REBELLE

By Revelaworld

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On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... More

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 23
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 36
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 43
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 2
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II : PARTIE. 5
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE. 8
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 14
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 18
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
TOME II: PARTIE. 33
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II : PARTIE. 38
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 40
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 51
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
REBELLE TOME II: PARTIE. 56
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

PARTIE. 27

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By Revelaworld

Pour sa quatrième et dernière entrée, Nafy fut accompagnée de sa mère de ses tantes et ses cousines. Dans une robe toute en tulle dorée, elle fut étincelante.

_ Kila diangal kouko diangal ndanane la. Binguele bonneta, Adama Ka moye sa Yaye gagné gua ndanane gua Nafy Dia. Madame Thiam koulay raye.
(Celui qui t’a enseigné son professeur est un savant, L’enfant ne peut qu’être bon Adama Ka est ta mère. Tu as gagné tu es une noble Nafy Dia. Madame Thiam qui est ce qui te caresse ?) 

_ Bassirou momay raye (Bassirou est celui qui me caresse) chantonna-t-elle en sourire sous l’acclamation des autres

_ Adama Ka moye sa Yaye Ey way sama peulh bou niawoul bi no mbada Ka poulo dièry garmi bi. (Adama Ka est ta mère ma belle peulh comment tu vas Ka poulo dièry la noble.)

Elle fit une accolade à sa fille pour donner un billet de 10.000 puis des billets de 2000francs au chanteur.

_ Adama Ka layo bi diekhna sou Domi maggé atélène Nafy sa Yaye layona djekk dji ba yèye lène Ka poulo dièry. Nafy amgua yaye Adama, amgua yaye diouniou nane Oumou kalsoum amgua yaye Houreye Ka, amgua yaye diouniou nane Coumba Ka, amgua yaye diouniou nane Marème Ba. Ya seuyal séne baye ba ame gueureum meune motakh mané layo bi diekhna Adama sou domé maggé atélène Xaleyi layogua niom ba yèye lène. Adama Ka Yayou Yousouf Dia Adama Yayou Nafy Dia. Yaye Yayou Houreye Sow gagné gua, Yaye Yayou Mary gagné gua, yaye yayou Aissata gagné gua, Yaye yayou Sidy Fall gagné gua, yaye yayou cheikh Fall gagné gua, yaye yayou Amath Fall gagné gua, yaye Yayou Fatma Fall gagné gua, Yaye Yayou Isseu Fall gagnié na, Yaye Yayou Amina gagné gua, Amina moye tiate gagnié gua, Adama Ka thiatou mère Ba gagnié gua. Guiss gua nimou nékhé guiss gua nimou nékhé Yaye Oumou Kalsoum sunu yaye. Tawo taw yaye chérie Leyti Fall yaye Amina, Amina Zahra Fall sama nare bou niawoul bi. Amina Zahra Fall moy seikhou Nafy Dia. Nafissatou Dia kokou moy madame Thiam di chérie Bassirou. Bassirou Domi Ndèye Awa Thiam, Domi Pa Momo Thiam, raki Sir Sy, magui Ngoné Thiam. Ngoné Thiam moy taw moy magui Momy Thiam, Momy Thiam moy Thiat moy cousinou Ndella Thiam di xaritou Soukeyna Ndiaye.)
(Adama Ka tu ne leurs dois plus rien, si les enfants grandissent le prouveront. Nafy ta mère n’a plus rien à prouver à ses semblables Ka poulo dièry. Nafy tu as Adama comme mère. Tu as une mère qu’on appelle Oumou Kalsoum. Tu as Houreye Ka comme mère.  Tu as une mère qu’on appelle Coumba Ka. Tu as une mère qu’on appelle Marème Ba. Tu as fait pour leur père un bon ménage jusqu’à avoir sa gratitude alors tu n’as plus rien à prouver si les enfants grandissent le prouveront. Adama tu ne dois plus rien à tes enfants au contraire. Adama Ka maman de Youssouf Dia, Adama maman de Nafy Dia. Tu es la maman de Houreye Sow tu as gagné, la maman de Mary tu as gagné, la maman d’Aissata tu as gagné. Tu es la mère de Sidy Fall tu as gagné, la maman de Cheikh Fall tu as gagné. Tu es la mère d’Amath Fall tu as gagné, la maman de Fatma Fall tu as gagné. Tu es la mère d’Isseu Fall tu as gagné, la maman d’Amina Fall, Amina est cadette tu as gagné. Adama ka cadette de mère tu as gagné. Vois-tu comment c’est agréable vois comment c’est bon maman Oumou Kalsoum notre maman. L’ainée de la maison tu es la chérie de Leyti Fall la maman D’Amina, Amina Zahra Fall ma belle maure. Amina Zahra Fall est la jumelle Nafy Dia. Nafissatou Dia madame Thiam chérie Bassirou. Bassirou fils de Ndèye Awa Thiam fils de Momo Thiam, frère de Sir Sy, Frère de Ngoné Thiam. Ngoné Thiam est l’ainée sœur de Momy Thiam, Momy est cadette cousine de Ndella Thiam, amie de Soukeyna Ndiaye) 

Le chanteur entouré des gens qu’il citait il recevait des billets de tout part. Allant de la mère de Nafy à Momy Thiam tout le monde dansait. Sous les percussions des batteries et des tam-tams certains invités les avaient rejointes pour danser avec eux. Dès qu’elle s’assit, les invités en profitèrent pour remettre leurs cadeaux. Il était minuit et ils craignaient qu’elle ne parte encore se changer. Dès lors débuta une file indienne devant le podium ou Nafy se tenu debout pour prendre des photos avec ses invités. A sa droite se tenait Zahra à qui elle passait les enveloppes d’argent qu’elle recevait et à sa gauche Mary à qui elle remettait les cadeaux. Après chaque photo Nafy remettait des draguées emballés dans des nœuds à ses invités. Plus loin les traiteurs leurs distribuaient des sacs contenant des beignets, des roches coco, une canette, une bouteille d’eau et une barquette enfermant une petite brochette, un beignet crevette, une mini pizza et un nem……….

Ce n’est vers 1h du matin que le chapiteau se vidait.

Mon Dieu qu’est-ce qu’elles sont loquasses ces dames! Ça fait une demi-heure qu’elles ne faisaient que parler chacune donnant la parole à l’autre avant de pleurer tel une madeleine comme si Nafy s’apprêtait à partir en guerre. En tant que (topou séte) l’accompagnante de la mariée moi aussi j’étais recouverte d’un lourd pagne tissé en dessous du quel je crevai littéralement de chaleur. Comment pouvait-il en être autrement ? Elles étaient toutes entassées dans la chambre de tante Adama après les rituels à jacasser. Et bien sur ma mère  le micro central était  celle qui dirigeait les opérations. Elle s'était  transformée en communicatrice traditionnelle pour donner des conseils à Nafy sur les valeurs du mariage qu’elle disait sacré. J’aurai payé cher rien que pour voir la tête de maman. A l’entendre parler, elle s’y donnait à cœur joie.

Je ne comprenais vraiment pas pourquoi elles en faisaient tout un plat.  Tout ceci n’était que de la faute de Nafy. Si j’avais été à sa place, mon mari n’aurait pas quitté les lieux sans moi. A la fin de la réception, Bassirou avait voulu l’amener directement  en lune de miel mais Nafy n’était pas d’accord. D’après sa mère elle devait rejoindre comme le veut la coutume la maison conjugale. Tante Adama quel caméléon pour de l’argent elle serait prête à vendre son âme au diable. Juste après la réception elle m’avait appelé pour récupérer les enveloppes d’argents. La connaissant si bien j’avais déjà pris mes précautions en gardant la plupart d’entre eux pour ne lui remettre que 30.000. Elle m’avait regardé bizarrement pour bafouiller des choses incompréhensibles et partir.

_ Nafy soit endurante dans ton ménage maintenant elles peuvent y aller.

Quand j’entendis cette phrase je poussai un ouf de soulagement. A force d’être assise sur cette natte en bambou, recourbée j’eu des fourmis dans les jambes et ne sentis plus mon dos. Je faillis enlever ma couverture quand j’entendis ma mère avec sa voix aigüe mener les chants puis pleurer comme une madeleine. Sans le vouloir je rigolai.

D’habitude elle ne pleurait que lorsqu’il y avait un décès qu’elle connaisse ou non le défunt. Elle avait si peur de la mort que la nuit elle refusait d’entendre parler de mort. Je me rappelle lors d’une fête de tamkharite(Achoura), elle avait tellement mangé du couscous de mil à la viande qu’une fois couchée elle eut du mal à respirer. Cette nuit-là elle n’avait point fermé l’œil empêchant par la même occasion mon père de dormir. D’après mon père à chaque fois qu’il fermait les yeux, elle le réveillait par des coups de coude en pleurnichant.

_ Leyti boul nélaw bayima xel dama feur té woroul goudina (Leyti ne t’endort pas surveille moi, j’ai une indigestion ce n’est pas sure en plus il fait nuit).

Je soulevais un peu le pan de la couverture pour ne pas rater une marche quand on me frappa sur la main alors j’enlevai tout pour voir qui c’était.

_ Kouma door (Qui m’a frappé ?)

_ Wa Zahra yow nit gueu mourou watal. Féhel ba sa kaname boumou fegne bolène yégué mariste.  (Zahra toi tu es bien portante remet cette couverture. Tu as intérêt à ne pas laisser ton visage apparaitre une fois à Mariste.)  Me réprimanda ma mère

_ Yowit dé Féhel ba boul niou né dagua fébar souba Lingay dioye mane la hamoul. (Toi aussi tu as intérêt à ne pas nous dire que tu es malade demain. J’ignore pour quel raison tu pleurs)  Répondis-je avant de sentir un autre coup cette fois sur ma nuque

_ Wallah kouma door dorna ndèyam (Wallah celle qui m’a tapé à taper sa mère) Hurlais-je sous la couverture hors de moi.

Sous ma couverture, je ne faisais qu’entendre des voix sans discerner les personnes. Apparemment nos cousines étaient en train  de marchander avec la délégation qui était venue chercher la mariée.

_ C’est une femme qu’on vous donne pas un vulgaire sac de riz alors déboursez !

_ Toi là 200.000 c’est trop nous n’avons que 100.000 vous ne voulez pas alors gardez votre mariée.

_ Vous voulez 200.000 non alors les voici qu’on en finisse !

Cette voix je la reconnaitrai parmi milles à force de l'entendre tous les jours de la semaine. Soudain je sentis qu’on me poussait. Avec ce fort courant d’air c’est sure que nous étions dans la rue. J’entendais la voix de tante Coumba dire aux autres de monter dans le car tandis que nous montions dans une autre voiture. Dès que nous fumes installées je soulevais encore la couverture pour regarder quand je fus face à des yeux révolvers.

_ Toi ? Tu n’es pas censé avoir le visage couvert.

J’abaissai aussitôt le pagne sans répondre.

_ Allez faites-moi de la place. Bourdonna la grosse voix de tante  Houreye.

Le trajet pour les Maristes fut très court. Sur le seuil de la porte des Thiam, ma famille chantait en chœurs en Pulaar en battant les mains dans le même rythme.

« Ari do yétima do. Ari do yétima do.  Hey Diombadio, Hey Diombadio, Hey Diombadio handé mba mbéta. Hey Diombadio, Hey thiossano, hey Diombadio handé danétaké. Hey Diombadio, Bassirou wi handé danétaké. Hey Diombadio hey thiossano, youmoune Diombadio wi handé danétaké. Hey Diombadio, Diombadio gorko wi handé mba mbéta. Hey Diombadio, Hey Diombadio guilli ha wéta. Handé Bella dawi bellamamédéne hey Diombadio handé guilli holiré ha wéta. Bassirou wi Handé danétaké. Eyo Nafy Dia doum koy ko ni, doum koy ko ni ala, ala doum koy  wéli, doum koy  wéli. Ko debbo Bassirou wéli Nafissatou Dia, Nafissatou Dia. Hayo Bella, hayo Bella Youma Adama djabinani bourado, Bama Kalidou djabinani bourado.  Yo Allah fewnou wadahen barké »
(Elle est là, elle est arrivée. Elle est là, elle est arrivée. Chère mariée, chère mariée, chère mariée aujourd’hui faut que tu sois seule. Chère mariée, la coutume exige que tu ne dormes pas ce soir. Chère mariée, Bassirou dit que ce soir tu ne dormiras point. Chère mariée, la coutume et ta belle-mère exigent que tu ne dormes nullement ce soir. Chère mariée, ton époux dit que ce soir faut que tu sois seule. Chère mariée, chère mariée, de l’amour jusqu’à l’aube. Aujourd’hui la mariée est là, notre mariée. Chère mariée, aujourd’hui de l’amour sera démontré jusqu’à l’aube. Bassirou dit que ce soir il n’y aura pas de place pour le sommeil. Chère Nafy c’est comme ça, c’est ainsi, c’est toujours ainsi. Non, Non c’est bon, ceci est ce qui est bon. C’est la femme de Bassirou, elle est agréable Nafissatou Dia, Nafissatou Dia. Oh notre mariée, oh notre mariée ta mère Adama n’a pas mis au monde une personne inférieure, ton papa Kalidou n’a pas mis au monde une personne inférieure. Qu’Allah bénisse ton foyer et y mette la baraka.)

Depuis le début du mariage, ce ne fut que cette chanson qui me donna la chair de poule à tel point que je fis tomber une larme avant de me ressaisir.

_ Néné Gallé yangui beugeu seytané di melni ya nara beuré combat bi bayil sa yi ngay deff. (Néné Gallé tu commences à être hypocrite hein on dirait que c’est toi qui passeras à la casserole. Arrête ce que tu fais)   Me disais-je intérieurement avant de rigoler bêtement par la même occasion.

Par le pan de ma couverture tirait quelqu’un avant de me faire coucher sur les jambes d’une femme très loquace. J’ignore combien de temps dura le rituel mais il fit long. Comme à liberté 6, ici encore chacune jacassait et  rien que des mensonges la plupart du temps. Je ne croyais nullement en ce qu’elles racontaient comme je ne crus non plus à ce que les sœurs de ma mère disaient sur le mariage. Nafy respecte ton mari considère le comme un roi alors qu’elles traitaient leurs époux chez elles en esclaves. Je ne me gênai guère de toussoter quand elles sortirent cela.

_ Ngoné amène ta belle-sœur dans son appartement.

Sous ma couverture je rigolais. Cette femme je ne la connaissais pas mais c’était une frimeuse certifiée. Juste pour dire Ngoné elle avait tiré le Ngo jusqu’en chine comme si elle allait vomir. Nous nous apprêtions à monter  les escaliers en relevant un peu nos couvertures quand Bassirou venu soulever sa femme pour l’amener alors j’enlevai totalement ma couverture.

C’était la première fois que je mettais les pieds chez Bassirou et le peu que j’eus à voir me fit savoir qu’ils avaient une belle maison. Au troisième étage résidait l’appartement de Bassirou. Lorsque notre délégation pénétra leur chambre, des waouh  d’émerveillement fusèrent de partout. Des meubles en noir doré  ornaient totalement la chambre. Fatiguée, je me couchais sur le lit auprès des jeunes époux qui mangeaient leur calebasse de lakh. Comme je m’y attendais Bassirou tartina en premier les joues de sa femme de lait………………………………………….

_ Tu es la cousine de Nafy ? Je t’ai vu à la réception et tu me plais beaucoup. C’est comment ton nom ?

Je ne comprendrai jamais les membres de la famille de ma mère grandes comme petites. Comme la maison était belle en plus d’être celle d’un député, comme on nous avait servi de bons poulets braisés et un lakh au lait crémeux, la plupart voulut passer la nuit alors que le car les attendait pour rentrer. Au finish le car n’avait ramené qu’une vingtaine de personnes laissant une dizaine à Mariste. Pour abriter ce beau monde, la famille de Bassirou ne vous avait accrédité deux chambres au rez de chaussée d’où nous attendaient un lit deux places et trois matelas dans chacune. C’est au seuil de la première chambre que m’avait trouvé cette fille aux cheveux coupés très court comme les hommes, la tête teintée en blonde platine pour me demander mon nom.

_ Oui je suis sa cousine je m’appelle Amina Zahra Fall mais tu peux m’appeler Zahra.

_ Enchanté moi c’est Momy Thiam la petite sœur de Bassirou

_ Ah c’est toi je ne t’ai pas reconnu à la fête tu avais une perruque.

_ C’est vrai tu t’apprêtes à te coucher ?

_ Oui je meurs de sommeil la journée a été longue

_ Viens dormir dans ma chambre, il n’ya que moi là-bas

_ D’accord mais attention quand je suis crevée je ronfle……………

Le lendemain la maison de Ndèye Awa Thiam fut pris d’assaut par tous les griots vip du pays. Contrairement à Adama Ka, chez elle, il n’y avait ni sono, ni débordement mais cependant une bonne ambiance. Les convives avaient été triés en fonction de leur notoriété, de leur rang, de leur richesse reléguant certains de ses proches modestes au second plan.  Pour l’occasion, elle avait fait appel à un traiteur qui avait installé un buffet dans la cour. Habillée d’un boubou en Bazin blanc parée d’une longue chaine en or, Ndèye Awa servait des sourires à qui le veut en accueillant ses invités. Aujourd’hui elle était contente non pas d’avoir une belle fille mais d’avoir l’occasion d’exhiber leur richesse…………………............................

_ Hamguène koumay wo Ngoné Diaba lay wo, Diaba Yayou Bour, Ngoné Thiam, Thiam Babel Demba Thiam do balamalagne kène démoule bala, Ndèye Awa moye sa yaye, djiguène diou meune goor, Momo Thiam moye sa baye téral kouné. Ngoné lay wo chéri Makhtar Kassé, Kassé mabo sa Ndèye gueureum nala. Hamguène koumay Ngoné Thiam lay wo, wona goor wo diambar wo bété-bété, wo kou ndèyam gueureum, kou famille wam  gueureum akii gorom. 
(Savez-vous qui j’appelle ? C’est Ngoné Diaba que j’appelle, Diaba la mère du roi, Ngoné Thiam, Thiam Babel Demba Thiam la noble bijoutière nul ne peut te laisser en rade. Ndèye Awa est ta mère une femme plus battante que les hommes. Momo Thiam est ton père il a aidé quiconque. J’appelle Ngoné la chérie de Makhtar Kassé, Kassé mabo ta mère est contente de toi. Savez-vous qui j’appelle ? C’est Ngoné Thiam que j’appelle. J’appelle une femme digne, une battante, une noble, celle dont sa mère a remercié ainsi que sa famille et ses beaux-parents.)

De là où j'étais assise je souriais en sirotant une coupe de jus que j'avais pris sur le plateau du serveur qui déambulait entre les invités. Plus la griotte originaire de Kaolack chantait avec sa voix mélodieuse plus les gens appréciaient en applaudissant ou lui donnant de l'argent. N'y tenant plus je me rapprochai d'eux en esquissant des pas de danses tout sourire.

_ Wa Ngoné néhouléname. Chéri Makhtar néhouléname( Mais Ngone ne vous plait elle pas? La Chérie de Makhtar ne vous plait elle pas ?) Hurla la griotte de plus belle quand cette dernière enleva sa bague pour la lui offrir.

_ Wa wolaye dé kéne baniouko ( Bien-sûr que personne ne la déteste) Répondis je en choeur avec les autres.

Depuis ce matin j'avais remarqué qu'ici les gens ne donnaient que des billets de 10.000 aux griots. Ngoné sans compter avait attrapé plusieurs billets de sa pochette ronde en daim avec un pan en strass comme ouverture pour les jeter sur la chanteuse. Dans sa robe blanche recouverte de perles de même couleur on aurait dit que c'était sa cérémonie et non celle de son frère. Les chanteurs n'en avaient que pour sa mère, Momy et elle contrairement à Bassirou qui s'était éclipsée tôt le matin de la maison. J'avais beau tenté de le joindre pour le charrier mais ce connard avait éteins son téléphone et nul ne savait où il était...........

J'aperçu mes cousines se goinfraient au buffet. Depuis le petit déjeuner elles avaient établis quartier là-bas goûtant tout ce qui se posait sous leurs yeux. A croire qu'elles ne mangeaient pas chez elles pour ce coup même Mary fut contre elles. Elles nous faisaient passer pour des crèves la faim.

En attendant l'arrivée de tante Adama et sa délégation j'allai retrouver Nafy. Maman m'avait appelé  pour me rappeler mon rôle d'accompagante en résumé veiller à ce que Nafy ne se sente pas seule. A vrai dire je n'avais pas tellement rempli ma fonction. Étant la dernière à se lever j'avais loupé les cris de joie de tante Houreye quand elles surent que Nafy était vierge. Contrairement à tante Coumba qui faisait partie de la délégation de sa soeur, ma mère était rentrée retrouver son maure.

_ Wa Nafy yangui may beugeu soff nak souba tay yangui teud di dioy momo gnigni nak. Tapéte gua trop ba boula mélintane maté sakh gua dioye. Teudeu rek diarna lii melni kou train diar thii kawam. Yow lanela d'où yaffi done dioy nane Bass ngay séyal  hamal nakk seuy dou lekk akk nane kessé boudoune lolou rek kène dou diouger keur bayam.
(Mais Nafy tu commences à me les mettre depuis ce matin tu restes coucher à pleurer comme si les gens t'appartenais. Tu es si peureuse que même lorsque qu'une fourmis te pique tu pleures. Avoir coucher avec ton mari  simplement te mets dans cet état comme si un train t'étais passé dessus. Qu'est ce qui te prends n'est ce pas toi qui pleurais disant que tu voulais épouser Bass. Sache que le mariage ce n'est pas que manger et dormir si ce n'était que ça alors personne ne quitterait la maison de ses parents.)

Tout en sermonant sa cousine elle l'aidait à se relever pour s'assoir.

_ Néné sama kaname akk sama podj yeup pay méti ba niéméwouma sakh sawi. Bassirou daffa ma wara gagne déé yobou ma hôpital niou hol.
( Néné mon intimité et mes cuisses me font mal à tel point je n'ose aller faire pipi. Bassirou a dû me blesser amène moi à l'hôpital pour qu'ils me consulte) Pleurnicha Nafy les yeux bouffis

_ Yow hana dou tante Houreye massé nala. Dou néna dou dara. Yako deff sa xel rek tekk thii Bassirou nou mou leu meuneu gagné lii mou yor dou wegne dou bente amoul yakh.
( Toi n'est ce pas tante Houreye t'a massé. Elle dit que c'est normal. C'est juste toi qui y penses trop en plus comment Bassirou pourrait te blesser ce qu'il a n'est  ni en fer encore moins en bois et ça n'a pas d'os)

Contre toute attente elle émit un faible sourire traitant sa cousine d'aliénée. Elle vu cette dernière prendre le reste de soupe pour ne mangeait que la viande. Même si Zahra allait la quitter ce soir à cause de son travail elle ne lui en voulait nullement. Si elle avait eu ce beau mariage c'était en partie grâce à elle qui avait tout organisé. Pour son mariage Zahra avait tout donné et le pire est qu'elle n'avait même pas pu se reposer avant de reprendre le travail demain.........................

Il était 19h lorsque Adama et ses amies arrivèrent chez les Thiam. Dès 16h la plupart des invités commençaient à prendre congier devant travailler le lendemain. Elle avait fait exprès de venir tard pour remettre le diorade : les cadeaux de sa fille à sa belle fille. Pourtant sa soeur Oumou lui avait demandé d'attendre avant de le faire mais elle n'en fit qu'à sa tête. De ce fait cette dernière préféra rentrer chez elle et ne pas être présente à cette mascarade. Installée dans le salon du bas décoré en style Louis XIV après avoir saluer Nafy, des rafraichissements et amuse gueule leurs furent servis.

Comme toujours accompagnée de Sokhna Mboup, la député les observais avec des sourires forcées même si elle boullonait intérieurement de rage. Elle remercia le ciel que ses invités soient tous partis. Quel honte ça aurait été s'ils avaient été témoin de cela. En face d'elle était exposé des bassines, des ustensiles dont la plupart étaient Orange rouge avec Jumbo marqué dessus. Elle crut rêver sur le coup. Apparemment elle n'était pas au bout de ses surprises car elle vu une femme ouvrir une valise d'où il n' y avait que des tissus wax.

_ Soyez les bienvenus ici c'est la maison de votre fille alors votre maison. Adama encore une fois nous te faisons savoir qu'on est content de ta fille Bassirou plus que quiconque. Nafy a su bien attacher son pagne et se préserver jusqu'au mariage. Tout le mérite te reviens car tu lui as donné une bonne éducation. 

Tout en parlant Sokhna jetait des coups d'oeil à sa bienfaitrice qui semblait exaspérer mais néanmoins faisait bonne figure. 

_ Merci Sokhna Mboup avant tout nous nous excusons d'être venues à cette heure. Moi aussi je suis contente car il paraît que depuis ce matin vous ne faites que vous occupez de ma fille. Alors je ne me fais pas de soucis pour elle car je sais qu'elle est entre de bonnes mains. Notre venue ici n'est pas que pour saluer ou voir Nafy mais aussi t'apporter ces présents de la part de ta belle fille même si Bassirou nous a interdit d'amener quoi que ce soi.

_ Vous auriez pu vous éviter cette peine vraiment et surtout respecter la décision de Bassirou......... dit hautainement Eva avant que sa griotte ne lui coupe la parole.

_ Oui vous auriez dû éviter de nous amener des cadeaux comme vous l'a demandé Bassirou. Vous nous avez déjà donné le plus précieux des cadeaux Nafy.......................

Là haut Zahra venait de faire son sac pour rentrer. Elle sortit plusieurs enveloppes d'argent qu'elle remit à Nafy.

_ Voici les enveloppes que j'ai récupérer lors de la réception. Ta mère me les réclamait mais je ne lui ai donné que 30.000. Alors quand est-ce comptes ton laabane ?  

_ Tu aurais dû tout lui remettre mais ce n'est pas grave je lui remettrai après. Pour le laabane maman dit que ce n’est pas la peine que ce sera juste des dépenses de trop…….

_ Comme tu veux. Je m'en vais à présent. Répondit sèchement Amina dépitée par la réaction de sa cousine.

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La passion n'est pas que physique. Il arrive qu'elle puisse aussi se transformer en un amour profond. Et c'est ce qui était en train d'arriver à Hamdel..........
Plus le temps passait, plus son attirance pour son assistante devenait  sérieuse. Depuis que cette dernière lui avait parlé de manière si agressive si cru à Tivaoune lui interdisant de la toucher, il n'osait même plus l'approcher alors qu'elle l'attirait comme un aimant.  Il se surprenait à exécuter les demandes de celle ci alors qu'il ne l'avait jamais fait auparavant exécuter. C'était aux autres d'exécuter ses demandes pas l'inverse mais avec Zahra il n'avait point le choix. Il ne pouvait la forcer pour la toucher aucun droit ne le lui permettait.

Cependant il ne s'agissait plus uniquement d’attirance, loin de là. Il ne pouvait s'empêcher de la toucher c'était plus fort que lui. Alors au quotidien, il s'amusait à lui faire la bise pour un bonjour ou un au revoir. De ce fait pouvait il qu'il s'agisse d'amour ? Il n'y savait rien de toute sa vie il n'avait jamais été amoureux il ne savait pas  ce qu'était l'amour. Tout ce qu'il savait c'était qu' aucune femme ne lui jamais de l'effet hormis Amina. Il détestait la voir parler à d'autres hommes que lui et ne s'en cachait pas. Il suffisait qu'il la voir parler à d'autres employés pour qu'il les réprimande à bosser que de bavarder et à force ces derniers évitaient même d'échanger avec Zahra en sa présence. Cependant s'il pouvait empêcher les hommes de la société d'échanger avec Zahra dehors il ne pouvait rien faire et cette incapacité le rendait malade. Aujourd'hui encore comme chaque soir, il aperçu un homme venir prendre Zahra à la descente.

Devant sa voiture, il vu son assistante toute souriante faire la bise à  cette homme avant que ce dernier ne lui caresse le nez par son indexe. C’était plus qu’il ne pouvait supporter alors il entra dans sa voiture et demanda au chauffeur de démarrer……………………………………………

_ Alors prête ? 

Zahra regarda Galass encore et lui sourit pourquoi retarder l’échéance. Il ne s’agissait que des présentations. Et elle le devait bien à Fallou. D’un pas décidé, elle lui prit la main qu’il tendait pour sortir du taxi. Il était 19h  quand ils arrivèrent Guédiawaye à l’arrêt Béthio là où habitait Galass et sa famille. Devant eux se dressait une maison à deux étages avec une pompe à eau près du seuil de la porte.

A peine eurent ils posé les pieds à l’intérieur que plusieurs paires de yeux les accueillirent. Des femmes, des enfants mangeant des pastels ne cessèrent de reluquer Zahra qui avait fait l’effort de porter une robe en soie pour l’occasion.

_ Tonton Galass fékéwo sama anniversaire bii yow (Tonton Galass tu as raté mon anniversaire) l’informa une petite fille

_ Je ne savais pas que c’était ton anniversaire aujourd’hui mais je te donnerai un cadeau promis.  Dites Bonsoir à mon invité elle s’appelle Zahra. Chérie voici mes belles sœurs, Dieynaba, Mbayang, Rokhaya, Amsatou, Fatou et mes tantes Rama et Bigué.

Zahra leur serra tous la main avant que ne suive Fallou au deuxième étage.

_ Elles sont toutes tes belles sœurs celles que tu viens de me présenter ? Souffla doucement Néné à son docteur qui rigola

_ Oui ceux sont toutes les femmes de mes frères et Bigué est la première épouse de mon père, Rama la seconde

_ Et moi je suis la troisième et dernière épouse de son père.

Zahra sursauta en entendant cette voix. Elle vu une corpulente dame de teint noir sortir du balcon et la fixer outrancièrement. 

_ Yaye Boye j’ignorai que tu étais là je te croyais dans ta chambre…….

_ Non je prenais de l’air.

_ Aujourd’hui je t’ai amené Zahra celle dont je te parlais. Zahra je te présente ma mère Adji Gueye.

_ Enchanté ma tante comment allez-vous ?

_ Bien ma fille je remercie le bon Dieu je vais très bien. C’est bien que Fallou t’ait amené  aujourd’hui depuis le temps que je lui demandais. J’ai même cru que tu ne voulais pas nous connaitre………….

_ Si je ne voulais pas vous connaitre alors je ne serai pas là aujourd’hui.

Elle fixa encore Zahra comme pour l’intimider mais c’était peine perdu car celle-ci soutenait son regard en lui servant son plus beau sourire.

_ Bon ma chérie je te laisse entre de bonnes mains  le temps que j’aille me doucher et me changer. Dit-il à Zahra

_ Zahra n’as-tu pas de nom de famille ?

_ Si comme tout le monde Gueye Niori Bassi mais je dois vous avouer que mon nom de famille est plus beau que le vôtre c’est Fall. 

_ Quiconque a le droit de rêver n’est-ce pas ?  D’où connais-tu Fallou ? A ce que je sache il n’est pas du genre à trainer s’il n’est pas au travail il reste à la maison. Ou est-ce que tu habites ? Tu travailles ?

_ Vous travaillez dans la police ?

_ Non pourquoi travailler si j’ai un mari et des enfants à mes besoins?

_ Vous auriez fait une bonne enquêtrice. Oui je travaille étant donné que je n’ai ni mari ni enfants pour subvenir à mes besoins. Galass on s’est connu à l’hôpital ou il travaille. J’habite en ville à Marsat………….

_ J’ai toujours voulu que Galass épouse une fille bien……..

_ Comme tout parent souhaite que son enfant que son enfant épouse quelqu’un de bien.

_ Oui tout à fait alors tu dois savoir qu’un parent serait prêt à tout pour que cela arrive. Fallou est mon fils mon bébé le seul fils que Dieu m’a donné. Fallou est un fils qui subvient  aux besoins de sa mère en se privant. C’est un fils aimant qui s’occupe de toute sa famille et je touche du bois nous ne sommes pas des moindres. De ce fait je ne permettrai jamais qu’on le dévie du droit chemin ou qu’on me le change.

: Alors je n’ai pas trop duré qu’est-ce que j’ai raté ?

Fallou s’installa auprès de Zahra et lui tenu la main.

_ Pas grand-chose ta mère était juste me disait à quoi m’attendre en étant avec toi. Tu ne m’avais pas dit que tu avais une mère si protectrice mais maman Adji il faut apprendre à partager. Un trésor comme votre fils ça se partage. Rigola Zahra en pinçant  les joues de son fils sous ses yeux.

_ Aie ! Alors maman comment tu la trouves. Je t’avais dit qu’elle te plairait elle n’est pas fausse……….

_ Zahra a déjà pris ses marques on dirait et ose même te pincer devant moi ne sait-elle pas que tu es mon trésor et qu’un trésor ça se garde jalousement.

_ Tu viens je vais te montrer ma chambre ou ta future chambre devrais-je dire. Zahra qui souriait se raidit face à cette de remarque de Galas……………………………………………………………………….

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