Chapitre 20

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Un rire provenant de la pièce d'à côté me tira de mon sommeil. Je plissais le nez pas certaine d'être totalement réveillée. Un second rire, plus rauque cette fois, m'éveilla complètement. J'ouvris les yeux et regardais l'heure. Il était trois heures du matin.

Je pouvais, maintenant, distinguée clairement Emilie et Ken discuter et rire dans la chambre de cette dernière. Je soupirais, agacée d'avoir été ainsi réveillée. Je me tortillais sous les couvertures et vins me plaquer contre Hakim en enfuyant mon visage dans son torse. Sa main vint à son tour trouver mes hanches, m'indiquant que lui aussi avait été tiré de son sommeil.

- Ils vont se la fermer putain. Râla-t-il. Ils viennent quasiment jamais mais putain quand ils sont là, on le sait.

Je souris doucement face à son agacement. Je déposais un baiser dans son cou et refermais les yeux en espérant retomber dans les bras de Morphée. Mais le boucan dans la chambre voisine m'en en empêcha.

- Je vais les tuer. Grogna Hakim.

Il se releva légèrement et à l'aide de son poing il martela le mur.

- Vous allez la fermer putain! Hurla-t-il.

Des rires étouffés traversèrent une nouvelle fois les murs puis l'appartement redevint silencieux. Hakim soupira, satisfait du résultat et revint se coller à moi. Mais le calme ne fut que de courte durée car environ deux minutes plus tard, on frappa doucement à notre porte.

- Vous êtes habillés?

- Qu'est-ce tu veux? Grogna Hakim.

La porte s'entrebâilla et la tête de Ken, éclairée par la lumière du couloir, apparut. Il nous analysa quelques secondes avant de pénétrer dans la chambre. D'un pas titubant il alla s'assoir sur la chaise de mon bureau.

- Je peux savoir ce que tu fous? Lui demanda Hakim en haussant un sourcil.

- Bin je viens discuter.

- On dort là.

- Bin non vous êtes réveillés.

- Oui parce que vous foutez un putain de bordel.

- Oui donc vous êtes réveillés. Ça va?

- Putain je vais le tuer. Marmonna Hakim en plongeant sa tête dans son oreiller.

- Ken, tu ne voudrais pas aller dormir. Tentais-je doucement.

- Non je ne suis pas fatigué.

- Tu as l'air surtout bourré. Dis-je en analysant sa tête.

- Ouais j'ai peut être un peu trop bu. On a été mangé chez la mère d'Emi, il y avait ses frères. Autant te dire que l'ambiance était pourri, ils m'en ont mis plein la gueule tout le long du repas. Du coup après avec Emi, on a été boire un verre, histoire de décompresser tu vois.

- Je vois. Dis-je. Et cette soirée a été si horrible que ça?

Il haussa les épaules.

- Et bien au vu de ses frères, je suis un connard. Et puis, je me suis pris les textes de mes chansons dans la gueule. Je crois qu'ils sont pas fan de ma musique. Dit-il en réfléchissant. En même temps, je crois que si ma soeur sortait avec un mec qui chanterait des trucs comme "elle serait prête à tout, même à se tatouer la tête de Marine Le Pen sur les fesses pour que je lui claque très fort", ça me plairait pas. Ils me détestent c'est évident.

- Nek, laisse faire le temps, ça va finir par s'arranger. Dit-Hakim en se relevant légèrement. Ils t'aimaient bien avant... tout ça. Il faut juste qu'ils apprennent à te refaire confiance.

LimpideWhere stories live. Discover now