REBELLE

By Revelaworld

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On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... More

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 23
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 27
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 36
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 43
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 2
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE. 8
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 14
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 18
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
TOME II: PARTIE. 33
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II : PARTIE. 38
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 40
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 51
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
REBELLE TOME II: PARTIE. 56
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

TOME II : PARTIE. 5

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By Revelaworld

Grand-mère et moi patientions dehors en attendant que jupe et haut daignent sortir de la maison. Isseu parut surprise en me voyant avec mon sac de voyage. Sans mot elle prit le portable de son mari tapota sur l'écran pour porter l'appareil à son oreille en me fixant méchamment.

_ Allo papa non c'est Isseu...

_........................

_ Il n'est rien arrivé de grave. C'est juste votre cadette...

_ ...........................

_ Non elle n'a rien. J'ignorai qu'elle allait rentrer aujourd'hui maman m'avait dit qu'elle resterait quelques temps ici.

_....................................................

_ Non elle ne m'a rien dit. Mais papa je suis un peu souffrante elle ne peut pas partir comme ça. Je n'ai personne pour m'aider....

_ ................................

_ Tu sais bien qu'elle n'acceptera pas à moins que tu le lui demandes.

_.............................................

_ D'accord passe le bonjour aux autres. Raccrocha-t-elle le visage en feu.

Je l'ignorai royalement pour m'adresser à son mari.

_ Diagne nare diokhalé ma pass bala gua nio déposé garage ba. (Diagne le maure donne mon transport avant de nous déposer au garage)

_ Tu nous quittes déjà Néné gallé ? Où pars-tu comme ça pour que je te donne l'argent du transport ?

_ J'accompagne mamie !

_ Kone Néné kaffo daguay dem ni sans tago. (Donc Néné tu ne blagues pas. Tu vas partir comme ça sans prévenir) Intervenu ma sœur

_ Bimay nieuw tagoumala di. (En venant je ne t'avais pas prévenu)

_ Kone dé fii amofi passe. (Donc tu n'as pas d'argent pour le transport ici) Défia-t-elle du regard son mari qui s'empressait de prendre place derrière son volant.

_ Niakk yakaar thii yène takhna ba sa youmay fiye nieuw rek damay gana Yo xaliss bou doye dangua faté nii mane damay liguèye.
(A défaut d'avoir de l'espoir en vous à chaque fois que je viens ici, je m'arme d'argent suffisant. As-tu oublié que je travaille? )

Sans me voir venir je sortis un billet de 5000 francs que j'insérai très rapidement dans le haut de sa robe de chambre.

_ Gua dieundeu thii frotté (Achètes en une pommade pour tes massages de dos) M'introduisais-je dans la voiture la laissant bouche bée avant que son mari ne démarre..................................

.....................................................................................

En cette époque de modernité il existe bien des façons de faire circuler l'information. Pourtant malgré l'invasion des smartphones certains préfèrent toujours se procurer leurs doses quotidiennes de news de manières plus traditionnels : c'est-à-dire de bouche à oreille ! En ce mois d'avril, mois de blagues entre autres à cause de cette fameuse tradition du poisson d'avril vieil comme le monde, le trafic sur l'autoroute de l'information était plus dense que coutume. Les nouvelles allaient vites mais seule une rumeur courait...........

A Marsat l'ambiance était des plus tendues. Chez les Fall plus personne n'osait bouger sous crainte de s'attirer les foudres de Hitler Fall. Même Oumou Kalsoum la plus loquace se faisait désormais petite dans la maison. Outre les lamentions et reproches de son mari, elle n'avait pas l'esprit tranquille et s'en voulait de n'avoir pas été plus compréhensive envers sa fille et lui donnait au moins le bénéfice du doute. A l'unisson ils n'avaient pas manqué de s'en prendre à elle ces trois derniers mois.

Lacoste jaune, pantalon kaki, crane rasée, mâchoire carrée, moustache et barbare taillée en O, assis sur sa chaise pliante, il martelait le sol avec son pied et jetait de temps à autre des regards pleins de reproches aux habitants de la maison qui refusaient à tout prix de croiser son regard en passant devant lui.

La colère se lisait non seulement sur son visage mais aussi sur tous ses gestes. Non seulement il était en colère envers les autres mais contre lui-même. Certes il n'était pas insensible à la détresse de sa cadette mais cependant n'avait non plus levé le petit doigt pour l'assister. Ses sentiments étaient tiraillés. D'une part comme l'avait convaincu sa moitié, il se disait que c'était dans l'intérêt de sa fille pour revenir sur le droit chemin tandis que d'autre part son cœur de père protecteur saignait.

Le choc avait été plus grand pour lui que les autres. Voir ce grand rassemblement devant sa maison ce jour-là et la mère de Galass sortir des insanités sur sa fille eurent l'effet d'une véritable douche froide sur lui. Néanmoins il avait réussi difficilement à garder son sang-froid refusant de croire ce qu'il venait d'entendre jusqu'à ce qu'il voit son fils se ruait sur sa fille.

Si Cheikh Sadibou Fall son fils, le plus pacifique, le plus jovial, l'acolyte d'Amina s'en était pris en elle de manière si violente c'est qu'il était arrivé quelque chose de grave ou du moins Zahra avait fait quelque chose de grave.

A la vue des articles, sa première réaction avait été d'attraper sa femme qui venait de se faire arracher une dent pour l'empêcher de tomber. Oumou avait une grande facilité à perde connaissance surtout à l'annonce d'un décès. Ce jour-là sa femme tout comme lui, s'était abstenue de prendre le repas. Ils ne pouvaient rien avaler avec la mort dans l'âme. Les jours suivants furent vraiment pénibles pour eux. Il ne pouvait se passer un jour sans que quelqu'un ne vienne ou appelle son épouse pour remettre l'histoire de leur fille sur le tapis. Toutes fois il n'y avait pas que les gens mais aussi les sites people qui n'en avaient que pour sa cadette au cours de ces trois derniers mois.....

_ Niari fane lala maye souma dégoul sama dome wala hamouma fimou nekk dina niou dégueu. Diape Xalebi rek diko tong tongal thii keur gui Kou deff diokh sa morom ni balle. Souma beugeu wakh gua né na thii guèneu Mako yak. Légui nakk mougui nii taye.

(Je te donne deux jours si je n'entends pas ma fille où savoir où elle est. On nous entendra. Vous étiez là à torturer l'enfant à vous la passer comme un ballon. Et lorsque je voulais intervenir tu m'en empêchais prétextant que je suis celui qui la pourrisse. Maintenant voilà le résultat) Vociféra Leyti en croisant les bras.

Boubou en coton blanc avec de jolis rayures orangées, assise à côté de son mari sur une natte, un téléphone, un carnet téléphonique, deux cartes de recharges non utilisées sur les jambes, à travers son léger voile noir en tulle qu'elle avait fait exprès de rabattre sur son visage, elle jetait de temps en temps des regards furtifs au commandant.

_ Ay Fall .....(Oh Fall) débuta-t-elle en plissant des yeux.

_ Boul yégali beugouma dégueu élégance thii sa gémine. Sama dome la beugeu dégueu sama dome la beugeu guiss. (Ne poursuit pas je ne veux pas entendre élégance de ta bouche. Je veux entendre ma fille. Je veux voir ma fille) L'indexa son mari.

Oumou Kalsoum ajusta son voile pour prendre son courage à deux mains et fixer pour de bon son mari.

_ Sanke batay mangui Diéma wo sa yaye mais dou diale. Ya guena hame sa yaye nimou mel kène meuna louko dara. (J'essaye de joindre ta mère depuis tout à l'heure mais ça ne passe pas. Tu connais ta mère mieux que moi. Nul ne peut rien lui exiger.)

_ Yow amgua lo wakh Oumou togne guama dé bou déssone thii mane rek kone Néné dou guène keur gui. Ba sama yaye diko kidnappé (Oumou tu m'as vraiment causé du tort si ça ne dépendait que de moi Néné ne sortirait pas de cette maison jusqu'à ce que ma mère la kidnappe)

Malgré son état d'âme sa femme faillit rire mais se retenu sous peine de l'irriter encore plus qu'il ne l'était déjà.

_ Mane dé loma wakh togne ma Fall. Thii Isseu lako bayi mou dem ya nangou mou andake sa yaye té nieup hamnaniou ni Zahra Sougou pigeon voyageur la dou tokk bene place. (Tu m'accuses à tort Fall. Je l'ai simplement autorisé à aller chez Isseu. C'est toi qui a accepté qu'elle accompagne ta mère et tout le monde sait que Zahra Sougou est un pigeon voyageur elle bouge tout le temps) Sortit Kal's en rejoignant rapidement sa chambre.

Leyti acquiesça difficilement. Sa femme n'avait pas réellement tort mais que pouvait-il face à Zahra Sougou ? Elle l'avait appelé à la veille de son départ de chez Isseu pour lui annoncer que sa petite fille et homonyme l'accompagnerait à une conférence religieuse à Kaolack. Il ya 7 jours, elle l'avait encore appelé pour les traiter sa femme et lui de tous les noms d'oiseaux en les accusant de ne pas prendre soin de Néné Gallé pour finir par lui annoncer qu'à partir de maintenant elle prendrait désormais en charge son homonyme et qu'ils ne la reverraient plus. Et depuis plus de nouvelles ni Zahra Sougou ni de Zahra Fall. Il avait beau se renseigner auprès de ses deux sœurs mais elles non plus ne savaient pas l'endroit exact où se trouvaient leur mère et leur nièce. Tout ce qu'elles savaient c'est que leur mère avait quitté Kaolack.

Sa cadette lui manquait affreusement. Il aimait certes tous ses enfants mais avec Zahra c'était autre chose: ils avaient une alchimie bien particulière entre eux. C'était son seul enfant avec qui il était aussi flexible. Et cette dernière le lui rendait bien car Amina était son seul enfant qui n'hésitait pas une seule seconde à faire abstractions de ses propres besoins pour satisfaire les siennes.

Certes Zahra était la cadette. Elle était espiègle, indocile certes et pouvait paraitre indisciplinée voir même immature dès fois mais une chose était certaine : elle avait le cœur sur la main et n'hésitait pas à venir en aide à sa manière quel que soit la personne.

Lorsque son regard se posa sur la chambre de sa fille sans porte son cœur se serra d'avantage. Sans toquer il alla retrouver sa femme dans leur chambre. Cette dernière en pagne sans son boubou qu'elle venait d'enlever eut un sursaut en voyant son mari débarquer de la sorte.

_ Wa yow boy dougou thii nekk do feugeu lii dé violation d'intimité là. (Mais tu ne frappes pas avant d'entrer dans une chambre, c'est une violation d'intimité ça) Sortit Kal's en cachant sa poitrine généreuse.

Son mari la dévisagea sévèrement.

_ Hana dou sa wène yi danou moye intimité bima violé. Yow dagua hame louy intimité. Gua hagne KO Sama dome guay am loy wakh. Ana bountou nekk bi?

(Ce ne sont pas tes seins tombés là l'intimité que j'ai violé quand même. Sais-tu ce que c'est l'intimité toi ? Tu l'as refusé à ma fille et tu as quelque chose à dire. Où est la porte de la chambre.)

_ Bane bountou (Quelle porte) demanda Kal's en adoptant une moue triste.

_ Bountou bigua né Cheikh na wéki la wakh (Je te parle de la porte que tu as demandé à Cheikh d'enlever)

_ Guissou mako Cheikh moko yorone (Je ne l'ai pas vu c'est Cheikh qui l'avait)

_ Bala gone beugeu na guissate bountou fimou néwone. (Avant ce soir j'aimerais retrouver la porte à sa place initiale) S'apprêtait il à sortir de la pièce lorsqu'il se souvenu de l'animal par lequel son épouse avait comparé sa mère.

_ Yow sama yaye ngay nane pigeon voyageur (C'est à ma mère que tu traites de pigeon voyageur ?)

_ Ah Leyti nakk accusations yangui commencé eup nak. Yow Néné Gallé guénelko tour bi (Ah Leyti tes accusations commencent à être de trop. C'est Néné Gallé qui a trouvé ce nom à ta mère)

_ Et alors ça ne te donne pas le droit d'imiter Néné. Elle est un enfant. En plus elle a le droit d'appeler comme elle veut maman c'est sa grand-mère et amie après tout mais toi tu lui dois respect elle est ta belle-mère. Avec ça comment veux-tu t'entendre avec elle ? Tu ne cesses de la provoquer et quand elle réplique ça finit en histoire.

Oumou préféra se taire. Dernièrement tout tourner autour de sa cadette et il suffisait d'un rien pour l'énerver. Sa Néné lui manquait c'était évident. A croire qu'il aimait Néné plus que tout au monde !

_ Sama yaye soudé pigeon voyageur sa yaye hana criquet pèlerin la kone. (Si ma mère est un pigeon voyageur alors ta mère est un criquet pèlerin dans ce cas) Termina le commandant en quittant la pièce.

Oumou attendu d'entendre sa voix à l'extérieur pour marmonner dans sa barbe.

_ Sa yaye di corbeau magoume pitakhe foumou né tel andake tiow (Ta mère est corbeau l'ainé du pigeon, elle amène les problèmes avec elle.)

Taille basse en wax, mortier entre les jambes depuis la cuisine elle espionnait ses beaux-parents. Le repas était prêt depuis une dizaine de minutes mais elle n'osait point avertir sa belle-mère. Récemment pour un rien la maitresse de la maison s'en prenait à son mari et elle. C'est sur eux qu'elle reversait la colère qu'engendrait son mari. Si avec elle Oumou Kalsoum se limitait à dire que le rôle d'une épouse était de changer les mauvaises habitudes ou corriger les défauts de son mari, pour Cheikh c'était loin d'en être le cas. Son mari en entendait des vertes et pas mures.

Elle aussi se sentait coupable du départ d'Amina. Elle aurait pu tenter de dissuader son mari de traiter sa belle-sœur comme une vulgaire criminelle mais non au contraire à chacune de ses sorties, Zahra devait venir l'avertir comme l'avait recommandé son frère. Dernièrement son mari ne dormait plus. Chaque nuit il ne cessait de répéter qu'il ne se le pardonnera jamais s'il arrivait quelque chose à sa sœur ou qu'elle ne revenait pas. Sophie ignorait que Cheikh tienne à ce point à sa petite sœur.

_ Sophie Diouf fou sa agne bi tolou wala lolou tamite faw gua hare Cheikh (Sophie Diouf où en est ton repas ? Ou pour cela aussi il faut avoir attendre Cheikh ?) Entendit-elle la voix de son beau-père résonnait depuis la fenêtre de la cuisine.

_ Papeu beuguedj bi rek mo dess (Papa il ne reste que l'oseille) répondit-elle en sursaut.

Très vite elle prit le pilon et entreprit de préparer l'oseille qu'elle avait oubliée à force de tendre l'oreille. Son beau-père n'aimait pas manger du kaldou sans beuguedj alors il était hors de question qu'elle l'enrage d'avantage.

Depuis leur chambre tout au fond du couloir, Houreye et son mari utilisaient le language des signes pour empêcher à leurs deux enfants de parler à chaque fois qu'ils s'apprêtaient à ouvrir la bouche. Eux n'ont plus ne voulaient guère se faire engueuler par le maitre des lieux qui menait une guérilla contre tous qui s'en étaient pris à sa princesse.

_ Elisa diape thii bo hamé foumou né gua wakh ma (Elisa je t'en prie si tu sais où elle se trouve dis le moi). Demanda encore le jeune homme à la future maman une fois dehors.

Comme l'avait sollicité sa mère, Amath s'était rendu à l'allée du centenaire. Malgré les paroles d'Elisa, sa mère l'avait mandaté chez elle afin d'en avoir le cœur net. Mais lui non plus n'avait pas guère eut de réponses différentes. La meilleure amie de sa sœur maintenait toujours fermement ses propos.

Dans la banlieue, aux parcelles assainies, à l'unité 9 plus précisément non loin groupe scolaire les petits génies, vêtu d'un tee-shirt blanc et jeans gris entouré de sa grand-mère et ses deux oncles maternelles Madiama Ka et Sadio Ka, Cheikh leur faisait un résumé de la situation dans l'espoir qu'ils lui viennent en aide.

_ Kaw Madiama, Kaw Sadio hamnani Néné sène xarit là surtout yow kaw Sadio dolène oumpanté (Oncle Madiama, oncle Sadio je sais que Néné est votre amie surtout toi tonton Sadio vous vous parlez souvent) Emit Cheikh.

Mère Ba regarda ses fils et scruta longuement son cadet Sadio qui ne semblait guère préoccupé par ce que venait de dire son neveu.

_ Sadio sa andi to woni halanle yimbé (Sadio si tu sais où elle est dit le nous !) Exigea-t-elle à son dernier.

Sadio Ka avait l'âge d'être son petit-fils. A vrai dire même Isseu était plus âgée que lui de 2ans. Sa naissance avait été une véritable surprise pour tout le monde sa mère la première. Pour mère Ba ce fut un réel choc. Après la naissance D'Adama qu'elle considérait comme sa cadette elle n'aurait jamais pensé contacter une autre grossesse 19ans après surtout à son âge. De ce fait, Sadio avait été plus éduqué par ses sœurs qu'elle-même. A l'époque Adama Ka qui était en deuxième année de fac médecine, le faisait passer pour le fils d'Oumou que son petit frère.

_ Yow Cheikh niata yone lala né boul ma wahati kaw (Cheikh combien de fois t'ai-je dis de ne pas m'appeler oncle) Répondit ce dernier plus préoccupé par ce statut qui le faisait vieillir d'un bond que par les mots de sa vieille mère.

Mère Ba lui lança sa sandale.

_ Sala wéla ka kaw mako sala méta ka kaw mako ko Allah wadi. Ko Djida o wassa sowe déma no néné gallé.

(Que tu le veuilles ou non tu es son oncle c'est Dieu qui l'a fait. Que veux-tu qu'il t'appelle directement par ton nom comme Néné Gallé)

_ Néné Gallé diaroul sama tour dé Dios lamay wakh wala Diossa. Lolou nioune niare là. Kone Cheikh nama wakh Ton's rek ni niénène gni.
(Néné Gallé ne m'appelle pas par mon prénom hein elle m'appelle Dios ou Diossa. Ça c'est entre nous deux. Donc que Cheikh n'a qu'à m'appeler Ton's comme les autres alors)

_ Yow dale ni laniou laye bayé yakk Zahra hamouma kou thii guena rakadiou (Donc toi c'est comme ça qu'on va te laisser. Entre Zahra et toi j'ignore lequel est le plus insolite) Intervenu Madiama son grand-frère qui venait après Oumou Kalsoum en se voulant ferme.

Sadio éclata de rires.

_ Boul sokhor nakk Sama diarbate Boulay wowé Kaw Madj daguay signe sa 32 bègne yeup wala loumouy wowé sa diabar tiapé mola méti.
(Ne sois pas méchant. Quand ma nièce t'appelle Oncle Madj tu fais sortir tous tes 32 dents oubien c'est parce qu'elle appelle ta femme talon aigu qui te fait mal)

_ Ton's Wouyouma bo hamé fimou né wakh ma. (Ton's répond-moi si tu sais où elle se trouve dis le moi) Le rappela à l'ordre son neveu

_ Ah mane nékouma boussole douma ite Google Mapp bay xam fimou nekk. Bimou maye Guedja wo Daf ma ni Mok mamame nio nekk Kaolack. Thiofé ndidiaye dé migui thii diam. Boulène sonal sène bop.

(Mais je ne suis ni une boussole encore moins Google Mapp pour t'indiquer là où elle se trouve. La dernière fois qu'elle m'a appelé elle m'a juste fait savoir qu'elle était avec sa grand-mère à Kaolack. Celle à l'oncle beau gosse est en paix alors ne vous en faites pas.) Les laissa-t-il médusés pour quitter le salon.

Depuis son arrivée il y'a un moment, il avait gardé les yeux mi-clos, assis sur le sofa, les jambes croisées, accoudée sur le bras du fauteuil, les doigts faisant un mouvement circulaire au niveau de sa tempe.

Croyant qu'il dormait, le petit garçon quitta sa place pour venir le scruter de plus près en montant sur le sofa. Cet homme le fascinait surtout après que ses grands frères lui firent croire qu'il sortait du film the men in black comme ils le surnommaient d'ailleurs. Tout doucement, il commença par lui palper les doigts, toucher sa montre avant de migrer vers son visage. Alors qu'il s'apprêtait à lui toucher le nez, des yeux révolvers le fixèrent le faisant sursauter.

_ PAPA !!! Hurla le petit garçon apeuré en tremblant comme une feuille.

Au fur et mesure que l'homme s'approchait de lui, plus la poitrine de l'enfant se soulevait dû au rythme effréné de sa respiration.

_ Arrête de traumatiser mon fils Sir ! Vu-t-il son ami venir soulever son fils qu'il porta comme un bébé.

_ Ton fils est une mauviette. Et se comporter de la sorte avec lui ne le rend vraiment pas service. Emit Sir irrité.

Le petit garçon quant à lui avait niché sa tête contre l'épaule de son père refusant à tout prix de croiser le regard de Hamdel. Son père alors lança un regard accusateur à son ami.

_ Quoi je ne lui ai rien fait ! Ce n'est pas de ma faute s'il a le cœur aussi léger qu'une feuille de papier Souleva Sir les mains en l'air.

_ Ce n'est pas que la fermeté qui fait tout il faut aussi de la douceur prend en de la graine pour lorsque tu auras des mômes. Lui soumit David un sourire en coin face à Djibril qui menaçait de lui broyer les cotes à force de le serrer.

_ Eh bah le jour où j'aurai des enfants ils n'auront que l'éducation que j'ai eu!

En sentant son téléphone vibrait dans sa poche, il l'extirpa, plissa les yeux en regardant l'écran avant de décrocher en fronçant d'avantage les sourcils.

_ Oui ! C'est réglé ? Questionna-t-il sans aucune forme de politesse.

Il écouta son interlocuteur un bon moment avant de l'interrompre.

_ Le prix n'a aucune importance. J'ai besoin que ce soit réglé au plus vite faites leurs une offre qu'ils ne pourront pas refusés et offrez leurs plus. Il faut que ça aboutisse tout de suite ! Raccrocha-t-il pour fourrer l'appareil de nouveau dans sa poche.

David et lui se défièrent du regard quelques secondes et se comprirent.

_ Djibril va jouer avec Salim je dois montrer quelque chose à tonton. Proposa le docteur.

_ Tu as ce que je t'ai demandé ?

David posa son index sur ses lèvres le sommant de se taire avant de le rejoindre sur le sofa tout en jetant des regards vers les escaliers.

_ J'ai regardé son téléphone il n'y a rien absolument rien de nouveau si ce n'est son ancien numéro. Murmura David

_ Et juste pour ça tu as besoin de parler si bas ?

_ Connard ma femme est là-haut et elle apprend que j'ai fouillé son téléphone juste pour ta tête elle va me crucifier.......

_ Pff......

_ Tu as parlé à ton frère ? D'après ce que tu m'as dit sur leur relation, je doute qu'il ne sache rien.

Sir laissa échapper un rire amer.

_ Il sait quelque chose c'est certain. Bassirou n'a jamais su me mentir.

_ Alors c'est sur son téléphone que tu devrais chercher le numéro de Zahra.....

_ Mon frère est loyal s'il ne me dit rien c'est parce qu'Amina le lui a surement demandé. Je vais me rabattre sur sa meilleure amie Elisa.....

_ Encore ? Elle ne t'a pas déjà remballé ?

_ Oui et de la pire des manières. Cependant je sens qu'elle seule puisse me donner ce que je souhaite. Et je ferai tout ce qu'il faut pour l'obtenir ! Déclara-t-il solennel

_ Qui l'aurait cru Sir Hamdel Sy courir derrière une fille de la sorte... Le taquina son meilleur ami.

N'étant pas d'humeur, Sir laissa juste échapper un soupir. Lui seul comprenait ce qu'il était en train de vivre de ressentir. Seule Amina parvenait aisément à dompter cette combinaison insaisissable d'émotion et de pulsions biologiques en lui. Maintenant qu'elle lui était devenue indispensable en comblant ses attentes, elle avait pris ses distances de la pire des manières en gardant d'après sa photo récente sur Facebook une vie épanouissante loin de lui sans lui écrire ni lui parler.

Amina était devenue une sorte d'obsession pour lui. A tel point qu'il ne souhaitait qu'une chose l'avoir pour lui tout seul, faire d'elle sa mission, la chérir tout en se faisant plaisir. Cette femme, il la suivrait jusqu'au bout du monde sans hésitation. Non seulement elle le rendait fou de passion mais savez provoquer l'amour le désir chez lui à tel point qu'elle était devenue inoubliable à ces yeux.

Oublié Amina comme tout ce qu'elle lui faisait était juste impossible. Elle savait se démarquer et jouer de ses charmes. Elle osait ce que les autres n'osaient sans peur de paraître ridicule, trop bavarde, trop crue ou pas assez directe. Même ce pantalon qu'il portait aujourd'hui lui rappelait de l'immense pouvoir d'Amina. La première fois qu'elle l'avait vu dans ce pantalon slim, elle ne s'était pas gênée de lui pincer discrètement les fesses en lui susurrant à l'oreille :

_ Tu es sexy dans ce pantalon. Il moule si bien tes fesses que ça me donne juste envie de te l'enlever ! Finit-elle par déposer un bisou chaste sur sa joue comme si de rien n'était.

Face ce souvenir un sourire triste se dessina sur son visage. Amina avait ce don de le séduire en toute occasion de différentes manières dès fois même des plus banales. Elle maitrisait à merveille le jeu de la subtilité et de la suggestion. Elle pouvait ainsi commencer par un regard furtif, simplement pour signaler sa présence, poursuivre ensuite avec un regard plus appuyé qui permettait à Sir de comprendre ce qu'elle désirait. Ou bien encore tout simplement passer par un sourire timide au début mais coquin ensuite qui révélait l'envie de jouer qui régnait en eux. Il n'y avait pas toujours besoin de grands discours entre eux pour se faire comprendre. Encore une fois tout comme Google, Zahra était pleine de ressources.

_ David, maintenant je te comprends.... Sortit Hamdel en ouvrant les yeux subitement laissant son ami perplexe

_ Je veux dire que je comprends tout ce que tu me disais par rapport à l'amour que tu ressens pour ta femme. Sauf que moi, je suis en train de vivre la même chose mais en plus intense, en plus ardent, en plus troublant, en plus impressionnant, en plus délicat, en plus électrique, en plus passionnel..........

Dans la région de Louga à 140 km au nord de Dakar, dans la commune de Ndande plus précisément : C'est dans ce coin en bordure du sahel qu'avaient établi quartier général grand-mère et petite fille depuis 4 jours.

Logeant dans une maison ancestrale non loin du fameux puits Kolong Fall avec ses 11m de diamètre qui s'imposait dans le paysage situé à une centaine de mètres de la gare ferroviaire de Ndande, entouré de grands piquets de bois censés retenir le sable dont la légende disait qu'il y avait à l'intérieur de ce puits datant du 16e siècle un grand boa qui était le totem du village, Amina avait le moral au plus bas.

En mi-Avril, la chaleur était peu supportable pour la citadine. Elle ne trouvait répit que durant les nuits qui étaient fraiches. Sous une tente en paille, couchée sur une natte, elle admirait le ciel d'un bleu profond sans aucun nuage à l'horizon l'esprit ailleurs.

_ Ah tu es là ! S'installa derrière elle sa grand-mère en prenant de grandes gorgées d'eau de la glacière à côté d'elles.

_ Oui il faisait chaud à l'intérieur alors je suis venue m'installer ici. Répondit son homonyme sans pour autant se retourner.

_ Néné depuis qu'on est là tu refuses de sortir de la demeure si je savais que tu te comporterais de la sorte tu n'allais point m'accompagner ici...

_ Tu m'avais dit qu'on ne ferait que deux jours ici comme à Kaolack...

_ C'est qui était prévu mais Adiara m'a prié d'attendre la délégation de l'association .... Je reviens juste de là...

Zahra se redressa en haussant les sourcils.

_ Quel association ?

_ L'association Jokko Défar Ndande (Ensemble bâtir Ndande) établie en France, elle regroupe la diaspora de Ndande. Ceux sont eux qui ont construit ce lycée. Ils préparent aussi les collégiens et les lycéens au baccalauréat. Tu sais certains d'entre eux aujourd'hui étudient à Bordeaux, Montpellier...

_ Et en plus tu souris en me racontant tout ceci. Dis-moi Zeus à parcourir toutes les conférences religieuses du pays comme si tu faisais pèlerinage rassure moi ce n'est pas pour trouver un nouveau mari quand même ? Trois maris sous terre c'est amplement suffisant.

La vieille dame éclata de rires.

_ Ah comme beugo seuy kay bayil sa mame mi beugeu seuy, seuy. (Comme tu ne veux pas te marier laisse ta grand-mère qui le veut se marier)

Zahra coucha sa tête sur sa cuisse tandis qu'elle lui caressait la tête.

_ Bala gua am gnitélou djeukeur dale haral Bama seuyi nak (Avant d'avoir un quatrième mari ici attend que je me marie d'abord)

_ Néné yow wakho ma lèpe dé (Néné tu ne m'as pas tout dis hein)

_ Thii lane (A propos de quoi)

_ Sa xalé bou goor bi. Isseu wone nama photo Yo hamné yangui tekk sa gémine thii léham (Cet homme. Isseu m'a montré des photos de vous où tu posais ta bouche sur ses joues)

_ Lolou dé dou dara petit bisou rek la wone pour dindi stressam rek la wone niou photo niou. (Ça ce n'est rien c'était juste un petit bisou pour enlever son stress et on nous a photographié)

_ Ay dome loma fokk boul faté nii mala djitou thii aduna bii djitou thii say wadiour. Boudé petit bisou meuna dindi stress kone nagua hamné grand bisou meuna dindi caleçon (Ah ma fille pour qui est ce tu me prends ? N'oublie pas que je t'ai devancé dans ce monde tout comme tes parents. Si petit bisou peut enlever le stress alors sache que grand bisou peut enlever caleçon)

Amina éclata de rires en soulevant les jambes en l'air attirant la curiosité de leurs hôtes au passage.

_ Lène dé nalako wakh sugnu famille Mou wa Tabane, wa Fall, wa Sougou, wa Aidara, wa Saleh kène meussou thié am djeukeur té fékouniou thii mome ndaw. Sa famille yaye nak hamouma wayé mome Oumou daffa seuy si fess dèl Isseu akk Fatma wakhi nopi kone yone waro wathie bène yone bobou.
(Je vais te dire une chose. Dans notre famille qu'il s'agisse des Tabane, des Fall, des Sougou, des Aidara, des Saleh aucune des filles ne s'est jamais mariée sans qu'on la trouve vierge. Concernant la famille de ta mère je n'en sais rien mais Oumou était vierge au mariage comme l'étaient Isseu et Fatma alors tu ne dois nullement sortir du lot.)

_ Nassa xol sédeu mane tiakhané wouma sa bop (Sois rassurée, je connais ma valeur)

_ Alors comment trouves tu Ndande à chaque fois que je viens ici je trouve mon bonheur....

_ Alors pendant que tu aies trouvé le bonheur moi je me suis perdue.

_ Comment ça tu es perdue ?

_ En voulant mettre Choco dos au mur je me suis retrouvée pommer tellement pommer que je suis ici dans cette cour....

_ Il y'a pire comme endroit tu sais. Mais ne me dit pas que c'est cet homme que tu m'as montré que tu appelles Choco. Donc tu l'aimes à ce point ?

_ Hamo thii dara sakh wadji sama hotou tate la meunou maka bayi (Tu n'en sais rien. Cet homme est ma paire de fesse je ne peux le laisser)

_ Hana kone sougnou gnibé Dakar hana souba dina nieuw nouyoussima (Dans ce cas si nous rentrons à Dakar j'espère qu'il viendra me saluer demain)

Zahra se redressa en souriant.

_ Diaroul ré tay thii gone laniouye gnibi (Pas besoin de sourire nous rentrons ce soir)

_ Zeus mane démouma keur gua dé dama houlo akk Sir sou yeugué ni nieuw na dinama fa fekk kone. (Zeus je n'irai pas à la maison je suis en froid avec Sir s'il apprend que je suis de retour il viendra là-bas)

_ Keur Leyti kay démofa akk lignoula deff lepp wayé déguenama. Yow sama tank akk sa tank ba keur Ndèye Isseu. (Tu n'iras pas chez Leyti avec tous ceux qu'ils t'ont faits. Mais il a bien entendu ce que je lui ai dit. Ce sera ton pied mon pied jusqu'à chez Ndèye Isseu)

_ Mane nakk meunouma deuk Badiène Isseu dé (Moi je ne peux pas cohabiter avec tante Isseu) Se lamenta Zahra

_ Quel est ton problème avec les Isseu ? Quoi qu'il en soit ce n'est que temporaire le temps de faire une petite frayeur à tes parents surtout à ta mère car tu as toujours été l'ami de ton père. Oumou a toujours mené mon fils par le bout du nez........

_ Ah bayil sama yaye mou yème kone yangui koy firé sa bène bou goor batay (Ah laisse ma mère tranquille donc tu la jalouses toujours de ton unique fils)......

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