Le lendemain, elle resta enfermée dans sa chambre une bonne partie de la journée, travaillant inlassablement sur les dossiers en cours. Entre les appels de Kyle et les rapports de Johanna, elle se plongea au maximum dans son travail pour ne plus avoir à faire face à ses sentiments. Elle voulait à tout prix éviter Jeremiah et cette tentation qu'il éveillait en elle. Sa dispute avec John lui laissait un gout amer car elle ne voulait pas que les choses entre eux se terminent ainsi.
« - Mariella ? S'exclama la voix de propriétaire derrière la porte. J'ai quelques urgences au bureau. On peut se retrouver ce soir au gala ?
- Bien sûr que oui, dit-elle en se levant pour ouvrir la porte. Je dois finir plusieurs choses moi aussi.
- Je t'ai envoyé l'adresse sur ta boite mail. Est-ce que ça va un peu mieux ?
- Je n'ai beaucoup dormi, je dois avouer. Je suis très préoccupée par toute cette histoire. Je n'arrive pas à trouver un sens à tout ça et surtout une issue de secours.
- Le temps arrange tout. Tu peux rester ici aussi longtemps que tu veux. A ce soir », dit-il en l'embrassant sur la joue. Ce contact fit frissonner la jeune femme qui le regarda ensuite s'en aller.
Jeremiah était tellement parfait depuis qu'ils s'étaient retrouvés et les révélations de la veille ne faisait qu'accentuer ce besoin irrésistible qu'elle avait de re-succomber à son charme mais elle n'était plus seule désormais et se contenta de retourner à son travail.
En fin d'après-midi, la sonnette de la porte d'entrée la sortit de son travail. Elle se leva, légèrement hésitante pour aller ouvrir la porte. Son ancien petit-ami attendait-il de la visite et avait oublié de lui dire ? Son cœur s'accéléra et ses jambes flageolèrent. Et si son agresseur l'avait retrouvé ?
Elle tendit la main vers la porte d'entrée mais ne l'ouvrit pas de suite. Jeremiah l'aurait surement prévenu s'il avait oublié ses clefs ?
« - Qui ... Qui est-ce ? Arriva-t-elle à marmonner.
- Mariella ? Lança une voix familière derrière la porte. C'est Hanna. Ouvre-moi ! »
La jeune femme fut très soulagée de savoir que ses doutes n'étaient pas fondés. Elle ouvrit la porte et salua son amie chaleureusement. Hanna se précipita pour la prendre dans ses bras mais elle tenait un paquet gigantesque qui l'empêchait de réconforter correctement son ancienne amie.
« - Ma pauvre, Jeremiah m'a un peu raconté ce qui t'arrive. Cet agresseur qui te poursuit quelle horreur ! Et ce nouveau petit ami qui fait n'importe quoi !
- Je vois que notre ancien ami ne sait pas vraiment tenir sa langue ...
- Ah ! Tu sais entre lui et moi, il n'y a pas de secrets. Et en plus, il est très inquiet pour toi. Vous allez vous remettre ensemble ?
- Euh ... Non ... Ce n'est pas vraiment prévu au programme ...
- Mariella, ! Tu peux tout me dire ! Nous n'avons pas de secret les uns pour les autres ? On est le trio de choc tu te rappelles ?
- Oui, j'en ai un vague souvenir, dit la chef d'entreprise en se rappelant soudain de sa conversation de la veille. J'aurais quelques questions à te poser concernant le passé justement.
- Attends ! Avant qu'on replonge dans nos souvenirs, je dois te donner quelque chose de la part de Jeremiah. Je ne sais pas ce que ça contient mais cet énorme paquet est pour toi. Il m'a demandé de te le déposer parce qu'il a été retenu au bureau. »
Mariella était touché de cette nouvelle attention et curieuse de voir ce que le paquet contenait, elle le prit et commença à ôter le couvercle pour découvrir une magnifique robe de soirée à paillette couleur or. Les yeux de la jeune femme étaient éblouis devant cette création à la fois sublime et délicate. Elle la sortit de son fourreau et la plaça devant elle pour l'admirer davantage. Il s'agissait d'une très belle robe sirène dont le bustier était recouvert de pierre précieuse. Le bas légèrement évasée brillait de mille feux et Mariella en eu le souffle coupé.
« - Waouh, quelle merveille, s'écria Hanna un tantinet jalouse. Je ne savais pas que Jeremiah avait d'aussi bon gout. Elle doit valoir une fortune ! Est-ce qu'il y a une carte avec ?
- Je vais regarder, dit son amie en fouillant la boite. Effectivement, « A notre nouveau départ, toi et moi pour l'éternité ».
- Bien que je trouve cela très romantique, es-tu sur que ce soit une bonne idée ? Lança soudainement Hanna. Je te rappelle qu'il t'a brisé le cœur il y a dix ans ... Es-tu prête à revivre cela ? »
Au fond, d'elle Mariella se posait la même question mais elle devait bien admettre que l'attitude gentleman de Jeremiah ne l'aidait pas à rester éloigner de lui. Comment résister à l'homme de votre vie quand son seul but est de vous reconquérir ?
« - Je n'en sais rien ... Les choses sont confuses. Que s'est-il passé, il y a dix ans Hanna ?
- Dois-je te rappeler qu'il t'a trompé non pas avec une mais deux étudiantes du campus ?
- Justement ! Que sait-on de ces filles ? Est-ce qu'elles ont dit la vérité ?
- Mariella Enfin ! Pourquoi nous auraient-elles menti ?
- Je n'en sais rien mais j'ai un mauvais pressentiment ! J'ai l'impression que cette histoire d'harceleur à un rapport avec les évènements qui se sont produit il y a dix ans !
- Ah oui ? Bafouilla Hanna. Mais qu'est-ce qui te fait dire ça ? Tu penses que ces filles t'auraient menti ? Tu crois qu''on devrait chercher à les recontacter ?
- Je n'en sais rien ! Mais quelque chose ne tourne pas rond et tu sais que mon intuition ne me trompe jamais. Tu m'assures que tu n'y es pour rien dans toute cette affaire ? Tu ne connaissais pas ces filles avant qu'elles viennent te dire pour Jeremiah et elles ?
- Je te rappelle que j'ai toujours été de ton côté depuis le début. Pour quelle raison tordue je serais mêlée à tout ça, dis-moi ? Je ne connaissais pas ces filles avant !
- Je te crois ... Pardonne-moi, je suis suspicieuse avec tout le monde ces derniers temps ... Même avec John, c'est d'ailleurs pour ça que je suis ici.
- John ? C'est l'étudiant avec lequel tu t'es affiché à la télévision ? Je croyais vraiment que c'était sérieux entre vous si tu dévoilais au monde entier que tu étais avec lui ... »
Mariella l'avait cru elle aussi, pendant un court instant mais comment peut-on aimer vraiment quelqu'un quand on n'a pas confiance en lui ? Et surtout quand l'ombre de votre passé plane au-dessus de votre tête ? Elle ne savait plus où elle en était. Devait-elle vraiment se rendre à ce gala et donner encore plus d'espoir à un Jeremiah qui l'avait fait tellement souffrir ou devait elle rentrer à Boston s'expliquer avec John et tenter de reprendre leur relation là où elle l'avait laissé ? Les deux amis continuèrent de bavarder pendant de longues minutes puis Hanna se leva et parti en promettant à son amie qu'elle allait essayer de retrouver la trace des deux étudiantes d'autrefois.
Une fois seule, elle décida de rappeler John pour tenter à nouveau une discussion :
« - Allo ? Dit-elle timidement. John, je te demande pardon d'avoir réagi comme une gamine immature. Je tiens vraiment à toi et je ne veux pas que notre histoire se finisse comme ça ...
- Allo ? Qui est à l'appareil ? Demanda une voix de femme, visiblement très jeune.
- Je suis désolé ... J'ai dû me tromper de numéro. Je ne suis pas sur le téléphone de John Graham ?
- Si bien sûr que si ! Continua la voix. Mais qui est à l'appareil ?
- Sa petite amie ! Mariella Mills, s'exclama cette dernière. Qui êtes-vous ?
- Je suis désolé ... Bafouilla la voix. John m'a dit que vous n'étiez plus ensemble ... Je croyais que c'était fini entre vous ...
- Qui êtes-vous ? S'énerva cette fois-ci la chef d'entreprise.
- Vous avez très certainement entendu parler de moi ... Je suis Lizzie Sanders, l'ex petite-amie de John ou devrais-je dire, de nouveau sa petite amie », ricana-t-elle.
Mariella n'eut pas le courage d'en entendre davantage et raccrocha le téléphone. Le coup de poignard qu'elle reçut dans sa poitrine à cet instant lui rappela celui que lui avait jadis fait ressentir Jeremiah. Les larmes lui montèrent aux yeux tandis qu'elle se demandait comment elle avait pu être aussi bête. Elle se répéta encore et encore que les hommes étaient tous les mêmes : bon seulement à faire souffrir les femmes qui leur accordaient leur confiance.
Elle était perdue, terriblement triste et elle ne voulait qu'une chose : tout oublié de l'amour qu'elle avait ressenti un court instant pour cet étudiant. Sa façon de lui faire l'embrasser, de lui faire l'amour à l'en rendre folle, tout ! elle enfila sa robe de soirée, se fit divinement belle et parti comme si de rien n'était même si cette révélation changeait tout pour elle. Malgré cela, elle savait comment faire bonne figure, elle savait comment rester forte car son cœur avait déjà été brisé auparavant et qu'elle savait comment s'en relever.
Devant le lieu de réception, elle tendit ses clés au voiturier et avança un pas après l'autre devant la presse people qui scrutait chacun de ses faits et gestes :
« - Mademoiselle Mills ! Mademoiselle Mills, criaient-ils. Pourquoi n'êtes-vous pas venu avec votre nouveau petit-ami ? Monsieur Graham était-il un homme de passage comme tous les autres ?
- Eh bien ! Je dois avouer que oui ! Dit-elle folle de rage en l'imaginant dans les bras de sa rivale. Monsieur Graham et moi avons passé du bon temps un moment mais soyons honnête je suis une femme à hommes et rien ni personne ne pourra changer ça. Je suis de nouveau sur le marché ! » S'écria-t-elle en faisant un clin d'œil à la caméra.
De l'autre côté de la réception, Jeremiah continuait de serrer des mains et faire des sourire à s'en rompre la mâchoire. Il n'avait qu'une hâte que Mariella arrive et qu'elle entrée fracassante venait-elle de faire en faisant de telle révélation. Un court instant, il pensa à profiter de la situation mais il connait ce sourire de façade mieux que personne et sentit que quelque chose n'allait pas. Il s'excusa auprès des personnes avec qui il discutait et s'en alla chercher la femme qui faisait battre son cœur.
Quand il la vit, il failli en oublier tout le reste tellement sa beauté était à couper le souffle. Sa robe lui allait à la perfection soulignant ses courbes et dévoilant un décolleté fort agréable à regarder pensa le jeune homme. Ses cheveux remontés en chignon laissaient apparaitre ses épaules dénudées et sa peau semblait si douce et si attrayante que la seule envie de Jeremiah à cet instant était de la gouter. Il se retint cependant et s'avança pour la saluer comme si de rien n'était.
« - Tu es vraiment à couper le souffle dans cette robe ...
- Je trouve aussi, dit la jeune femme en souriant. J'ai un ami qui a très bon gout, je dois dire ...
- Au risque de perdre toute crédibilité à tes yeux, j'ai demandé de l'aide à la vendeuse parce qu'il y a avait bien trop de robes dans cette boutique. Je ne sais pas comment vous faites, vous les femmes !
- C'est un secret très bien garder ! Sourit de nouveau Mariella. Je te remercie de cette attention et merci à Hanna de l'avoir livré. Nous avons pu un peu parler toutes les deux et
il s'avère que les deux jeunes filles de l'époque nous semblent très louches en y repensant.
- Je suis ravi que tu commences à me croire mais je te le demande très sérieusement Marie, qu'est-ce qui ne va pas ?
- De quoi est-ce que tu veux parler ? Tout va bien ! Je suis là pour m'amuser un peu ...
- Tu peux mentir à tous ces gens, prétendant que tu es une grande séductrice au cœur de pierre mais pas à moi. Bien que je suis ravie que tu l'aies fait, pourquoi t'es-tu séparé de John ?
- Tu me connais trop bien ... » Dit-elle en tentant de retenir ses larmes pour ne pas craquer en public.
Jeremiah sentit immédiatement sa vulnérabilité et la conduisit dans un petit salon loin de la salle de bal, à l'abri des regards. Il prit une grande inspiration et la fixant attendant qu'elle parle :
« - J'ai tenté de l'appeler tout à l'heure pour qu'on discute. Je ne voulais pas que les choses se finissent ainsi entre nous et devine qui à décrocher ? Son ex petite amie qui m'a affirmé qu'ils ont recouché ensemble. Elle m'a clairement fait comprendre que John sortait de nouveau avec elle !
- Merde ! Quel gros con celui-là, dit-il en s'avançant pour la prendre dans ses bras. Je suis vraiment désolé ma Marie ... ça a dut te rappeler de très mauvais souvenir ...
- C'est vrai ... dit-elle en commençant à pleurer. Mais je ne veux pas me lamenter, je ne veux pas ...
- Je ne t'ai jamais trompé ! Je te le dis, te le répète et te le jure. Je ne t'ai jamais trompé durant toute notre relation et je n'ai jamais aimé une autre femme que toi ... »
Eloigné de toute engagement et de toute culpabilité, elle serra Jeremiah dans ses bras et lâcha enfin prise, se rappelant qu'il était le seul qui avait vraiment compter pour elle. Le seul à qui elle pouvait faire confiance, le seul qu'elle avait envie d'embrasser et de toucher à cet instant mais une voix vint interrompre leur étreinte :
« - Je suis désolé Mademoiselle Mills, Un certain Pedro Reyes demande à vous voir. Il se trouve dans le vestibule et vous y attend.
- Très bien ! J'arrive tout de suite. Nous reprendrons cette conversation plus tard » dit-elle en se tournant vers son ancien fiancé qui la regarda s'éloigner attrister de voir quelle souffrait mais ravie de savoir qu'elle était de nouveau libre.
« - Ton entrée a été des plus remarquer ma chère ! S'écria le vieil homme en s'avançant pour la prendre dans ses bras. Ne t'en fais pas, on pardonne toujours tout à une aussi jolie femme que toi.
- Pedro ! Je ne savais pas que vous seriez ici ! Je suis ravie de vous voir.
- Et moi donc ! Quand je t'ai vu apparaitre sur l'écran géant, je n'y croyais pas mes yeux. »
Les deux amis se saluèrent et discutèrent un long moment. Mais non loin de là, Jeremiah constata qu'un jeune homme observait le couple. A l'affut du moindre signe étrange depuis que sa dulcinée était victime de menace, il ne tarda pas à confirmer que cet homme avait bel et bien une attitude suspecte. Il décida d'intervenir pour comprendre ses agissements :
« - Elle est belle n'est-ce pas ? Dit-il en se plaçant juste derrière l'homme en question.
- Je vous demande pardon ? dit- ce dernier en se retournant vers Jeremiah.
- Mariella Mills ! Elle est très belle n'est-ce pas. J'ai constaté que vous la fixiez avec insistance depuis tout à l'heure. Est-ce que vous la connaissez ?
- Pas assez à mon gout, j'en ai bien peur ...
- Que voulez-vous dire par là ? Je crois que vous et moi devrions avoir une petite discussion, Lui dit-il en l'attirant une nouvelle fois loin du bal. Qui êtes-vous ?
- Orlando ! Intervint Mariella derrière eux. Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Est-ce que tu travailles ?
- Effectivement, répondit ce dernier. Mais ton ami ou ton garde du corps, je ne sais pas allait me faire passer un interrogatoire.
- ça va Jeremiah, laisse-le partir. Il n'est pas dangereux. Je le connais bien.
- Tu es sur ? Parce qu'il t'observait discrètement et c'était un peu terrifiant. D'où est-ce que tu le connais, Marie ? Est-ce un de tes amis ?
- On peut dire ça comme ça. Laisse-le s'en aller, je t'expliquerai ... »
Marielle se sentait terriblement gênée d'avoir recroiser à cet instant l'Escort qu'elle rémunérait contre ses services et se rappela de ses derniers mots : « Ta froideur ferait fuir n'importe qui ».
C'est seulement maintenant qu'elle se rendait compte qu'il avait raison car elle faisait fuir tous ceux qui l'approchait. Elle avait honte et ne voulait pas que Jeremiah apprenne cette facette de son passée mais une intuition au fond d'elle lui disait que cette histoire n'était pas terminée. Elle s'excusa auprès de Pedro et alla rejoindre le jeune homme pour tenter de détourner son attention.
« - Pourquoi est-ce que tu l'as laissé partir ? Je crois que cet homme est amoureux de toi marie ...
- Non, ce n'est pas du tout ce que tu crois. Je l'ai côtoyé pendant un temps mais ...
- Je t'assure que la façon dont il te regardait n'était pas normal. Est-ce que tu lui as brisé le cœur ?
- Non ! Je ne sais pas trop comment te dire ça ... Il a une copine en plus m'a-t-il dit un soir.
- Dis-le moi simplement ! I y a combien d'amant qui vont encore se mettre entre nous ? Il te dévorait des yeux. Je pense qu'il t'a menti. Qui est-il ?
- C'est un Escort ! Voilà, tu es content ! J'ai vraiment honte. Je ne voulais pas te l'avouer mais oui, je l'ai payé pour passer du bon temps. Je suis désolé que tu l'apprennes, j'aurais préféré ne pas avoir à te le dire parce que je me rends compte que c'est horrible mais c'est la vérité. »
Jeremiah recula et posa une main sur sa bouche avant de partir dans un énorme fou rire. Prise dans le tourbillon, Mariella le fixa et se mit à rire aussi :
« - Tu couches vraiment avec ce genre d'hommes ? Décidément, j'aurais dû revenir dans ta vie il y a bien longtemps. Tu n'aurais jamais eu besoin de me payer moi !
- Arrêtes de rire ! S'exclama la jeune femme elle-même hilare. Il y a des soirs où j'avais besoin de me détendre et je ...
- Ne me donnes pas les détails, je t'en prie ! Continua-t-il en souriant.
- Tu es incroyable ... Dit-elle en s'arrêtant de rire et en le fixant intensément. Je te dis que j'ai fait n'importe quoi dans ma vie et tu es là à rire et tu ne me juges pas ...
- Je me fou de ce que tu as fait avant moi, je veux savoir ce que tu veux faire avec moi ... » Dit-il en se rapprochant d'elle dangereusement et en la prenant dans ses bras.
Elle ne résista pas longtemps et c'est elle qui se jeta sur ses lèvres pour l'embrasser passionnément, avec la furieuse impression d'être enfin elle-même. Il répondit à son étreinte avec la même passion, passant ses mains sur ses joues pour mieux l'attirer avec lui. Il était ivre de bonheur et avide de rattraper toutes les années où ils avaient été séparés. Il la poussa contre un mur pour mieux la serrer contre lui et lui transmettre les envies qui lui traversaient le corps. Elle comprit immédiatement ce qu'il voulait et décida de prendre les choses en main :
« - Et si on quittait cette fête et qu'on rentrait à la maison ... Dans notre maison ... »