REBELLE

By Revelaworld

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On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... More

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 23
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 27
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 36
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 43
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II : PARTIE. 5
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE. 8
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 14
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 18
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
TOME II: PARTIE. 33
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II : PARTIE. 38
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 40
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 51
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
REBELLE TOME II: PARTIE. 56
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

TOME II: PARTIE. 2

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By Revelaworld

_ Une dernière chose Choco Sy. L'interpella-t-elle depuis le palier.

Sir leva la tête. Dans ses yeux se lisait tout le cauchemar qu'il était en train de vivre. Il paraissait seul au monde avec un regard tourmenté. Les mots de réconfort qu'il avait voulu lui apporter s'immobilisèrent dans sa gorge. Pour la toute première fois il entrevit la peur de la perdre vraiment. Zahra le fixa d'un regard dur.

_ Souviens-toi qu'à de nombreuses reprises je t'ai voyagé, découvrir et ressentir des choses en un claquement de doigt. Je t'ai toujours mené maintenant tu sais ce qui te reste à faire je n'ai pas de leçon à te donner. Vue que tu ignores ce que tu veux vraiment j'irai voir quelqu'un qui m'aime réellement et connaitra ma valeur de toute manière ce n'est pas ce qui manque. Quant à toi une autre femme heureuse réussira là où j'ai échoué avec toi.

Sur ces mots, elle le quitta. Ce n'est que lorsqu'elle fut hors de sa vision qu'il réagit de nouveau en se laissant choir sur le sofa complètement penaud le cœur en ébullition. C'était comme s'il venait de recevoir un coup de poing dans l'estomac. Les mots de Zahra dansaient dans sa tête.

« Une autre femme heureuse réussira là où j'ai échoué avec toi » Sauf qu'il n'y avait pas d'autre femme qu'elle! Pour lui il n'en existait qu'une : Amina. Et s'il ne pouvait pas avoir celle-là il ne voulait personne d'autre : Personne !

.....................................................................................

A l'heure du diner où la plupart des ménages étaient regroupés autour d'un plat relatant la journée qu'ils venaient de passer à travers des discussions animées, dans cette chambre de location d'un quartier populaire dakarois l'ambiance était des plus moroses.

Un matelas deux places recouvert d'un drap faisant office de lit d'un côté, trois valises superposées dans un autre, une bassine d'ustensiles de cuisine exposée dans un coin à quelques centimètres d'une bombonne de gaz, une petite commode remplie de bouquins et de fascicules d'études installée sous la fenêtre qui faisait office de table en attester une radio et un téléphone fixe exposés au-dessus, au beau milieu de la chambre sur le tapis de prière, il interrompu difficilement ses invocations. Malgré que ses prières soient perturbées par les pleurs il avait tenu à les finir. Cependant il ne pouvait en faire de même pour ses invocations. Dès qu'il avait pris possession de son chapelet, les pleurs s'étaient transformés en cris.

Sur le matelas, adossé au mur, dans sa couche lavable et son tee-shirt gris à rayures bleu à l'effigie de Winnie l'ourson, il poussait des cris aigus en se tortillant et en gardant les poings serrés. Inquiet, il tendu les bras pour le prendre et tenter de le calmer. Son inquiétude augmenta lorsqu'il se rendu compte que son corps était plus chaud que la norme. Il craignait qu'il n'ait la fièvre.

« Ayo néné, néné touti, kou togne sama bébé kou togne bayou papam. Hamdel waroul dioye sama néné touti » (Oh bébé, petit bébé, qui a fait du tort à mon bébé, qui a fait du tort au père de son papa, Hamdel ne doit pas pleurer, mon petit bébé) Chantait il la voix grave en berçant son fils à travers la pièce.

A force de fredonner sa berceuse, le petit garçon arrêtait petit à petit les cris pour sangloter. Pouce dans la bouche, il fixait son père lui sourire tendrement et déposer des bisous sur son front. Il reconnaissait cette chanson, c'était la sienne depuis qu'il était nourrisson il l'entendait de la bouche de cet homme.

_ Lane la loy dioye Sir ? Qu'est-ce qu'il y'a ? Pourquoi pleures-tu Sir ? S'adressa-t-il à son fils.

_ Fii méti (Ici mal) toucha ce dernier son front.

A deux ans il ne faisait que de courtes phrases pour communiquer. Son père alla ouvrir la commode pour en sortir trois billets de 1000 : le restant de son capital. Malgré qu'il s'agisse de l'argent de leur dépense quotidienne il n'hésita pas une seconde pour amener son fils à la pharmacie. Le bien être de son enfant passait avant tout quitte à ce qu'ils aient le ventre vide.

Très vite, il fit porter son fils une culotte rouge avant de sortir en refermant la porte. A peine avait-il extirpé sa clé de la serrure qu'il vu la propriétaire de la maison lui couper la route.

Devant lui, une femme de forte corpulence dans un boubou en wax, un foulard attaché hâtivement à la tête laissant certains de ses cheveux blancs dehors, ses mains aux hanches en position de combat : sa venue n'était guère une visite de courtoisie.

_ Soxnasi Thioye ndanguadeff Guedj nala guiss (Madame Thioye comment allez-vous ça fait un moment que je ne vous ai pas vu) Le saluait doucement Yérim en caressant le dos de son fils qui avait la tête couchée sur son épaule.

_ Ah guène may dawe ni kouy dawe deumb nou niouy deff ba guissé. (Vous me fuyez comme on fuit une sorcière alors comment se voir) Mais seules les montagnes ne rencontrent pas. Mon argent je ne partirai pas d'ici sans mes sous.

Cheikh fronça les sourcils l'air perdu.

_ Quel argent ? Questionna-t-il

La dame battue des mains.

_ Ah téma youkhou sama Niari wérou louasse la sokhla. Bolène meunoul faye guène abalma thii biti. (Ah dois-je crier mes deux mois de location j'en ai besoin ou si ne vous ne pouvez les payer quitter ma maison)

Il fut vraiment pris de haut. Eva était passée par là. Il n'en revenait pas qu'elle ait réitéré cette bêtise malgré ses mises en garde la dernière fois.

_ Soxnasi diaroul youkhou yéksil thii bire niou wahtane (Madame pas besoin de crier allons à l'intérieur pour discuter) Proposa-t-il à la dame en apercevant certains colocataires les épier derrière leurs rideaux.

_ Cheikh Wahtane andi woumafi sa diabar Niari weer mou dima dawlo sama nienti diouni la sokhla légui, légui. (Cheikh je ne suis pas venue pour discuter ça fait deux mois que ta femme me fait courir j'ai besoin de mes 20.000 tout de suite.)

_ Soxnasi damala niane mounialma ba guinaw souba dinala diokh sa xaliss inchallah. (Madame je vous le demande après-demain je vous donnerai votre argent si Dieu le veut)

_ Dama sonou thii souba yi souba mame Yallah yeup meunolenko diekhal (Je suis fatiguée avec les lendemains vous ne pouvez finir les jours du bon Dieu)

Son fils commença à s'agiter encore.

_ Soxnasi légui goudina té sama diabar néwoufi. Lima fi yoré pour dieundeuli sama dome carabe là. (Madame il fait nuit en plus ma femme n'est pas là. Ce que j'ai en ce moment c'est pour l'achat de médicaments pour mon fils)

_ Bakhna guinaw souba nakk Yérim première heure mangui fii souma fi fékoulé sama xaliss diguène guène abalma. Sama keur gui bamakoye tabakh dou dougual thii cas social motakhone. Mako deff sakh di loué ay étudiants. Bo diougué di diay intellectuel sa diabar di nane avocat gua té yoor lène dara. Sa daleu you hate akk sa chemise you fouri (C'est bon mais après demain Yérim je serai là à la première heure et si je ne trouve pas ici mon argent je vous viderai. Lorsque je construisais ma maison ce n'était pas dans le but d'héberger des cas sociaux. Tout cela c'est de ma faute, moi qui loue à des étudiants. Tu joues à l'intellectuel alors que ta femme te fait passer pour un avocat mais vous n'avez rien avec tes chaussures serrées et chemises délavées.) Pesta la propriétaire avant de partir.

Il prit sur lui. Prendre sur lui était devenu son quotidien depuis qu'il avait épousé Ndèye Awa Thiam. Si ce n'étaient les conséquences des actes de son épouse c'était elle en personne. Dire qu'à chaque fois qu'il avait de l'argent ou que son oncle Sir Khalil leur en donnait la première chose à laquelle il pensait c'était de s'acquitter de deux mois de location et donner le reste de l'argent à son épouse sans arrière penser. Il ne souciait guère de son apparence tout ce qui lui importait c'était le bien-être de sa petite famille. L'achat d'articles neuf était devenu un véritables luxe pour lui. Il n'avait plus de souvenir du dernier article neuf qu'il s'était offert depuis l'annonce de la grossesse de son épouse.

Lui Cheikh Yérim Sy ainé du grand juge Hamdel Sy, membre de la riche et puissante famille immobilière comptait sou par sou pour survivre le lendemain. Lui qui avait tenu tête à son père et toute autre personne qui avait tenté de s'opposer à son union avec sa belle bijoutière, voyait de parfaits inconnus lui manquer de respect sans pouvoir lever le petit doigt tout ça par amour pour Ndèye Awa Thiam.

Dans la rue, il marchait très vite afin d'atteindre la pharmacie avant sa fermeture. Les petits bras de son garçon entouraient fragilement son cou. Malgré le vent frais, le corps du petit Hamdel était toujours brulant. Les jeux de lumières vertes clignotant entourant chaque lettre qui formait le mot pharmacie en bordure des lieux, attira l'attention de son fils qui se mit à l'observer avec intérêt.

_ Bonsoir ! Salua-t-il poliment la jeune femme en blouse blanche

_ Oui bonsoir que puis-je faire pour vous ? Questionna-t-elle dans un sourire très chaleureux.

_ Mon fils ne se sent pas bien. Je crois qu'il a de la fièvre. Il a le corps chaud et il ne faisait que pleurer.

_ Remettez le moi je vais prendre sa température.

Le petit resserra son emprise refusant de quitter les bras de son père.

_ Comment s'appelle ce mignon garçon ?

_ Sir Hamdel Sy répondit le père en caressant le dos de son bébé.

_ Ah très beau prénom. Hamdel vient lui tendit-elle les bras tu ne veux pas un bonbon lui montrait-elle le bocal rempli de friandises qui servait à corrompre certains enfants qui refusaient de se faire ausculter ou le remettre à certains clients pour complément de monnaies à défaut d'en avoir. Le petit garçon se laissa corrompre.

De l'autre côté du comptoir sous l'œil avisé du père, la pharmacienne lui enleva sa culotte ainsi que sa couche pour le coucher sur un brancard afin d'utiliser un thermomètre électronique par voie rectale. Couché sur le ventre le petit garçon lapait avec rigueur sa sucette au gout de fraise comme un affamé.

Deux minutes après, la jeune femme revint à la charge pour retirer l'appareil.

_ Effectivement il a beaucoup de fièvre 38.7 de température. Lu-t-elle le résultat s'affichant à la barre.

D'un geste très maternelle, elle lui remit sa couche et sa culotte en posant sa main sur son ventre.

_ Tu as mal ici ? S'enquit-elle

Le petit garçon lui fit non de la tête avant de poser sa main sur le front.

_ Est-ce qu'il tousse ? S'adressa-t-elle au père

_ Non.

Avec une petite lampe elle se mit à examiner les yeux de l'enfant en l'écartant à l'aide de ses doigts.

_ Votre fils est déshydraté. Est-ce qu'il a vomi ?

_ Non.

Elle le fit monter sur une balance afin de noter son poids. Elle fit une petite grimace face au résultat.

Cheikh Yérim fronça les sourcils le cœur battant.

_ Qu'est-ce qu'il a ? C'est grave ?

_ Non pas si sa fièvre est traitée tôt. Quel âge a-t-il ?

_ 2 ans

Elle lui remit l'enfant pour inscrire sur une feuille les données de savoir : Le nom et prénom de l'enfant, son âge, son poids sa température et deux noms de médicaments avant de remettre le papier au père.

_ Nous avons ces médicaments dois-je vous les apportez ?

_ Efferalgan Med pédiatrique 30mg/ml et trimétabol. Le second médicament a pour quelle fonction ? Demanda Yérim après avoir lu le papier.

_ L'Efferalgan Med pédiatrique 30mg/ml est une solution buvable antalgique et antipyrétique prescrite dans le cadre de fièvre et de douleurs modérés chez l'enfant. Elle contient du paracétamol qui aide à soulager les maux de tête mais aussi les états grippaux les courbatures et les douleurs dentaires. Et le second est aussi une solution buvable qui stimule l'appétit. Le poids de votre fils est très bas par rapport à son âge. Il est sous-alimenté.

_ Non madame mon fils est tout sauf sous-alimenté sa mère et moi veillons à ce qu'il mange.

_ Je n'en disconviens pas monsieur. Je vous conseille à l'avenir de donner des aliments plus riches à votre enfant.

_ Combien coute ses médicaments ? Demanda-t-il d'une voix basse en sortant l'argent de sa poche.

La pharmacienne alla prendre les deux bouteilles de sirop avant de lui divulguer les prix sur les étiquettes.

_ l'Efferalgan est à 2266 et l'autre à 3125.

_ 5391. Fit Yérim après un rapide calcul mental. Madame puis-je laisser ma carte d'identité ici en guise de gage ? Je n'ai que 3000 sur moi mais je reviendrai vous apportez le reste de l'argent.

Joignant l'acte à la parole il sortit sa carte d'identité ainsi que les trois billets de mille francs qu'il déposa sur le comptoir.

_ Monsieur j'ai peur que cela ne soit impossible....

_ Je vous en prie madame faite une exception...

La dame baissa les yeux.

_ Je ne suis qu'une stagiaire ici monsieur le propriétaire est sorti il y'a quelques minutes. Veuillez patienter le temps qu'il revienne.

Il se mit à l'écart du comptoir en berçant son fils affectueusement. Ce n'est qu'une dizaine de minutes plus tard que le docteur daigna enfin revenir : un monsieur de courte taille portant des lunettes avec un gros ventre qui menaçait de faire sauter les boutons de sa chemise. Il salua Yérim avant d'appeler la stagiaire.

_ Mademoiselle Ka n'avez-vous pas vu le client ? Fit-il en la retrouvant derrière le comptoir.

_ Docteur Dia ce monsieur vous attendez ! Il veut laisser sa carte d'identité en gage ici pour compléter après l'argent des médicaments pour son fils. L'enfant est fiévreux.

_ De quel médicament s'agit-il ?

Elle indexa les deux bouteilles sur le comptoir.

_ De quoi souffre le petit ? S'enquit-il auprès de sa stagiaire

_ Il a mal à la tête, de la fièvre sa température est de 38.7 s'empressa de répondre la jeune femme pour lui tendre la feuille qu'avait laissé Yérim sur le comptoir.

_ Bien. Monsieur....

_ Sy, Cheikh Yérim s'empressa-t-il de répondre les yeux débordant d'espoir.

_ Vous a-t-elle expliqué la posologie des médicaments ?

_ Non pas encore.

_ Pour l'Efferalgan la durée de traitement ne doit pas dépasser 5 jours pour les douleurs et 3jours en cas de fièvre. La dose quotidienne maximale par jour est de 60mg/kg à répartir en 4prises par jour soit environ 15mg/kg toutes les 6heures. Si la douleur persiste au-delà de 5jours et la fièvre au-delà de 3jours arrêtez le traitement et consultez un médecin. Pour le sirop d'appétit il doit en prendre 3fois/jour trente minutes avant les repas avec une cuillère à soupe.

_ Adama emballez les médicaments et remettez lui.

_ Merci docteur voici les 3000 francs et ma carte d'identité je reviendrai vous donner le reste inchallah.

_ Non gardez votre argent c'est mon cadeau pour ce jeune homme. Tu veux un autre bonbon ? S'adressa-t-il amicalement à Hamdel. Sans attendre il partit prendre trois bonbons qu'il mit dans le sachet contenant les médicaments.

_ Merci beaucoup docteur que le bon Dieu vous récompense de votre bonté. Je n'oublierai jamais cette faveur......

_ Non ce n'est pas une faveur c'est juste un devoir d'un être humain envers son semblable Cheikh Yérim. Voici ma carte appelez-moi en cas de besoin.... Une fois chez vous installez-le pour qu'il soit le plus à l'aise, enlevez lui sa couche et les vêtements super flux. Aérer votre maison et éviter de la surchauffer. Donner lui à boire régulièrement en quantité plus importante que d'habitude. La fièvre déshydrate l'enfant et le rend irritable.

Yérim attrapa sa carte très touchée et s'en alla.

Dehors dès qu'il avait repéré le vendeur de fruits, Hamdel avait commencé à sortir des Niam-Niam redonnant le sourire à son père. Sans hésiter il acheta un kilo de bananes et un kilo de pommes. A l'entrée de leur quartier des éclats de rires attirèrent son attention.

_ Soxna Mboup bayil dokh goudi deukk bi woroul fo dieumeti ni (Soxna Mboup arrête de circuler la nuit le pays n'est pas sure ou vas-tu encore comme ça)

_ Mo sa keur goro ya dieume ni dii dama gnisibisi légui niou ni ma tante Ndella Seck mo mayé rère nguir diarbatou dieukeureum bii momodou Latir Thiam diamantaire mi nékone Feulé way Noumou toudati Pointe Noire Congo. (Mais c'est chez tes beaux-parents que je me rends comme ça dès que je suis rentrée on m'a informé que tante Ndella Seck donnait un diner en l'honneur du neveu de son mari momodou Latir Thiam le diamantaire qui était là-bas encore comment ça s'appelle Pointe Noire Congo)

Cheikh Yérim ne sut quoi ajouter à cela. Ils habitaient le même quartier que Soxna Mboup l'amie de sa femme et nounou de son fils à ses heures perdues ainsi que ses beaux-parents. Ces derniers étaient les plus aisés de ce quartier et ne gênaient guère de le démontrer. Si son beau-père Bassirou Thiam hébergeait des sans-abris, lui avait pour interdiction de fouler le sol de sa demeure. Pour ce qui est de sa belle-mère Ndella Seck, elle était pire que son mari elle n'avait pas hésité à demander à sa fille de ne jamais amener son batard en venant chez elle. Tandis qu'elle jouait aux mères Thérésa dans le quartier en transformant sa maison en garderie pour les enfants du voisinage, elle reniait son propre petit fils.

_ Yow fo diougué nii akk say mbousse (Et toi d'où viens-tu comme ça avec tes sachets) S'empressa-t-elle de s'en apparait un.

_ Soxna bayil lii pour Hamdel la pharmacie la diougué ni yaram bé hawa tangue (Soxna laisse ça c'est pour Hamdel je reviens de la pharmacie comme ça il a de la fièvre)

Aussitôt elle déposa sa main sur le front de l'enfant comme pour prendre sa température.

_ Il a le corps chaud ce n'est rien de grave j'espère ? Demanda-t-elle inquiète.

_ Non Dieu merci

_ Il a mangé ?

_ Non à mon retour de l'université je l'ai trouvé endormi à son réveil je l'ai amené à la pharmacie. Je lui ferai manger une fois à la maison.

_ Et Ndèye Awa ?

_ Elle m'a dit qu'elle devait aider ses parents en partant....

Soxna se tu pour prendre Hamdel avec elle.

_ Allons je vais appeler Ndèye Awa.

Ensemble ils marchèrent jusqu'à la maison des parents de cette dernière. A quelques pas de la porte, il voulut reprendre son fils.

_ Mais je vais juste appeler sa mère....

_ Non donne-le moi je ne veux pas de problème.

Etant au courant de tous leurs problèmes, elle lui remit son fils pour entrer et ressortir quelques minutes après sans son épouse.

_ Où est-elle ?

Soxna baissa les yeux un moment avant de sourire.

_ Elle est occupée allons je vais m'occuper de Hamdel ....

_ Non Soxna on ne va pas gâcher ton programme ne t'en fait pas rejoint Eva je sais m'occuper de mon fils

_ Yérim je ne te demande pas ta permission Hamdel est tout autant mon fils n'est-ce pas mon beau chéri à moi. Mon mari à qui je donne la dépense.....

Ils rigolèrent de cette blague. Dès qu'ils firent deux pas, le regard de Yérim se posa sur sa femme dans le salon de ses parents. Les fenêtres grandes ouvertes de cette pièce donnaient sur la rue. Elle était là très bien maquillée dans une tenue différente de celle qu'elle avait porté en sortant de chez eux toute parée d'or. Elle était belle, très belle et coquette son épouse. Séparés par les grilles des fenêtres, il se mit à l'admirer dans la pénombre tandis qu'elle brillait sous la forte lumière diffuse par le lustre qui surplombait le plafond. Un homme dans un caftan saumon s'abaissait de temps en temps au niveau de son oreille pour lui murmurer des choses qui la faisait sourire. Cette image lui fit un pincement au cœur.

Foulard attaché autour de la taille, il observait Soxna masser son fils sur une serviette étalé sur le matelas avec de l'huile végétale et de l'ail qu'elle avait pris soin de pressé.

_ Soxna fait gaffe de ne pas déboiter les os de mon fils. Le taquina Cheikh assis sur une chaise près de la commode.

La griotte roula des yeux.

_ Jamais de la vie, je ne ferai une telle chose à mon petit mari sauf s'il me trouve une coépouse. Ce massage aidera à faire baisser sa fièvre.

Une fois son massage terminé, elle sortit et revenue avec un petit bol et un citron. Elle alla prendre une cuillère avant de déposer le petit sur ses genoux.

_ Ay Yérim guemal Yallah yow dale wolou WO kène thii sa dome. Rouye akk limon dongue lakoy diokh mou nane ba birame fess (Oh Yérim croit en Dieu tu n'as confiance en personne quand il s'agit de ton fils. Je ne fais que lui donner du bouillie de mil avec du citron jusqu'à ce qu'il soit rassasié) Lança-t-elle à l'époux de sa copine qui épiait ses moindres faits et gestes sur son fils.

Elle pressa le petit citron entier dans le bol pour remuer et lui faire manger. Si au début il avait fait des chichis à partir de la troisième cuillérée il ne se fit pas prier même lorsque sa tante tardait il essayait d'attraper la cuillère. En une quinzaine de minutes il avait fini tout le bol. Le ventre plein il avait posé la tête sur la forte poitrine de la dame pour somnoler. Son père s'empressa alors d'aller prendre l'Efferalgan à l'arôme caramel vanille pour le lui faire boire.

Dès que le petit s'endormit Soxna partit en promettant de revenir le lendemain s'enquérir de son état de santé. A force de revoir ses cours, il avait fini par s'endormir dans cette posture : courbé la tête sur la commode. Il était resté dans cette position jusqu'au petit matin. Ce n'est que lorsqu'il entendit le muezzin faire l'appel à la prière qu'il se réveilla. Sa piété n'était plus à démontrée, Yérim ne ratait jamais la prière. Tel un automate, il se dirigea vers sa valise pour sortir son djellaba qu'il accrocha sur la chaise. Dans un sceau deux serviettes étaient plié, il prit la sienne et déposa celle de sa femme sur le matelas. Dans un tiroir de la commode, il extirpa sa brosse à dent et un tube de dentifrice entamé. Sous le meuble, il sortit le panier de savon d'où était enroulé son gant de toilette en filet. Tout doucement il sortit refermant doucement la porte derrière lui afin de ne pas réveiller son fils.

La cour était déserte, comme d'habitude à cette heure il était le seul à se réveiller. Une aubaine pour lui en passant car contrairement à sa femme il n'était pas obligé de devoir faire la queue pour prendre une douche ou faire ses besoins. Dans cette maison il n'y avait qu'une seule toilette malgré les nombreux locataires. Le regard posé sur son sceau que le robinet remplissait d'eau, il se rappela de la facture d'eau qui ne devrait surement pas tarder à arriver. Ici chacun consommait l'eau à sa convenance et une fois que la facture arrivée tous se le partageaient en part équitable. Cependant c'était différent concernant l'électricité pour ce cas chacun payait en fonction du matériel électronique détenu.......

Après sa prière, il était resté sur le tapis à étreindre son chapelet. Aujourd'hui il ne pouvait se rendre à la mosquée en laissant son fils tout seul. Il était rare qu'il n'aille pas prier à la mosquée le matin. Même en période d'examen lorsqu'il squattait la chambre de ses amis étudiants, il ne paressait pas d'aller prier avec les ibadous.

Il était resté à faire des invocations jusqu'au lever du soleil. A travers la fenêtre les rayons de soleil s'infiltrait pour taper sur le visage de son fils. Il ne semblait pas gêner par la lumière dormant toujours à poing fermé. Il troqua son djellaba contre un pantalon de blouson en toile vert et violet avec un tee-shirt à l'épaule troué pour prendre le petit balaie en paille et nettoyer les surfaces libres de la pièce. Il fit descendre le rideau léger avant d'ouvrir la fenêtre qui donnait sur la rue afin d'aérer.

Il saisit la théière qu'il remplit d'eau qu'il mit à chauffer sur la bombonne de gaz afin de se faire une dose de café noir bien corsé. Plus il regardait la place vide de son épouse, plus une colère commençait à émerger en lui. C'était la quatrième fois consécutive qu'elle découchait en une semaine. Quitte à ce qu'elle lui en veuille aujourd'hui il allait mettre les choses au clair une bonne fois pour toute.......

En plein milieu de la chambre, dans une bassine d'eau tiède, le petit Hamdel barbotait en faisant éclabousser l'eau de temps en temps dans un énorme sourire faisant le bonheur de son père. Il allait mieux le massage de Soxna l'avait beaucoup aidé. A chaque fois que son père tentait de le faire sortir il criait :

_ Ma bagne (Je refuse) en fronçant les sourcils ou croisant les bras.

Ce dernier le laissa dans son jeu aquatique pour revenir lui donnait une cuillère à soupe du sirop d'appétit.

_ Allez ça suffit maintenant tu vas faire niam-niam. L'attrapa son père une demi-heure après pour l'enrouler dans une serviette et le déposer sur le matelas.

Après l'avoir sécher il lui enduit le corps de beurre de karité avant de lui faire porter un slip et aller découper deux bananes et une pommes qu'il déposa sur un petit plat en nickel qu'il lui remit en attendant que le lait qu'il lui avait préparé ne refroidisse.

_ Pa Doli niam-niam (Pa augmente niam-niam) gesticula le petit garçon

Son père amena la tasse de lait mais il refusa de le boire.

_ Hamdel c'est niam-niam regarde fit-il semblant d'en prendre une gorgée.

Malgré ses nombreuses tentatives le petit garçon campait toujours sur sa décision : il n'aimait pas prendre du lait chaud sans la mousse en dessus. C'est à ce moment, qu'il vu sa femme entrer dans une magnifique robe traditionnel blanche. Cette couleur s'accordait parfaitement à son teint marron. Son grand foulard attaché solidement sur le côté étirait d'avantage ses petits yeux. D'ailleurs ses petits yeux lui avaient valu le pseudo d'Eva china auprès de son mari. Pendant que Yérim admirait la beauté de sa chinoise noire, cette dernière balayait du regard la chambre l'air dépité.

_ Wa lilane ni (Mais qu'est-ce que c'est que ça ?) Indexa-t-elle la bassine d'eau au beau milieu de la pièce en criant de sa voix aigüe.

Il a suffi qu'il entende la voix de sa mère pour se retourner la regarder avant de se lever brusquement faisant renverser la tasse de lait sur le lit et courir se jeter sur elle. Cette dernière la repoussa très vite faisant tomber son fils sur les fesses.

_ Ndèye Awa as-tu perdu la tête ? Comment peux-tu repousser le petit ainsi jusqu'à le faire tomber ? Bondit Yérim en allant soulever son fils.

_ Cheikhouna je ne l'ai pas fait exprès je ne voulais pas qu'il tache ma robe avec ses mains collantes car je dois ressortir après. Cette chambre est une véritable porcherie regarde-moi cette bassine d'eau..... Cheikhou combien de fois t'ai-je interdit de faire manger le petit sur le matelas....

Pendant qu'elle parlait en gesticulant Hamdel se débattait des bras de son père pour aller vers elle.

_ Eva yow lanela. Louy sa problème. Yangui beugeu eupeul nakk. Té Lou eupeu tourou. (Eva qu'est-ce qu'il y'a ? Quel est ton problème ? Tu commences à dépasser les bornes.)

Elle bomba le torse leva le menton et se mit à dévisager effrontément son mari.

_ Cheikh Yérim Sy yow lo feslé bay tourou yow sa dara da mote. Hana dagua Faté ni sa dara motoul. Yow dagua am loy wakh fii bou amé Kou wara wakh mane la. Maye wakh gua may youkhou. (Cheikh Yérim Sy qu'as-tu de plein jusqu'à débordement ? Tu n'as rien de complet. As-tu oublié que tout chez toi est incomplet ? Tu as quelque chose à dire toi ? Si quelqu'un doit parler c'est bien moi. En plus tu oses me crier dessus)

L'effrontément de Ndèye Awa ne lui était pas méconnu mais là elle lui manquait carrément de respect.

_ Eva Boulma ma fonto douma sa morom nagua hol noye wakhé akk mane surtout thii sama kanamou dome. (Eva ne te fiche pas de moi je ne suis pas ton égal revoie ta manière de parler avec moi surtout devant mon enfant)

_ Cheikhouna mane ma tayi thii bopam thii xol bé akk set bi. Kène Hama Toul Limay nirou yow yaye sama natou rek. Bala ma dé Ngani sama dome. Dome bo hamné thii gémine rek la yeme. Topato WO défo thii mome lii ware. (Cheikhouna je suis exténuée de prendre en compte. Personne ne sait plus à quoi je ressemble maintenant tu es ma malédiction. Tu n'as que ça à la bouche mon enfant. Un enfant dont tu ne t'occupes même pas)

_ Ndèye Awa comment oses tu dire de tel mensonges ? Je ne vis que pour mon fils et toi. Je me démerde et me serre le ventre juste pour vous. Eva tes mots me blessent vraiment tu peux tout m'accuser sauf le fait de ne pas prendre soin de mon enfant. Alors retire ce que tu viens de dire tout de suite !

Sa femme rit jaune en battant des mains.

_ Yérim je ne retire rien du tout. Tu es minable. Mako deff sakh mane mi am akk yow dome di Taylé avenir am. Bou demb done Tay kone douma meussa dougou thii yow bay birr. Xalebi souma ko meunone dougalate sama birr bii do thii meussa diot. (Tout est de ma faute car te donner un enfant c'est hypothéquer son avenir. Si je pouvais revenir en arrière alors jamais je m'unirai à toi jusqu'à porter ton enfant. Cet enfant si je pouvais le faire rentrer à nouveau dans mon ventre jamais tu ne l'auras.)

_ Ndèye Awa hurla Yérim meurtri en suspendant sa main qui menaçait de s'abattre sur le visage de sa femme.

_ Lane la dagua may dore Ah lolou mola dessé. Hamgua lane la ma beugone beugatou ma meunone meunatouma. Yérim may ma Sama bate doyal na seuk thii yow. (Quoi maintenant tu vas me frapper c'est ce qui te reste ? Tu sais quoi c'est moi qui voulais je n'en veux plus c'est moi qui pouvais je n'en peux plus. Yérim je veux que tu m'accorde le divorce j'en ai assez de toi)

S'il n'avait pas son fils dans les bras alors il aurait perdu l'équilibre.

_ Eva tu sais bien que je ne t'aurai jamais frappé. Tu m'as poussé à bout. Juste pour cela tu demandes le divorce ....

_ Quand je te dis que tu minable en voici la preuve tu quémandes de l'amour. Cheikhou je ne te veux plus. Alors libère-moi qu'on en finisse...

Yérim écarquilla les yeux complément déboussolé. Le sol sembla se dérober sous ses pieds seul Hamdel le maintenait encore debout.

_ Eva sétal ligay wakh akk fou niou diare yeup Lima ba yeup nguir yow. Eva mane damala beugueu té douma tayi dila ko wakh akk dilako wone sa souné (Eva regarde bien ce que tu dis avec tout ce qu'on a traversé. Tout ce que j'ai laissé pour toi. Eva moi je t'aime et je ne me fatigue jamais te le dire et de te le prouver tout le temps)

_ Yérim amale diome touti. (Yérim ait un peu de vergogne) Je n'en ai que faire de tes belles paroles. On ne vit pas d'amour et d'eau fraiche. Quand la pauvreté entre par la porte l'amour s'enfuit par la fenêtre. En plus Yérim tu te devais d'écouter tes parents.....

_ Ndèye Awa stp le supplia-t-il du regard

_ Oh ne me dit pas grand-mère !

_ Prend en compte ton enfant

_ Quel enfant ? C'est le tien n'est-ce pas toi qui voulais à tout prix un enfant ? Alors garde le prend tout de lui je n'ai pas besoin de lui surtout si c'est pour freiner mes ambitions.

Yérim n'en revenait pas.

_ Eva qu'est ce qui te prend ? Non je suis en plein cauchemar là

_ S'il y'a quelqu'un qui était dans un cauchemar ici c'est bien moi mais je me suis réveillée. Qu'est-ce que tu attends libère moi. Je suis encore jeune je refuse de passer le reste de ma vie à dépérir souffrir dans des conditions médiocres au côté d'un mari démuni encore moins avec un enfant qui constitue un frein à mon bonheur.

: Monsieur, monsieur Sy je vous appelle depuis un moment vous allez bien ? S'enquit Rambo en posant son bras sur l'épaule de son patron qu'il avait trouvé assis sur son fauteuil les yeux clos, la tête en arrière.

« Je ne t'ai jamais menti mais tu m'as poussé à le faire et je refuse de devenir un menteur. Tu m'as éduqué et as fait de moi l'homme que je suis. Je suis un homme, un Sy qui a l'étoffe d'un Sy. Un homme ne fuit pas ses responsabilités, il les assume et j'ai décidé d'assumer les miennes. Je n'ai jamais cessé de voir Amina et aujourd'hui plus que jamais je ne répéterai plus l'erreur de cacher notre relation. Amina Zahra Fall est mon joyau que je compte bien faire briller aux yeux de tous. J'ignore pour quel raison tu ne veux pas de ma relation avec elle mais je te prie de respecter mon choix car mon bonheur réside auprès de cette femme que j'aime »

Ces mots de son fils l'avaient transporté 30 ans en arrière, ravivant cette douleur qu'il était difficilement parvenu à cicatriser. Entre cet appel surprenant de son fils et cette peur que son enfant n'ait le même sort que lui : il fallait qu'il agisse et vite.

Il contourna son homme de main, pour faire plusieurs pas entre la table et la bibliothèque en se massant le menton.

_ Tu as fait ce que je t'ai demandé ? Questionna-t-il en observant la baie vitrée.

_ Oui monsieur mes hommes viennent de pirater le téléphone personnel de votre fils comme vous me l'avez demandé.

_ Bien et qu'est-ce qu'il prévoit ?

_ Il va prendre le déjeuner avec un dénommé Sory Tall et a une réunion de direction dans l'après-midi.

_ Parfait trouvez-moi qui est ce Sory Tall je ne tiens pas à être pris de court pour tout ce qui a trait avec mon fils surtout maintenant qu'il a commencé à défier mes ordres !

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