Limpide

By Audremes

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Je crois que si je devais choisir un mot pour me définir ça serait: limpide. J'étais limpide dans tous les se... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Pas un chapitre (sorry)
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Epilogue
Petit message
Bonus 1
Bonus Lemon
Plus tard
Plus tard- Partie 1
Plus tard- Partie 2
Plus tard- Partie 3
Plus tard- Partie 4
Plus tard- Partie 5
Plus tard- Partie 5 (bonus)
Plus tard- Partie 6
Plus tard- Partie 6 Maël
Plus tard- Partie 7
Plus tard- Partie 8
Plus tard- Partie 9
Plus tard- Partie 10
Plus tard- Partie 11
Plus tard- Partie 12
Plus tard- Partie 13
Plus tard- Partie 14
Plus tard- Partie 15
Plus tard- partie 16
Plus tard- Partie 17
Plus tard- Fin
Le temps des héritiers 1 (Sacha)
Le temps des héritiers 2 (Sacha)
Envie d'écrire...
Le temps des héritiers 3 (Lily)
Le temps des héritiers 4 (Maël)
Retour vers le futur
Le temps des héritiers 5 (Rose)
Le temps des héritiers 6 (Rose)
Retour vers le futur 2
Coeur de Lys
FAQ

Le temps des héritiers 7 (Rose)

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By Audremes


- Putain mais Rose qu'est-ce que tu as fait?

Il se précipita vers moi et se laissa tomber à genou en face de moi. Il souleva ma serviette et poussa un juron paniqué en voyant l'état de mon bras.

- Maël! Hurla-t-il.

Lorsqu'il vit la lame de rasoir ensanglantée sur le sol, il poussa un gémissement plaintif.

- Pourquoi tu as fait ça? Murmura-t-il d'une voix tremblante.

Je n'osais même pas le regarder dans les yeux. J'étais tellement mal de lui infliger ça.

- Maël Putain! Hurla-t-il une nouvelle fois.

- Quoi? Dit ce dernier en arrivant dans le couloir.

- Viens vite, je ne sais pas quoi faire!

Sa phrase se ponctua par un sanglot qui me déchira le coeur.

- Putain!

On releva tous les deux la tête vers notre ainé.

- Mais qu'est-ce que tu as foutu?

Maël se laissa tomber à son tour, à côté de moi.

- Elle s'est coupé avec une lame de rasoir.

Sacha semblait paniquer. Je voulais lui dire que tout allait bien aller, que maintenant qu'ils étaient là je me sentais en sécurité. Mais encore une fois aucun son ne sortit de ma bouche.

- Fais moi voir.

Maël souleva à son tour la serviette pour observer mes blessures. Sacha eut un haut le coeur.

- Ça va aller Rose, je suis là. Me dit Maël.

Je ne l'écoutait pas trop obnubilé par le visage terrifié de Sacha.

- Pourquoi elle a du mal à respirer. Demanda ce dernier, paniqué. C'est grave? Il faut qu'on appelle le SAMU?

- Non, elle fait juste une crise d'angoisse, et ce n'est pas profond, pas besoin d'aller à l'hosto.

- Tu es sûr?

- Oui, je suis sûr. Sors de là, je gère.

- Non je reste.

- Sacha sors de là, te voir paniquer comme ça, ça l'angoisse encore plus. Je gère, je te dis.

Il jaugea Maël du regard avant de jeter un regard vers moi.

- Je pars pas, d'accord, je suis à côté.

Je hochais la tête et il quitta la pièce.

- Respire calmement. Ça va aller, ça ne saigne presque plus.

Je baissais enfin mon regard vers mon bras et remarquais qu'il avait raison. Je fermais les yeux et me concentrais sur ma respiration, tout en laissant Maël s'activer autour de moi. Je sentais qu'il désinfectais mon bras.

- Je voulais pas, d'habitude ça ne saigne pas autant. Murmurais-je.

Aucune réponse ne vint, pourtant je savais qu'il était à côté de moi. Je l'entendais fouiller dans l'armoire de Sacha. Avec ses nombreuses blessures infligés par les match de rugby, Sacha ne manquait de matériel.

Sans un regard vers moi, il banda mon bras avec précaution. Puis il se leva pour servir un verre dos. Pendant que je buvais, il nettoya les quelques gouttes de sang sur le carrelage. Dans mon souvenir il y avait beaucoup plus de sang que ça, je crois que la panique m'avait fait exagérer la situation. Il jeta la lame de rasoir et mis la serviette dans une bassine.

Son mutisme m'inquiétait. M'en voulait-il? Il continuait à tout ranger autour de moi sans m'adresser un seul regard.

- Maël. Murmurais-je d'une voix suppliante.

Enfin il se tourna vers moi. Les yeux brillants, il s'approcha de moi et me porta contre lui afin de me serrer dans ses bras. J'enroulais mon bras intact autour de son cou et posais ma tête contre son épaule.

- Pourquoi tu as fait ça? Murmura-t-il. Comment tu en es arrivé à faire ça?

Et comme si ça ne suffisait pas pour aujourd'hui, j'éclatais une nouvelle fois en sanglot.

- Hé je suis là maintenant. Dit-il en caressant mes cheveux. Tout va bien aller je le le promets.

J'acquiesçais. Il s'assis par terre, je m'installais sur ses genoux. Bercé par ses caresses dans mes cheveux et par ses mots apaisants, je finis par m'endormir.

Je plissais mon nez, des voix provenant du couloir me sortir de mon sommeil léger. La voix de Maël parvint à mes oreilles.

- Et toi tu n'étais au courant de rien.

- Je t'ai dit que non, putain, je vous l'aurais dit si j'avais remarqué un truc pareil.

Bien sûr qu'ils avaient prévenu Georges. Je soupirais. J'allais subir un interrogatoire, c'était évident. Et même si je n'en avais pas envie, je crois qu'il était temps que je confesse tout ce que j'avais sur le coeur.

- Tu es réveillée?

Maël venait de passer sa tête dans l'entrebâillement de la porte.

- Oui je suis réveillée.

- On peut rentrer?

J'acquiesçais et sans plus attendre mes trois frères pénétrèrent dans ma chambre.

- Tu veux bien nous dire ce qu'il s'est passé? Me demanda gentiment Georges en s'installant sur mon lit.

Calée contre le torse de Sacha, je commençais mon récit. Je leur racontais tout, moi me cachant toujours derrière Olivia, le début d'année scolaire seule dans une nouvelle classe, les moqueries des autres élèves, Raphaël, les photos, aujourd'hui. Aucun d'eux ne m'interrompit. Cependant lorsque j'évoquais l'histoire de Raphaël je sentis Maël se crisper. J'avais tellement honte de raconter ça à mes frères, que je restais le regard fixé sur mon lit. A aucun moment je ne pris le risque de croiser leur regard déçu voir dégouté.

- Je suis désolée de vous avoir fait subir ça, aujourd'hui, je ne voulais pas que vous me voyez dans un tel état.

- Hé, ne t'excuses pas pour ça. Murmura Sacha.

- Rien de tout ça n'est de ta faute, Rose, c'est les autres les sales cons. Ok? Tu ne dois te sentir responsable en rien de cette situation. Dit Georges d'une voix posée.

- Si je n'avais pas envoyé ces photos...

- Rose, putain, c'est lui qui a abusé de ta faiblesse. Il savait très bien ce qu'il faisait, c'est un sale con manipulateur. Ne t'en veux pas pour ça, ok? Beaucoup d'autres filles seraient tombés dans le piège, ça fait toujours plaisir d'avoir un mec qui te drague, et tu pensais que c'est photo resterait dans la sphère privée, et c'est normal.

- Je me sens bête.

- Je sais, mais tu ne devrais pas. C'est lui qui devrait se sentir bête de faire ce genre de chose.

- Je veux pour retourner au collège, tout le monde va le savoir, ça va être pire qu'avant, tout le monde va se moquer de toi.

- Et bien, déjà, on va faire en sorte que ces photos ne soient jamais diffusés. Il est hors de questions que des photos de ce genre circule dans ton bahut. On va gérer ça t'inquiète.

- Mais comment?

- Il a habite où ce gars là, celui de ta classe qui a les photos?

- Juste derrière le bahut, je crois, il joue toujours au foot derrière dans le petit parc. Raphaël m'avait déjà parlé de ce parc, mais j'ai jamais fait le rapprochement, ce que je peux être idiote. Pestais-je.

- Arrête de t'en vouloir Rosie, ok? Bon bin on va aller au parc, il y a des chances pour qu'il y soit non? Après ce qu'il a fait, je suis sûr que c'est le genre de con à vouloir s'en venter auprès de ses potes.

Sacha acquiesça aux dires de Georges.

- Ça serait bien que tu viennes avec nous, pour nous le montrer.

- D'accord.

Je me levais pas franchement enchanté d'y aller, mais entre ça et rester ici seule à se ronger les ongles en se demandant ce qu'il se passait là bas, le choix était vite fait.

En sortant de notre immeuble, je remarquais qu'Aristide nous attendait devant la voiture de Maël.

- Qu'est qu'il fait là? Je ne veux pas lui dire, trop de gens sont déjà au courant.

- Tu n'as pas besoin de lui dire Rose.

- Alors pourquoi il est là.

- On est pas trop de quatre dans ce genre de situation. Argumenta Sacha déterminé. Fais moi confiance.

J'acquiesçais et je fus soulagée de voir qu'Aristide ne posa aucune question. Je soupçonnais Sacha de l'avoir briefé avant.

Quelques minutes plus tard, la voiture de Maël s'arrêta devant le parc en question. On en sortit tous les quatre. Il ne me fallut pas longtemps pour apercevoir les deux protagonistes.

Raphaël et Grégoire étaient tous les deux assis sur un banc, entouré de trois autres garçons, en train de rire. Il n'était pas difficile de deviner le sujet de leur conversation.

- C'est eux. Murmurais-je. Raphaël le gars avec la veste noir et Grégoire celui avec la veste kaki.

- Deux pour le prix d'un.

- Regarde moi, c'est batard, je vous avais dit qu'ils se retrouveraient pour se venter de leurs conneries.

- Allez venez.

- Je ne veux pas y aller. Dis-je tétanisée.

- Hé. Maël se plaça devant moi et posa ses mains sur mes épaules. Tu n'as pas à avoir peur d'eux on est là, tu n'es pas toute seule, on ne les laissera jamais te faire du mal. Montre leur que tu n'as pas peur.

- Mais j'ai peur.

- Je sais princesse. Mais crois moi ça te fera du bien de les voir se sentir comme des merdes après que je leur ai foutu une bonne claque dans leur gueule de con.

- Maël, on a dit pas de violence. Le sermonna Georges.

- Toi tu n'as dit pas de violence, moi j'ai rien dit du tout, et une claque n'a jamais tué personne.

- Allez viens, Rosie, je reste avec toi.

Aristide passa son bras autour de mon épaule et on se dirigea tous les cinq vers le petit groupe qui ricanait toujours. Raphaël fut le premier a remarqué notre présence. Malgré mon cortège, son sourire narquois ne disparut pas de son visage.

- Alors Rosie, tu es venu avec tes gardes du corps, c'est mi...

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Maël le tira par le col de veste pour l'emmener plus loin. Un de ses amis voulu protester mais Sacha donna un coup sur son épaule, le faisant se rassoir sur le banc. Les garçons jaugèrent la carrure des garçons présents, leur regard s'attardèrent sur Sacha et Aristide et ils leur parurent intelligent de ne pas rentrer dans un conflit perdu d'avance.

- T'inquiète pas mon grand, tu es le prochain. Dit Sacha, d'un air menaçant, à Grégoire.

- J'ai pas peur de vous.

- Vraiment? Pourtant ta jambe tremblante dis le contraire.Ricana mon ainé.

D'ici nous ne pouvions pas attendre ce que disais Maël à Raphaël, mais son discours semblait avoir l'effet escompté car Raphaël acquiesçait vigoureusement aux dires de mon frère.

Maël était loin d'être aussi baraque que Sacha et Aristide. Mais il arrivait à faire passer tellement de chose dans son regard que souvent les gens s'abaissaient devant lui, et encore plus les morveux de quinze ans.

Après cinq minutes d'entretien à l'écart de tous, Maël et Raphaël revinrent ce dernier resta cependant un peu en retrait.

- Toi. Dit-il en pointant son doigt vers Grégoire. Ton téléphone.

Grégoire n'hésita pas une seconde et déposa son téléphone sur la paume ouverte de Maël.

- Je suppose que les photos son dedans.

Grégoire acquiesça alors que Maël donnait le smartphone à Sacha. Ce dernier jeta le téléphone par terre avant de l'éclater violemment avec son pied.

- Oups. Ricana-t-il. Je crois qu'il est cassé. Crois moi si jamais ces photos sortent la prochaine c'est avec ta tête que je fais ça.

- Ecoute moi bien toi. Maël colla quasiment son visage à celui de Grégoire, qui tenta tant bien que mal de reculer. Si jamais tu diffuses ces photos ou si jamais tu fais encore une seule fois chier ma petite soeur, je ferais de ta vie un enfer, je sais comment fonctionne les petites merdes dans ton genre, il n'attache d'importance qu'à leur image. Alors si jamais ma soeur se plaint une seule fois de toi, je détruis ta réputation sur les réseaux sociaux et crois moi j'ai assez d'influence pour que tu deviennes un paria. Compris?

- Oui, oui.

- Bien, gentil garçon. Ricana Maël en donnant deux gentils claques sur sa joue.

- Allez venez on se casse.

- Merci. Finis-je par dire alors que l'on pénétrait dans notre immeuble.

- Tu n'as pas à dire merci. Soupira Maël. On aurait dû faire ça depuis longtemps, si jamais tu as encore des problèmes viens nous en parler s'il te plait.

- Oui, d'accord.

- Bien. Dit-il. Vu l'heure je suppose que les parents sont rentrés. Ça serait bien que nous ayons tous une conversation.

- Quoi? Non. Dis-je en reculant d'un pas.

- Je crois que c'est ce qu'il faut Rose. Dit Georges sur un ton calme.

- S'il vous plait, je recommencerais plus.

- Rose. Souffla Maël. C'est pas comme si tu ne l'avais fait qu'une fois. Et ce soir on a peut être réglé un problème, mais il en reste pleins d'autres. Il faut parler aux parents de ce qu'il se passe dans ta classe. Il n'y a que eux pour gérer ça.

- Je ne veux pas qu'ils sachent pour Raphaël. Si papa apprend pour les photos, il va me tuer et il va tuer Raphaël. S'il vous plait, je ne veux pas qu'il sache.

Ils échangèrent un regard.

- Bien, on te dit rien aux parents pour cette histoire de photo, mais ils doivent être au courant de tout le reste.

- Je...

Je croisais le regard de Georges, et je vis que c'était la bonne chose à faire. De toute façon je n'avais pas trop le choix.

- D'accord.

C'est comme ça que vingt minutes plus tard on se retrouva tous dans le salon. Sous le regard encourageant de mes frères je racontais tout à mes parents et à ma soeur.

Olivia éclata rapidement en sanglots dans mes bras.

- Je suis désolée. Je savais que quelque chose n'allait pas, mais comme tu me disais que ça allait et que je n'avais pas envie de me prendre la tête, j'ai fait comme si de rien n'était. Je suis horrible. Je te promets que je ne ferais plus la même erreur, je suis désolée.

- Tu n'as pas à ton vouloir, Olivia, ce n'est pas à toi de gérer ce genre de problème. Dit mon père que je n'avais jamais vu aussi blanc de ma vie.

Je n'avais jamais vu autant de peine et de désespoir dans le regard de mes parents, et je me sentis mal de leur infliger ça.

- On aurait dû se rendre compte de quelque chose. Grogna mon père avec amertume. Je m'en veux tellement, je suis désolé princesse.

- Ken, on ne se serait rendu compte de rien, quand il t'arrive ce genre de chose, tu fais tout pour le cacher. Moi, mes parents n'avaient rien vu et je ne leur en veux pas pour ça.

- Tu...

Ma mère m'interrompit d'un geste de la main et vint s'installer à côté de moi.

- Je crois qu'il est tant que je vous raconte une partie de ma vie, que j'ai essayé de vous cacher. Je pensais que ça vous ferez plus de mal que de bien d'être au courant de tout ça. Tu as été très courageuse de nous raconter ça, c'est à mon tour de faire preuve de courage.

Au vu de la tête de mes frères et de ma soeur, personne n'était au courant de ce dont ma mère parlait.

Elle prit une grande respiration et nous raconta tout, à son tour. Son harcèlement au collège, son arrivée à Paris, son mode de vie peu idéal, sa descente aux enfers et sa tentative de suicide. Cependant, je savais qu'elle ne nous disait pas tout, mais je ne lui en voulais pas pour ça. Comme moi, pour Raphaël, tout ne devait pas absolument être dit. Il était parfois mieux de cacher certaines choses, qui ferait trop souffrir ceux qui seraient au courant.

- Je vais mieux maintenant, je suis guérie, mais il m'a fallu du temps.

- Pourquoi tu nous a jamais dit tout ça? Demanda Maël en reniflant.

- Parce que je ne pensais pas que ça vous serait utile de savoir ce genre de chose. Mais je pense qu'il était temps que vous sachiez. Je pense que Rose me ressemble plus que je le pensais. Mais ne t'inquiète pas ma chérie, ça va aller.

- Tu crois?

- J'en suis sûre, il faut juste que tu t'appuies sur les bonnes personnes et que tu saches que nous on est toujours là pour toi. Et puis on va aller voir ton proviseur et si la situation ne change pas, on avisera, on ne te laissera pas vivre ce genre de chose au collège sans rien faire d'accord.

- D'accord.

- Oui et moi je ne te lâche plus, d'accord. Souffla ma soeur à mon oreille. On va y arriver toutes les deux t'inquiète pas.

- J'aimerais bien aller chez Noah.

- Je ne suis pas sûr que ça soit le bon moment, Rose. Souffla mon père. Je pense qu'il faut juste qu'on reste tranquillement en famille ce soir.

- Papa, Noah m'a défendu contre un garçon de ma classe aujourd'hui et j'aimerais bien le remercier, il s'est battu mais je ne veux pas qu'il est des problèmes à cause de moi. Je suis sûr qu'Hakim l'a puni parce qu'il s'est bagarré, alors qu'il m'a juste défendu.

- Je...

Il échangea un regard avec ma mère.

- D'accord, je t'y amène mais on ne reste pas longtemps.

- Papa? Demandais-je au bout de cinq minutes de trajet dans un silence de mort.

- Hum? Dit-il, son esprit semblait torturé par un tas de pensée.

- Tu m'en veux?

- Quoi? Dit-il en arrêtant la voiture devant chez les Akrour.

- Tu m'en veux d'avoir fait ça, tu as l'air en colère?

- Je ne suis pas en colère contre Rose, je suis en colère contre moi. Je m'en veux de ne rien avoir vu, je me demande juste ce que j'ai loupé dans cette histoire.

- T'en veux pas s'il te plait, ça me fait mal de vous voir. La dernière des choses que je veux, c'est vous rendre triste.

Un sanglot m'échappa et mon père me prit aussitôt dans ses bras.

- Ça va aller Rose, je te le promets, on va surmonter cette épreuve ensemble et on en sortira plus fort.

- Je sais papa, maintenant que vous êtes là, j'ai moins peur.

- Tu es une fille forte, plus que tu ne le crois.

- Allez viens, allons sauver Noah de sa punition.

En vu de la tête que faisait Hakim, il était évident qu'il était énervé par quelque chose.

- Qu'est -ce que vous faites là? Grogna-t-il.

- Rose aimerait parler à Noah.

- Ça ne va pas être possible, il est puni, figure toi qu'il s'est bagarré au collège. C'est la troisième fois ce mois ci.

- On se demande de qui il tire hein?

Hakim lança un regard noir à mon père.

- Ça te dit de la fermer Nek.

Je pouffais.

- Est-ce qu'on peut rentrer c'est assez important?

Hakim fronça les sourcils et en vu de la mine sérieuse de mon père, il nous laissa rentrer.

- Va voir Noah, je dois parler à Hakim.

J'acquiesçais et me dirigeais vers la chambre de Noah. Je toquais avant qu'un grognement m'autorise à rentrer.

- Qu'est ce que tu fous là? Dit-il en se levant précipitamment de son lit.

Il laissa tomber son bouquin sur son lit et mis un tee-shirt qui trainait pour cacher la couverture. Cependant il ne fut pas assez rapide et je pus voir le titre du livre.

- Depuis quand tu lis les bouquins de ma mère? Ricanais-je.

- Depuis que je suis privé de console. Grogna-t-il.

Je fus soudain mal à l'aise en me rendant compte que tout cela était de ma faute.

- Je suis désolée.

- Tu aurais pu éviter de te barrer en courant, alors que j'étais venu t'aider.

Je remarquais enfin sa pommette légèrement gonflée.

- Oh merde. Dis-je en plaquant ma main sur ma bouche.

- Ouais trois contre un, ça laisse des séquelles.

- Je suis désolée.

- Ouais tu l'as déjà dit. Si tu es venu ici pour me demander si je n'ai rien dit aux autres, saches que j'ai tenu ma promesse. J'ai fermé ma gueule. N'empêche que j'ai entendu ce qu'on dit ces cons, et je crois qu'il faudrait que tu en parles, à tes frères par exemple, histoire qu'il règle le problème.

- C'est ce que j'ai fait. Je leur ai dit, enfin je n'ai pas trop eu le choix, mais je leur ai dit, et le problème est réglé. Mes parents sont au courant aussi, pas de cette histoire, mais de ça. Dis-je en désignant mon bras.

- Oh... Dit-il gêné.

- Ouais, tu l'as dit. C'était pas facile à dire, mais je suis soulagée maintenant.

- C'était la bonne chose à faire.

- Je sais. Je voulais te dire merci pour ton aide, et tout ça.

- Je n'ai pas fait grand chose.

- Si, tu as été là pour moi et tu m'as montré que je n'étais pas seule.

- Bin de rien, alors. Dit-il gêné.

- Hum...

- On devrait trainer plus souvent ensemble au collège, tu sais ça dissoudrait peut être un peu les crétins de s'approcher de toi.

- Tu crois que tu leur fais peur ? Ricanais-je.

Il souffla, exaspéré.

- Je disais juste ça pour t'aider.

- Je sais. Dis-je gentiment. Et moi je disais juste ça pour rigoler. Je serais contente de trainer un peu plus avec toi au collège. Mais il faudra que tu supportes ma soeur.

Il grimaça.

- Je peux essayer de faire un effort.

- Ami? Demandais-je timidement.

- On est déjà ami, Rose.

- Non je te parle de vrai, ami. Genre ceux à qui tu peux te confier, pas d'un ami avec qui tu passes ton temps à te chamailler.  

***

Voilà trois chapitres sur Rose, ça fait un bout de temps que je suis dessus, j'étais assez satisfaite du début mais j'ai pas réussi à écrire la fin comme je le voulais. J'espère que ça vous plaira tout de même.

Je tiens à faire passer un message personnel, beaucoup de gens se font harceler au collège/lycée, je ne sais que ce n'est pas facile à vivre mais ça l'est un peu plus quand tu as de soutiens, donc parlez-en et ne vous renfermez pas sur vous. Il y a toujours quelqu'un qui pourra vous aider, croyez moi. 

Bon dimanche à tous.

A.

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