Lâcher Prise

By lauramassi115

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Mariella a tout pour plaire : Multimillionnaire a seulement vingt-sept ans, elle gère ses entreprises d'une... More

Chapitre I - Une femme de pouvoir
Chapitre II - Une conférence intéressante
Chapitre III - Un nouveau travail
Chapitre IV - Un geek attachant
Chapitre V - Première tentative
Chapitre VI - Apprendre à se connaitre
Chapitre VII - Percer la carapace
Chapitre VIII - Petites confessions
Chapitre IX - Premières interrogations
Chapitre X - Un fantôme du passé
Chapitre XI - Un métier inattendu
Chapitre XII - Une nouvelle tentative
Chapitre XIII - Une relation cachée
Chapitre XIV - Un diner plutôt compliqué
Chapitre XV - Se changer les idées
Chapitre XVI - L'amour est là où on ne s'y attend pas
Chapitre XVII - Une interview osée
Chapitre XVIII - Rencontre avec la matriarche
Chapitre XX - Voyage en amoureux
Chapitre XXI - De surprises en surprises
Chapitre XXII - Une protection plutôt mal vue
Chapitre XXIII - La fin d'une grande dame
Chapitre XXIV - Apparitions publiques
Chapitre XXV - Un renvoi prévisible
Chapitre XXVI - Prise de conscience
Chapitre XXVII - Réception au sommet
Chapitre XXVIII - Une erreur magistrale
Chapitre XXIX - Sauver l'entreprise familiale
Chapitre XXX - Revenantes
Chapitre XXXI - Confrontations musclées
Chapitre XXXII - Soupçons
Chapitre XXXIII - Un complice prit sur le fait
Chapitre XXXIV - Prise au piège
Chapitre XXXV - Au fil des années ...
Chapitre XXXVI - Comprendre et apprendre
Chapitre XXXVII - Des secours inattendus
Chapitre XXXVIII - Le choix
Chapitre XXXIX - Condamnation
Epilogue
Remerciements

Chapitre XIX - La vie de Miss Mills

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By lauramassi115

Mariella retint son souffle tandis que Victoria l'observait. Elle devait avouer qu'à cet instant, elle avait plus peur de la mère de famille que du harceleur qu'elle avait eu au téléphone un peu plus tôt :

« - Bien sûr que non ! conclut Madame Graham. Mon fils est quelqu'un de génial vous savez. Il m'a tellement aidé depuis qu'il a appris ma maladie. Je veux juste quitter ce monde en sachant qu'il est entre de bonnes mains et je vois dans ces yeux qu'il est très amoureux de vous. La question est est-ce que vous l'aimez aussi ?

- Je ne sais pas ... Il y a quelque chose entre nous mais je n'ai pas l'habitude de mettre des mots sur mes émotions. Je n'ai même pas l'habitude de me lier à quelqu'un ...

- Je vous comprends. Mais John est quelqu'un de très romantique. Il attendra de vous une sincérité et une fidélité à toute épreuve. Il a lui aussi subit une peine de cœur ...

- Il m'en a un peu parler. Et avant que vous ne le disiez, je sais que je ne suis pas la bru dont rêve les belles-mères mais il ne manquera jamais de rien avec moi.

- L'amour ne se jauge pas en fonction d'un compte en banque ou de l'influence sociale que vous avez. Je vais être franche avec vous. Les comptes de la société ne sont pas au beau fixe. Heureusement que mon mari a acheté cette propriété avant son décès parce que je ne sais pas de quoi nous pourrions vivre. Tout mon salaire passe dans les frais médicaux mais John ne le sais pas. Mon comptable m'assure qu'il va trouver une solution mais je ne sais pas quand, c'est pourquoi j'aimerais que John réussisse ses études et qu'il ne dépende pas des Délices de Victoria. »

Mariella observa un instant la matriarche et comprit que tout ce qu'elle venait de dire était sincère. Mais comment une entreprise aussi lucrative que celle-là pouvait connaitre de tels déboires financiers ? Et surtout pourquoi Victoria ne faisait pas appelle à des redresseurs judiciaires ?

« - Je vous demande pardon mais je pourrais vous aider ... Si vous me donniez accès à vos bilans comptables et aux registres de votre société, je pourrais mettre le doigt sur les problèmes et vous aider à inverser la situation. Je suis une experte en la matière !

- Ca, je le sais bien ! Je connais votre réputation et je ferais appelle à vous ou à l'un de vos confrères quand je le jugerais nécessaire mais en ce n'est pas cette facette de votre réputation qui m'inquiète. J'ai entendu votre interview cet après-midi et vous ne cachez pas votre appétit pour la gente masculine et je ne veux pas que mon fils soit une conquête de plus...

- Il ne l'est pas ! Je peux vous le garantir ! S'il l'était, je n'aurais pas pris la liberté de dire à la télévision que j'étais en couple. Je sais que j'aime séduire et que mes conquêtes vous inquiète. Peut-être même que la différence d'âge entre nous vous fait peur mais je suis sincère avec lui.

- Je l'espère vraiment car si j'apprends que vous jouez avec lui ou que vous nuisez à sa vie professionnelle, croyez moi je ferais de votre vie un enfer. Ce sera peut-être la dernière chose que je ferais mais comme vous le savez, je n'aurais plus rien à perdre.

- Je comprends votre inquiétude et je vous le répète. Il n'y aura pas de problèmes. En dehors de l'aspect personnel, John est un élève brillant et il a un avenir prometteur mais je pense que sa passion réside dans la pâtisserie. »

Madame Graham leva les yeux au ciel et invita Mariella à la suivre dans la salle à manger :

« - Il tient ca de son père. Ils ont tous les deux le même regard pétillant quand ils se mettent derrière les fourneaux. Je vois que vous avez partagés des choses, j'en suis ravie.

- Disons simplement que nous apprenons doucement à nous découvrir ... »

John et Xander invitèrent les femmes à se mettre à table et le reste du diner se déroula sans encombre. Mariella et Victoria eurent même l'occasion de sympathiser car en dehors de l'homme qu'elles avaient en commun, elles partageaient les mêmes idées du monde professionnel et de la vie en générale. Mais la jeune femme ne pouvait s'empêcher d'être inquiète face aux révélations que lui avait faites la mère des garçons. Si la famille était ruinée, devait-elle continuer à le cacher à John ? Lui avouer la vérité ne reviendrait-il pas à se mettre madame Graham à dos ? Elle était un peu perdue mais se jura de mettre son nez dans cette affaire pour avoir le fin mot de cette histoire. A la fin de la soirée, Victoria salua Mariella et monta se coucher, totalement épuisée. John raccompagna sa petite amie qui avait d'autres projets en tête. Elle l'embrassa langoureusement près de sa voiture :

« - Qu'est-ce que dirait ma mère si elle te voyait ? Murmura John.

- Elle sait pour nous. Elle a deviné au moment même où tu t'es précipité pour m'aider après le coup de téléphone. Je devrais d'ailleurs appeler Frank pour lui dire ...

- Waouh ! Elle sait et vous ne vous êtes pas entretuer ?
- Pourquoi est-ce que tu veux qu'on se bagarre ? Nous sommes deux femmes adultes et responsables, qui avons pu exposer calmement leurs inquiétudes et leur argumentation.

- Je vois ! Vous êtes maintenant devenues les meilleures amies du monde ?

- Je te l'ai déjà dit ! J'ai un charme de persuasion naturelle. Tout le monde m'adore ... »

Il l'embrassa de nouveau en la serrant contre lui. Il avait bien envie de continuer lui aussi cette soirée mais devait rentrer pour voir comment se portait sa mère car toute cette agitation avait dû la fatiguer énormément. Il s'excusa auprès de sa tutrice :

« - Je te pardonne, répondit-elle en montant dans sa voiture. J'allais oublier, je vais partir deux jours chez l'une de mes amies après le cours de demain matin. J'espère qu'à mon retour nous pourrons rattraper le temps perdu ? J'ai encore des tas de choses à t'apprendre ...

- Hum, j'ai hâte, commença-t-il en se penchant à sa vitre pour l'embrasser sur la joue. Est-ce que tu donneras le résultat des dissertations demain ? J'espère que tu n'as pas fait de favoritisme ...

- Ca ne risque pas, monsieur Graham ! Je suis une grande professionnelle qui ne mélange jamais le plaisir et les affaires. Sérieusement ce n'est pas moi qui ai jugé vos copies, je te l'avais dit non ? »

Le jeune homme acquiesça et les deux amants se séparèrent à contrecœur. En chemin, Mariella téléphona à Frank pour lui faire part de l'appel qu'elle avait reçu :

« - Vous avez été imprudente, Mariella, lui dit le commissaire. Provoquer un sociopathe dans les médias, ne vous aidera pas à rester en sécurité !

- Je sais mais je suis quelqu'un d'impulsif et j'ai vraiment besoin de savoir qui se cache derrière tout ça. Je pensais qu'en l'énervant un peu, il ferait une erreur.

- Nous n'avons toujours pas pu localiser le téléphone qu'il vous a volé mais on ne sait jamais ...

- Je vous préviens si j'ai du nouveau. Bonne soirée. »

Le lendemain, la jeune femme se rendit à Harvard pour donner le dernier cours avant son départ pour le week-end. Elle allait enfin pouvoir raconter à Néva, tout ce qu'elle avait vécu ses derniers jours et avoir son opinion sur son histoire avec John ou sa peur face à son mystérieux agresseur.

« - Bonjour, jeune gens. Mon équipe à corriger vos devoirs et je vais d'abord vous remercier du travail que vous avez fourni, sauf quelques cas qui devraient penser à une réorientation mais nous en parlerons plus tard. Je dois dire que je ne suis pas du genre à partager les récompenses et que je n'aime donc pas ce que je vais avouer mais deux profils se sont distingués du lot et ont donc gagné la récompense qui a été promis. Monsieur Graham, vous avez vraiment impressionné les jurys, c'est pourquoi vous obtenez le stage que vous voulez dans l'entreprise que vous voulez. »

La classe applaudit les exploits du jeune homme et Mariella ne peut s'empêcher de sourire en le regardant. Il lui lança un regard tendre lui aussi et la remercia.

« - Quand à la deuxième élève, mon équipe à trouver qu'au-delà de votre façon un peu trop littéraire d'écrire ce devoir, Mademoiselle Amon, vous faites preuve des qualités requises pour intégrer Mills Corporation pour un stage exceptionnel si vous l'acceptez bien sûr. Vous avez l'intelligence et la dextérité pour devenir une grande chef d'entreprise.

- Euh, oui, bien sûr ! Ce serait un honneur ! Lança l'étudiante intimidée.

- Vous êtes brillante et vous avez un avenir prometteur mais il va falloir vous endurcir car le monde professionnel est un monde de requin. Vous devez aller sur le terrain et je vais m'occuper de votre formation personnellement. Vous commencez cet après-midi ! »

La classe se mit à chuchoter en silence, conscient que Louise recevait là un précieux cadeau. John sentit une pointe de jalousie traverser son cœur mais changea d'avis en se convaincant que Mariella voulait faire cela pour éviter les soupçons.

Une fois le cours terminé, Mariella salua ses étudiants et alla prendre son avion pour rejoindre son amie de toujours. Une fois arrivé dans sa grande maison, elle se précipita à l'intérieur pour y découvrir une adorable fillette endormi dans son berceau. Elle donna à Néva des tonnes de cadeaux qu'elle avait préparés pour l'occasion depuis des mois et serra son amie dans ses bras avant de lui parler de tout ce qui lui était arrivé dernièrement. La conversation dura des heures :

« - Je n'arrive pas à croire ce que je viens d'entendre ! Tu as une relation sérieuse avec un étudiant ? Un étudiant que tu as présenté à Jeremiah qui plus est ! C'est une sacrée étape ...

- Oui, j'ai parfois l'impression que tout ça va trop vite et que je perds pied. Je ne voudrais pas m'engager trop sérieusement, je ne sais même pas si cette relation a un avenir ...

- C'est normal de se dire ça au début. Quand on entame une relation on apprend à connaitre les points positifs mais aussi les points négatifs d'une personne et c'est au fil du temps partagé ensemble qu'on sait si on est vraiment fait l'un pour l'autre.

- Tu ne trouves pas que je suis bizarre quand je suis sur la réserve alors ?

- Bien sûr que non ! Tu as subit un perte terrible quand Jeremiah et toi vous êtes séparés et il t'aura fallu toute ces années pour refaire confiance à quelqu'un mais je suis ravie de voir que tu essayes vraiment. Tu as simplement peur qu'on brise ton cœur à nouveau ...

- Oh, Néva tu me connais si bien ! J'ai l'impression d'être une autre personne avec toi ! De ne pas être froide et calculatrice comme avec le reste du monde.

- L'importance, c'est que tu montres aussi cet aspect de toi à ce garçon ... John c'est ça ? Tu sais ce qu'il te manque ? Un point final à ton histoire avec ton ex. Après tout, vous ne vous êtes jamais vraiment expliquer tous les deux et vous n'avez jamais rompu officiellement ! Peut-être que tu as besoin de passer toute ta rage et ta frustration sur lui et qu'ainsi tu pourras enfin t'engager pleinement dans une nouvelle relation. »

Mariella acquiesça et songea au fait qu'elle avait toujours voulu mettre les choses au clair avec Monsieur Andrews mais que son cœur, lui, n'avait jamais trouvé le courage de l'affronter.

« - Et si je l'invitais à nous rejoindre ce soir ? Tu pourrais enfin lui dire tout ce que tu as sur le cœur !

- Je ne sais pas si c'est une très bonne idée. La dernière fois que nous nous sommes vus, nous nous sommes embrassés et je n'ai pas su ... Comment dire ... Bien gérer cette situation !

- Quoi ? Vous vous êtes embrassés de nouveau ? Décidément, j'aurais vraiment du aller à ce diner ! Qu'est-ce que tu as ressenti quand ça s'est passé ?

- C'était ... Je ne sais même pas comment te décrire le flot d'émotions contradictoires qui ont traversés mon corps. D'abord, je me suis senti jalouse parce qu'il m'a dit qu'il avait eu une relation avec Hanna ensuite énervé parce qu'il sous-entendait que je sortais avec John, ce qui est vrai en passant. Mais quand il m'a embrassé ... J'ai cru revenir en arrière ... Revenir à l'époque où lui et moi ne formions qu'un. Mon cœur s'est emballé, je n'arrivais plus à réfléchir ...

- Oh la la ! Ma pauvre Marie, tu es totalement et complètement encore amoureuse de lui ! Une partie de toi à envie d'avancer avec John mais une autre partie de toi est resté bloquer dans la passé, cherchant à continuer une histoire qui ne s'est pas bien achevé.

- Est-ce que tu connais beaucoup d'histoire d'amour qui se finissent bien ? Surtout qu'il est parti sans explications avec mon projet, mon idée et qu'il n'est jamais revenu !

- Je ne connais qu'un moyen de mettre un terme à tout ça ! Tu vas devoir affronter ton passé ! C'est le seul moyen pour que tu sois heureuse avec ton nouveau petit-ami. Alors ? Est-ce que je l'invite ?

- Tu as entièrement raison ! Dit Mariella, prise d'un sursaut de détermination. Je vais l'affronter ! Lui dire qu'il n'aurait pas du rejeter une femme comme moi et mettre un terme à tout ça une bonne fois pour toute ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait, Néva sortit son téléphone et demanda au jeune homme de venir diner avec eux. Il accepta immédiatement l'invitation quand son amie lui confirma que Mariella serait là. De son côté, il comptait bien retenter sa chance avec la jeune femme après leur baiser passionner chez Hanna car il savait que leur histoire d'amour n'était pas finie.

Le soir venu, Jeremiah sonna à la porte, accompagné de son amie Hanna. Il n'avait pas prévue qu'elle viendrait mais quand il lui avait dit qu'il avait un diner, elle s'était inviter quasiment de force.

« - Jeremiah, cria Néva en lui ouvrant la porte. Tu es venu ... Avec Hanna !

- Oui, je suis vraiment désolé, marmonna-t-il en apercevant Mariella, plus belle que jamais. J'aurais dû te prévenir mais les choses se sont faites à la dernière minute et elle voulait vous voir.

- Il n'y a pas de problème, lança Mariella. Il faut dire que vous êtes quasiment ensemble alors là où va l'un, l'autre suit, n'est-ce pas ? »

Un silence glacial s'installa dans l'entrée tandis que Néva invita tout le monde à passer à table. Le repas se déroula dans un silence de plomb mais Néva essaya de briser la glace.

« - Iliana grandit de jour en jour. C'est un magnifique bébé ! J'espère qu'un jour, l'un de vous fera des enfants pour qu'ils puissent jouer ensemble !

- C'est la dernière chose que je voudrais faire, lança Mariella en regardant Néva avec des yeux ronds.

- Pourtant avant, tu me parlais toujours des enfants que tu aimerais avoir, répondit Jeremiah.

- Oui mais ça, c'était il y a longtemps. Quand j'avais des grands rêves, de beaux espoirs qui m'ont été enlevés en même temps que mes idées professionnelles ... »

Aaron et Néva se regardèrent paniqués, sentant le règlement de compte approcher. Hanna resta silencieuse à observer les deux amants, serrant les poings sous la table et sentant qu'elle était de trop à cette soirée. Elle ne savait plus comment réagir.

« - Je vais devoir rentrer, lança-t-elle légèrement tendu. Je vais prendre un taxi.

- Je vais te raccompagner, reprit Néva qui voulait fuir cette agitation électrique.

- Je vais aller voir si notre fille dors encore, conclu Aaron pour laisser le couple seul. »

Jeremiah ne lâcha pas Mariella du regard, sentant enfin leurs du face à face arriver. Mariella regarda ses amis s'éloigner et senti t son assurance diminuer au fur et à mesure que leurs pas les emmenait loin d'elle. Comment faire face à cet homme qui lui fait ressentir tant de choses ? La jeune femme se leva pour fuir une nouvelle fois mais l'homme ne la laissa pas faire.

« - Ne pars pas, il est tant d'avoir cette conversation tu ne crois pas. Je veux savoir ce que tu me reproches exactement ! Pourquoi est-ce que tu me détestes alors que c'est toi qui ma quitter, cria-t-il

- C'est moi qui t'ai quitté ? C'est faux, c'est toi qui es parti après m'avoir volé mon projet. Tu es devenu riche grâce à moi et tu n'as même pas eu le courage de revenir t'excuser ! J'aurais pu te pardonner, nous aurions pu vivre ca ensemble mais tu as préféré couché avec ces filles !

- Mais de quelles filles tu parles ? J'ai fait une erreur à l'époque, une seule et toi tu m'as remplacé immédiatement ! Pourquoi ? Est-ce que je comptais si peu à tes yeux ? Je voulais me marier avec toi, faire les enfants dont on avait si souvent parlé et toi, tu m'as quitté parce que j'ai proposé notre projet à des investisseurs un peu trop vite.

- Ne fais pas celui qui ne comprend pas ! Et surtout n'inverse pas les rôles. Je t'ai attendu pendant des semaines, espérant que tu franchirais le seuil de ma porte d'étudiante pour me dire que tu m'aimais et que tu voulais recommencer mais tu n'es jamais venu ! Je suis folle de rage parce que je t'aimais, Jeremiah ! Je me foutais du reste du monde ! J'aurais pu te donner tous les projets imaginables mais la seule chose que je voulais c'est que tu m'aimes ...

- Mais c'est le cas ! Lança-t-il en se jetant sur sa bouche et en l'embrassant fougueusement. Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerais toujours. Tu as été et resteras la seule femme de ma vie ! »

A cet instant, Mariella avait envie de croire à ces belles paroles et se laissa aller aux flots de baisers que lui donnait son amant. Elle en oublia tout le reste car il n'y avait qu'eux dans ce monde, s'aimant simplement. Ni les années, ni la distance n'avaient réussi à les séparer alors pourquoi résister. Il passa ses mains autour de sa taille et la souleva pour la serrer plus fort contre lui, se laissant aller à la passion qui le dévorait depuis toutes ces années. Il avait essayé de l'oublier dans d'autres bras, mais aucune femme ne pouvait rivaliser avec elle. Hanna, qui avait oublié son sac retourna dans la salle et les vit dans les bras l'un de l'autre. Elle n'osa pas les déranger davantage et s'en alla prévenir ses amis à l'autre bout de la maison.

« - Je pense que la dispute prend un tout autre tournant ... Ils sont en train de s'embrasser dans votre salon. J'ai toujours su qu'ils étaient faits l'un pour l'autre mais ils ne voulaient pas se l'avouer. »

De l'autre côté de la maison, Mariella perdait complément la tête quand la sonnerie de son téléphone la sortit de ses pensées. Jeremiah la fit redescendre sans desserrer les bras de son corps et elle attrapa son mobile pour voir de qui il s'agissait. Le prénom de John s'afficha et elle repoussa aussitôt Jeremiah, se sentant coupable du tourbillon qui venait de l'emporter dans la passion.

« - Allo, lança-t-elle en tentant de remettre de l'ordre dans sa tête et son cœur.

- Mariella, est-ce que ça va ? Tu as l'air tout essoufflé ? Est-ce que c'est ton agresseur ?

- Non,non ... John je vais bien. Je suis chez mon amie, tu te souviens ? Je suis un peu essoufflé parce que j'avais peur que ce soit encore ce psychopathe qui m'appelle.

- Ce n'est que moi, ne t'en fais pas ! J'avais très envie d'entendre ta voix, est-ce que tu es seule ?

- Euh ... Bégaya-t-elle en regardant Jeremiah, qui venait de comprendre ce qui se passait. Oui ... Oui je suis seule et tu sais quoi ? J'avais envie de rentrer un peu plutôt. Je serais là demain matin. On pourrait se voir si tu veux ? »

John confirma leur rendez-vous et elle raccrocha, s'apprêtant à faire face à un nouveau problème.

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