Une table bien dressée les accueillit d'où brochette de crevettes étaient disposés sur des assiettes avec des dorades braisés, du riz au safran composé de cornichons d'olives verts de poivrons multicolores coupés en dés et une confiture d'oignon à la tomate comme accompagnement et des tranches de citron verts.
_ C'est succulent ! Émis je à la première bouchée. Nassira il faudra que tu m'apprennes à faire un si bon yassa.
_ Mademoiselle Fall c'est ça n'oublie pas que tu es juste une simple employée pas une invitée dans cette maison pour te permettre certaines affinités ou être aisance.
J'étais choquée mais qui était cette pain bêche pour oser me parler de la sorte. J'essayais de me calmer pour ne pas avoir à enrager mon patron qui semblait à bout de nerf.
_ Ce sera avec plaisir tu as mon numéro non dès ton retour appelle moi. Sir tu es chanceux de l'avoir comme assistante. Zahra est si attachante en labs de temps on s'est mises à papoter comme de vieilles amies. Intervenu Nassira
_ Oui Amina n'est pas fausse. Et quand on est vrai on est apprécié à sa juste valeur.
_ Amina tu dois être spécial Sir ne fait jamais de compliments.
_ Ce n'est pas un compliment David. ..
_ Qu'est ce que je disais. Soupira ce dernier....................
Ce furent des vibrations qui m'extirpèrent de mon sommeil. Quand j'ouvris les yeux il faisait nuit. Nous avions quitté chez les Fiori-Diallo juste après la prière de 17h. Pour ne pas avoir à affronter monsieur Sy après avoir averti par téléphone mes parents j'avais fermé les yeux faisant semblant de dormir jusqu'à m'endormir pour de vrai.
_ Ou sommes nous ? Soupirai je en me frottant les yeux.
_ Nous sommes à hauteur de Bambey. Me répondit le chauffeur très concentré sur sa conduite.
A côté de moi sur la banquette arrière à l'autre bout monsieur dormait capuche sur la tête, casque sans fil blanc clignotant une petite lumière bleu aux oreilles. Je jetai un oeil sur mon téléphone et remarqua plusieurs appels en absence: Elisa, Galass, Bassirou et un autre numéro inconnu avaient essayé de me joindre.
Je bippai les autres et rappelai Elisa qui décrochait après trois tonalités.
_ Ce n'est pas très tôt que faisais tu? Me reprocha t-elle
_ Je dormai et arrête de crier j'ai mal au coeur à force de rouler depuis longtemps.
_ Il paraît que c'est loin le fouta
_ J'en sais rien c'est ma première fois
_ Tu es avec monsieur grognon ? Rigola t-elle.
Son sourire me contamina instantanément. Elle n'avait pas besoin d'en faire plus pour savoir qu'elle parlait de l'incident d'hier. Avec elle les mots n'avaient pas leurs places on se comprenait aisément comme quoi qui se ressemble s'assemble.
_ Lisa fou sa diom fété sa gatié demb doyoula ( Lisa où se situe ta vergogne ? Ta honte d'hier ne t'a pas suffi)
Elle émit un rire strident cette fois.
_ Notre honte tu veux dire il est avec toi tu avais raison il est grognon. T'as vu l'air qu'il a pris en me disant non je ne suis pas Galass, c'est monsieur Sy plus concrètement son patron grognon. J'ai failli le faire pipi dessus...
_ Elisa stp je suis morte de rire mais je ne peux pas le faire car il dort à côté chuchotai-je
_ Tapéte kone yow amgua ko ragal ndéké. Mais yow hana daguama faté wakh wakh sa patron ni le gentle lé. ( Peureuse donc il existe une personne qui puisse te faire peur. Mais toi tu as oublié de me dire à quel point ton patron était bel homme)
_ Tané na rek wayé rew ba dof la deff boudé lolou gua ma done doyé meun gua coupé ( Il est pas mal mais trop impoli si c'est la raison pour laquelle tu m'as appelé alors tu peux raccrocher )
_ C'est l'hôpital qui se fou de la charité toi Zahra tu oses traiter quelqu'un d'impoli sinon il ne t'a rien dit pour hier?
_ Non pas encore s'il me tue sache que ce sera de ta faute. Si ce voyage avait été calé après ta bourde j'aurais préféré démissionner que d'y aller car je sais que ce sera pour me tuer....
_ Et sur ta nécrologie on mettra retrouver morte sur la route du Fouta
_ Elisa t'es vraiment une demeurée tu vas jusqu'à penser à ma nécro sorcière.
Elle rigola encore de plus bel.
_ Qu'est ce que t'as à éclater de rire comme ça ?
Cette fois elle soupira sensuellement
_ Roger vient de me donner ma dose du coup je vais me passer de dîner car je suis remplie. .....
_ Arrête t'es vraiment une devergondée et t'oublie que je ne suis pas seule grinçai je entre les dents
_ Je sais poupée et rien que de savoir que tu ne peux m'insulter cette fois me rend plus heureuse.....
_ Tu sais que je déteste ?
_ Moi aussi ne t'inquiète pas je t'adore. Si je suis gentille aujourd'hui dis toi que c'est encore l'effet Roger qui se fait ressentir....
_ On dit que chacun a une croix qu'il doit porter et toi t'es la mienne que vais je faire de toi......
_ On en reparle quand tu auras passée à la casserole. Comme tu attends le mariage pour ça tu ne penses pas qu'il est temps que tu aies au moins une relation sérieuse pour espérer un mari. Tu fêteras bientôt tes 24ans
_ Mais je suis dans du sérieux là. ....
_ Arrête ne me dit pas que tu parles de ton Galass là ? Je ne l'ai pas encore vu mais d'après ce que tu m'as dis que lui c'est un boulet. En plus tu ne l'aimes pas .....
_ Mais biensure que oui il est le seul avec qui je suis depuis 2mois....
_ C'est vrai de ce côté t'as fait un progrès Mina la michto s'est assagi mais ce n'est pas parce que tu aimes ton docteur là mais à cause de ton job qui te prends tout ton temps. Cependant ça ne t'empêche pas de flirter avec ton patron.....
_ Elisa émis je choquée. Ce n'était que des baisers en plus ça n'est plus arrivé depuis la veille du mariage de Nafy.
_ Ce Galass n'est qu'un passe temps mais avec Sylvestre dans les parages je doutes qu'il ne fasse long feu
_ C'est faux c'est du sérieux avec lui je connais sa famille et je suis allée chez lui ce que je n'ai jamais fait auparavant
_ On ne baratine pas une baratineuse. Tu aimes les défis. C'est parce que la mère de ton copain a voulu t'intimider que tu veux l'empêcher de dormir en collant son fils au train.. Avant quand tu me parlais de Sylvestre je sentais une étincelle mais à chaque fois que tu me parles de docteur c'est pour te plaindre de son romantisme limite tu le traites de faible. Et encore tu me parles bien plus de ton grognon de patron que lui. Je te connais Amina tu te mens à toi même.....
_ Galass est différent attend de le voir d'abord. ..
_ Si tu le dis ! Je te laisse monsieur Mantane est entrain de m'appeler je te rappelle demain.....
Je collai ma tête à la vitre avec l'impression d'avoir le coeur à l'envers les fesses figés à force d'être assise. Mon voyage le plus loin hors de Dakar était pour me rendre à Mbour. J'étais déjà à bout. Je fixai mon patron dormir en cogitant sur les paroles d'Elisa. Elle n'avait pas totalement tort concernant ma relation avec Galass mais je refusais l'échec de notre relation à ce stade il fallait que ça marche sinon je lui briserai le coeur et Fallou ne le méritait pas. Il m'aimait et je le savais c'était inconstestable. En deux mois de relation il m'avait mis sur un piédestal alors je ne pouvais point l'envoyer boulet. Et puis même le quitter pour qui ? Cette citation qui dit qu'il vaut être mieux seul que mal accompagné ne s'appliquait à moi. Et il était impensable que je retourne avec Sylvestre quitte à rester avec mon docteur. Certes je n'avais peut être pas de coeur pour tomber amoureuse apparemment mais j'en avais un qui éprouvait de la reconnaissance envers Fallou.
_ Allo décrochais je rageusement ce numéro inconnu qui rappelait encore qui est ce ?
_ Mina!
Il n'y avait qu'une personne qui m'appelait ainsi de la sorte en murmure quand il se voulait charmeur.
_ Ou as tu eu mon numéro et comment oses tu m'appeler? J'ai été assez clair hier non je ne veux pas te parler je n'ai rien à te dire...
_ Pourquoi tu t'emballes du calme respire beauté...
_ Sylvestre arrête que veux tu, qu'est ce qu'il ya ?
_ Toi je ne veux que toi Mina ! Depuis que je t'ai revu hier chez toi je ne fais que penser à toi. C'est sûre que tu as dû touner ma page et que je t'ai donné de sacrées bonnes raisons pour me détester ......
_ Exacte le chat après ce que tu m'as fait la seule chose dont je me vois faire avec toi c'est rien du tout !
Il sourit et soupira.
_ Mina je t'aime! Ces 3ans passé loin de toi me l'ont prouvé. J'ai foiré je le sais mais laisse moi me rattraper. Reprenons là où s'était arrêté et je te promets que cette fois ci ça marchera....
Ce conard faisait exprès de sussurer ses mots. Il savait à quel point j'étais sensible des oreilles. C'était mon point faible. Avant il se donnait à coeur joie de me mumurer des mots doux en me mordillant l'oreille ou me sucer le lobe. Enfoiré il me connaissait que trop bien ce charmeur même à travers un téléphone sa magie commençait à faire effet.
_ Si tu as terminé ton charabia là va faire pipi et dormir car j'ai tourné ta page raccrochai je en éteignant mon portable.
A force d'être rester assise sur place depuis des heures Zahra en devenu malade. Elle n'avait pas l'habitude de toujours rester à la même place sans bouger. Chez elle son père la surnommait bougeotte car elle ne restait jamais à la maison préférant flâner avec ses copines. Fatiguée de broyer du noir, elle finit par s'endormir. Dans ce véhicule blindé et climatisé elle rêvait qu'elle était dans son lit et commençait à bouger dans tous les sens pour finir par poser sa tête sur la cuisse de Sir en lui retenant fermement la taille comme si elle agrippait un coussin telle elle le faisait sur son lit.
Hamdel sursauta légèrement en sentant cette masse sur lui. En ouvrant les yeux, il fut choqué de voir son assistante couchée sur sa jambe mais ne la réveilla pas pour autant.
_ Monsieur dois je faire un arrêt à Diourbel ? S'enquit le chauffeur
_ Non on fera un arrêt à Daara Djolof.
Même s'il voulait acheter de l'eau il ne voulait point déranger Amina.
Arrivée dans la ville sainte de Touba, les lumières éclairèrent faiblement le visage de son assistante. Comme une invitation, il ne put s'empêcher de lui caresser les contours de ses lèvres de son visage en repoussant quelques mèches de son long tissage collées sur ses tempes. Endormie elle ressemblait à un être très fragile.
Comment cet être pouvait il insuffler en lui plusieurs sentiments à la fois ? Comment un visage si angélique pouvait dissimuler parfois le diable ? Avec elle il ne savait vraiment plus sur quel pied danser. Cette fille était le chaud et froid en même temps. A chaque fois qu'il se disait qu'elle était différente, elle lui montrait une facette qui lui rappelait sa mère donc qu'il devait se méfier et garder ses distances. En même temps elle l'attirait comme pas possible. Satan devait être une femme c'est sûre! Cette fille avait le pouvoir de le faire rire, de le surprendre, d'éveiller ses pulsions, de le faire cogiter, mariner, de le remettre en question mais aussi de surtout l'énerver ...............
Hier il était rentré chez lui plus énervé que jamais pas parceque Zahra le traitait de grognon ou parler mal de lui apparemment : ça il en avait l'habitude tous le qualifaient de la sorte. Il était en colère contre le soit disant Galass qui voulait épouser Zahra. Il avait l'impression d'un déjà vécu avec le mariage de Bassirou mais cependant différent.
Il était 23h et quelques lorsqu'ils arrivèrent à Daara Djolof garé sur une station service. Il somma au chauffeur de descendre faire le plein en attendant de réveiller la belle au bois dormant. Il crut rêver ou ouvrant grandement les yeux. C'était la première fois que quelqu'un s'aventurait sur cette partie de son corps....................
Je sentai de petites tapes gênantes sur mon visage. J'avais beau grogné, soupiré mais maman ne semblait pas vouloir me laisser dormir. Instinctivement je me mis à tatoner sur le lit pour attraper mon portable. J'avais beau touché le téléphone mais il ne se décollait pas et pourtant je sentais bien sa masse.
_ Amina arrête ! Me sermonait-elle
_ Hum maman laisse moi dormir je n'ai pas entendu le réveil sonner.
_ Ouvre les yeux c'est Sir Hamdel Sy...
Il n'eut pas besoin de me le dire deux fois pour le faire en sursaut et tomber la main sur ses attributs. La lampe de la voiture était allumée et nous ne roulions plus étions nous arrivés à destination ?
_ On est arrivé ? Fut la seule phrase capable de sortir de ma bouche en fixant toujours ma main qui semblait coller à cet endroit.
Je le vu soulever ma main, me relever en me faisant rassoir sur ses genoux et me fixer bizarrement.
_ Tu m'as interdit de t'embrasser alors je ne le ferai pas sans que tu n'aies lever l'interdiction. Et je te conseille bien de réfléchir à deux fois avant de le faire. Arrête de tenter le diable tu ignores ce que renferme vraiment la boîte de pandore.
Sans que je m'y attende il me repoussa sur la banquette.
_ Il nous reste encore de la route. Nous sommes à Daara Djolof profites en pour faire tes besoins car nous n'allons plus s'arrêter de sitôt. Si tu veux manger quelque chose d'après le chauffeur il ya des fastfoods un resto et des gargottes.
Ce n'était plus à redire redire mec était bipolaire.
_ J'y crois pas c'est ça le village de maman soufflai je envahie par l'émotion en ouvrant la portière qui émit un petit son comme celle des ascenseurs.
La où nous étions sur la route nationale, il n y avait que des bâtis en ciments contrairement à mon imagination qui s'attendait à voir des cases en paille ou en boue. De ce côté de la station service, on aurait dit que Daara Djolof faisait nuit debout tellement c'était animé à cette heure de la nuit. Il y avait même des petits talibés qui déambulaient à cette heure. J'étais choquée à Dakar les talibés ne traînaient pas jusqu'à pareille heure. Deux d'entre eux vinrent se présenter à nous en quémandant à travers une chanson en peulh. Sir sortit un billet vert de sa sacoche qu'il leur offrir en les sermonant au passage.
_ Allez vous coucher et éviter d'errer la nuit.
Quand il me retenu par la taille plusieurs regards se braquèrent sur nous y comprit le chauffeur. Même s'il adoptait un attitude normal à travers ses yeux je décelai la stupeur.
_ Veuillez me suivre monsieur le restaurant se trouve derrière il paraît que c'est le plus top du secteur. Finit il par dire en évitant mon regard.
Plusieurs cars 14 ou 16 places avec plusieurs bagages retenus par des filets et coffres aux toits étaient en train de stationner. Les pasagers qui en descendaient s'étirés avant de disparaitre en groupe. En face de la station service de l'autre côté de la route étaient garés les grands bus de voyage d'où étaient inscrits dandé mayo ( bordure de fleuve ) en multicolores tout en haut de la vitre.
A côté de la station de petits étales de commerce attiraient certains voyageurs. Des hommes autour d'un vendeur de grillage écoutait la radio à forte volume d'où passait un instrument traditionnel. D'autres entouraient un vendeur de fruit et de café. Nous suivions notre chauffeur entre les boutiques de maure pour pénétrer une ruelle où se trouvait le restaurant.
Mon attention fut attiré par le jeux de lumière tout en haut de la bâtis entourant un paneau qui contenait certainement le nom du resto. A l'entrée des sortes de tapis en ficelles multicolores étaient suspendus faisant office de rideau. A notre droite se trouvaient deux hommes derrière un comptoir carrelé sur lequel gisait un box en verre d'où étaient surposés des pastels énormes, diformes, des petits pains à même le carreau. Tout en haut, en arrière plan du comptoir sur le mur blanc étaient inscrits en peintures bleu les mets et en rouge leurs prix. Derrière ce même comptoir les deux hommes s'affairaient aux fourneaux : c'étaient les cuisiniers. Nous longions un petit couloir pour atteindre l'intérieur. Là encore un autre comptoir mais différent de la première. Ce n'était qu'une sorte de table longue un bureau plus précisément qui faisait office de comptoir derrière lequel étaient assis une femme et deux autres hommes qui encaissaient les tickets de commandes afin de se faire servir au premier comptoir.
Je vu son excellence déshabillait la salle du regard en fronçant les sourcils comme d'habitude. Il semblait perdu. Je doutais vraiment qu'il mange ici. Déjà qu'il ne mangeait pas à la cafétéria de l'entreprise d'où le service était correct. Il n'y avait mangé qu'une fois en ma compagnie avec son frère. Monsieur me faisait faire des réservations dans des restos chics non loin du palais de la république ou se faisait livrer au bureau.
Sur de grandes tables rondes en plastiques entourés de plusieurs chaises en plasqtiques multicolores étaient disposés des sacs étanches transparents avec des dessins de fruits sur lequel était déposé une grande carafe d'eau et des gobelets en caoutchouc. Je me croyais dans une usine de pastique tellement il y avait du caoutchouc et pourtant c'était le meilleur resto du coin. La preuve plusieurs tables étaient prises. La faible lumière ne couvrait pas toute l'étendue de cette grande salle. Plusieurs groupes de jeunes mangeaient bruyament sur un grand plateau de sauce et de salade d'où gisait un petit poulet au milieu. Ce plat n'allait certainement pas les rassasier. Ils étaient plus de 8 personnes à chaque table tous des adolescents. Ils avaient l'air de passer un bon moment mais n'empêche emmerder les autres voyageurs par leurs cris. Un brouhaha tel un essaim d'abeilles emplissait la pièce. Tout en mangeant, les jeunes se prenaient en photo et dans mon coin je rigolai. Les réalités n'étaient pas les mêmes certes mais en ville je faisais la même chose mais en plus chic plus class. Trois serveurs en Lacoste vert déambulaient à travers les tables vides pour débarrasser à l'aide d'une éponge et un sceau.
_ Commandez si vous voulez manger ici moi ça va!
Le contraire m'aurait étonné. Monsieur Sy faisait son lord. Après le repas chez les Fiori Diallo son excellence avait boudé le thé qu'il avait lui-même demandé parce que c'était fait au gaz pas au charbon. Cependant concernant ce resto il n'avait pas exagéré en s'abstenant de manger. Moi même j'hésitai à le faire mais avec mon ventre qui gargoullait le choix se fit très vite.
Contrairement à moi le chauffeur ne semblait guère offusquer de sa commande. Au contraire il avait l'air de se régaler de son poulet aux frites. Quand à mon hambuger ce n'était qu'un pauvre brioche avec une sorte d'omelette la même sauce que mangeait le chauffeur vue les oignons coupés grossièrement sans steak mais des morceaux de viandes à la place.
Je m'en étais contentée pour ne pas mourrir de faim. Ce n'était pas mauvais mais j'avais connu mieux. J'avais voulu une pizza mais apparemment il avait créé la plupart du menu que pour faire joli sans l'avoir. Nous quittions ce fameux resto et retournions à la station service. Alors que le chauffeur vérifiait l'état des pneus, notre patron m'entrainait dans la boutique select.
_ Prends tout ce que tu veux ! Me dit il en ouvrant l'un des trois frigos pour sortir 5 bouteilles d'évian fraîches de 1,5 litre des canettes de boissons des pots de crèmes glacés pour finir par demander au caissier des bouteilles d'évian de 10l . Pour ma part je me contentai de prendre des chips et bonbons aux chocolats.
C'est tout souriant que le caissier encaissa nos achats avant que je ne lui demande les toilettes. Encore une fois Sir me regarda méchamment mais j'en avais que faire. En quittant chez Nassira il m'avait offert un verre d'eau d'où infuser un cachet qui d'après lui refouler les envies d'aller au toilette. Je refusai d'en prendre. En partant il me tendit une bouteille d'eau.
_ J'ai déjà bu!
Il me regarda l'air exaspéré.
_ Tu l'utiliseras!
C'était la première fois que je mettais les pieds dans des toilettes aussi crades. Rien qu'à l'odeur on frôlait la syncope. Les toilettes étaient sales sombres qu'en pissant j'avais laissé la porte ouverte rien que pour ne pas avoir à la toucher. Heureusement que Hulk m'avait passé une bouteille d'eau que j'utilisais pour verser le reste sur les semelles de mes chaussures une fois dehors. A quelques pas des toilettes des gens faisaient leurs ablutions. Je me demandais comment ils espéraient se purifier dans un endroit aussi insalubre.
Avant même que je ne touche la portière de la voiture pour l'ouvrir, Sir l'avait fait en me tendant une petite bouteille de gel anti bactériennes dont je m'enduisis aux mains avant d'embarquer. Sur le siège passager j'apercu trois canettes une bouteille d'eau et un pot de crème glacé destiné au chauffeur. Quand à son exellence il mangeait ses glaces en regardant Pyrates des Caraïbes sur sa tablette. Je m'approchais de lui en enlevant l'un des kits que je mis.
_ Mais que fais-tu Amina ?
Mon Dieu il n'y avait que lui qui pouvait dire Amina de la sorte.
_ Ah la fontaine de Jouvence. Ce jack est très excentrique mais si sexy..... Dommage que son personnage ne soit que fictif soupirai je en m'emparant de son pot de glace et mettre une cuillerée en bouche. Exquis!
Il ferma les yeux et soupira. Quand il les rouvrit à nouveau ils avaient changé. Il souriait. Le reflet de l'écran éclaira ses fossettes qui se creusèrent et ses lèvres qui se retroussèrent. Je vu son pouce se posait sur le haut de ma lèvre pour le sucer.
_ Tu as raison cette glace est plus exquise sur tes lèvres.
Il mit la tablette en veille et prit la petite cuillère pour me tartiner les lèvres de glace. Je cru rêver quand il y promena sa langue pour tout lécher. C'était la chose la plus sensuelle. Je ressentais aussi bien la fraîcheur de la glace que la chaleur de cette langue qui se limitait sagement à mes lèvres.
Je sentais mon coeur battre désordonément. Je sentais la sueur sur mon front en même temps j'avais la chair de poule. Je frissonais et avais besoin d'air en même temps. J'étais dans les vapes c'était une torture de sentir cette langue experte ses lèvres charnues sans vraiment les sentir. C'était une douleure en même temps un plaisir mais une douleure exquise.
_ C'est bon tu peux redescendre sur terre le pot est fini ! Sourit il en chuchotant contre ma bouche.
Comme si de rien n'était il reprit la visualisation de son film. Je faillis pleurer en regrettant ce pot de glace ne soit pas un grand modèle. Je lui arrachai l'iPad des mains frustrée.
_ Qu'est ce que ça veut dire ? Qu'est ce que je t'avais dit concernant les échanges buccaux...... Dis-je tout bas.
_ Non mais c'est que mademoiselle est fâchée là. Que ce soit la première et la dernière fois. Je ne suis le jouet d'aucun homme est ce que vous m'entendez ? Sir ne me fixez pas ainsi n'est-ce pas tu as déviergé mes lèvres jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien sache que ça va s'arrêter là-bas. Moi l'enfant en qui sa mère et ses tantes paternelles ont espoir, moi l'enfant qui connait réellement sa valeur ce n'est qu'un mari qui me déviergera. En plus sachez une chose vous n'êtes que mon patron. Le contrat que j'ai signé n'inclut pas les baisers alors que ça ne se reproduise plus. Vous ne savez pas reconnaitre une timide mais si je continue à vous laisser faire vous risquez de dégonfler mes lèvres. M'imitait- il en souriant. Je ne t'ai pas embrassé. Il n'ya pas eu d'échange bucal j'ai juste mangé ma glace sur tes lèvres mais si tu veux que je t'embrasse Il n'ya qu'à demander.
_ Rêve toujours!
Énervée plus on roulait plus je m'empiffrai. J'avais des fourmis aux jambes et je m'interdisais de fermer les yeux pour ne pas retouver encore auprès de lui ou la main sur ses attributs ou pire péter devant lui. Je suis humaine j'avais mélangé plusieurs aliments j'étais fatiguée assise dans une voiture qui roulait depuis des heures alors il était fort probable que je pète en dormant. Et puis quand on dort impossible de savoir ce que l'on fait on est inconscient alors impossible de se retenir. De Daara Djolof à Ourossogi j'étais restée éveillée. Il était environ 5h du mat. Mes pieds me faisaient un mal de chien dans mes bottines je me sentais à l'étroit, ça tirer alors je les enlevai en manquant de m'évanouir.
_ Mes pieds, mes pieds répétai-je en paniquant devant un Sir médusé.
_ Ils sont juste enflés après plusieurs heures de route c'est normal il n'ya pas de quoi en faire un drame.
J'attrapai une bouteille d'eau en marchant doucement après avoir pris une paire de sandale de ma valise vers les toilettes dont la porte était grande jusqu'à ce qu'un homme me bloque le passage.
_ Madame ou allez vous comme ça ?
_ Ça ne se voit pas j'ai besoin des toilettes
_ Pour faire quoi ?
Je le regardai et eus vraiment envie de lui donner une claque cet idiot.
_ Que fait- on dans les toilettes ?
_ Ces toilettes sont payantes pour faire pipi c'est 50 francs et chier est à 100 francs.
Je le dépassai. A ma sortie il me suivit jusqu'à la voiture. Là encore je dû reprendre de l'anti bactérien pour toucher à mon porte monnaie.
_ Hey toi là je n'ai que 2000 et une pièce de 25 comme monnaie tu vois en lui montrant.
_ Madame c'est 100 francs
_ Tu es fou ma parole. Je n'ai même pas fait une minute dans vos toilettes merdiques. ...
_ Une minute suffit si on a la diarrhée
_ Alors tu n'as qu'à aller vérifier je n'ai fait que pisser en plus il n'y avait même pas d'eau j'avais emporté ma bouteille du coup tu vas prendre ces 25 francs ou ne rien recevoir à toi de voir!
_ Quel est le problème? Intervenu Sir agacé en croisant les bras.
Je l'ignorai royalement en fixant l'horizon.
_ Votre femme refuse de me payer après avoir utiliser mes toilettes
_ Oh vos toilettes c'est votre propriété il ya votre nom dessus ? On est en train de prendre du gasoil sur ce station et on doit payer pour utiliser les toilettes. Et une chose ce monsieur n'est pas mon.. ........
_ ça suffit Zahra je ne veux plus t'entendre...
Il avait sifflé en parlant.
_ Mais ...
_ Dois je me répéter je t'ai dis de la fermer si tu ne veux pas que je te jette hors de cette voiture. Combien te doit-elle?
Le gardien me lança un coup d'œil avant de répondre.
_ 100 francs monsieur
Quel truand !
_ Mais .. tentai je de débattre avant qu'un simple regard noir ne me fasse faire. Le connaissant bien il serait capable de me laisser ici. Il était fou donc capable de tout.
Je vu le gardien des toilettes sortir tout ses dents en remerciant mon soit disant mari que venait de lui rendre un billet de 10.000. J'eus envie de lui arracher cet argent qu'il ne méritait vraiment pas.
_ Continue comme ça tu resteras toute ta vie gardien de chiotte sale truand. Et profite de cet argent pour t'acheter du dentifrice car tout comme tes chiottes ta bouche ne sent pas la rose. Ne pouvais je m'empêcher de lui hurler alors que la voiture démarrait à nouveau.
Malgré que je sentai son regard sur moi je refusais de le croiser. Comme échappatoire je fermai les yeux..........
Bien que toute son attention soit retenue sur ce sentier de nids de poule, de temps en temps, il jetait des regards à son patron à travers le rétroviseur. L'image lui semblait irréel, il était endormi la tête reposant sur l'épaule de la dame. En un moment donné, il fut tenté d'arrêter la voiture et d'immortaliser cette scène par une photo. Combien de journalistes et autres l'avaient approché juste pour avoir des infos sur le fils ténébreux du diplomate en lui proposant de grosses sommes. Cependant il préférait de loin la paix et ne pas s'attirer les foudres des Sy.
Ce n'était pas pour rien qu'ils étaient crains dans dans pays. Malgré qu'ils soient riches travailleurs et bienfaiteurs, ils avaient aussi pour réputation d'être des ennemis impitoyables capable de faire vivre l'enfer sur terre.
Il gagnait bien sa vie alors pourquoi se la compliquer. S'il lui était arrivé de le prendre en photo ce ne serait pas pour la revendre aux médias mais plutôt le montrer à ses collègues car ils ne le croiraient jamais en leurs racontant que le petit patron était avec une fille. Là non plus il ne pouvait pas car pour travailler chez les Sy il fallait d'abord signer une close de confidentialité................
A hauteur de Thilogne, Hamdel émergeait tout doucement de son sommeil en reniflant le cou de son assistante. Conscient il sentit son coeur s'emballer mais ne s'éloigna pas d'elle pour autant. Il resta ainsi pensif jusqu'à ce que Zahra se mette à bouger. Il reprit illico sa place. Du coin de l'oeil il l'observa bailler après avoir ouvert les yeux.
_ Mon Dieu on est toujours pas arrivé? Ce village se trouve en enfer tellement c'est loin ......
Son commentaire fit sourire Hamdel et le chauffeur.
_ Regarde le tableau nous y sommes !
Comme si ce n'était pas elle qui se plaignait à l'instant, elle fit descendre la vitre pour mieux observer le paysage. La voiture s'arrêtait devant une demeure toute simple peinte en jaune poussin à côté d'un château d'eau.
Hors de la voiture Zahra se mit à trouver avant de vomir attirant l'attention de leur contact qui saluait Hamdel mais aussi des femmes passantes qui avaient des bassines d'eau à la tête. Sans perdre de temps Sir la souleva pour entrer dans la maison.........
_ Voici les clés des chambres. Cette maison appartient à un fils du village immigré en Italie. Il vient juste de la terminer.
_ Vous le remercierez de ma part.
_ Non c'est nous qui devons vous remercier à cause de vous plusieurs villageois auront accès à l'électricité. Je vous laisse vous reposez le voyage à été long.
Sans trop cherché, il avait installé Zahra dans la toute première chambre pour se reposer. Il la trouva couché sur le matelas les mains sur le front.
_ Tu devrais prendre un bain histoire d'enlever la poussière et te reposer.
Il jeta un coup d'oeil dans la salle de bain et vu deux bassines remplies d'eau. Il somma au chauffeur d'amener les valises de Néné gallé avant de rejoindre sa chambre.........
J'ignore combien de temps j'avais dormi. A mon réveil le soleil était à son Zénith. A part mes deux valises une chaise en plastique et ce matelas il n'y avait rien dans cette chambre. Je jetai un coup d'oeil au tas de mes habits sales qui gisaient par terre près de la porte en fer de la salle de bain. J'avais des courbatures atroces et une forte migraine. Je rassemblais le peu de force qui me restais pour ouvrir ma valise et prendre un tube de doliprane. C'est dans ma robe simple de maison, tignasse enmêlée que je sortis à la recherche de cuisine.
Sur le coloir j'apercu monsieur grognon baissé sur son ordinateur portable avec une clé d'Internet everywhere. Toujours entrain de travailler lui comme si sa vie en dépendait. Je fis semblant de ne pas l'avoir vu. A vrai dire j'étais gênée d'avoir vomi devant lui et qu'il m'ait aidé alors que j'étais fâchée contre lui.
_ Amina !!!
Zut pourtant je n'avais pas fait de bruit mais lui m'avait déjà vu.
Il avait parlé doucement. Dès qu'il se leva je faillis hurler c'était la première fois que je le voyais dans une tenue aussi décontractée. Son short en jogging gris exihibait ses mollets musclés et son débardeur noir semblait peint sur son corps pour laisser deviner sa sature. Il n yavait pas à dire ce gosse impoli était trop bien foutu.
_ Ça va mieux ? Tu as dormi longtemps. Il est 17h.... Tu devrais manger avant de prendre ce médicament.
_ Je n'ai pas faim!
_ Suis moi finit-il par dire en me devançant.
Sir avait une démarche particulière. Au bureau les gens misaient sur un éphémère carrière dans le monde de la mode pour adopter un tel démarche à la fois vigoureux et gracieux mais je n'y croyais pas. Très souvent je me moquai de sa démarche un peu frimeur une main dans à la poche. Pour la toute première fois j'admirai vraiment sa démarche avec ce short vue de derrière c'était un réel plaisir pour les yeux.
_ Soumadone short yow rek yamay s'il ( Si j'étais un short c'est toi uniquement qui allait me porter ) M'exclamai je avant de me tenir la bouche en me rendant compte que j'avais parlé fort.
_ Il n'est pas recommandé de prendre un médicament l'estomac vide. Alors tu vas manger c'est un ordre. Ces villageois sont vraiment hospitaliers plusieurs plats nous ont été apporté mais celui ci est de loin le meilleur......
Je poussai un ouf de soulagement car heureusement il ne m'avait pas entendu.
_ Je vous dis que je n'ai pas faim vous êtes sourd ?
Il fronça les sourcils et me prit le tube des mains.
_ Je te savais écerveler mais pas au point de jouer avec ta santé. Qu'est ce qui te prend tu crois que le monde tourne autour de ta petite personne pour attirer tout le temps l'attention sur toi? C'est quoi cette envie suicidaire qui semble te prendre soudainement depuis hier ? D'abord je te vois hurler sur un gorille à la corniche ensuite c'est avec le gardien des toilettes.... Regarde moi bien tes petites crises d'hystérie et d'intimidation marche avec les autres pas avec moi. Tu veux te suicider certes mais attend d'être avec ta famille pour le faire car là tu es sous ma responsabilité. Alors tu vas prendre ce bol et manger tout tout suite!
Monsieur était en colère et crispait la mâchoire. Pour qui se prenait- il pour me crier dessus? Il ne me connaît pas.
_ Je ne peux pas j'ai mal aux mains...
Il rigola nerveusement en me regardant si mal que je cru qu'il allait me gifler ou m'étrangler. Il prit le bol et une cuillère en me demandant de le suivre. Le bol renfermait du riz blanc à la viande avec des frites de patates douces dessus. Je croyai rêver. Dans d'autres circonstances j'aurai pris ce plat en photo afin de le montrer à la famille ou rire mais face à Hulk vert de colère et ces yeux revolvers qui menaçaient de tirer je restai sage comme une image.
_ Tu sauras que je suis Sir Hamdel Sy et que jai toujours le dernier mot. Ouvre la bouche je n'ai pas que ça à faire.........
Au bout de dix bouchées j'étais rassasiée. Monsieur remplissait la cuillère tel une montagne sans que je ne bronche.
_ C'est bon maintenant merci. Dis je tout doucement.
Il prit une verre d'eau rempli pour y jeter deux aspirines avant de me le tendre.
_ Alors quand tu veux tu deviens lucide. Et pour info toudénala Short bii dommage que nekolo short ndakh solla dou loumay nakari ( Et pour info j'ai baptisé ce short Zahra dommage que tu ne sois pas un short car te porter ne me déplarait pas) Me fit-il un clin d'oeil.