Alhamdulilah, merci mon Dieu de m'avoir donner la chance de fêter une année de plus. Puisse t-il en être ainsi encore une centaine d'années tout en me faisant grâce ainsi qu'à vous tous.
Contrairement à ce que veut la tradition aujourd'hui ce sera à moi de vous donner un cadeau dans les lignes suivantes. Happy birthday to me ainsi qu'à tous les natifs de février 😘😘🎉
Amina éclata de rires en soulevant les jambes en l’air attirant la curiosité de leurs hôtes au passage.
_ Lène dé nalako wakh sugnu famille Mou wa Tabane, wa Fall, wa Sougou, wa Aidara, wa Saleh kène meussou thié am djeukeur té fékouniou thii mome ndaw. Sa famille yaye nak hamouma wayé mome Oumou daffa seuy si fess dèl Isseu akk Fatma wakhi nopi kone yone waro wathie bène yone bobou.
(Je vais te dire une chose. Dans notre famille qu’il s’agisse des Tabane, des Fall, des Sougou, des Aidara, des Saleh aucune des filles ne s’est jamais mariée sans qu’on la trouve vierge. Concernant la famille de ta mère je n’en sais rien mais Oumou était vierge au mariage comme l’étaient Isseu et Fatma alors tu ne dois nullement sortir du lot.)
_ Nassa xol sédeu mane tiakhané wouma sa bop (Sois rassurée, je connais ma valeur)
_ Alors comment trouves tu Ndande à chaque fois que je viens ici je trouve mon bonheur….
_ Alors pendant que tu aies trouvé le bonheur moi je me suis perdue.
_ Comment ça tu es perdue ?
_ En voulant mettre Choco dos au mur je me suis retrouvée pommer tellement pommer que je suis ici dans cette cour….
_ Il y’a pire comme endroit tu sais. Mais ne me dit pas que c’est cet homme que tu m’as montré que tu appelles Choco. Donc tu l’aimes à ce point ?
_ Hamo thii dara sakh wadji sama hotou tate la meunou maka bayi (Tu n’en sais rien. Cet homme est ma paire de fesse je ne peux le laisser)
_ Hana kone sougnou gnibé Dakar hana souba dina nieuw nouyoussima (Dans ce cas si nous rentrons à Dakar j’espère qu’il viendra me saluer demain)
Zahra se redressa en souriant.
_ Diaroul ré tay thii gone laniouye gnibi (Pas besoin de sourire nous rentrons ce soir)
_ Zeus mane démouma keur gua dé dama houlo akk Sir sou yeugué ni nieuw na dinama fa fekk kone. (Zeus je n’irai pas à la maison je suis en froid avec Sir s’il apprend que je suis de retour il viendra là-bas)
_ Keur Leyti kay démofa akk lignoula deff lepp wayé déguenama. Yow sama tank akk sa tank ba keur Ndèye Isseu. (Tu n’iras pas chez Leyti avec tous ceux qu’ils t’ont faits. Mais il a bien entendu ce que je lui ai dit. Ce sera ton pied mon pied jusqu’à chez Ndèye Isseu)
_ Mane nakk meunouma deuk Badiène Isseu dé (Moi je ne peux pas cohabiter avec tante Isseu) Se lamenta Zahra
_ Quel est ton problème avec les Isseu ? Quoi qu’il en soit ce n’est que temporaire le temps de faire une petite frayeur à tes parents surtout à ta mère car tu as toujours été l’ami de ton père. Oumou a toujours mené mon fils par le bout du nez……..
_ Ah bayil sama yaye mou yème kone yangui koy firé sa bène bou goor batay (Ah laisse ma mère tranquille donc tu la jalouses toujours de ton unique fils)……
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Derrière certains sourires se cachent souvent des secrets bien difficiles à dissimuler. Si pour certaines personnes un secret ne le reste jamais bien longtemps, pour d’autres taire certains secrets révèle presque de l’impossible……………
Une très grande jupe évasée à la taille haute en tulles saumon, un haut en coton à manches courtes noires, des chaussures plates noires, un grand sac à main blanc en forme de cartable, quelques perles en bois laquées pendant aux bouts de ses nattes au niveau de son cou, le visage légèrement poudré, du noir sous les yeux, les lèvres brillants par une touche de gloss : à son arrivée, cette jeune femme s’était vue empêcher l’accès au bâtiment par les gardiens de ce lieu.
_ Madame si vous n’avez pas de rendez-vous avec le Dg nous ne pouvons vous laisser entrer ! Prononça l’un des gardiens
_ Dans ce cas puis je voir monsieur Thiam le directeur des ressources humaines ?
_ Veuillez patienter que je joigne sa secrétaire pour voir s’il peut vous recevoir………
La dame roula des yeux.
_ Vous pouvez joindre Bassirou mais pas Sir du n’importe quoi…. Vociféra la femme en caressant son ventre gonflé d’un geste très maternel.
_ Qui dois-je annoncer ?
_ Madame Thiam son épouse ….
_ Vous êtes l’épouse de monsieur Bassirou ? S’étonna le gardien
_ Si je vous le dis ou faut-il que je vous montre notre certificat de mariage aussi ?
Navré, le gardien déposa le combiné pour poser son badge sur le capteur afin de lui céder le passage.
_ Désolée madame Thiam nous ignorions que vous étiez l’épouse de monsieur Thiam.
_ Oui c’est ça vous n’avez pas honte de retenir une femme enceinte comme ça à la porte. Que pensez-vous que j’allais faire dans mon état…..
Elle roula encore des yeux pour pénétrer le hall pendant que les deux hommes s’échangeaient des regards. Tout doucement elle se dirigea vers la réceptionniste en arborant un sourire agréable que lui rendit cette dernière.
_ Bonsoir ! Chantonna-t-elle très joviale
_ Bonsoir madame que puis-je faire pour vous ?
_ Je voudrai voir mi lord …
_ Pardon ?
_ Euh Sir Hamdel Sy je voulais dire. S’empressa-t-elle de rectifier en étirant d’avantage son sourire.
La réceptionne la dévisagea de haut en bas avant de lui répondre.
_ Monsieur Sy est momentanément absent il est parti déjeuner.
_ Savez-vous à quelle heure reviendra-t-il ?
_ Non je l’ignore veuillez-vous référer à son assistant. C’est au quatrième étage demandez Ousmane !
_ Et Bass il est là ?
_ Pardon ?
_ Bassirou Thiam.
_ Il doit être à la cafétéria je m’y rendais justement. Suivez-moi si vous voulez le voir.
Elle sembla réfléchir un moment avant de se décider à suivre la femme en tailleur pantalon gris. Lorsqu’elles pénétrèrent la buvette, plusieurs regards se posèrent sur la jeune femme enceinte. Sa grande jupe évasée toute faite de tulles attirait l’attention et dissimulées à la fois son ventre rond. Pour une femme enceinte de 5 mois, elle était vraiment ravissante. Ses longs cheveux tressés de manière très simple et son maquillage soft apportait une lueur supplémentaire à celle de sa grossesse qui lui allait à ravir.
_ Merci dit-elle à la réceptionniste une fois avoir aperçu Bassirou pour le rejoindre.
Sous le regard curieux des autres, elle se dirigea vers le DRH en lui administrant une petite tape à la nuque.
_ Lékel nanke (Mange doucement) lui dit-elle en prenant place en face de lui.
_ Elisa loy deff fii (Elisa que fais-tu là ?) Demanda Bass très surpris en écarquillant les yeux.
_ J’avais une visite prénatale dans une clinique non loin d’ici sur la place de l’indépendance et je me suis dit pourquoi ne pas passer vous voir…
_ Vous ?
_ Ton frère et toi...
Bassirou laissa échapper un sourire moqueur qui en disait long.
_ Ma fogone dagua méré Sir ni sa xarit (Je croyais que tu étais fâchée contre Sir tout comme ta copine) Lui rappela-t-il
Elisa arbora un sourire en coin.
_ Bass dama sonou dé té agna gouma hôpital la diougué ni (Bass je suis épuisée et je reviens de l’hôpital comme ça)
_ Yow niguay démé hôpital (C’est ainsi que tu te rends à l’hôpital ?) La reluqua-t-il
_ Ah yowit lo beugeu té lo thii hamoul damako oyafal ni nakk dafa tangue té dama wara diare Hlm après (Toi aussi que veux-tu ? Et sache que j’ai fait simple car il fait chaud et je dois me rendre après aux Hlm)
Bassirou laissa échapper un sourire simplement. Intérieurement il aurait tout donné pour sa femme soit comme Elisa. Mais Nafy était Nafy un véritable cas à part.
_ Je vais te prendre un plat dans ce cas que veux-tu il y’a du poulet braisé et du thiep (riz) au menu ?
_ Devine ! Haussa-t-elle les sourcils en faisant une grimace
_ J’oubliai que Zahra et toi êtes pareilles !
Au comptoir, il rencontrait l’un des gardiens qui s’excusa d’avoir retenu sa femme à la porte. Bassirou ne comprenant rien, acquiesça tout simplement sans rien ajouter pour retourner à sa place.
_ Comme ça tu es ma femme ? Je n’ai pas le souvenir de t’avoir épousé. Emit Bassirou en s’asseyant.
_ Ils refusaient de me laisser passer pour rencontrer le Dg sans rendez-vous alors je me suis faite passer pour ton épouse et ces cons n’y ont vu que du feu.
_ Normal Nafy n’a jamais mis les pieds ici. Alors comment se porte ta grossesse ?
_ Bien plus que 4mois à attendre… J’ai hâte d’en finir
Et moi donc eut envie de répondre Bassirou. Même s’il était heureux à l’idée d’être père, cependant il souffrait silencieusement de la grossesse de sa femme et le pire c’est qu’il ne pouvait rien dire ni se plaindre. Avec l’état de sa femme, il s’était même retrouvé à laver les dessous de cette dernière depuis que madame sa femme avait commencé à entasser ses dessous sales derrière la porte de leur salle de bain……………
_ Alors nos enfants n’auront qu’un mois ou quelques jours d’écarts dans ce cas. Annonça-t-il à sa copine
_ A ce qu’il parait ! Alors des nouvelles de Mina ? Demanda-t-elle en découpant tranquillement sa cuisse de volaille.
_ Je lui ai parlé hier matin elle est à Ndande…
_ Etait ! Elle est de retour je dois passer la voir tout juste après
_ Quoi ? Cria presque Bassirou
_ Oui elle est chez la sœur de son père. La dame qui habite aux Hlm. On avait pour habitude de laisser chez elle certains de nos emplettes avant de continuer à sillonner le marché. Nous avons longuement échangé hier nuit. Mina n’a pas l’air d’aller bien. Sir lui manque. Maintenant à toi de me dire si vraiment ton frère est prêt à s’engager !
_ Maintenant pourquoi essayes tu de m’intimider avec ton regard d’assassin là garde le pour Sir tu veux bien ! Plaisanta Bassirou
_ Bass je ne blague pas.
_ Que veux-tu que je te dise ? J’ignore s’il est prêt à s’engager ou pas. Ce dont je suis certain c’est qu’il aime vraiment Sablier.
_ Ok de toute façon je ne bougerai pas de là sans lui avoir parlé. S’il est convaincant je le mènerai à sa jolie Amina !
_ Elisa motoul Sir (Elisa fait attention à Sir !) Rigola Bassirou
Alors qu’ils échangeaient tranquillement en rigolant de temps à autre, la nouvelle comme quoi Elisa était la femme du DRH avait fait le tour des employés présents à la cafétéria. A l’unisson, ils n’imaginaient vraiment pas la femme de monsieur Thiam de la sorte avec des tatouages mais il fallait croire que les frères avaient une véritable faiblesse pour les femmes aux tatouages. Une fois avoir fini de manger, Bassirou l’avait escorté personnellement jusqu’au bureau de son frère avant de vaquer à ses occupations. En attendant le retour du maitre des lieux, Elisa alla s’étendre tranquillement sur le sofa en cuir noir du coin salon.
Contrairement aux autres jours, aujourd’hui à l’heure de la pause, il ne partit pas manger dans les restaurants mais à Dieuppeul non loin de la caserne des sapeurs-pompiers. Ayant dégusté un succulent riz à la viande rouge aux haricots de corneilles depuis une trentaine de minutes, sa grand-mère ne s’en était pas arrêtée là. Même après un dessert de salade de fruits dont il avait à peine touché, Safiétou Niang tentait encore de le gaver. Et le pire c’est qu’elle le forçait comme s’il était un tout petit garçon.
_ Tu ferais mieux de boire ce thé avant qu’elle ne revienne ! Le prévenu son grand-père avec tout plein de malice.
_ Tu vois c’est à cause de ton épouse que j’évite de venir manger ici grand père. Lui murmura son homonyme et petit-fils en déposant sa tasse de tisane à la menthe pour soit disant digérer d’après sa grand-mère sur la table basse.
_ Papy j’aimerai te parler c’est urgent et très important ! Se racla-t-il la gorge.
Sir Khalil Sy prit alors la télécommande éteignit la télé et se mit à le fixer en lui offrant tout son attention en l’invitant ainsi de parler.
_ C’est à propos d’Amina. J’aime vraiment cette femme mais papa ne veut pas de notre relation j’ignore pour quel raison. Si bien même s’il y’en avait une je doute que ça parvienne à me faire laisser cette fille. J’ai été clair avec papa en lui faisant comprendre que je ne chercherai plus à lui cacher ma relation avec elle….
_ Donc tu cachais votre relation à Yérim ? L’interrompu son grand père
_ Non pas au tout début. Il l’a découvert à travers les médias avant que je n’ai eu le temps de lui en parler. Et sans chercher à comprendre il m’a exigé d’y mettre fin. Ce qui m’est impossible alors j’ai décidé de taire ma relation avec Amina.
_ Fiston je te croyais plus intelligent et plus mature que cela. Pourquoi cacher ta relation avec cette fille si tu dis l’aimer ? C’est un manque de respect vis-à-vis non seulement de cette fille mais envers ta propre personne. Quel immaturité !
_ Je sais Papy et avec le recul je n’en suis pas fier du tout. Je croyais bien faire pour le bienêtre de tous…..
_ Le bienêtre de tous ou celui de Yérim ?
Sir garda le silence et baissa la tête.
_ Hamdel tu crois que cette pauvre fille mérite tout ce que les sites people disent sur elle ? Que doit penser sa famille de toi ? Tu y as songé ? Ton agissement me déçoit vraiment. Si tu aimes cette fille épouse-la ou dans le cas contraire quitte-la….
_ Mariage ?
_ Oui le mariage ça te pose un problème ?
_ Bien sûre que non mais Papy tu sais, on n’a jamais discuté à propos de mon potentiel mariage avec papa…
_ Et pour quel raison devrais-tu en discuter avec lui ? Ton père n’a jamais discuté de mariage avec mon frère jusqu’à ce qu’il veuille épouser Ndèye Awa. Il a choisi sa propre femme et l’a épousé. Alors tu n’as nul besoin de son accord pour penser mariage. Tu es un grand garçon, un homme alors tu n’as nul besoin de l’approbation de ton père pour toute chose que tu feras dans la vie, pour toute décision que tu devras prendre. Cependant son approbation reste importante pour sceller ton mariage. Maintenant que tu as trouvé la fille que tu aimes informe ton père que tu souhaites l’épouser.
Sir rit jaune.
_ Tout comme moi tu étais présent à la réunion à Sy Holding en fin d’année et tu l’as entendu énumérer les critères de sa belle-fille parfaite….
_ Et quel le problème ? Il n’existe pas de personne parfaite. Nul n’est parfait !
_ Euh disons qu’Amina est loin d’avoir tous ces critères… Cependant elle reste une bonne personne.
Son papy éclata de rires entrainant son petit-fils par la même occasion.
_ Si seulement mes enfants étaient aussi attentifs et craintifs à mes dires. Pour exécuter mes ordres, il faut toujours que je les menace de leurs couper les vivres. On s’en fou des critères de Yérim. De quel droit ose-t-il en émettre même ? Est-ce lui qui se marie ou bien toi ? Lui n’avait que faire des critères de son père à l’époque alors pourquoi t’en imposer à toi ?
Sir garda le silence tandis que son grand père tournoyait la tête de gauche à droite.
_ Je me rends compte que son divorce l’a traumatisé plus que je ne le croyais. Yérim est trop protecteur envers toi à tel point que ça vire à l’exagération. On ne lui a pas choisi sa femme alors ce ne sera pas le cas pour toi. Même si je comprends ses peurs, il doit savoir que chaque destin est unique. On peut essayer de protéger nos enfants contre tout mais dans les limites du possible. Qu’on le veuille ou non on ne pourra guère leurs éviter certaines choses. Nos enfants auront aussi leurs lots de problèmes, de chagrins la vie est ainsi faite. Et ce ne fera que les consolider d’avantage. Il n’ya pas d’échec dans la vie car chaque échec est une expérience qu’importe l’échec mais malheureusement ton père peine toujours à comprendre cela……..
Le vieux prit une gorgée de sa tisane, se tapota les lèvres avec son mouchoir avant de poursuivre.
_ Hamdel connais-tu vraiment cette fille que tu fréquentes ? J’avais demandé à ta folle de tante de se renseigner sur sa famille mais elle ne m’a encore rien dit…
_ Tante Salamata ne te dira rien parce qu’elle ne sait rien d’elle. J’ai refusé d’amener Amina chez elle comme elle le voulait. Zahra est la cousine de l’épouse de mon frère Bassirou tu sais.
_ La belle fille de Ndèye Awa Thiam ! S’exclama le vieux
_ Tu la connais papy ?
_ Non je ne l’ai jamais vu.
_ Nafy est le contraire de Miss Thiam. Etant donné qu’elle ne répond pas non plus à ses critères de belle fille idéale, Miss la cache. Bref tout le comme connait Miss et ça ne me surprend pas à vrai dire.
_ Tu ne parviens toujours pas à l’appeler maman ?
_ On appelle maman une mère qui remplit bien son rôle auprès de son enfant. Alors que Miss Thiam et moi ne partageons rien.
_ Sir revient à la raison. Ndèye Awa Thiam est ta mère. Tu ne serais pas là aujourd’hui si elle ne t’avait pas mis au monde. Certes, elle a commis beaucoup d’erreurs, énormément d’erreurs même je dirai mais qui es-tu pour ne pas la pardonner ? Nous commettons tous les jours des péchés mais il suffit que nous demandions pardon au bon Dieu pour qu’il nous fasse grâce car Dieu est miséricordieux. Dans ce cas pourquoi toi simple mortel, pécheur et enfant de surcroît refuse de pardonner à sa mère ?
Sir fronça les sourcils.
_ Je ne suis pas là pour parler d’elle ! Emit-il en grinçant les dents
_ Elle est ta mère que tu le veuilles ou non………
Sir se leva, n’aimant pas la tournure que prenait cette discussion il préférait retourner au bureau.
_ REPOSE TES FESSES IMMEDIATEMENT !!! Hurla le vieillard à tel point que Hamdel exécuta tel un automate.
A son tour Sir Khalil Sy se leva en lui pointant sévèrement le doigt.
_ COMMENT OSES TU ME TOURNER LE DOS SANS QUE JE N’AI FINI DE PARLER ? MEME TON PERE NE L’OSE PAS. AS-TU PERDU LA TETE SIR HAMDEL SY ?
Ce dernier se tu, les yeux grands ouverts. Il n’avait jamais vu son grand père dans un état pareil.
: Wa lou hew fii loy youkhou nii dalal (Mais que se passe-t-il ici? Pourquoi cris tu ? Calme-toi) Intervenu son épouse toute habillée de blanc.
_ MAY WAKH AKK MOME PAREGOUMA MOUY DEM (Je lui parlai je n’ai même pas fini et il me tourne le dos pour partir) Expliqua le patriarche colérique la voix tremblante.
_ Wa dalal nakk daffa dioum rek (Oui mais calme toi il a juste commis une erreur) Tenta de le calmer son épouse.
Sans écouter son épouse, il alla empoigner le col de la chemise de son petit fils qui se croyait dans une autre dimension tellement il était choqué et dépassé par la tournure des évènements.
_ Thii bity (Dehors) Le poussa-t-il violement vers la porte du salon devant sa femme qui n’était pour le moins du monde surprise par l’acte de son mari.
Pour avoir passé 50années auprès de cet homme, Safiétou Niang savait qu’il ne cautionnait aucune forme d’impolitesse qu’importe la personne qu’il puisse s’agir. Safiétou trouvait même que Hamdel était chanceux de n’avoir reçu que des cris contrairement aux autres.
Sir Khalil Sy pouvait être le plus passif des hommes mais au moindre écart surtout d’insolence, il n’hésitait pas à se transformer en tyran. Tous le craignaient grands comme petits, hommes comme femmes. Dès fois même il n’hésitait guère à user de la bastonnade pour les rappeler à l’ordre. Tous avaient un jour reçu un coup de sa part cependant certains plus que d’autres.
Cheikh Yérim Sy lui avait reçu une claque magistral de la part de son oncle qu’il n’était pas prêt d’oublier parce qu’il avait juste osé élever la voix devant lui. Cela remontait tout juste il y’a 2ans. Ce jour-là, s’il n’avait pas quitté le bureau de son oncle à la hate c’est sa canne qu’il aurait reçu encore.
Abibatou quant à elle avait une grande cicatrice au milieu du dos dû au long chapelet en bois épais que lui avait lui frappé son père lorsqu’elle s’était mise à négliger la prière préférant suivre des télénovélas à l’heure de prière.
Quant à Zeinab, son père lui avait rasé toute la tête lorsque son mari se plaignit des tissages colorés qu’elle mettait. Depuis lors cette dernière ne mettait que des tissages courts tout de noir. Autant qu’ils sont, tous avaient reçus des coups de sa part et eut droit à sa colère flamboyante tous sauf deux personnes Sir Hamdel Sy et Mansour Diaw.
Comme s’il avait le diable à ses trousses, Sir sortit en trombe de chez ses grands-parents manquant de tomber après avoir trébuché sur le tuyau d’arrosage.
_ Serigne bii ba guaniouwo diéguelma dé (Monsieur j’espère que vous ne vous êtes pas fait mal. Pardonnez-moi) S’excusa le gardien qui arrosait les fleurs.
Sir lui lança juste un regard qui faisait froid au dos avant d’aller aboyer à son chauffeur de démarrer. De Dieuppeul à la rue Vincent, dans sa tête la scène de son grand père ne cessait de tourner en boucle. Il ne parvenait nullement à comprendre la réaction de ce dernier. Dépassé, très vite alors il sortit son téléphone pour envoyer un message à son père.
« Je crois que grand-père est devenu fou »
Ce n’est qu’une fois à la porte de son bureau qu’il reçut un appel de Cheikh Yérim Sy.
_ Hamdel qu’est-il arrivé ton grand-père ? Demanda directement son père très inquiet à l’autre bout du fil.
Sir referma la porte à l’aide de son pied gauche et alla se mettre devant la baie vitrée qui donnait sur la rue Vincent. Il inspira un grand coup en dénouant sa cravate.
_ Papa, grand-père vient de me chasser de chez lui ! Annonça-t-il l’air très grave ne parvenant toujours pas à y croire lui-même.
Cheikh Yérim laissa échapper un grand soupir de soulagement. Ce sms de son fils lui avait donné des sueurs froides croyant qu’il était arrivé malheur à son oncle.
_ Papa tu m’entends ? Renchérit- Sir plus qu’inquiet qu’autre chose
_ Oui Hamdel ! Que s’est-il passé pour que ton grand père te chasse de chez lui ?
Sir se tu un moment avant de lui dire très faiblement.
_ Je lui ai tourné le dos sans qu’il n’ait fini de me parler.
_ Et pourquoi as-tu fait cela dis-moi ?
_ Il était en train de me parler de Miss Thiam alors que je ne voulais rien savoir. J’ai préféré partir pour mettre un terme à cette discussion.
_ Je ne comprends pas cette obligation qu’il a ressent à toujours garder contact avec cette femme et vouloir que les autres l’acceptent encore. Dis-moi il t’a simplement chassé de chez lui ?
_ Il m’a crié dessus à tel point que j’ai cru qu’il allait lever la main sur moi. S’il n’y avait pas eu mamie Safiétou, il l’aurait sûrement fait. Papa il faut que Papy se fasse examiner il n’a jamais été violent comme ça. Il doit sûrement avoir quelque chose. Proposa-t-il très sérieux à son père.
Ce dernier éclata de rires faisant cogiter par la même occasion son homme de main à côté de lui qui ne l’avait vu dans pareil état.
_ Hamdel crois-moi ton grand père est très bien portant. C’est juste la première fois que tu vois cette facette de lui. Pour toi pour quel raison nous ne jurons que par lui mon fils ?
_ Il t’a chassé aussi de chez lui ou t’a déjà crié dessus de la sorte ?
Son père s’abstenu de répondre préférant le conseiller à la place.
_ Un conseil à l’avenir même s’il te dit une chose que tu ne veux pas entendre prend sur toi et garde le silence. Evite quelconque forme de contestations en sa présence pas de grimaces, ni de gestes encore moins élever la voix devant lui….
_ Mais….
_ Ecoute fiston il n’y a pas de mais qui tienne lorsqu’il s’agit de Sir Khalil Sy. Estime-toi chanceux qu’il ne t’ait juste chassé de lui. Laisse-le digérer puis va t’excuser en lui apportant un exemplaire du Saint Coran ou la photo de son guide religieux ça marche toujours.
_ D’accord papa merci !
_ Ne me remercie pas tout ce que je fais c’est pour ton bien. Je ferai absolument tout pour ton bien ne l’oublie jamais.
Sir acquiesça avant de raccrocher. Cet appel leur avait fait du bien à tous les deux. Depuis qu’il avait fait savoir à son père qu’il ne comptait plus cacher sa relation avec Amina : ils étaient en froid. Certes ils se parlaient tous les jours mais ne se limitaient qu’au strict minimum. Aujourd’hui ce simple appel de trois minutes avait réussi à effacer cette tension entre eux. Si Hamdel pensait que son père était revenu à de meilleurs sentiments en lui parlant comme avant, rigolant et le conseillant, Cheikh Yérim lui de son côté, croyait que son fils était revenu à la raison comme avant en lui faisant part de ce qui s’était passé avec son grand-père.
Alors qu’il s’apprêtait à s’assoir sur son siège en se retournant, Sir eut un sursaut en remarquant une femme visiblement enceinte endormie sur le sofa. A pas de loup, il s’approcha d’elle avant de se rendre compte qu’il s’agissait d’Elisa. Sans la toucher, il se pencha sur elle, tout près de son oreille pour l’appeler une seule et unique fois d’une voix très ferme.
_ Jésus Marie Joseph ! Sursauta cette dernière en ouvrant les yeux pour voir un Sir au visage plus serré que d’habitude en se tenant le cœur puis exécuter le signe de la croix.
Sir tourna les talons pour sortir une brique de jus naturel de son frigo bar qu’il déversa dans un verre avant de le tendre à la future maman. Cette dernière suspicieuse attrapa le verre sans en boire le contenu. Ayant compris, Sir soupira pour prendre un verre de ce même jus qu’il but d’un trait en s’asseyant en face d’elle.
_ Vois-tu il n’y a pas de poison ! Dit-il en lui montrant son verre vide qu’il déposa sur la table.
Elisa sourit honteuse. Après tout ce qu’elle lui avait dit dernièrement et le fait que Sir n’ait jamais eu à servir à personne de sa vie, elle crut qu’il avait mis quelque chose dans son verre.
_ Je me suis assoupie en t’attendant ! Lui fit-elle savoir après deux gorgées comme si de rien était.
_ Que me vaut l’honneur de ta visite ? Le toisa Hamdel
_ Tu as maigri on dirait. Est-ce que ça va mi lord ?
Fatigué, Hamdel se passa la main sur le visage pour se mettre à jauger l’amie de sa bienaimée. Aujourd’hui si elle l’avait appelé mi-lord non le terroriste c’est qu’elle était peut être revenue à de meilleurs sentiments. Alors pourquoi s’emporter ?
_ Comment veux-tu que ça aille sans ta jumelle ? Rester plus de deux semaines sans aucune nouvelles d’elle me rend dingue. Emit-il cash sans ciller.
_ Je vais peut-être pouvoir t’aider….
_ Et pourquoi ferais tu ça ? Je pensai que tout comme elle tu voudrais je reste loin d’elle. Répondit-il complément détaché
Elisa se sentant intimidée face à lui, attrapa un bout de tulle de sa jupe qu’elle se mit à tripoter. Il était plus facile de dire tout ce qu’elle voulait par téléphone à Sir qu’en face de lui.
_ Je ne fais pas ça pour toi je le fais pour Zahra. Ce que je veux c’est le bonheur de Mina. Je veux qu’elle réalise ses rêves et je crois que tu es le seul à pouvoir en faire une réalité. Tu es le seul homme qu’elle n’a jamais aimé. Mais tu dois me promettre de la mériter vraiment. Elle a vraiment souffert de tout ce qui s’est passé au cours de ces trois derniers mois même si elle ne le démontre pas. Elle a enduré beaucoup de chose juste par amour pour toi alors toi tu n’as rien fait pour elle en retour.
Les traits de Sir se radoucirent.
_ Oui bien sûr je me suis rendu compte que j’avais eu tort. Crois moi je me rattraperai. Je réglerai tous ses ragots sur le net et la magnifierai dans les médias. Tout ce que je veux à présent c’est faire d’elle ma femme l’honorer mais je ne peux même pas lui dire parce que je ne sais même pas ou elle est.
_ Moi je le sais ! Chantonna Elisa plus enthousiaste que jamais.
En cette période de chaleur, pour espérer un peu d’air frais, certains résidents des Hlm avaient établis grand place sur la devanture de leurs maisons. Non loin du célèbre marché portant le même nom, le son des hauts parleurs des vendeurs, de la musique et autres brouhaha du marché leurs parvenaient aisément avec le vent.
Habillée d’un sous fesse en jeans délavé et d’un débardeur blanc, assise sur une chaise en plastique, penchée sur la tête de sa tante paternelle assise sur une natte entre ses jambes qu’elle était en train de tresser, Amina discutait avec sa grand-mère couchée à l’autre bout de la natte comme son égale.
Mi- sagesse, mi-déconne telle était la recette de sa relation complice et fusionnelle avec son homonyme et grand-mère. Zs à la prononciation de Zeus comme elle l’appelait la contraction des premières lettres de son nom et prénom, sa grand-mère avait toujours été son amie sage, sa meilleure amie depuis sa naissance, son partenaire en toute circonstance. Qu’importe l'épreuve, ce que faisait Zahra, elle savait exactement quoi conseiller sa petite fille sans jugement ni condamnation. Elle se limitait de sa voix sage, à la rassurer et la conseiller. De ce fait Amina, n’hésitait pas à tout lui confier, surtout le moins glorieux de sa vie, en lui demandant de ne rien répéter à ses parents.
Sa grand-mère paternelle était plus compréhensive, plus permissive, plus indulgente qu’avec elle qu’envers les autres. D’ailleurs tous disaient que Zahra Sougou n’était qu’ainsi qu’avec son homonyme, l’unique qui portait aussi le nom de sa défunte mère chérie. Tout comme Zahra Sougou était l’une des rares qu’écoutait Néné Gallé. Avec 13 petits-enfants et 18 arrière-petits-enfants à son actif, Zahra Sougou était très active pour son âge. Qu’il s’agisse d’associations, de conférences religieuses, de cérémonies, elle était toujours partante pour l’aventure. Avec le temps, comme le bon vin, elle murissait en devenant plus coquette en s’enrichissant de milles facettes. Cependant, elle était tout sauf une mamie gâteuse, au contraire comme elle avait pour habitude de le dire, c’était à ses petits enfants de la gâter.
C’est dans cette ambiance, qu’elles avaient vu une Mercedes noire aux vitres teintées venir se garer devant elles. Néné qui ne doutait guère qu’on l’épiait de l’autre côté du vitre éclatait de rires lorsque sa tante l’accusa d’avoir péter juste parce qu’elle venait de sentir une mauvaise odeur.
_ Je me mettrais juste derrière toi au cas où elle voudra me tuer ! Avertit Elisa pendant que Sir avait le visage collé à la vitre.
Baissée sur la tête de sa tante, Zahra n’avait pas vu Sir et sa meilleure descendre du véhicule ce n’est que lorsqu’elle entendu la voix d’Elisa saluer qu’elle relevait la tête. Le peigne à queue qu’elle tenait lui échappa pour se retrouver au sol. Elle cligna des yeux pour regarder encore Sir avant de sauter par-dessus sa tante comme si elle jouait à saute-mouton pour courir à l’intérieur de la maison comme si elle venait de voir un revenant.
_ Tante Isseu comment ça va ? Fit Elisa la bise à la dame pendant que Sir se contentait juste d’un Assalamou Aleykoum avant que Zahra la grande ne se mette à le regarder.
_ Wa ki dou choco (Mais n’est-ce pas Choco ?) Se releva-t-elle pour mieux scruter le jeune homme qui la prenait pour une folle dans sa tête.
_ Yaye loy wakh nii Elisa guiss gua sa tourando xarit ki moye sugnu Zahra Sougou (Maman que dis-tu là ? Elisa tu as vu l’homonyme de ta copine voici Zahra Sougou notre mère) Présenta Ndèye Isseu.
_ Mané la ki ham nako ki choco bou Néné le lolo ko dawlo kay (Je dis que je le connais c’est le Choco de Néné voilà pourquoi elle a fui)
_ Ay yaye loy wakh nii akk louy choco (Mais que dis-tu là maman et que veux dire choco?) S’exaspéra sa fille
_ Mane amouma lou may wakh akk yow Isseu niou agueu thii biir (Je n’ai rien à te dire Isseu. Allons à l’intérieur)
Ils suivirent la dame à l’intérieur qui se mit à crier le nom de Zahra sans obtenir de réponse. Introduis au salon, Sir et Elisa échangeaient des regards tandis que de l’autre côté du couloir, Zeus tambourinait à la porte de la chambre d’où s’était enfermée Zahra.
_ Oubil mane la (Ouvre c’est moi)
Zahra ouvrit sur ses gardes.
_ Loy tédjounii ak dawe (Pourquoi est-ce que tu t’enfermes et fuis de la sorte ?)
_ Animou (Où est-il ?) Murmura Zahra en épiant le couloir
_ Damané gua guèneu nieuw wakh akk say guane. Ha yow mome sa wadji nioulna di ba paré akk you nioulame yi mou sol hana hamoul nioule day heutieu tangor. Mom da niol sakh (Je te dis de sortir venir parler à tes invités. Mais toi ton gars-là est noir hein en plus de sa tenue noire ne sait-il pas que le noir attire la chaleur ? En plus il est très élancé)
_ Je touche du bois ne porte pas le mauvais œil sur lui. Tu l’aimes ou quoi ?
_ Ki kay akk Niawayam noboumako (Celui-là avec sa laideur je ne l’aime pas) Fit Zeus avec une telle grimace que sa petite laissa échapper un rire strident.
_ Daffa niémé niangal rek mais niawoul (Il aime juste faire la tête mais n’est pas vilain) le défendit Zahra.
Au salon Sir avait gentiment décliné le verre d’eau que lui remit la dame pour lui demander s’il pouvait aller voir Amina. N’y voyant aucun inconvénient cette dernière lui indiqua la pièce où elle se trouvait.
_ Wa légui do guèneu nekk bii (Et maintenant tu ne vas pas sortir de cette chambre) Disait la grand-mère avant d’entendre quelqu’un toquer à la porte.
_ Elisa yow diaroul guay feugeu dima todial biir akk niakk biir la yémalé taye digamma dégueu. (Elisa pas la peine de toquer et jouer à la sainte. J’en ai rien à foutre que tu sois enceinte ou non aujourd’hui tu m’entendras.) Sortit Zahra avant qu’elle ne voit Sir pénétrer la chambre.
_ Ce n’est pas Elisa c’est moi !
_ Je ne suis pas aveugle. Répliqua Zahra effrontément assise en tailleur sur le lit la vieille dame à ses côtés qui se mit à les observer à tour de rôle.
_ Puis je te parler ? Sollicita Sir paisiblement
_ Comme tu le vois je suis présentement occupée. Zeus que disais-tu encore ? S’adressa-t-elle à sa mamie en ignorant royalement Sir.
_ Je te disais d’aller parler à choco mais vue qu’il est là je vous laisse. Retrouvez moi au salon après car j’ai deux mots à vous dire surtout à toi jeune homme. Sortit Zeus en détaillant Hamdel du reagrd avant de quitter la pièce.
Tout doucement Sir alla prendre place à ses côtés avant que Zahra ne se décale pour lui tourner le dos faisant ainsi face au mur. Hamdel n’en tenu guère compte pour s’adosser à la tête du lit en calant son dos avec un cousin.
_ J’ai tout mon temps tu sais. Quand tu seras prête à me regarder tourne toi que je te dise quelque chose. Souffla Sir plus calme que d’habitude
_ Quel rapport si je ne te regarde pas ceux ne sont pas les yeux qui entendent mais les oreilles si tu as quelque chose à me dire dis-le ou va-t’en ! Emit Zahra sans bouger en croisant les bras.
Sa réplique eut le don de faire sourire Sir.
_ Sais-tu au moins que toi seule peut me redonner le sourire ?
_ Je ne suis ni Colgate ni Signal dit ce que tu as à dire je n’ai que faire de ton sourire ou problème buccaux…….
_ Elisa m’a prévenu que tu étais capricieuse et pouvait te montrer hostile ….
_ Ne mentionne pas le nom de cette traitresse devant moi ! Le coupa Néné sans se retourner.
_ Elisa n’est pas une traitresse. Elle a fait ça pour nous !
_ Quel nous ? Il n’y a pas de nous ici
Sans rien voir venir, Sir la souleva brusquement pour la déposer sur lui en encerclant fermement sa taille pour ne pas qu’elle s’échappe.
_ Si il y’a bel et bien un nous : le nous que j’aurais dû défendre depuis le début envers tous : Le nous toi et moi devant Dieu et les hommes ! Murmura Sir.
Zahra le fixa suspicieuse.
_ Oh tu veux me faire croire que tu as eu un déclic pour choisir de défendre que maintenant notre nous ?
_ Le timing ça n’a jamais été notre fort et tu le sais. Je suis désolé de t’avoir fait attendre….. L’idée du mariage aurait dû même venir de moi.
_ Comment ça pourrait te venir toi qui cache notre relation….
_ Je ne sais pas ce qui m’a pris en agissant de la sorte. Je ne suis même pas sure que c’était moi parce que sérieusement pourquoi j’irais faire cela si ………..
_ Si quoi ? Le réprimanda la jeune femme. Ah alors c’est ça ton excuse un trouble de la personnalité multiple. M’avoir fait du mal ne te suffit plus maintenant il faut encore que tu me prennes pour une conne.
_ Je ne te ferai jamais de mal volontairement !
_ Trop tard car tu l’as déjà fait et pas qu’une seule fois. Roula Zahra des yeux.
_ Ecoute c’était une erreur que veux-tu que je fasse que je me fouette pour te prouver à quel point je suis sincère? Questionna Sir très sincère avec une lueur spécial dans les yeux en fixant Zahra.
_ Si tu envisages de faire des hématomes à ce corps c’est encore moi que tu feras souffrir car c’est moi qui serais peinée de te voir dans cet état. Cependant l’idée que je sois celle qui te fouette ne me déplairait pas. Soupira Zahra en balayant du regard son buste.
_ Tu as cette facilité de faire parler mon cœur, mon corps sans que je n’aie à ouvrir la bouche. Le chemin est certainement long mais tant que je continu de le partager avec toi je braverai toutes les obstacles. Aime-moi avec fidélité Amina car je ferai de toi ma femme si tu veux toujours de moi.
Néné arbora un grand sourire avant de se ressaisir.
_ Ne me fait pas espérer ou miroiter l’impossible. Le désespoir je connais j’ai déjà donné. Ne me fait pas des promesses que tu ne pourras pas tenir. Il ne faut pas jouer à ces choses-là avec moi.
Sir renferma son étreinte et la retourna de manière à ce qu’elle soit à califourchon sur lui et lui faire face.
_ L’impossible c’est de vivre sans toi Amina. Je n’ai pas fait vœux de chasteté certes mais j’avais le cœur endormi depuis toujours. Et toi tu l’as réveillé en le rendant sensible à tel point que je suis tombé fou amoureux de toi, que je me suis accroché à toi et maintenant je ne veux plus te lâcher, je ne peux plus te lâcher…
_ Sama cardiologue soma nakhé kone digua dégueu ici repose Zahra dé (Mon cardiologue si tu me bernes alors tu entendras ici repose Zahra hein) Lui fit-elle savoir d’une voix très mielleuse enlaçant ses bras autour de son cou.
_ Lolou dou meussa ame parce que damalay takk (Cela n’arrivera jamais parce que je vais t’épouser)
_ Quand est-ce ? Damala hiffe est ce que hamgua lolou (J’ai faim de toi est ce que tu sais cela ?)
Sir rigola jusqu’à se pencher sur le côté en se tenant les cotes.
_ Yow do nit (Tu n’es pas humaine) Réussit-il à sortir entre deux éclats de rires dépassé par ce que venait de dire Amina.
_ Yow may sa Nintendo (Moi je suis ton Nintendo)
_ Plus sérieusement réfléchis vraiment de m’épouser. Je suis très possessif. Il faut que tu saches où tu t’apprêtes à mettre les pieds.
_ Mane yaye sama moustiquaire imprégnée kone digua ma yire. Lo niangal, niangal hamnani xol bou rafète gua yoré. Holal boul yem thii possessif firéma sakh soula nékhé. Ma wakhala mane dama fire dès ma rawe sama yaye. Mane yow rek la beugeu amour ba thii mime rew. (Tu es ma moustiquaire imprégnée alors tu me protégeras. Malgré que tu aimes faire la tête je sais que tu as bon cœur. Regarde ne t’arrête pas juste à être possessif soit même jaloux si tu le veux. Tu veux savoir une chose je suis très jalouse pire que ma mère même. Je n’aime que toi amour dans ce pays)
_ Seulement dans ce pays ? Bouda Sir en fronçant les sourcils
_ Dans le monde, dans l’univers, dans la galaxie finit Zahra par déposer un bisou sur son front......................