REBELLE

By Revelaworld

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On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... More

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 23
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 27
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 43
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 2
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II : PARTIE. 5
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE. 8
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 14
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 18
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
TOME II: PARTIE. 33
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II : PARTIE. 38
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 40
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 51
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
REBELLE TOME II: PARTIE. 56
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

PARTIE. 36

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By Revelaworld

_ Kal’s dé da foknie ivoirien gua pour mome ivoirien rek mo wara sol wax mais haral rek temps il faut que outal commandant chemise wax you chic mou ham. (Kal’s croit que tu es ivoirien pour elle seuls les ivoiriens doivent porter des wax mais ces temps-ci je chercherai des chemises en wax class pour commandant et elle verra) Sortit ironiquement Zahra.
_ Qui est Kal’s ? S’enquit Galass

Cela eut don de faire rigoler l’assistance sauf la concernée.

_ Leyti tout ceci est de ta faute ! Reprocha Oumou à son mari pourquoi raconter aux enfants le surnom par lequel tu m’appelais étant jeune….

Le diner se déroula dans une bonne humeur taquine.  Très vite Galass se sentit à l’aise et fut rejoint par la famille au complet dans le salon pour boire du thé. Ce n’est que vers 23h qu’il quittait sa belle-famille en leur promettant de revenir très bientôt……………

……………………………………………………………………………………………………………

Il y’a trois choses qu’on fait seul ! On nait, on meurt et si on est froid à quelques jours de fêtes avec ses amies, on fait du shopping seul……

Faire du shopping peut sembler banale pour certains. Ils ne se tracassent pas à faire le tour du marché, répertorier tous leurs articles en vue et marchander jusqu’à avoir la gorge sèche. Faire leur shopping tout seul ne leurs dérangent pas non plus. Généralement ils sont fidèles à leurs styles et ont déjà en tête l’article souhaité ce qui fait qu’ils peuvent se limiter à la toute première boutique et y faire tous leurs achats.

Pour d’autres, le shopping est une sorte d’examen censé révéler leurs aptitudes. Souvent la préparation de cet examen trahit leurs faiblesses surtout en période de fêtes. L’application de certaines à vouloir se démarquer coute que coute et ravir la vedette fait place à l’obsession, d’autres dont leurs humilités les poussent à prendre tout ce qu’on leurs propose au manque d’assurance et quand à d’autres, ils ont besoin du sentiment d’avoir l’avis des autres.

Les yeux rivés sur mon téléphone, je n’entendais plus le blablabla de Bassirou trop occupée à regarder avec un grand sourire les publications d’Aicha et Titi qui faisaient les éloges de Mamy sur Facebook en me taguant sur leurs photos. Apparemment elles étaient parties faire ce shopping sans moi alors que nous l’avions prévu toutes les quatre. Il n’y avait pas de doute Mamy était passée par là. Sur l’une des photos, elles se tenaient devant une boutique de prêt à porter réputer avec un sachet chacune, sur l’autre elles étaient dans une boutique de cosmétique avec des paquets de greffages sur le comptoir et sur la dernière Mamy au milieu d’elles, Aicha et titi déposaient mutuellement un bisou sur ses joues.  Si c’était pour m’atteindre alors elles avaient raté leurs coups. Non seulement j’avais liké les photos mais y laissa aussi un commentaire :

« Dieulène lii xaley beugue lou bakh lii dé la beugue mane »
(Voyez-vous ça les enfants qui veulent ce qui est top. Voilà ce que j’aime moi)

_ Ha ligay lire akk hol nehna sa rétane yii (Ce que tu es en train de regarder et lire est agréable avec tes sourires là) S’exclama Bassirou concentré sur sa conduite.

_ Non pourtant c’est juste l’attitude puérile des filles qui me fait rire. Je pensai qu’avec le temps elles me connaissaient assez mais non… Et comme la répétition est pédagogique je leurs donnerai encore une leçon.

Au même instant mon téléphone se mit à sonner. Je m’y attendais comme toujours quand il y’avait embrouille il fallait qu’elle appelle la première pour se dédouaner. Comme on dit qui se sent morveux se mouche !

_ Diank loubess (Demoiselle quoi de neuf) décrochai-je avec un ricanement comme d’habitude.

_ Ah tu es bien contente toi ?

_ Que veux-tu que je pleure ? Bien sûr que je suis heureuse il y’a vraiment de quoi !

_ Gawéma (Raconte-moi)

_ Chi Diank bayil nonou (Oh demoiselle laisse tomber)

_ Ok alors dit j’aimerai savoir si tu seras toujours de la partie pour le réveillon ? 

_ Ça fait des années qu’on fête le réveillon ensemble alors pourquoi ça changerait maintenant ?  

_ Euh comme on est allé au shopping sans toi on a cru que tu serais énervée…….

J’éclatai de rires : il ne manquait plus que ça.

_ Non Aicha dangma Yap nak (Non Aicha tu te fiches vraiment de moi) m’énerver juste pour cela ça n’en vaut pas la peine.

_ En tout cas j’ai dit aux autres qu’elles avaient mal agi hier elles auraient dû te prévenir…….

_ Ce n’est pas grave de toute façon ce n’est pas comme si j’ignore où se trouve le marché.

_ Donc c’est cool alors comme prévu on se voit chez moi demain tu connais déjà le programme maquillage habillement resto boite ……

_ Je travaille le 24 alors c’est plus sûr que je vous retrouve directement au resto !

_ Ok donc à demain !

Je posai ma main sur mon front en soupirant. On était le 23 et je n’avais encore ni coiffure ni tenue. Si j’ai eu la chance de descendre tôt c’était grâce au coup de fil qu’avait reçu mon patron. Instantanément son visage changea avant qu’il ne me libère et sorte en trombe comme s’il avait le feu aux fesses.

Heureusement que Bassirou s’était proposé de me déposer au salon sur son chemin : une dépense en moins car en période de fêtes les taximen se faisaient un malin plaisir à augmenter les prix et je n’avais pas encore perçu mon salaire.  Les 50.000 que j’avais présentement je les devais à mon docteur qui me l’avait attribué pour préparer le yendou qu’il faisait chez eux au nouvel an.

_ C’est bon arrête toi là c’est ici !

Il s’exécuta avant de lire le panneau de l’établissement.

_ Ben coiffure spécialisé en coupe et coloration ! Ne me dit pas que tu comptes te couper les cheveux ?

_ Non il va juste me crêper et plaquer les cheveux pour une coiffure rétro… afin je crois

_ Coiffure rétro hein ! Dit-il ironiquement puisse-t-il te raser la boule à zéro par erreur.

_ C’est ta femme qui a besoin d’avoir la boule à zéro et ainsi avoir une bonne repousse de cheveux. En parlant dit lui que vu qu’elle ignore mes appels je viendrai la voir on a parlé c’est important !

_ Il y’a un souci ? Demanda-t-il inquiet

_ Non transmet juste ma commission !

Il hocha simplement la tête et démarra lorsque je sortis du véhicule.  

Réception moderne, esprit noir et blanc, décor épuré, ambiance cool garantie au cœur de la capitale tel était le salon de Ben : un Congolais qui faisait sensation à Dakar.

Avant de de s’installer à Dakar, le congolais possédait un salon à Pointe noire. Il y’a 5ans, il a été recruté pour travailler avec des stylistes lors d’un grand défilé à Dakar. Il s’est lancé par la suite en ouvrant son salon il y’a 3ans : un défi pour lui de passer à la vitesse supérieure.

C’était la première fois que je mettais les pieds dans son salon bien que j’en avais déjà entendu parler. Les avis étaient favorables que ce soit sur net ou à travers certaines émissions de télé. Les adeptes de cheveux courts et de coloration n’en avaient que pour Ben. Alors à mon tour, je voulu découvrir cette niche pour changer de style.

Cet espace était entièrement dédié à la beauté. Contrairement à ce que je pensai ici on se faisait chouchouter de la tête aux pieds. Au-delà de la coiffure, ils proposaient des soins du visage naturel, une pédicure manucure avec un bar à extension de cils et ongles. L’autre particularité de ce salon était sans doute le fait qu’il accueille souvent des célébrités.

_ Bonsoir Madame que puis-je faire pour vous ?  Chantonnait une jeune femme avec un pantalon jean et débardeur à l’effigie du salon.

_ Bonsoir j’aimerai me faire coiffer !

_ D’accord veuillez me suivre.

Elle m’installa sur le petit salon aménagé dans le coin pour me tendre un catalogue.  A quelques pas de là des clientes se faisaient coiffer alors que d’autres avaient des casques à la tête et patientaient avec leurs téléphones en main. Plus je parcourrai les pages plus les prix me piquaient aux yeux. Je dû patienter une quinzaine de minute avant que je ne sois prise en charge.

_ Vous avez fait votre choix ?

_ A vrai dire j’avais fait mon choix depuis hier en parcourant votre page sur le net mais je n’ai pas vu cette coiffure sur le catalogue. Par contre j’avais téléchargé la photo la voici.

_ Les catalogues sont renouvelés tous les deux mois. Cette coiffure est l’une des coupes qui ont lancé Ben. Veuillez passer à la caisse d’abord svp!

Je n’en revenais pas 30.000 FCFA pour juste une coiffure. Je fixai la réceptionniste qui saisissait je ne sais quoi sur son clavier après m’avoir communiqué la facturation.

_ 30.000 répétai-je de tel sorte qu’elle arrêta ce qu’elle faisait.

_ Oui madame si vous n’avez pas d’espèces nous prenons les cartes !

Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ! Moi avec une carte ça me fit rire. Vu que j’étais toujours à sec quelques jours après la réception de mon salaire, ma carte avait établi résidence permanente au fond de mon deuxième tiroir sous des bijoux.

_ Les 30.000 c’est pour un forfait d’abonnement ou bien ?

Elle me regarda perplexe mais me répondu quand même.

_ Non madame les 30.000 sont pour la coupe que vous avez choisie. Ça inclut aussi les soins et nos produits utilisés sont naturels.

_ Ok répondis-je tout bas en lui donnant l’argent.

Ils avaient intérêt à réussir ma coupe sinon je ne répondrai plus de rien.

  Installée devant un bac, une cape recouvrant mon corps, une fille avec une blouse bleue de nuit penchée sur ma tête me peignait les cheveux pour me faire un shampoing tandis que je tirai la tronche telle Kal’s lorsqu’elle était obligée de sortir de l’argent. Ce traitement dura une dizaine de minutes pendant lesquels ma tête était un véritable passoir à produit. Après un énième rinçage, elle pompait sur mes cheveux un liquide avant de les recouvrir par un bonnet en mouchoir et m’installait sous un casque qui émanait de la vapeur. Selon elle, cet appareil était censé m’ouvrir les pores et booster la pousse des cheveux.

Après 5minutes passée sous ce casque, elle m’installa à nouveau devant un miroir pour passer mes cheveux au séchoir avant d’entamer le lissage. A chaque fois qu’elle crêpait un tas de cheveux par l’appareil et les relâcher, mes pointes en devenaient longues et lisses que je regrettai d’avoir été adepte de défrisage aux produits chimiques.

Quand elle termina, je fus ravie du résultat et pourtant le travail n’avait pas encore commencé.

_ Veuillez patienter c’est Ben qui se chargera de vous faire la coupe… Le voilà qui arrive.

Elle me pointa su doigt un homme dont la tête retenait l’attention. Son crane était coloré en blond platine avec des éclairs noirs. Il n’était pas seul à ses côtés marchait une jeune femme en legging noir baskets noirs, sweet blanche avec un Nike dessus, de grosses lunettes noirs carrés et un grand bonnet tricoté noir avec des bandes vert jaune rouge à la tête qui pendait sur son épaule. Je le vu parler à la fille qui s’occupait de moi avant de venir vers moi. La fille qui l’accompagné s’installa sur le siège vide à côtés de moi pour se mirer et enlever son bonnet.

_ Mon chéri est sur les nerfs il me stresse en ce moment… Ok j’aurais juste besoin d’une retouche toute simple Ben soupira-t-elle en posant ses lunettes.

Je fus doublement choquée déjà par la personne mais aussi l’état de sa tête. La repousse de ses cheveux formait une sorte de tignasse et sur sa nuque on aurait dit que de gros grains de poivres y étaient implantés. Ben qui vérifiait l’état de mes cheveux se retourna vers elle l’air pétrifié.

_ Une retouche ? Non, non ma belle t’as besoin qu’on t’arrache les racines des cheveux comme des carottes qu’on les ressuscite et qu’après qu’on les replante sur ta tête. Ne pus-je m’empêcher de jeter mon grain de sel.

Elle poussa un cri si fort quand elle me vu que les autres se mirent à nous regarder.

_ Wa qui dou sama tipo (N’est-ce pas ma préférée celle-là) Me fit-elle un énorme câlin, bisou et accolade tout à la fois.

_ Zahra est ce que hamgua damala méré (Zahra sais-tu que je suis fâchée contre toi)

Elle avait regagné son fauteuil en le faisant tourner comme si elle était sur air de jeux.

_ A chaque fois que je t’invite tu trouves toujours une excuse pour ne pas venir.

_ Ne dit pas ça je travaille et je n’ai que les weekends…

_ Tu travailles ? Je ne savais pas

_ Momy chérie je ne voudrais pas être méchant mais tu devrais avoir honte d’avoir la tête comme ça et de sortir ainsi…. Intervenu le coiffeur qui semblait sortir de son état de transe.

_ J’adore tu dis que tu ne veux pas être méchant avec elle et la seconde d’après tu la fracasses Ricanai-je

_ Et c’est qui cette beauté qui ose me la faire fermer ?

_ Merci bébé ! Cette beauté comme tu dis c’est ma belle-sœur

_ Tu ne m’avais pas dit que la femme de ton frère était aussi canon…. Au contraire tu disais qu’elle……………

_ La ferme Ben ! C’est la cousine de ma belle-sœur. En parlant depuis le mariage on ne t’a plus revu à la maison ? Tu t’es disputée avec ta cousine ?

_ Mais non comment elle va ?

_ Comment va quelqu’un que son mari fuit comme la peste ?

Elle avait parlé d’un ton las pendant qu’une fille s’occupait de sa tignasse. Vue que le coiffeur semblait intéresser à notre conversation je préférai laisser couler jusqu’à nous retrouver seules.

_ Hey que faites-vous ? Hurlai-je lorsque je vu Ben prendre un ciseau. Je ne veux pas qu’on me coupe les cheveux ou les rase….

_ Il faut que je raccourcisse un peu. Rassurez-vous ayez confiance en moi ! Si je peux me permettre une coloration blonde caramel rendrait cette coiffure spectaculaire sur vous. Me fit-il un clin d’œil 

_ Je n’ai jamais teint mes cheveux ! J’ignore si ça m’ira

_ Je ne te l’aurai pas proposé sinon !

J’avais fermé les yeux lorsqu’il commença à raccourcir. Après avoir passé des heures à m’enduire les cheveux d’huile de ricin ou encore de peau de banane séché que je fondai avec du karité pour avoir une longueur, je ne parvenais à croire qu’on me les coupait.

_ Bon je vais préparer le mélange ! Respire beauté je te sens stressée.

Au même moment Momy revenu du bac à shampoing pour se faire sécher les cheveux par une serviette. Un homme s’activait à lui brosser les cheveux  qui devinrent rouge avant de lui faire un étifor pour ressortir les contours de son visage avec une lame de rasoir. Alors qu’il rasait la nuque et tailler la tignasse de sa cliente par une tondeuse, Ben étalait deux sortes de mélanges blanches sur mes mèches avant de les recouvrir de papier aluminium.

Après 1h 30 dans ce salon je ressortais avec une nouvelle tête. Il n’y avait pas à dire Ben faisait partie des meilleurs en matières de coupes et de colorations.

_ A cause de toi je vais laisser mes cheveux pousser afin de faire cette coiffure. Ça te va vraiment bien et avec ton tatouage ainsi exhibé c’est chic class en même temps sexy….

_ Mais toi aussi ta coiffure te va bien ! Moi par contre je n’oserai jamais me raser la tête….

_ Viens que je te dépose j’ai pris l’une des voitures de ma mère !

Dès que la voiture démarra, la sono s’alluma sur du Pape Diouf le volume à fond. Les fenêtres ouvertes, le vent nous giflant le visage nous chantions en chœurs en hurlant comme des folles que le trajet jusqu’à l’avenue Blaise Diagne me parut très courte.

Elle se garait à l’angle de notre rue et sortit une enveloppe de son sac à main qu’elle me tendit. Quand je l’ouvris je vu un carton d’invitation sur lequel était mentionné une fête qui avait lieu le lendemain à partir de 1h du matin dans une boite de nuit aux Almadies.

_ Je compte sur toi cette fois ne me fait pas faux bond.    

_ Ok je vais le garder j’y ferai un saut mais dis-moi au salon quand je t’ai demandé après ma cousine tu m’as dit comment se porte quelqu’un que son mari fuit comme la peste…

Elle éteignit la musique et sembla réfléchir un moment pour me fixer en s’humectant les lèvres.

_ Ça fait des jours que Bassirou a quitté la maison sans Nafy. Et on ignore ce qui les oppose. Je suis étonnée que Nafy ne vous ai rien dit…

_ Nafy n’est pas du genre a étalé sa vie privée tu peux faire une chose pour moi ?

_ Bien sûre dis-moi !

_ Attends moi je reviens dans quelques minutes………………

« Elle est ainsi insolente, désobéissante que même lorsqu’on lui fait des compliments elle ne répond pas comme si elle était supérieure à tout le monde » Entendis je un groupe de voisines dire de loin parce que tout simplement je les avais saluées à la vite sans m’arrêter. Si je n’étais pas aussi pressée alors je me ferai une joie de leurs répondre. La plupart d’entre elles étaient amies avec Houreye. En tant que jeunes femmes au foyer elles avaient créé un groupe selon elles pour mieux se connaitre. 

_ Waouh damay guente wala (Suis-je entrain de rêver ou bien) Hurla ma mère quand elle me vu la main sur la poitrine comme si elle faisait une attaque.

Cheikh sortit en trombe de sa chambre une serviette nouée autour de la taille pour tenir ma mère qu’il croyait aller tomber.

_ Cheikh Sadibou Fall guiss gua lima guiss (Cheikh Sadibou Fall as-tu vu ce que j’ai vu ?)

Cheikh troublé tout comme moi, nous regardions vers la porte d’entrée pour voir si un chat n’était pas entré comme elle avait la phobie des chats, ou encore sur les plafonds pour voir s’il n’y avait pas de salamandre son autre phobie.

_ Maman qu’est-ce qu’il y’a ? M’inquiétai-je en m’approchant d’elle

Elle me prit dans ses bras pour me caresser ensuite le visage en souriant.

_ Oh Yangui may délo sama diamono temps Dynastie banioumay nirolekk Alexis Colby ndakh meuna sagnsé borom coupe You bakhi akk mbahané yi (Oh tu es en train de me ramener à la belle époque du temps de Dynastie quand on me trouvait des traits de ressemblances avec Alexis Colby car je savais me saper celle aux magnifiques coupes et chapeau) Sortit-elle agitée 

_ Yaye yow ko yepp est ce que Hamgua lima done deff gua tital mane yeup (Maman qui ne respecte tu pas ? Sais ce que j’étais en train de faire en me faisant une telle frayeur ?) Rugit Cheikh irrité

_ Chaka zoulou yow wategani yow dale ni rek. Nénala sa mére safouma hana dou daga néwone thii sa kaw diabar rek tekk  thii koulo guénelo dagua dégeu sa tour, au feu wala au secours bouma sonal mane.

(Chaka Zoulou tu as juré que tu ne changeras jamais ? Je t’ai dit à maintes fois que je n’avais que faire de ton énervement. N’est-ce pas tu sautais ta femme seulement. Qui t’a dit de sortir as-tu entendu ton nom, au feu ou bien au secours ne me fatigues pas) Lui pointa-t-elle du doigt pour me tirer dans sa chambre les yeux pétillants comme un enfant qui avait un bonbon en face de lui.

_ Yaye no guissé sa coiffure bou bess bi (Maman comment trouves tu ma nouvelle coiffure ?) Fis-je avec des manières en baissant la tête afin qu’elle voit l’œuvre de Ben sous tous les angles.

_ Magnifique ma poupée que je suis en train de me revoir en toi….

_ Kal’s stp ne me fait pas rire ! Tu sais bien que je suis plus belle que toi.

_ Si je t’appelle photocopie de sa maman tu penses que c’est des blagues ou des paroles en l’air …………

_ J’oubliais il y’a la belle-sœur de Nafy qui m’attends à l’angle de la rue. Je vais aller rendre visite à Nafy….

Sa bonne humeur s’envola comme par magie. Maman pouvait être gentille voir fofolle dès fois mais quand on s’acharnait sur ses enfants elle sortait les griffes.

_ Zahra si tu étais payée à chaque fois que je te demande si tu es dotée de raison alors tu serais devenue riche. Néné Gallé n’as-tu pas d’amour propre ? De vergogne ? De la dignité ? Ou bien on t’a marabouté ? Adama t’a demandé de ne pas aller souvent chez sa fille car selon elle vous ne boxez plus dans la même catégorie. Qu’elle ne veut pas que tu crées des problèmes à sa fille avec sa belle-famille….  Et avec tout ça que vas-tu faire là-bas maintenant ?  Nafy est ma fille et je comprends que vous puissiez être amies mais si elle a pris ses distances alors ne force pas, laisse lui du temps et elle reviendra à toi…………………..

Je levai les mains en l’air pour éclater de rires afin de détendre l’atmosphère devant une Kal’s ébahie.

_ Yaye bouma dadji way yow mane guay houtba kagne gua done ya seyda… Holal mangui dem té nieuw na sa xel dale hamna loumay deff.

(Maman ne me fracasse pas. C’est moi que tu prêches depuis quand es-tu devenu une prêcheuse ? Regarde j’y vais-je ne vais pas tarder sois rassure toi je sais ce que je fais)

_ Salopard c’est ton père le prêcheur oui tu finiras par voir ce que je voulais t’éviter continue à tout prendre à la rigolade. Et puis il n’y a pas plus sourd que quelqu’un qui ne veut pas entendre.  Ne tarde pas !

Très vite je partis me changer en une robe de coton en languette 3/4 grise près du corps des sandales noirs et spencer en jeans pour retrouver Momy…………………………………………………………………………………

A force de ne pas pouvoir joindre son père, il avait envoyé valser son téléphone contre le mur. Il n’avait jamais douté des ressources de son père à vouloir et pouvoir tout contrôler sauf qu’aujourd’hui cette capacité à tout passer au radar l’avait submergé et commencé à l’apeurer. Alors qu’il revoyait un dossier avec son assistante, son père l’avait appelé depuis Bruxelles.

_ Sir Hamdel Sy ! avait dit son père dès qu’il décrocha.

Rare étaient les moments où il l’appelait par son prénom au complet. Il ne le faisait que lors des évènements ou présentations solennels ou encore quand l’heure était grave.

_ Papa !

_ Deux semaines, il suffit que je te laisse deux semaines seul à Dakar pour que tu fasses la une des tabloïds et pour un scandale en plus !

Il fit signe à Zahra de le laisser seul.

_ Papa j’ignore de quoi tu parles !

_ Sir Hamdel Sy aussi doué qu’en affaire qu’en conflits matrimoniaux ! Le nouveau Dg de Sy and Co aux cotés de sa sœur pour croiser le fer contre son beau-frère ! Tu te rends compte que ça allait faire la une du journal de demain. Si l’un de mes sources ne m’avait pas prévenu à temps ?

_ Papa je t’assure qu’il n’y a aucun bras de fer ceux sont des bobards….

_ Ne m’assure rien Hamdel. Je veux que tu me prouves que tu es assez mature. Qu’aurais tu fais si cet article avait été sorti demain ? Que ce soit vrai ou faux que crois-tu que vont penser nos partenaires ? Notre crédibilité, notre Dynastie.  Et puis comment est-ce que tu t’es trouvé mêler à cette histoire de bonne femme ? On en reparle demain mon avion atterrit à 23 h 30 tu as intérêt à ce que je trouve au salon d’honneur à mon arrivée. Une dernière chose de toute la journée de demain tu restes à la maison !

Lorsque son père lui raccrocha au nez, il sut à quel point il était énervé. Enervé il était tout autant que son père. Il n’arrivait pas à comprendre comment cette histoire privée avait pu se retrouver entre les journalistes. Et pourquoi il y était mêlé si Ngoné et sa mère avaient trouvé un terrain d’entente avec Makhtar même s’il était contre.

Il se leva et prit ses affaires en disant à Zahra qu’elle pouvait rentrer pour se rendre chez sa mère. Il la trouva en pleine conversation avec Ngoné et un autre homme qui avait un dictaphone à la main.

_ Alors c’était toi ! L’interview est terminée partez ! Soumit-il au journaliste qui attendait l’avis de celle qui l’avait appelé.

_ Je vous appellerai plus tard merci de vous être déplacer. Accompagna-t-elle le chroniqueur jusqu’au rez de chaussé.

Sir observa longuement sa sœur qui avait commencé à trembler comme une feuille pour s’avancer vers elle. Il avait simplement déposé une main sur son épaule pour qu’une larme s’échappe hors de son œil droit. Sans qu’il n’ait besoin de dire quoi que ce soit Ngoné mit tout sur le dos de sa mère.

_ Ce n’est pas moi. C’est maman elle a exigé à Makhtar de me donner 3.000.000 comme compensation sous peine d’être emprisonner et c’est elle qui a averti la presse. Déballa-t-elle d’un trait en fixant le sol

_ Vous m’avez simplement dit que vous aviez trouvé un terrain d’entente avec ton ex-mari sans me dire de quoi il s’agissait exactement. Vous disiez ne pas vouloir aller en justice après avoir partagé des liens. Vous me prenez pour un con ? Est-ce marqué bête sur mon front Ngoné Thiam ? Et regarde-moi quand je te parle cria-t-il de telle sorte qu’elle sursauta.

_ Tu es une menteuse hors pair je le sais ! Tu es indisciplinée, désagréable, fourbe et cupide. Faut croire que tu es celle qui a gagné le gros lot avec Miss Thiam. Tu croyais que j’étais assez bête pour ne pas savoir que tu jouais la comédie en allant à Golf. Tu n’es pas le genre de fille faible à pleurnicher.  On ne vit pas ensemble mais je te connais suffisamment. Si je me suis mêlé de cette histoire c’est parce que Maktar a mal agi en te frappant. Cette exclusivité ne lui ait pas réservé. Tu me connais n’est-ce pas ? Alors ne t’abuses plus jamais de ta vie de me mentir ou essayer de jouer avec moi compris ? Et une dernière chose appelle Maktar et annule cette histoire de compensation. Gare à toi si tu ne le fais pas. Hors de ma vue je ne veux plus te voir……………………………

Elle courut sortir du salon manquant de faire tomber sa mère le visage inondé de larmes.

_ Ma fille est traumatisée à jamais. Elle ne fait que pleurer à chaque fois qu’elle repense à Maktar. Elle ne dort pas de la nuit faisant des cauchemars……. Fit-elle théâtralement devant un Sir froid.

_ Ça suffit stop ! C’est toi qui risque d’être traumatisée et de faire des cauchemars si tu ne changes pas. Ndèye Awa Thiam j’en ai marre. J’en ai jusque-là de tes fourberies….

_ Hamdel douma sa morom (Je ne suis pas ton égal) Essaya-t-elle de déstabiliser en fronçant les sourcils comme son fils

_ Bien sûr que tu n’es pas mon égale à vrai dire personne ne t’égale. Tu es tout ce qu’il y a de plus faux au monde. A chaque fois tu me prouves encore et encore que j’ai eu raison de garder mes distances avec toi. Je suis au courant des 3.000.000 que tu as demandé à Maktar tu as intérêt à annuler cette demande si tu ne veux pas que je te poursuive pour diffamation et même si j’en ai pas besoin je demanderai une grosse compensation sois en sure et certaine.  Reste loin de moi et hors de mes affaires. C’est la dernière fois que je te le dis sinon je ne répondrai plus de rien !  

_ Pour qui te prends-tu ? Ce n’est pas parce que je me plis à tes exigences que j’aie peur de toi. Si je reste loin de toi ma vie ne va pas s’arrêter. Je suis restée plus de 25ans loin de toi et ça ne m’a pas tué à ce que je sache alors ce n’est pas aujourd’hui que ça risque de commencer. Tu sais quoi on va commencer tout de suite dehors sort de chez moi et n’y repose plus les pieds tant tu ne me respecteras pas….

_ Si tu t’apprêtais à voir mon nom comme gros titre demain concernant l’histoire de Ngoné montée à ta sauce c’est raté ! Rappelle-toi que les Sy ont toujours plusieurs coups d’avance sur toi ! 

« Déguena dadjé wakh lène ma founiouye tassé nirvana laniou tassé waw founiou tassé. Wakh lène ma founiouye tassé madison, madison laniou tassé waw founiou tassé »
(J’ai entendu une rencontre dites-moi où allons-nous nous retrouvés c’est au nirvana que nous allons nous rencontrer. Dites-moi où allons-nous nous retrouvés c’est au madison, madison que nous allons nous rencontrer.)

Je chantais à cœur joie ce refrain à notre arrivée chez les Thiam. Momy avait mis la cassette de son chanteur préféré tout le long du trajet. Drôle de coïncidence  c’est au Madison Night-club sur l’avenue Cheikh Anta Diop que nous allions  fêter le réveillon chaque année avec Titi et les autres après avoir diner dans un resto en ville. Elle klaxonna longuement pour que Nafy en personne lui ouvre le grand portail.

_ Boudé kou am dieukeur rek nekk prisonnière kone douma gawa am dieukeur ndakh ma raw pithi liberté rek.
(Si avoir un mari  équivaut à devenir prisonnière alors je n’aurais pas de mari assez vite car j’aime plus la liberté qu’un oiseau) Lui dis-je après qu’elle ait baissé la tête en me voyant.

Aussitôt elle leva les yeux et esquissa un sourire. Sans lui adressait la parole, Momy m’invita à entrer. Nous ne trouvions personne à l’intérieur. En allant à l’étage, Momy voulut que je la suive dans sa chambre mais je lui rappelai que j’étais là pour ma cousine et qu’on se verra demain.

Nafy qui semblait muette en la présence de sa belle-sœur n’ouvrit la bouche qu’une fois dans sa chambre après une blague de ma part.

_ Shii Nafy sa nekk bi dohote laye hégne hana Bassirou la ? (Oh Nafy ta chambre sent le pet c’est Bassirou l’auteur ?)

Elle ouvrit grandement les yeux comme si j’avais sorti une abomination.

_ Non ! Pourtant je ne sens rien je vais aérer un peu vue que j’avais fermé la chambre presque toute la toute journée…. Ouvrit-elle une fenêtre.

_ Je rigole cousine détends toi! M’affalai-je sur le lit en la regardant circuler dans la pièce l’air gênée. On aurait dit qu’elle était une invitée et moi la propriétaire. 

_ Nafy hana dagua tape thii hot tate motakh meuno tokk. (Nafy tu as un abcès aux fesses qui t’empêche de t’assoir ?)

Elle fit non de la tête que je me demandai si elle connaissait le second degré. Si sa timidité légendaire lui faisait défaut là il s’agissait vraiment d’autre chose que je ne saurais définir….

Lorsqu’elle se décida à me rejoindre. Je la laissai s’assoir sur le rebord du lit avant de lui sauter pour la faire coucher.

_ Bilay yow do changé digua ma dome sakh di deff sa yi (Wallah tu ne changeras jamais même mère tu continueras tes trucs là) Emit-elle dans un sourire.

_ Guissouma koumay changé mane wa loubess nak birago (Je ne vois personne qui puisse me changer alors quoi de neuf pas encore enceinte)

Elle se rétracta aussitôt en fermant les yeux quelques secondes pour changer de sujet.

_ J’ai vu tes appels comme j’ai donné à Galass ton numéro sans te prévenir je savais que c’était pour me tirer les oreilles alors j’ai préféré me passer de tes cris….

_ Tu as vu vrai tu me connais bien Nafy mais dis-moi sincèrement tu es enceinte ou pas ?

_ Zahra est ce que tu as entendu ce que je viens de dire ? Et tu ne trouves rien à ajouter ?

_ Oh c’est passé que veux-tu que je m’attarde sur des futilités tu sais que je réagis toujours sous le feu de l’action. Yapp bou sédé soff (Quand la viande refroidie c’est immangeable)

_ Galass m’a supplié en plus malgré que je lui ai promis de ne rien te dire connaissant ton tempérament je t’ai appelé deux fois pour te prévenir mais tu n’as pas décroché…. Alors tu ne peux pas m’en vouloir…… C’est du sérieux entre vous, on dirait. Tu sais Galass est un chouette type. Il m’appelle souvent et par le plus grand hasard on s’est rencontré à l’hôpital…….

_ Nafy yow akk mome thii pot. Nokouma tontou la wakh. (Nafy vous deux dans un pot et fais vite de me répondre)

On aurait dit que ça l’amusé de me mettre dans cette état.

_ Zahra sais-tu au moins que je suis ton ainée ?

_ De 1 an seulement ….

_ Même si c’est 1 jour tu me dois respect…

Je sortis mon portable de ma sacoche.

_ Rêve toujours je vais appeler Bassirou et lui me dira.

Elle m’arracha le téléphone pour le cacher dans son soutif.

_ Sa tokou wène yii dima saff dondiou limon bo bayil sa yeufou mère yii bo cancer du sein wé dondiou limon sakh doko amati boula yabo gua bayi diko deff nekkal nitt.
(Avec tes petits seins qu’on dirait des citrons si tu n’arrêtes pas tes trucs de grand-mère là jusqu’à avoir un cancer du sein même citron tu n’auras plus alors mieux vaut que tu arrêtes de le faire. Sois sensée !)

Elle sortit le téléphone mais le garda entre ses mains.

_ Zahra balma akk (Zahra pardonne moi) Murmura-t-elle

_ Holal boudé pour Galass Hamgua nii ma rawe pitbull souma méré mais douma diape (Regarde si c’est pour Galass tu sais que une fois fâcher je suis pire qu’un pitbull mais je ne garde rien au cœur) 

Elle baissa la tête et se mit à jouer avec ses doigts.

_ Nafy sugnu diaganté kersé amouthi place. Sugnu yaye yé bocou ndèye akk baye bou wesso lolou makk yow ay xarit laniou. Kone bo défé ni dagua may diahal. Hamna sa djiko hamna kone bo déffé yène yi da may diahal. Nafy mane douma triché souma hassé ba diap diapena douma gawa bayi wayé souma bayé bayina.  Té nitt, nitt rek la meuna done amna yo hamni boco défé da thiye guiss bopam.

(Nafy entre nous il n’ya pas de place pour la timidité. Nos mères sont sœurs hormis cela nous sommes bonnes amies. Donc si tu agis ainsi ça va me surprendre. Tu me sais bien je ne triche pas quand je tiens à quelqu’un. Je ne délaisse pas une personne rapidement mais quand je le fais c’est pour de bon. Une personne ne peut qu’être une personne avec des sentiments alors si tu lui fais des choses elle va se remettre en question. Alors qu’elle est cette nouvelle attitude que tu as adaptée vis-à-vis de moi depuis que tu es mariée ? T’ai-je fait ou dis quelque chose ? Que me reproches tu que j’ignore car je sais qu’une blanche colombe ? Ma personnalité et ma langue aiguisée peuvent heurter mais je me dis qu’avec le temps tu dois y être habituée Qu’est ce qui fait que quand je t’appelle tu ne décroches pas et me sort des excuses bidons ?)

_ Néné Gallé mon mariage est entrain s’effondré. Tu es la seule qui puisse me comprendre. Bassirou est fâché contre moi. Dernièrement il ne m’adresse plus la parole. Ça fait une semaine qu’il a quitté le domicile pour je ne sais où. J’ai l’impression de devenir folle parce que dans cette maison ni nul ailleurs je n’ai personne à qui en parler……………….

_ Nafy moi je suis là je suis ton amie t’aurais dû me le dire. J’aurais …

_ T’aurais fait quoi ?  Si tu savais ce que j’ai fait tu ne m’adresseras plus la parole. Voilà pourquoi je refusai tes appels car je ne savais pas quoi te dire. Je ne savais pas comment on pouvait rester amies après ce que je t’ai fait… Je m’en veux tellement…. Pardonne moi Zahra je ne suis pas méchante si je l’ai fait c’est à cause de ma mère. Elle me demande tout le temps de l’argent depuis que Bassirou m’a épousé… à force j’ai dû inventer que t’avais des problèmes que tu m’empruntais de l’argent pour que Bassirou m’en donne davantage pour l’envoyer à ma mère.  Je sais que tu es chère à mon mari et il n’hésitera pas à t’aider. Je ne manque de rien avec mon mari, il fait tout pour moi mais maman n’est jamais satisfaite elle m’en demande toujours d’avantage……

_ Nafy ça me surprend vraiment venant de toi. J’aurais pensé que quiconque pourra trainer mon nom dans la boue sauf toi. Nafissatou je ne pensai jamais que toi tu me dénigrerais. Te dire que ça ne fait pas mal serait te mentir. Sais-tu pourquoi ça me fait mal parce que je tiens à toi parce que je croyais que tu me défendrais qu’importe l’endroit comme je le fais pour toi. Nafissatou ta propre mère m’a dénigré disant que j’ai diminué l’argent de ton argent mais ça ne m’a pas atteint car je me disais tu savais ce que je vaux……………….

Silencieuse des larmes ruisselaient le long de ses joues.

_ Nafissatou sache que néanmoins je te pardonne. J’espère que ça ne se répètera plus et que tu ne feras plus l’erreur de mentir à ton mari. Je te connais il n’est pas dans tes habitudes d’agir ainsi. Je ne m’interférerai jamais entre ta mère et toi car jamais je ne permettrai qu’on s’interfère entre ma mère et moi. Cependant tu n’es plus une petite fille tu es mariée maintenant et qui puis est tu es dotée de raison alors réfléchis par toi-même et évite d’être influencée tout le temps. Nafissatou Dia je vais te rafraichir la mémoire j’ai connu Bassirou Thiam avant toi et je le connais mieux que toi. C’est vrai que tu es sa femme et ma cousine mais reste en dehors de mon amitié avec Bassirou ça ne te concerne nullement donc à l’avenir évite d’utiliser notre amitié. Combien as-tu emprunté à Bassirou sous mon nom ?

_ Il sait que j’ai menti car d’après tu étais au Fouta en lui disant que je t’avais rencontré pour te remettre l’argent…

J’éclatai de rires et elle me dévisagea comme si j’étais une extraterrestre.

_ Ne me regarde pas ainsi, tu n’as jamais su mentir….  Tu lui as dit que l’argent était pour ta mère alors ?

_ Non je ne peux pas le lui dire. Et comme je refuse de lui dire ou j’ai mis l’argent il m’a boudé. Déjà que j’en entends des vertes et pas mures à cause de mon collier que maman a porté lors de mon mariage. Je sais qu’elle appelle souvent Bassirou pour lui déplorer ses problèmes. Alors même si maman a tort je ne peux le lui dire c’est ma mère après tout….

_ Et combien d’argent as-tu soutiré à ton mari à mon nom ?

_ Environ 450.000 …….

_ Et maintenant où est Bassirou ?

_ Je n’en sais rien il m’a simplement dit que quand je serai prête à lui dire la vérité il reviendra….

_ Bon vue que tu ne veux pas dire la vérité à ton mari je ne vois qu’une seule issue c’est-à-dire que tu achètes quelque chose d’environ 450.000.  que tu lui présenteras en disant que tu voulais faire une surprise par exemple…….

_ Néné ou vais-je avoir 450.000 aussi vite ? Pour acheter quoi ? Tu sais Bassirou n’est pas dupe.

_ Tu me fais confiance ? Si je t’aide tu me promettras que si ta mère te demande de l’argent sans que tu ne l’aies tu ne feras plus ce genre de chose. Soit tu dis à ta mère que tu en as pas soit tu le dis à ton mari soit tu cherches un travail.

_ Je te promets Zahra si je sors de ce merdier je ne mentirai plus à mon mari.

_ Tu as déjà fait un cadeau à ta belle-mère ?

_ Non maman lui avait donné des cadeaux de ma part après le mariage.

_ Nafy tu entres juste dans ton deuxième mois de mariage. Avec mon salaire de ce mois j’achèterai un collier en or que tu offriras à ta belle-mère et tu diras à Bassirou que l’argent a servi à cela que tu voulais offrir un cadeau à sa maman vue que tu n’as pas eu l’occasion de le faire compris ? Je vais demander à Momy où loge son frère sinon je lui parlerai au bureau demain.  Je lui dirai qu’on a discuté et que tu m’as avoué que tu voulais acheter un collier en or à sa mère vue que tu n’as pas eu l’occasion de lui faire un cadeau.

_ Oh merci Amina merci beaucoup. Je te rembourserai promis ! Me prit-elle dans ses bras.

_ Ce n’est pas un prêt c’est un cadeau car j’ose espérer que si j’étais à ta place tu m’aideras à résoudre mon problème.

_ Bien sûr que oui ! Et pour ta gouverne oui je suis enceinte…….

Je me détachais de son étreinte pour hurler en sautillant sur le lit comme une folle.

_ Tu es sure ?

_ Oui je t’ai dit avoir rencontré Gallas à l’hôpital c’est ce jour-là que j’ai su que j’étais enceinte. D’après le médecin je suis à trois semaines… Bassirou n’est pas au courant alors ne le dit à personne………….

J’y étais restée  jusqu’à 20h pour prendre le bus et rentrer. Nafy une fois la gêne dissipée s’était transformée en moulin à parole. Arrivée à hauteur du supermarché Casino, les vendeurs de friperies avaient déjà étalé leurs marchandises jusqu’à la Gueule tapée. Chaussures, sac à main, habits il y’en avait pour tout le monde et pour tous les gouts. C’est à cette heure de la nuit que les connaisseurs et les frimeurs venaient se ravitailler. J’en savais quelque chose vue que la plupart de mes jeans les plus rares furent achetés sur ces lieux. La friperie nous connaissions très bien. Si c’était à Colobane il fallait y aller tôt le matin vers 7h heure où les ballots d’habits étaient déballés. Ainsi vous aurez tout le luxe de choisir les habits de qualités avant que les revendeurs ne viennent tout rafler. 

Dès que j’apercevais un combi-short noir à manches longues sur un cintre à travers la fenêtre, je descendis au prochain arrêt. Devant l’étale je ne pus m’empêcher d’enlever le vêtement du cintre pour mieux l’examiner à la recherche de défaut ou d’un manquement. En regardant l’intérieur je vu une étiquette déchirée à moitié et je me rendis compte qu’il s’agissait d’un habit neuf.

_ Jeune homme à combien est ce combi-short ?

_ Pour toi 10.000 francs seulement sourit-il

_ Je suis une habituée de ces lieux alors sois raisonnable

_ Combien as-tu ?

_ 1000 francs

Il rit jaune en me prenant l’habit des mains pour me le montrer sous toutes les coutures.

_ 1000 francs pour cet habit c’est un habit neuf en plus il est de qualité. C’est toi qui dois être raisonnable tu sais qu’un habit pareil ne vaut pas 1000francs.

_ Et tu sais que cet habit est loin de valoir 10.000 francs….

_ Ok si tu as 5000 cet habit est à toi !

_ Je n’ai pas 5000 alors diminue en plus il fait froid j’ai 4000 francs

_ Ok mademoiselle parce que tu es ma première cliente sinon cet habit vaut plus.

Plus loin, j’examinai les étals de chaussures, des baskets, des escarpins, des ballerines et des bottes de tous genres coupés ou montantes. Je tombai sous le charme de l’une d’entre elles, des bottes cuissardes à lacets au bout ouvert et talons hautes : des chaussures me valurent 10.000 francs.

C’est à pieds que je rentrais chez moi avec rien que 6000 francs comme capital. En me voyant laver la robe et les chaussures que j’accrochai sur les grilles de ma fenêtre qui donnaient dans la cour, maman me demanda si j’avais une fête le lendemain. Elle me connaissait que trop bien Kal’s !

Depuis que Fatma fut mariée, j’avais la flemme de faire le linge vu que je faisais toute seule désormais. Résultat je me retrouvai tout le temps avec un ballot d’habits sales sous mon lit dont une lingère venait laver chaque fin du mois. Comme Fatma n’était plus à la maison Houreye le Pen préférait faire son linge à part et ainsi ne plus avoir à se retrouver coincée à tout laver toute seule après mes combines. Quant à Sophie, elle amenait ses habits et celui de son mari chez le blanchisseur.

_ N’est-ce pas à toi que je parle ? Tu comptes sortir danser sans demander la permission ? Néné j’ai été jeune comme toi et tu ne fais le linge la nuit que si tu as besoin urgemment d’un habit et à voir sur cette robe je sais que ce n’est pas pour aller au travail.

Permission, j’avais oublié que pour sortir la nuit maintenant il me fallait demander la permission depuis que Walfadjri a avoué à mes parents que je faisais le mur les nuits. Je la fixai réfléchissant comment parvenir à profiter de toute la nuit de demain dehors………………………………

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