel et l’autre aux yeux revolvers…………………..

C’est toute réjoui, qu’Amina fit la bise à Sir qui semblait stressé pour en faire de même avec David avant que Sir ne s’interpose en posant sa main sur sa taille et lui faire un non de la tête. Ceci eut don de faire rires David et Elisa. Sans adresser un seul regard à son ami, David attira Zahra pour lui faire un bruyant bisou.

_ Soyez les bienvenus ! David je te présente ma meilleure amie et jumelle Elisa Dacosta…..

: Monsieur Diallo !

: Madame Mantane !

_ Vous vous connaissez ? Demanda Zahra surprise tandis que le regard de Sir faisait la navette entre ces deux-là. Dans sa mémoire, il faisait un rétrospective en essayant triant les anciennes conquêtes du docteur dans l’espoir de voir si Elisa faisait partie de son palmarès.

_ Oui c’est lui qui suit ma grossesse. C’est l’un des meilleurs gynécos à Dakar raison pour laquelle il faut s’armer de patience pour espérer et avoir un rendez-vous avec l’honorable docteur Fiori Diallo. Tu te rappelles je t’avais dit que c’était une amie de Roger qui connaissait l’appartement que j’occupe. Il s’est avéré que Dalanda était la belle-sœur de Nassira. Expliqua Elisa.

_ Tu connais Nassira aussi dans ce cas ! Que le monde est petit… sortit Zahra visiblement étonnée tout comme son homme.

Elle les introduit au salon et les laisser en compagnie d’Elisa. Rapidement elle alla prendre une douche histoire d’enlever l’odeur de friture pour se vêtir d’une jupe et taille basse en brodée rose ficha. Sans trace de maquillage pour une fois, elle s’était juste contentée de nouer harmonieusement un foulard à la tête en mettant juste du gloss sur ses lèvres et se parfuma longuement.

Avant même qu’elle ne mette les pieds de nouveau au salon, ce fut l’odeur de son parfum qui la précédait. Devant les regards admirateurs, elle étala avec grâce une nappe toute blanche sur la table. De retour en cuisine, elle rangeait sur une assiette ovale tapissée de feuilles de salades, les beignets de crevettes, sur une assiette rectangle ornée de feuilles de menthe les nems. A l’aide de cure-dent, elle embrochait les chips d’Alloco avec une olive au milieu pour les disposer dans une coupe en verre transparente. Quant au saladier de salade composée qu’elle avait réchauffait au bain marie, elle le mit dans une assiette bien creuse pour appeler Elisa. Ensemble elles, ramenaient les plateaux de mets pour les poser sur la table.

_ Il ne fallait pas te donner cette peine ! Exprima David touché par son attention.

_ Ce n’est rien juste des amuses bouches ! Répondit Zahra en quittant encore le salon avec sa copine.

Dans le couloir, elles rencontraient Sophie et Houreye qui se dirigeaient vers le salon.

_ Hey folène dieume ? (Hey où allez-vous comme ça ?) Les intercepta Zahra tandis qu’Elisa à la cuisine se chargeait de verser les bouteilles de jus dans différents carafes en verres aux formes différentes.

_ Hana sétani télé (Allez regarder la télé) Sortit Houreye dédaigneuse.

_ Dama ame ay gane bolène beugué sétane télé sa nekk am na télé. Beugouma bène tiow kou lène moytou naguène ko moytou. (J’ai des invités si vous voulez regarder la télé, ta chambre en a une. Je ne veux aucun problème. Faite attention à moi tout comme je fais attention à vous.) Les mit en garde leur belle sœur sincère.

Elles ne rebroussèrent guère chemin cependant mais préférant sortir un matelas pour rester dans le couloir et suivre ainsi les différents vas et vient.

_ Tu avais dit avoir envie de poisson et de fruits de mers alors voici des beignets de crevettes, des nems avec des crevettes, du sol, du crabe……

_ Du crabe ? L’interrompu Sir

_ De la chair de crabe amour ! Par quoi veux-tu commencer ? Lui fit-elle les yeux doux sans se soucier des autres.

_ J’espère que les fruits de mer étaient frais. Tu as commandé ça où ? S’enquit Sir devant un David et Elisa médusés.

_ Ne t’en fait pas je les ai acheté moi-même et cuisiné moi-même…..

Sir écarquilla les yeux et perdit la voix un moment.

_ Tu veux dire que tu as tout préparé ?

_ Oui tout de A à Z avec amour et douceur. Lui fit Zahra un clin d’œil.

_ Attend tu me fais marcher toi tu veux me faire croire que toi Amina Zahra Fall tu sais cuisiner  avec tes ongles là ? Renchérit Hamdel ahuri. 

_ Attend de voir tout ce que je peux faire lui susurra Zahra à l’oreille.

Sur une assiette, elle servit à David de la salade composée, des nems et beignets crevettes en lui remettant une fourchette enroulée dans un mouchoir.

_ De la sauce ? Lui proposa-t-elle

David observa les trois saucières sur la table avant de lui demander ce qu’elles contenaient.

_ Dans  le premier, il y’a du nuoc-mam avec de l’ail, du piment rouge hachés finement, du jus de citron et une demie cuillerée à café de sucre. Dans le second c’est du ketchup et le troisième une sauce à l’oignon.

_ Du ketchup et un peu de sauce à l’oignon stp ! 

_ C’est succulent qu’est-ce que c’est ? Ça a comme un gout de banane… Interrogea Sir en engloutissant plusieurs brochettes d’Alloco depuis qu’il était là.

_ C’est de la banane plantain! Mais j’y ai mis du gingembre……….

Depuis qu’ils avaient quitté l’hôpital, il y’a à peine quelques minutes, le chauffeur ne cessait d’épier les deux dames sur la banquette arrière à travers le rétroviseur. L’une gardait sa tête couchée sur l’épaule de l’autre tandis que cette dernière tirait la tronche en roulant les yeux de temps en temps comme si elle foutait royalement de l’état de l’autre femme. Quant à l’homme assis à l’avant qui les accompagnait, se retournait pour observer la veille dame en lui demandant à chaque fois si elle n’avait pas mal quelque part d’autre.

Dès que le taxi stationna devant leur maison, Kal’s se dépêchait de sortir n’en pouvant plus des gémissements de sa belle-mère. Après le repas, elle avait glissé en marchant sur une plaque d’eau qu’avait renversée Ousseynou le fils de Houreye. Malgré qu’elle n’ait aucune fracture, elle se lamentait de douleurs au niveau du genou. Après avoir réglé le taxi, son fils  l’aidait à pénétrer la maison.

_ Mame Boye mba dou dara ? (Gand mère j’espère que tu n’as rien de grave) S’enquit Sophie la première tandis que Houreye se fondait encore en excuses.

_ Ce n’est pas grave j’ai juste mal au genou. Où  est Néné ?  Demanda la dame en la cherchant du regard

_ Néné deh da ame gane téré nio dougou thii sale bi. (Néné a des invités et nous a interdit d’entrer au salon)

_ Aide-moi à aller au salon. Soumit Zeus à son fils

_ Tu devrais plutôt te reposer. Tu as entendu le médecin plus de voyages pendant un moment et beaucoup de repos…..

_ Humm parce que tu t’es plains de mes nombreux voyages. Tu ne m’as toujours dis où est-ce que tu connaissais ce médecin ? Pourquoi est-ce qu’il a demandé après ma Néné ? 

_ Maman on en reparla après je t’expliquerai tout plus tard.

La vielle dame acquiesça en silence pour se rendre au salon avec son fils, devancée par sa belle fille qui répondait aux salamalecs des invités le visage grave. Lorsque Sir vu Zahra Sougou, il s’était dirigé vers eux pour leurs serrer la main.

_ Ah choco yow mome meuno wone nieuw yendoussi gua bayi ba heure bi di nieuw hana fi guay réré kone (Mais choco tu ne pouvais pas venir passer la journée que de venir à cette heure-ci j’espère que tu resteras diner dans ce cas)

_ Ce sera pour une prochaine fois promis ! S’empressa de répondre Sir pour se débarrasser d’elle et regagner sa place.

_ Mame (grand-mère) comment est-ce que tu te sens ?

_ Ça va mieux ma chérie plus de peur que de mal… En parlant le médecin te passe le salut…

_ Quel médecin ?

_ Un gentil garçon qui m’a pris en charge dès qu’il a reconnu tes parents sur la salle d’attente. Un certain Fallou Ndiaye … mais ton père l’a appelé autrement.

_ Galass ! Termina Zahra en se mordant la lèvre. Papa, maman voici Sir Hamdel Sy et son meilleur ami David Fiori Diallo. Sir, tu les connais déjà, tu les avais vus à ta première venue ici, David voici mes parents Oumou Kalsoum Ka et mon père Leyti Fall. Elle c’est ma grand-mère paternelle Zahra Sougou….

_ Enchanté !

Elisa à son tour, termina son assiette prit congé pour rentrer chez elle. Amina l’accompagna jusqu’à l’angle de la rue. Pendant ce temps, l’ambiance au salon était des plus froids. Leyti et son épouse déshabillaient ouvertement du regard leurs invités qui en furent même embarrassés.

_ Mamie j’ai cru comprendre que vous étiez souffrante ?  Brisa Sir le silence.

_ Oui Choco, figure toi que je suis tombée cet après-midi. Mais Dieu merci je n’ai aucune fracture justes quelques douleurs au niveau du genou…..

_ Vous a-t-on fait passer un scanner ?

_ Non juste une radio. Cependant je rends grâce car pour rien au monde je n’aurais voulu raté ça. La dernière fois on a eu à échanger chez ma fille mais aujourd’hui nous mettrons carte sur table car il n’y est inconcevable que tu te joues de notre fille. Amina Zahra Fall est ma prunelle comme elle est celle de son père. Débuta les hostilités mère Sougou.

David se racla la gorge et s’apprêtait à prendre parole lorsque Zahra revenue pour s’assoir auprès de sa mère.

_ Avant toute chose d’abord par ma voix, nous tenons à vous présenter nos très sincères excuses. Commença par dire David. Voir votre fille en compagnie de mon amie sur le net sans rien savoir de leur histoire vous a sans doute peiné. Veuillez pardonner Hamdel pour cette faute. Pardonner aux autres n’est pas toujours une affaire facile certes mais l’accomplissement de cette épreuve revêt la forme d’une grande bénédiction. Allah (soubhanou wa ta ’ala) ne cesse de nous inciter à renoncer à la haine et de préférer le pardon. Le pardon et la clémence sont des qualités de notre bien aimé prophète Mouhamed (Psl) que chaque musulman doit tendre à développer comme traits de sa personnalité. Si certaines histoires, actes ou trahisons nous hantent la meilleure manière de passer l’éponge est de permettre à nos cœurs d’oublier car pardonner, c’est se libérer. Dieu dans le Coran, n’a cessé de nous rappeler le bon comportement que nous devons adopter les uns envers les autres. Dans plusieurs versets, il nous enjoint de pardonner. Pardonner est un acte du cœur qui demande une grande modestie et une force de caractère. Ce n’est pas être faible que de tourner la page mais bien au contraire c’est être conscient de son devenir après la mort et être conscient que le lourd fardeau de la rancune et de la rancœur ne fait que nous éloigner de notre Seigneur. Nous avons comme exemple le Prophète paix et salut sur lui, un modèle de clémence et de pardon. Le prophète (Psl) a été persécuté, humilié, chassé de chez lui et pourtant lorsqu’il revenu victorieux à la Mecque après tant d’années difficiles, il accorda son pardon et fit preuve d’une grande miséricorde envers les personnes qui l’avaient jadis chassé.  Nous espérons tous que Dieu nous pardonne nos péchés, nos erreurs et nos manquements. Nous voulons tous que Dieu fasse preuve de clémence et de miséricorde envers nous alors comment ne pas faire preuve nous aussi de tous ces sentiments nobles ?

Il sortit d’un sachet en carton, un exemplaire du Coran ainsi que quelques noix de colas qu’il tendit à Sir. Ce dernier la tête baissée alla l’offrir  à Leyti en s’excusant de vive voix.

_ Merci beaucoup Diallo. Tes paroles ont été justes, véridiques et surtout remplis de sagesses et de leçons. Pour ma part je te pardonne Hamdel ou je vous pardonne devrais-je dire. Car bien que je t’en ai voulu car j’en ai aussi voulu à ma fille car vous avez tous les deux fauté. Rappelez l’histoire c’est créer d’autres histoires. Retenez juste que cette histoire, nous a beaucoup chagrinés et j’espère  du fond du cœur que ça ne se répétera plus. Je n’irai pas par quatre chemins ou tourner autour du pot. Je n’aime pas les futilités. Si tu aimes ma fille et veut l’épouser je t’offrirai sans main dès que tu mandateras ta famille demander sa main dans le cas contraire si c’est pour jouer avec ma fille que tu es là je te prierai dès à présent de sortir de sa vie et de ne plus remettre les pieds ici.

_ C’est votre droit le plus absolu monsieur Fall ! Le donna raison Hamdel.

_ Tu peux l’appeler mon oncle nous formerons bientôt une famille. S’adressa Zeus à Sir !

_ Mon oncle rectifia ce dernier. Je sais que les mots ne seront pas suffisants pour effacer toute peine que je vous ai causée. J’endosse à moi seul les responsabilités car si ça n’avait pas été moi, votre fille ne paraitra par ainsi sur le net en mauvaise posture. Tout est de ma faute et je réitère mes sincères excuses. Il n’a pas été constaté de meilleure chose que le mariage pour deux personnes qui s’aiment. Et j’aime votre fille. En la côtoyant  je me suis  autorisé à ressentir des choses pour elle que je n’avais jamais ressenti pour personne auparavant. S’il ne dépendait que de moi alors aujourd’hui même Amina me serait licite, elle deviendrait mon épouse…

Oumou Kalsoum qui sirotait son jus, réajusta son voile en interpelant Hamdel en claquant des doigts.

_ Sir Hamdel Sy ! 

_ Oui ma tante ! Répondit ce dernier

_ Appelle moi madame Fall ! Lui imposa Kal’s en ignorant royalement les attouchements de sa fille et regards de sa belle-mère et mari.

Sir acquiesça tandis que David lui mourrait d’envie de rigoler mais se retenait difficilement.

_ Qui es-tu ? Aujourd’hui tu oses te tenir comme une fleur devant nous en tentant de nous faire avaler tes belles paroles. Dit toi que tu n’es pas le premier qui dit vouloir faire de ma fille son épouse ou l’aimer. C’est du déjà-vu….

_ Eh bien madame Fall, sachez que je suis Sir Hamdel Sy le seul amour de la vie de votre fille, les autres n’étaient qu’un simple passe-temps. Répondit Sir très ferme.

_ Lolou mome Degeuleu Néné choco rek la beugeu. Dou néna moye hotou tatam, té nieup hamnaniou hotou tate meunoul dème bayil morom mane (ça c’est vrai. Néné n’aime que choco. Elle dit qu’il est sa paire de fesse et tout le monde sait qu’une fesse ne peut partir en laissant sa paire) Ajouta Zeus.

David dut se décaler un peu pour voir si réellement ces mots venaient de sortir de la bouche de la vieille dame. Il en était outré et abasourdi en se demandant dans quel genre de famille était tombé Hamdel.

_ Sir si ce que tu dis est vrai alors pour quel raison nous avoir menti dès le début ? La première fois que tu as mis les pieds ici, j’ai bien remarqué la manière dont vous vous regardiez mais vous avez tous les deux niés quelconque relation outre que celle du travail entre vous ? Si tu es Sir Hamdel Sy, sache que moi je suis Oumou Kalsoum Ka et je ne suis pas née de la dernière pluie. Tu dis aimer ma fille mais tu ne fais rien pour le prouver. Non toi au contraire, tu l’as transformé en vignette pour que les médias et les mauvaises langues colportent sur elle et la collent en bas de page de leurs médisances. Sir Hamdel Sy certes nous ne roulons pas sur l’or certes nous ne sommes pas riches mais nous ne manquons de rien par la grâce de Dieu. Notre modeste vie nous a toujours rendus heureux et respectables que quiconque voudrait faire partie de notre famille ou avoir une famille comme la nôtre. Alors nous n’accepterons pas quelconque forme de manque de respect de qui ça puisse être. Président ou marchand ambulant ça m’est égal. Certes Bassirou est ton petit frère mais tu ne lui ressembles nullement. Lui il a su bien se comporter. Dès qu’il a été certain de ses sentiments pour Nafissatou, il n’a pas hésité une seul fois à faire d’elle son épouse. Toi le grand frère qui aurait dû donner l’exemple c’est toi qui déraille. Hélas Zahra dit n’aimer que toi, elle ne voit que toi et se fou du reste. J’ai eu à discuter avec elle et je sais qu’elle est sincère. Elle est amoureuse de toi éperdument amoureuse. Tu as entendu mon mari n’est-ce pas ? Nous n’aimons pas les futilités alors si tu es sure en la sincérité de tes sentiments vis-à-vis de notre fille et veut l’épouser. Nous ne nous opposerons pas à votre union. Et à vrai dire le plus vite serait le mieux car compte tenu de tout ce qui s’est passé bien évidement nous n’accepterons pas des vas et vient. Termina Oumou en sirotant encore son verre.

_ Mon oncle, madame Fall cela fait déjà 3 mois que votre fille et moi nous nous fréquentions. J’ignore si c’est la même chose pour tous mais nous avons connu des hauts comme des bas, des pleurs comme des rires, mais au fond de moi, je sais que Amina Zahra Fall est la femme de ma vie.

Tout en parlant, Sir plongea son regard dans celui d’Amina sans ciller.

_ Depuis que nous nous connaissons, elle m’a rendu meilleur. Sa présence me rassure et j’aime à penser que je lui apporte autant qu’elle me donne. En un mot comme en cent, j’aime votre fille et je souhaite très sincèrement l'épouser. Elle possède tout ce que je peux désirer pour être heureux et je serais vraiment honoré de pouvoir l’appeler ma femme. Aussi ai-je l’immense privilège, de vous demander la main de votre fille et de croire en la sincérité de mes intentions et de mes sentiments.

Madame Fall vous n'avez certainement pas manqué d'observer lors de ma première venue ici, l’attirance que nous avions éprouvée d'emblée l'un pour l'autre. Cette attirance a évolué progressivement vers des sentiments disons plus forts comme l’amour. Aujourd'hui, nous nous sentons, Amina et moi, suffisamment sûrs et certains de notre amour, pour envisager de lui donner la forme d'une union légitime. Votre fille, de son côté, est suffisamment mûre malgré son jeune âge pour vous confirmer notre intention commune et en apprécier toutes les conséquences. De mon côté, je crois vous avoir démontré aujourd’hui de mon sérieux et de ma volonté de fonder un foyer stable et prospère avec elle.  Je sais combien vous êtes attachés au bonheur de votre fille, et croyez-moi, elle sera heureuse à mes côtés………………………

Leyti se leva d’un bond et exigea à Sir de l’accompagner seul sur la terrasse………………………………………………………………….

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