J'ignore si je dois pleurer ou en rires. Me voilà à Tivaoune pour la première fois en train d'attendre dans une voiture climatisée que monsieur revienne. Il était 14h et la voix des muezzins faisant l'appel à la prière me parvenaient aisément. Derrière les vitres teintées, de loin j'apercevais la tour de la grande mosquée. Même le chauffeur était parti prier. A force de recevoir des appels de Nafy j'avais fini par éteindre mon téléphone.
Ce n'est qu'une demi-heure après que j'entendis du bruit à la portière. A force de ne rien faire j'avais commencé à somnoler. Quand je vu Sir prendre place à mes côtés sans le chauffeur souriant comme si de rien n'était fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase pour que j'entre dans une colère noire..............................
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Le jour tant attendu était arrivé : c'était le mariage de Bassirou et Nafissatou !!!
Depuis la veille la fête avait débuté à liberté 6. Vers 19h un groupe de griots avait pris d'assaut la maison d'Adama ka ainsi que plusieurs invités entre autre sa famille, des amis et leurs voisins. L'ambiance était si présente qu'elle fit appel au caméraman pour immortaliser les moments. Dès lors elle était partie se vêtir d'un boubou en bazin vert au bas marron avant de sommer à sa fille d'en faire pareille. Durant toute la journée, cette dernière était passée de main en main : d'abord pour une pédicure, se faire tatouer au henné, puis se faire poser de faux ongles, se défriser les cheveux et surtout essayer les tenues qu'avait apporté sa cousine aux environs 18h passé. Bien que stressée quand elle vu Amina, son stress sembla diminuer. Zahra était la seule en qui elle avait confiance pour tout gérer, la seule dont elle savait ferait tout pour avoir pour la réussite de sa cérémonie.
_ Wa yow fo nékone thii souba tay niongui lay wo (Mais toi ou étais tu depuis ce matin on a essayé de te joindre sans succès)
_ Nafy j'étais occupée mais je suis là maintenant voici tes affaires essaye les. Lui tendu-t-elle ses tenues pour s'affaler sur le lit de sa tante.
Fatiguée elle l'était plus que quiconque mais cependant elle ne se reposa pas pour autant. Il y'avait encore tellement de choses à faire à la veille du mariage. Dans la chambre de Youssouf était enfermé les trois bols (grands bols) de variétés de beignets et de madeleines qu'elle avait commandés pour le lendemain. Et heureusement pour elle, la dame les avait déjà mis dans des sachets transparents avec des cœurs et rubans rouges sinon elle serait obligée de le faire en compagnie de ses cousines donc une corvée de moins. La chambre de son cousin était transformée en garde-manger puisque dans la cuisine les gens ne se gênaient pas en à prendre outrancièrement pas pour les consommer mais pour les rapporter à leurs enfants ou chez eux. Le nombre de boissons mit au frais pour le lendemain avait considérablement diminuer. De ce fait Zahra somma à son cousin d'amener le reste des palettes de boissons et des cartons de bouteilles d'eau petits modèles dans sa chambre. Elle avait en charge tout ce qui avait trait à la réception donc elle seule détenait la clé de cette chambre.
Au rez de chaussée, ce n'était que chant, bruit d'ustensiles transformés en instruments de musique, des battements de mains. Contrairement à Nafy qui s'était posée de faux ongles, elle n'en eut guère besoin puisqu'elle avait les ongles très longs. De passage au marché Hlm elle en avait simplement profité pour se faire un tatouage au henné marron et passer ses ongles aux vernis rose pâle.
_ Que vais-je porter Zahra maman me dit de m'habiller elle en fait trop franchement....... Se plaignit Nafy devant le miroir.
Nafy n'avait pas tort de le dire car appeler le caméraman n'avait nullement suffi à sa mère. Elle avait demandé à ce que les chaises prises en location soient installer dehors devant sa maison pour faire venir une sono par laquelle les chants des griottes haalpulars retentissait à travers le quartier à cette heure de la nuit attirant quelques voisins sur les lieux faisant rouspéter d'autres.
_ Vois-tu on n'avait pas tort de coudre 7 habits ! Répondit Zahra en ouvrant la valise qui contenait les tenues et autres effets de mariage de sa cousine. Elle choisit un ensemble de jupe rouge avec un petit boubou gris en bazin et de petites broderies rouge sur les bordures du vêtement qu'elle remit à sa cousine pour l'enfiler.
Très occupée à appeler les traiteurs pour le lendemain, elle vu ses deux tantes s'accaparait d'un bol de beignets pour l'amener. Aussitôt elle raccrocha pour leur barrer la route.
_ Fo lène dieumé lii (Ou comptez-vous amener ceci)
_ On va les distribuer aux invités dehors... répondit Coumba la sœur de sa mère sous le regard de sa jumelle Houreye à qui elle avait donné le nom de sa fille ainée sa belle-sœur Houreye Sow.
_ Ces beignets sont pour la mosquée et la réception uniquement. Tout a été calculé. Si tante Adama avait l'intention de faire une fête cette nuit elle n'avait qu'à le dire plutôt.
_ De quoi te mêles tu ? Tu es bien effrontée est ce à toi de dire à ma sœur comment organisé le mariage de sa fille ? ça ne t'a pas suffi de s'accaparer des uniformes maintenant tu en prends en charge aussi la nourriture ?
Plus elle regardait sa tante Houreye plus elle se rendit compte à quel point elle avait le même caractère que son homonyme. Elle savait qu'elle lui ferait des reproches sur les uniformes tôt ou tard vue qu'elle avait refusé de donner à ses filles les tissus sans percevoir d'abord leur argent.
_ Tu veux dire tout ce qui te plaise mais ces beignets ne sortiront pas d'ici.......
_ Et qui va m'en empêcher toi ?
_ Tante Houreye je ne te crains pas je sais que tu ne vis que de scandale mais essaye de faire une exception au moins pour aujourd'hui. Si tu veux après le mariage tu pourras dire tout ce qui te plaira ......
_ Zahra cesse d'avoir la langue aussi pendue et aiguisée. Nous sommes tes mamans tout comme Oumou Kalsoum alors respecte nous. Pourquoi en faire tout un plat si c'est Adama qui nous demande de venir chercher ces friandises ? N'est-ce pas que tu veux aider simplement alors toi ne crée pas de problème. Pour qui te prends tu? Redescend sur terre ce mariage n'est pas le tien mais celui de Nafy et tu n'es pas sa seule parente. Si tu veux organiser quoi que ce soit tu attends d'abord de te marier ce qui n'est pas prêt d'arriver avec ton indiscipline légendaire ..........
: Wa yène lou hew fii Zahra Nafy wathieuna bou yague kène guissoula (Mais que se passe-t-il ici ? Zahra depuis que Nafy est descendue personne ne t'a vue ?) Intervenue sa mère
_ Sœurette ta fille nous a interdit d'apporter ceci alors que c'est une demande d'Adama ....... Rajouta Coumba
_ Amenez le !
Elle attendit que ses sœurs partent pour parler à sa fille.
_ Zahra qu'est ce qui se passe dans ta tête ? N'as-tu pas assez que les gens parlent parle de toi à longueur de journée ? Dis-moi c'est ce qui te fait vivre? Tu aimes à ce point qu'on te fasse passer pour une indisciplinée, une méchante une envieuse ? Néné Gallé revient à la raison tu portes trop à cœur ce mariage.
_ Yaye ils peuvent dire tout ce qu'ils veulent je m'en fou. De toute façon je suis quitte avec ma conscience. De toute manière ils parleront que je fasse quelque chose ou pas. Oui je porte ce mariage à cœur car je ne triche pas comme eux. Je voue sincèrement à Nafy la plus belle des cérémonies et je ferai tout pour qu'elle l'ait................................................
Pour ce deuxième samedi du mois de Novembre, petit à petit elles émergeaient doucement de leurs sommeils. Le lit de deux places avait accueilli 4 personnes tandis que les trois autres dormaient sur un autre matelas à terre. Les yeux grands ouverts on dirait qu'un train lui était passé dessus tellement elle avait des courbatures contrairement à ses cousines elle avait passé la nuit sur un simple sac de couchage près du balcon. A travers les grilles du balcon, elle jeta un coup d'œil et vu deux tentes déjà étendus sur la rue. Hier la fête avait fini très tard au environs de 2h du matin. C'est à cette heure que sa mère et ses deux sœurs qui étaient venues pour le mariage rentrèrent à Marsat. Pendant que leurs autres cousines s'accaparèrent de la salle de bain elle alla prendre son bain dehors.
Dehors, chacun dégustait un plat de lakh comme petit déjeuner. Sous une tente certains hommes discutaient et rigolaient par groupe. Dans le salon, Oumou Kalsoum et ses sœurs étaient déjà apprêtées de leurs uniformes de tissu en coton blanc avec des fleurs bleus roses entourant Adama qui recevait déjà des tontines et aides de ses différents amies et proches.
_ Adama ka reçoit ses 100.000 de la part de Marème ta bonne amie pour l'achat de boisson en ce jour de fête de joie. Par ce geste Marème te renouvelle son amitié Elle m'envoie te dire qu'elle ne regrette pas de t'avoir connu. Tu la considères comme ta sœur, tu la conseilles et l'aides dans tout domaine. Dans cette maison elle n'a pas de sens interdit elle fait tout ce qu'elle veut sans reproches ou mauvais regards. Adama tu es une bonne personne noble dans tous les sens du terme. Tu n'envies rien à personne. Tu gères bien ta vie et ta famille. Aujourd'hui tu récoltes les fruits de ta bonté Seydi Ka, poulo dièry.
Ce n'est qu'aux environs de 10h que la mariée quitta la maison pour le salon de coiffure en compagnie de ses cousines sauf Zahra qui devait attendre son ami et son équipe pour l'installation du chapiteau pour la réception du soir. Et dire qu'elle avait trouvé une salle parfaite pour cela mais sa tante avait jugé le prix de location très élevé pour 3h de temps. Comme toujours Nafy n'avait pas son mot à dire pour la salle ni pour tout autre chose malgré qu'il s'agisse de son mariage. Le jour où la délégation de Sokhna Mboup composé de Ngoné Thiam et de trois autres femmes lui apportèrent 2millions, une parure en or, 5 bazins et un téléphone dernier cri comme dot ce fut sa mère qui s'accapara de tout sans le moindre remord. Elle ne lui donna qu'un seul bazin à coudre pour la fête.
_ Ah Nafy tu m'as agréablement surprise jamais je n'aurai cru recevoir autant pour toi. Après tout c'est mon mérite. Se justifia-t-elle devant une Nafy bouche bée.
Dans ce quartier de liberté 6 la fête battait son plein au microcentrale les louanges D'Adama ka circulaient. Assise sous une tente ou une grande natte était étalée, elle avait troqué son uniforme contre une tunique en soie tigrée au col perlée pour recevoir des tissus de la famille proche comme éloignée. A l'unisson ses trois sœurs lui apportèrent chacune 30 wax, 5 bassines, des ustensiles en guise d'aide.........................................................
Il était presque 15h et encore aucune trace de la mariée. Les autres jeunes filles avaient déjà enfilé leur uniforme en tissu brodé jaune or et de énormes foulards Gele en satin bleu foncé façon nigérian quand les repas furent servis.
Au salon Latifah coiffure, la mariée était méconnaissable. N'ayant pas l'habitude, son maquillage l'avait complétement transformé qu'on aurait dit une autre personne. Dans une robe en dentelle rose ficha serties de perles violettes et noires sur tout le bas de la robe, Nafy souriait sur commande face à l'objectif de la caméra. Sur son dos dénudé par le gaze, les bouclettes de son greffage brésilien coiffé tombaient en cascade. Si elles avaient autant tardé c'est parce que Zahra était la dernière arrivée sur les lieux et que ses autres cousines n'avaient pas amené de quoi payer leurs maquillages.
_ Merci Nafy on te remboursera.... Dirent elle quand cette dernière régla leurs notes.
Avec les appels incessants de ses tantes de sa mère qui leurs demandaient pourquoi elles duraient au salon, Zahra ne put se coiffer comme ses autres cousines qui s'étaient toutes plaquer les cheveux avec une queue de cheveux. Elle avait simplement demandé à la coiffeuse de la maquiller pour ne pas perdre plus de temps. A travers le miroir, elle regardait des cousines parlaient entre elles et se faire des tapes, ce qui la fit penser qu'elles étaient encore sur elle et elle n'avait pas tort.
_ N'est-ce pas à chaque cérémonie elle ravit la vedette? ça ne marchera pas cette fois-ci.
_ Si j'étais elle j'allais simplement attacher mes cheveux comme elle les a défrisés au moins ....
Contre toute attente, une fois s'être apprêtée, Zahra sortit une longue perruque de son sac pour le remettre à la coiffeuse qui la lui posa sur la tête pour entamer un brushing des mèches raides qui semblèrent se rallonger sous l'effet de la chaleur.
_ Mais Néné qui t'a prêté cette perruque de cheveux naturels?
_ Tu sais bien que ça doit être Nafy vue qu'elle a mis des mèches naturels semi ondulés.
_ Nafy on sait que notre beau-frère est riche mais tu devrais faire attention tu sais les gens sont de véritables parasites qui ne vivent que des autres...
Nafy ne dit rien et lança un regard à Amina. Cette dernière lui sourit pour toute réponse. Encore une fois elle fut touchée par le geste de sa cousine. Depuis le mariage elle en entendait des verts et pas mûres mais gardait toujours le sourire juste pour elle. Pour la réussite de son mariage Zahra s'était donnée à 100% sans être affectée par les commentaires des autres ou attitudes de sa mère qui lui demandait toujours de lui ramener les factures de leurs achats. Elle savait que si sa cousine ne disait mot c'était juste par rapport elle ; la connaissant si bien si ce n'était le mariage elle en aurait décousu avec eux sans perdre de temps. Aujourd'hui encore dans le salon elle avait fait la même chose et pourtant ce greffage hors de prix qu'avait la mariée sur la tête lui appartenait........................................................................................
Rien que pour amener le repas à la belle mère de Nafy beaucoup voulurent y aller pour la simple et bonne raison voire le député et sa maison. Finalement c'est une quinzaine de personnes qui finit par y aller......................
Chez les Thiam, tout comme une reine, Ndèye Awa Thiam était couchée sur son nouveau lit qu'elle avait ramené de Djeddah par conteneur. A vrai dire Bassirou qui lui avait remis de l'argent pour trouver un ensemble de meubles de chambre pour son épouse mais Miss Thiam avait jugé nécessaire de s'en accaparer pour leur remettre celui qu'elle avait dans sa chambre depuis 6 mois. Comme toujours elle avait su trouver les bons mots pour amadouer son fils.
_ Bassirou si je te remets mes meubles c'est parce que je sais que Nafy aimera bien plus cela. Vous les jeunes aimaient tout ce qui est bling- bling. Et sincèrement ils sont plus beaux et je veux que ma belle-fille ait le meilleur et que tout le monde sache qu'elle ne manque de rien. En plus ceux sont des meubles de luxe dont je n'ai utilisé que 6mois...
Entourée de ses acolytes elle se donnait à cœur joie de leur faire découvrir ses nouveaux meubles très design tout de couleur beige gris quand soudain sa cuisinière venue lui dire qu'il y avait des gens qui la chercher. Elle prit tout son temps avant d'aller voir.
_ Yayou Bassirou agne ba gui diokh niou ndiguel founiou koy tek. Sugnu goro agne ba gui diokh niou ndiguel founiou koy tek. Na lokho yi mbeuké goro You riche yi agne ba gui diokh niou ndiguel founiou koy tek. Sugnu goro bi mba bègue Tay avec sugnu dougou mou riche mi mba bègue Tay.
(La maman de Bassirou voici ton repas donne nous des ordres ou le poser. Notre belle mère voici ton repas donne nous des ordres ou le poser. Applaudissez les beaux-parents riches voici le repas dites-nous ou le poser. Chere belle-mère es-tu contente aujourd'hui avec notre entrée riche es-tu heureuse ?) Chatonnait les dames sous les mélodies d'une kora qui les avait accompagnés.
Accueillie par des chants et acclamations, elle distribua des billets à tous les membres de la délégation pour enfin prendre place. A ses pieds fut déposé un premier grand bol de riz rouge aux vermicelles, petits pois, maïs, raisins secs parsemé de cubes de fromage gruyère de saucissons, de cornichons des tomates et poivrons entreposés en un grand Thiam au milieu du récipient ; un second bol de sauce parsemé d'olives verts et noirs puis un grand plateau contenant un méchoui d'un gigot de bœuf entouré d'une trentaine d'œufs durs sous du film alimentaire, un panier de fruits, 5 palettes de canettes, 3 palettes de bouteilles d'eau, un paquet de thé vert, et deux pots de cure dents....
_ Merci beaucoup nous vous remercions pour ce festin car ce n'est pas qu'un simple repas. Par ma voix Ndèye Awa Thiam la noble vous fait savoir qu'elle est contente. Alors recevez ces 100.000 francs pour le repas et ces 50.000 pour votre transport nos chaleureuses salutations à Adama Ka.
Que pouvait-elle faire ? Il y'avait toute sa clique qui avait rappliqué. De véritables sangsues qui ne voulaient rien raté de l'avant pendant et après. Alors elle se devait de faire bonne figure.......................................
Quand les klaxons se firent entendre, la plupart des femmes qui dansaient sous les tentes accourent cerner le 4x4 noir celle dans laquelle était la mariée. Avant même qu'elle ne descende, elles étalèrent un tissu tout le long du passage. Sous le chant des griots, elle marchait doucement non pas pour défiler mais plutôt tétaniser par la peur de chuter avec les talons hauts que lui forcèrent Zahra et tous ses yeux braquer sur elle. Dès qu'elle atteignit la tente, sa mère venu lui faire une accolade avant les autres femmes ne l'imitent seulement certaines d'entre elles nichaient leurs lèvres sur ses joues y laissant une trace. Après avoir fait le tour pour saluer, elle prit des photos en compagnie des invités, ses mamans et ses cousines. Zahra n'en pouvant plus alla trouver de quoi manger pour appeler Nafy et les autres dans la chambre de Youssouf la seule pièce déserte de la maison. Dès qu'elles terminèrent, elle sortit des sachets en cartons blancs sur lesquels étaient inscrits dans un cœur heureux ménage à Monsieur et madame Thiam, Bassirou et Nafy vous remercient de votre présence en bleu. Vu qu'il était presque 16h alors pour plus de mains d'œuvres, elle fit appel à ses sœurs et certains de ses cousins.
_ Pour les sacs qui doivent être acheminer à la mosquée mettez dans chaque carton, une bouteille d'eau, une canette, une bouteille de jus de gingembre, un sachet de beignets, un mouchoir, deux bonbons de menthe et deux bonbons de caramels. Les bouteilles de jus de gingembre et les bonbons sont exclusivement pour la mosquée.
A peine une trentaine de minutes, ils confectionnèrent 150 sacs pour la mosquée qu'elle remit à Amath et ses autres cousins qui auront pour rôle de les distribuer à la moquée une fois l'union scellé. Pendant que les autres s'affairaient sur les autres sachets restants pour la fête, Mary leur cousine fit une remarque.
_ Mais Zahra pour les sacs de la réception alors les gens n'auront que des beignets et une canette ?
_ Et ce n'est pas tous les sacs qui auront des beignets vus qu'il en reste peu.
_ Terminés de faire les sacs je dois les amener pour les compléter. Répondit-elle simplement.
Heureusement qu'elle avait passé une commande de sucrées salées pour cadeau à sa cousine. Une fois terminée, ses cousines ne l'aidèrent même pas à mettre les sacs dans la voiture, elles avaient toutes filé se changer y compris ses sœurs.
Il était 17h. Au beau milieu du lit de sa mère, Nafy était assise, vêtu d'une taille basse au bazin blanc orné de garniture en fleurs et perles dorées avec un voile blanc en gaze avec de fins strass sur la tête retenue par une broche en forme de flèche. Patiemment et surtout silencieuse elle attendait que son destin soit lié à celui de l'homme de sa vie devant Dieu et les hommes........................
Pendant que les autres avaient troqués leurs uniformes contre leurs plus beaux vêtements pour survoler devant la caméra comme des mouches afin d'être présente sur la vidéo, c'est toujours dans sa robe de brodé jaune or que Zahra alla voir l'installation du chapiteau. Une très grande tente clôturée, fermée dont tout l'intérieur du chapiteau était décoré en satin blanc plissé avec des vagues et cordons tressés dorés sur le haut. Ce chapiteau abritait une trentaine de tables dressé en satin blanc regroupant chacune 6 chaises drapées en satin blanc avec un grand nœud en gaze doré séparaient en deux parties. Des poteaux dorés arpentaient le long de l'allée menant jusqu'à la table des mariées. Sur le coin réservé aux mariés, était dressé sur un petit podium une table et deux sièges en velours en formes de cœurs avec d'énormes boutons en strass argentée. Sur le rideau à l'arrière-plan de leur table était accroché des jeux de lumière sous deux longues filets de tulle rouges, à coté gisait un énorme ventilateur noir comme dans les quatre coins du chapiteau près des enceintes. Le sol était tout recouvert de bâche sur lequel était couvert par-dessus un tapis rouge. A l'arrière, à la porte du chapiteau sur le côté gauche, une grande espace était réservée à l'orchestre qui installait déjà leurs instruments. En face de l'autre côté droit, le traiteur et son équipe dressaient sur une longue table leurs matériels.
_ Vous avez fait du bon travail. Voici les sacs ils sont aux nombres de 200 vous y ajouterez le reste après. Veuillez à ce que les enfants n'entrent pas ici.
_ Ne t'en fait pas Zahra, il y'a deux gardes postés à l'entrée de la tente.
_ Pape bou dara sèdeu dé fii. Ba holgua liste yi bou bakh. Dama beugue gua bakalma sama cousine nii Bour (Pape il faut mettre le feu à cette salle. J'espère que tu as bien retenu les noms sur les listes. Je veux que tu chantes les louanges de ma cousine telle une reine.)
_ Sois rassurée tu seras contente. Si tu m'as choisi c'est parce que je fais bien mon travail. Actuellement nul ne fait un diakarlo (face à face) sans m'engager...........................
Dans un boubou trois pièces en bazin gris et un bonnet noir, il attendait que son fils le rejoigne pour partir à liberté 6. Lui-même était surpris par ce qu'il s'apprêtait à faire. Combien de fois ses neveux, et même frères prenaient femmes ou baptiser leurs enfants sans qu'il n'y aille ? Combien de hautes personnalités le conviaient à leurs cérémonies familiales sans qu'il n'y aillent ? Et le voilà qui allait répondre à l'invitation d'un jeune homme qui ne faisait point parti de sa famille ni était une haute personnalité en plus d'être le fils de celle qu'il déteste le plus au monde. Bassirou était personnellement venu lui annoncer son mariage et l'inviter par la même occasion. Ce samedi bien qu'il ait beaucoup de choses à faire notamment un diner au King Fahd Palace, il ne pouvait faire fourgon à ce jeune qu'il appréciait beaucoup. Dès fois il se demandait même s'il était le fils de Ndèye Awa Thiam tellement il n'avait rien en commun avec elle à part l'apparence bien sûr. Avec son ex-femme, Bassirou partageait énormément de traits de ressemblance. Bassirou ce jeune l'avait marqué à ses 12ans quand pour la première fois il rencontra son demi-frère à l'hôtel et lui avoua qu'il n'a jamais été au courant de son existence. Ce jeune le marqua encore à travers cette amour, cette affection et énorme considération à l'égard de son grand frère. Alors il ne pouvait vraiment pas manquer cette occasion pour lui prouver à son tour toute sa considération. Il était encore dans ses réflexions quand une image le fit louer le nom de Dieu.
_ Oh mon Dieu Hamdel sourit ! Lâcha-t-il ébahi par ce qu'il venait de voir. Ça faisait des années qu'il n'avait plus vu ce beau sourire de son fils, depuis qu'il lui avoua les frasques de sa mère.
Ce dernier dans un bazin deux pièces bleu ciel, ne faisait que sourire depuis la veille depuis qu'il sut que Zahra n'était pas celle qu'allait épouser son frère.
_ Monsieur Sy hamgua lanela dafa doy dama beugeu gua wo sa chauffeur mou déloma dakar légui. Thii souba ba tay yangui ma téyé thii lou amoul bop amoul guène. Temps bi ma fii niakk yépeu dieuliwonathie niawou Nafy yii. Bou tailleur wathié lane lay wakh gnigne da niouy nane dama beugeu yakk mariagou Nafy bi souba.
(Monsieur Sy vous savez quoi j'en ai plus qu'assez. Je veux que vous appeliez immédiatement votre chauffeur pour qu'il me ramène à Dakar. Depuis ce matin vous me retenez pour des trucs sans têtes ni queues. Tout ce temps perdu j'aurais pu y chercher les tenues de Nafy. Si le tailleur descend que vais-je lui dire ? Et que vont dire les gens que je veux saboter le mariage de Nafy demain.) Indexait Zahra son patron qu'elle manqua de lui toucher le nez.
_ Quoi le mariage de qui ? Demanda-t-il perdu
_ Vous êtes bête ma parole ? Quelle de personne êtes-vous ? Bassirou est votre frère non mais vous ne savez même pas à qui est qu'il se marie ?
_ Dis-moi qui va t-il épouser ? Pourquoi parles-tu du mariage de Nafy ? Qui est Nafy ? Je ne comprends rien...............
_ Si je vous gifle vous allez comprendre que Bassirou va se marier à ma cousine Nafy demain et par votre faute je suis bloquée ici alors que je devais aller chercher ses habits...................
_ Ah bon c'est une excellente chose ! Sourit-il. Donc Amina Bassirou va épouser ta cousine c'est surprenant je suis heureux pour mon frère !
_ Yow nit gua may wakh gay ré soumala (Etes-vous doté de raison ? Je vous parle et vous ne trouvez rien d'autre à faire que sourire si je vous...)
Avant même qu'elle ne termine de jacasser, il avait pris possession de ses lèvres. Cette fois le baiser fut plus doux, cette fois il ne se gêna pas de parcourir par des caresses le corps de son assistante jusqu'à ce qu'elle assène une grosse gifle.
_ Ne nieukeu tay moudiou tay douma fowkayou bène goor est ce que yangui may dégeu. Bodé nafékeu gua mane nékouma mako. Hana dou yadiougué légui diouli thii diouma bii thii bereup bou tèdeu bii ba paré nieuw di fone djiguène boula léwoul bay ray nak. Dama né Sir bouma xouli la wakh dou déviergé gua samay tougne ba mou diekh hamalni nakk falay yème mane xalebi yaye akk badiènam yakar xalebi xam valeur ram dieukeur rek momay déviergé. Tekk thii sakh lène lalay yeugal sama patron dongue gua contrat bima signé ay fone bokou thii cone boumou amati. Hamo koula rouss yow batakhna soumala sétané sama tougni gua ndara péral.
(Que ce soit la première et la dernière fois. Je ne suis le jouet d'aucun homme est ce que vous m'entendez ? Si vous êtes hypocrite moi je ne le suis pas. N'est-ce pas vous qui venez de prier dans cette mosquée sur ces lieux saints ? Et vous venez sans remords ni craintes embrasser et caresser une femme qui n'est pas tienne. Je dis Sir ne me fixez pas ainsi n'est-ce pas tu as déviergé mes lèvres jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien sache que ça va s'arrêter là-bas. Moi l'enfant en qui sa mère et ses tantes paternelles ont espoir, moi l'enfant qui connait réellement sa valeur ce n'est qu'un mari qui me déviergera. En plus sachez une chose vous n'êtes que mon patron. Le contrat que j'ai signé n'inclut pas les baisers alors que ça ne se reproduise plus. Vous ne savez pas reconnaitre une timide mais si je continue à vous laisser faire vous risquez de dégonfler mes lèvres.)
Il était bouche bée pas seulement à cause de la gifle mais aussi des mots crus de Zahra. Sur le coup il n'osa répondre par crainte de s'attirer les foudres de son assistante qui s'était carrément retourné pour ne plus avoir à voir sa tête...........................................
_ Ton sourire est si beau mon fils à quoi est-ce dû ? L'accueillit son père les bras grands ouverts
_ C'est le mariage de mon petit frère et je suis heureux pour lui
_ Je vois ça alors en route. Nous sommes un peu en retard !
C'est plus sereine qu'elle était revenue à la maison. Fatiguée, elle était allée prendre une douche froide enlevant tout trace de maquillage. Ses cousines ni ses sœurs ne comprenait son geste. Après avoir mangé les trois mini-pizzas qu'elle avait ramené avec elle, elle prit du CA5000 pour s'affaler une quinzaine de minutes sur le lit de Zahra avant d'enfiler une tunique en crêpe noire avec des strass argentés sur les contours de la capuche, des manches et le milieu de la robe. Sous sa capuche elle n'avait pas de perruque simplement ses cheveux simplement attachés. En dessous de sa tunique elle n'avait qu'un simple legging. Dans cette habit elle se sentait plus à l'aise pour faire des va et vient surtout avec ses simples sandales argentées. Pourtant sans maquillage, ses cousines la regardèrent avec envie malgré qu'elles soient toutes vêtus de bazin. C'est ainsi qu'elle alla retrouvait Nafy dont on venait de sceller son union avec Bassirou.........................
Une fois l'union scellé, c'était des poignées de main au sein de la mosquée puis la distribution des sachets. Dehors le diplomate et le richissime homme d'affaire Sy fut pris par les notables avant même qu'ils ne lui parlent des travaux de la mosquée. Il fit un signe à l'un de ses hommes pour lui apportait une enveloppe kaki. A chaque fois qu'il se rendait dans les mosquées, il leurs apportait une aide soit en nature ou espèce. Si son fils dépensait sans regarder pour la cause des enfants, lui dépensait sans regarder pour les constructions de mosquées et d'églises. Ainsi il remit une enveloppe de 2millions à l'imam et partit tel un éclair pour ne pas être remercier. Beaucoup étaient surpris de sa présence sur les lieux Pa Momo Thiam plus que quiconque. Ils s'étaient simplement avant que le père de Bassirou ne l'invite à aller saluer la mariée.
Dès qu'ils sortirent de leurs voitures, ils furent entourés par les griots qui en avaient même oubliés Pa Momo qui leurs distribuait des billets de 5000. Ces derniers n'en avaient que pour son excellence Sy et son fils qui le suivait tel son ombre. Si une chose était connue de Cheikh Yérim Sy c'est qu'il ne se donnait jamais en spectacle et distribuait de l'argent aux vus et sus de tous. Et cela il l'avait bien transmis à son fils. Avec l'aide de ses deux gardes, ils purent accéder à la maison sans une petite pièce à l'endroit des griots. Ce n'est qu'après qu'un des gardes venus leurs distribuer une liasse de 10.000 franc qui mit l'assistance dans tous leurs états. Invités, parents et griots s'étaient rués vers le garde pour tendre le bras et avoir un billet.
_ Bakalma monsieur le ministre Sy sawandé, talibé Cheikh, Sy sawandé ya beugue sa rèwe, Sy sawandé ya gueum sa rèwe, domou ndèyou président. Président geureum nala ndakh sa liguèye. Hey nélène monsieur le ministre. (Chantez les louanges de monsieur le ministre, Sy sawandé, disciple de Cheikh, Sy sawandé que tu aimes ton pays, Sy sawandé que tu crois en ton pays, ami cher du président. Le président t'a remercié grâce à ton travail. Hey acclamez monsieur le ministre) Entendait-on retentir.
Pour aller saluer la délégation du beau-père de sa fille, Adama Ka se vêtu d'une robe en bazin violet sans maquillage puisqu'elle s'apprêtait à aller au salon en compagnie de ses sœurs. Au salon, il n'y avait que la délégation de Pa Momo qui discutaient avec les oncles de Nafy malgré leurs problèmes avec leur ex belle-sœur, ils étaient venus pour honorer la mémoire de leur frère.
Sur deux plateaux, Zahra et Mary mirent plusieurs canettes, qu'elles servirent à la délégation. Quand Sir vu son assistante faire une génuflexion en servant aux autres une canette qu'elle prenait soin d'enrouler sur un mouchoir et baisser le regard, il en fut si choqué qu'il recracha sa gorgée de boisson sur son camisole qui en fut tachée.
_ Qu'est ce qui ne va pas résonna la voix de son père ?
_ C'est le gaz il est monté dans mes narines. Répondit-il un peu troublé pour prendre un mouchoir et nettoyer la tâche avant que Zahra toute souriante ne lui amène d'autres mouchoirs et partir.
Lorsque Nafy fit son apparition, c'est toute tremblante qu'elle salua toute la délégation pour prendre des photos avec eux. Sous l'objectif de la caméra Pa. Momo débuta un long témoignage sur son fils le valorisant aux yeux des autres puis ce fut au tour des oncles de Nafy sur leur nièce.
_ Nafissatou Dia est la fille de notre regretté frère Kalidou. Du vivant de son père à maintenant elle ne nous a jamais manqué de respect. Au contraire elle nous considère comme son père. Et nous sommes ses pères. Ce n'est pas parce que Kalidou n'est plus dans ce monde que nous intéresserons plus à son sort. Aujourd'hui plus qu'hier ma chère fille nous prendrons soin de toi. Kalidou n'est pas là mais c'est tout ce qu'il souhaitait pour toi sa seule fille que tu sois heureuse.....................
A peine avait-il terminé que sa nièce se jeta dans ses bras pour pleurer longuement. Dès l'annonce de son mariage c'est ce qu'elle redoutait ressentir l'absence de son père. Depuis ce matin à chaque témoignage elle s'efforçait de ne pas pleurer mais là c'était plus fort qu'elle. Tout le monde savait à quel point elle était proche de son père. Son oncle la calma puis lui tendit de l'eau à boire. Quand venu l'heure de partir, la délégation et les cadeaux commencèrent à fuser. Pa Momo lui avait un beau raz de cou tressé en or et Cheikh Yérim Sy lui offrit une belle enveloppe. Adama Ka qui avait récupérer les cadeaux, alla s'enfermer dans sa chambre dès que sa fille et ses cousines retournèrent au salon de coiffure. Seule sur son lit, elle avait étalé l'argent que contenait l'enveloppe du père du demi-frère de son gendre pour compter. Elle ne rêvait pas ce monsieur avait offert 1million de francs à sa fille comme ça cash. Ce furent des coups à la porte qui la firent sortirent de son état de transe.
_ Toi ?
_ Oui moi qu'est-ce que tu as à t'enfermer ainsi on attend que toi pour aller chez la coiffeuse. Tes invités arrivent déjà en masse....
_ J'arrive Oumou je récupère mes affaires et je vous rejoins hâta-t-elle sa grande sœur......................................................................................
De retour chez Latifah vers 19h, contrairement en matinée, Zahra demanda à coiffeuse de la sublimer. Nafy aussi n'était pas en reste, c'était la star du jour. Pour sa fête de réception, la coiffeuse lui fit un maquillage lumineux pour son tissage en un sublime chignon sur le côté. Ses autres cousines se maquillèrent encore pour enfiler les robes de sirène en dentelles rouge bordeaux. Quand à Zahra et Mary les dames d'honneurs elles avaient des robes rouges sang avec une longue fente ouverte à la jambe gauche. Le caméraman et le photographe les prirent une à une mais les deux s'étaient plus attardaient sur Zahra. Elle était belle c'est un fait. Dans cette robe qui épousait sa silhouette, son long tissage qui lui arrivait au bas du dos, perchée sur des escarpins en daims noir et son maquillage qui la sublimait d'avantage, on dirait une déesse. A cœur joie elle s'adonnait non seulement à l'objectif du camera mais à celui de son téléphone...................
_ Wa ma chérie nigua deff. Défatigua sa meunine hamgua nii boudone sama thiobaré keur gui ya fiye dagou wayé diam akk péhème Yallah akk dogualame.
(Ma chérie tu es sapée mais chez toi c'est une habitude. Tu sais si ça ne dépendait que de moi alors c'est toi j'aurais eu comme belle fille mais l'homme propose Dieu dispose) Disait Eva à l'endroit de Soukeyna Ndiaye à qui elle avait forcé son fils de donner le titre de deuxième marraine comme lot de consolation. Quant au titre de première marraine elle l'avait donné à sa nièce chérie Ndella Thiam.
Chacune des deux marraines ne voulant faire moins que l'autre trainait toutes les deux une valisette, un panier d'effets emballés comme cadeaux à la nouvelle madame Thiam. Outre cet aspect, elles voulaient aussi se montraient à la hauteur de l'honorable mais surtout recevoir le double de ce qu'elles allaient offrir. Dans le salon, elles patientaient avec les autres invités attendant que les deux princesses Thiam finissent de se préparer. A quelques pas d'eux Ndèye Awa discutait avec quelques membres de la famille qui devrait aller chercher plus tard la mariée. C'est en pleine discussion qu'elles virent Bassirou partirent à la hâte avec deux housses de costumes.
_ Wa Bass Fo dieum ni (Mais Bass ou vas-tu ainsi)
_ Yaye je vais chez mon frère à plus tard !
A liberté 6 les deux tentes devant la demeure des Dia étaient remplies de gens notamment des femmes qui dansaient sous les chants de l'orchestre haalpulaar. Les dames dans leurs 31 offrait des billets au chanteur à chaque danse pour frimer plus qu'autre chose. Certaines d'entre elles ignorant totalement cette dialecte, se mettaient à l'ambiance par des tapes de mains ou la symphonie des instruments...
Soudainement des louanges se firent entendre.
_ Teudjilène sèni beut xol Adama nieuw na, Adama soula néhé ma way la yéla (Ouvrez grand les yeux Adama est là. Adama si ça te plait je te chanterai le yéla)
Avant qu'Adama n'apparaisse dans un très beau boubou en bazin éclatant en palmane avec des dessins en forme de lames de rasoirs bleu foncé un grand foulard en forme de chapeau posé sur son voile, une écharpe à son épaule, la parure en or qu'avait reçu sa fille comme dot à son cou, un sac à main doré suivis de ses sœurs toutes vêtues de bazins aussi. Sous les chants des griots, toute souriante et fière, elle fit le tour des invités pour saluer avant de s'assoir.
_ Ka poulo dièry hay sa niantaki gua dioddo. Seydi Ka ka dioddo no mbernéma. A woudiani ni mbawda wadé. Aladji Demba Ka woni baba ma mère Aissata Ba woni youma, ndagneda mawnirabé modjoubé mo gathiaka. Mine dé kalé mo dilinimi Youmoune Nafy dilinimi Seydi Ka, mbimi kalé mo dilinimi Youmoune Youssouf Dia dilinimi Seydi Ka, Hey kalé mo dilinimi mignoume Oumou Kalsoum dilinimi Seydi Ka, é mine ko mignoume Coumba Ka dilinimi, Ko mignoume Houreye Ka dilinimi)
(Ka poulo dièry même si tu ne te sapes pas tu restes belle. Seydi Ka tu es aussi belle que ton cœur. Tu ne l'as pas volé tu ne peux qu'être ainsi El hadj Demba Ka est ton père, mère Aissata Ba est ta mère en plus d'avoir de bons frères et sœurs qui ne sont pas honteux. Dites-moi qui m'a remué c'est la mère de Nafy Seydi Ka, Dites qui m'a remué c'est la mère de Youssouf Dia Seydi Ka, Hey dites qui m'a remué c'est la petite sœur d'Oumou Kalsoum Seydi Ka, c'est la petite sœur de Coumba Ka qui m'a remué, c'est la petite sœur de Houreye Ka qui m'a remué)
Adama se leva pour lui distribuer durant 3 minutes des billets de 1000 francs et 500 francs qu'elle avait pris le soin de trouver avant la fête. Quant à Marème son acolyte, elle offrit deux billets de 5000f au chanteur. C'est dans cette ambiance que les belles sœurs arrivèrent. Elles avaient fait un cortège de trois voitures blanches tous des 4x4 pour se rendre à liberté 6. Ce fut Adama en personne qui alla les accueillir une fois qu'elle ait récupéré toutes ses tontines. Ce mariage l'avait enrichi ne cessa-t-elle de penser. Dès le début de la tontine du soir comme le veut la tradition c'était à elle de donner en premier alors elle remit 500.000 de toute manière l'argent lui reviendrait. Comme en matinée ses sœurs à l'unisson donnèrent chacune 100.000 tout comme les deux épouses de leurs frères. Quant aux tantes paternelles de Nafy, elles donnèrent chacune 50.000 puis venue les cousines de Nafy qui remirent chacune 20.000 ensuite les proches parents puis les amis. A la fin de la tontine elle avait amassé une somme 2.200.000francs qu'elle prit d'aller enfermer dans sa chambre.
Assises sous la tente, Momy, Ngoné, Ndella, Soukeyna, Sokhna Mboup et les accompagnantes des deux marraines médusées, elles observaient la belle-mère de Bassirou distribuait que des billets de 1000 francs aux griots. Ngoné la filmait pour l'envoyer à sa mère avec ce message.
« La belle mère de Bassirou ne donne que des 1000 je doute qu'elle nous rembourse nos cadeaux »
Momy la plus extravertie en rigolait sans gêne avant d'aller lui prêter main forte en distribuant des billets de 5000. C'est ce moment que choisit les serveurs pour amener de grands plateaux de couscous à la viande. Les belles sœurs ne mangèrent pas, elles déclinèrent prétextant qu'elles avaient déjà diné alors elles ne burent que des boissons. C'est aux environs de 21h que des klaxons se firent entendre, Ngoné reconnut aisément la voiture de sa mère dans laquelle descendit la mariée toute vêtue de blanche par une robe princesse bustier et un petit diadème à la tête avec un bracelet en strass et un bouquet de fleurs blanches et rouges.
_ Au moins cette fois elle est regardable. Pensa-t-elle avant d'aller
Adama alla accueillir sa fille par des accolades. Sous la haie d'honneur qui se forma mère et fille défilèrent....... Dans le chapiteau réservait à la réception, les invités étaient déjà installés. Au milieu de chaque table gisait trois bouteilles de 1.5 litre : une bouteille d'Evian, une bouteille de jus local, une bouteille de boisson gazeuse avec des tasses jetables, un plateau de beignets et des mouchoirs pliés. Pendant que Pape le chanteur faisait un mis en point avec son orchestre, l'animateur passait des chansons d'amour. De l'autre côté de la rue, la mariée prenait des photos avec sa belle-famille avant que ses belles sœurs ne décident de lui remettre leurs présents par les soins de Sokhna Mboup.
_ Bonsoir à toute l'assemblée. Aujourd'hui encore je suis heureuse à ce lieu. Adama Ka reçoit mes salutations. Comme il est assez et que notre belle fille doit se rendre à sa fête alors nous ne prendrons pas beaucoup de temps. Comme à la fois passée je ne suis pas venue seule. Nafissatou sache que celles qui m'accompagnent sont toutes tes belles sœurs. Voici Ngoné que tu connais déjà l'ainée de la maison, une ainée exemplaire travailleuse noble honnête qui suit parfaitement les traces de sa mère. Et elle, c'est Momy Thiam la cadette de la maison. Une cadette pas comme les autres. Elle n'est ni capricieuse ni paresseuse tout comme sa sœur elle est travailleuse. Voici Ndella ta première marraine et cousine de ton mari en compagnie de ta seconde marraine Soukeyna Ndiaye, Ndiaye Diatta Ndiaye une grande amie de la famille. Nafy sache que qui aime Bassirou alors tu seras aimé en retour. Bassirou Thiam notre fils est très aimable, il est facile de l'aimer car il a bon cœur. Recois ces présents de la part de Ndella, voici une enveloppe de 300.000, un panier rempli d'effets que tu pourras utiliser pour ton mari, dans cette valise tu as une bague en or, deux bazins et un ensemble de drap. Sache que Ndella aurait aimé t'en offrir plus mais ce n'est que partie remise. Et ceci c'est de la part Soukeyna, Petite fille d'Alboury Ndiaye, elle trouve deux ensemble de draps, trois bazins, des boucles d'oreilles en or, un coffret d'encens et une enveloppe de 200.000 en guise de bisou seulement......................
Adama Ka qui souriait depuis le début de l'échange perdu son sourire quand la griotte de son amie Marème lui fit savoir qu'elle leurs retournait le double de chaque cadeau. Rien que pour leurs enveloppes elle devait leur remettre 1 million sans compter le reste. Elle s'absenta une minute suivit de Marème, sa griotte et ses sœurs.
_ Marème c'est de la folie ! Je ne peux leurs retourner toute la valeur de leurs cadeaux. Nous sommes haalpulars on ne connait pas ça.
_ Aujourd'hui tu te revendiques haalpular juste pour ne pas à rembourser rigola Oumou Kalsoum comme le fait Zahra.
_ Adama je sais que c'est beaucoup mais au moins essaye de leur rembourser une partie et tu leurs diras le reste tu leurs donneras au baptême du premier enfant de Nafy. Lui conseilla Coumba
_ En tout cas ceux sont des gens riches et il ne faut pas qu'ils aient une mauvaise image de nous car sinon ta fille en payera les frais en plus n'est-ce pas que ton gendre est riche. Si tu as l'argent donne les et lui te remboursera. Supposa Houreye
_ En tout cas je te propose de faire ce que tu peux. Ne t'endettes pas. Il faut commencer ce que tu pourras continuer à l'avenir. Aujourd'hui si tu leurs rembourses quand Nafy aura un enfant alors elles lui donneront plus de cadeau pour recevoir encore plus. Trancha Oumou Kalsoum très sérieuse.........
_ En tout cas ils ont donné beaucoup pour le mariage Lui rappela son amie à qui elle disait tout.
Décidée elle sortit son téléphone pour calculer.
_ le mètre d'un bazin djezner est à 12 mille donc les 4m à 48milles. Pour Ndella c'est deux bazins à 96.000, les 300.000, un ensemble de drap bague en or, panier combien ça coute ça ?
_ Le drap tu peux calculer 25000 et le panier 40.000, la bague en or 50.000 répondit la griotte de son amie.
_ Donc ça fait 600.000, 192.000, 50.000, 80.0000,100.000 le tout
_ 1.022.0000 c'est trop Adama c'est de l'arnaque ça. J'ai marié mes deux filles et jamais je n'ai déboursé cette somme pour l'offrir en cadeau ou le rembourser à une seule personne....... L'en dissuada leur sœur ainée
_ Oumou ne nous fatigue pas tes filles ne sont pas mariées dans des familles riches. Intervenu Houreye
_ Elle n'a pas tort ce n'est pas la même chose répondit Adama
_ Alors je n'ai plus rien à faire ici quand vous aurez terminé retrouvez moi dehors. Toi Adama j'espère sincèrement que ceux ne sont pas les cadeaux de ta fille que tu comptes dilapider de la sorte ..........
_ Bon il reste la deuxième marraine
_ deux ensemble de draps 50.000, trois bazins 144.000, des boucles d'oreilles en or 50.000, un coffret d'encens 15.000 et une enveloppe de 200.000............
_ ça fait 100.000, 288.000, 100.000, 30.000, 400.000 le tout 918.000 émit encore la griotte............
_ Avec l'argent de la tontine tu pourras t'en sortir
_ Houreye l'argent de la tontine n'est pas que pour elle. Il y'a la part des griots, des cuisiniers, de ceux qui faisaient la vaisselle............. Lui rappela sa jumelle
_ Tu leurs donnera ce que tu as à partager de toute façon ils ont tous été payés........................
C'est ainsi qu'ils remirent les sommes aux marraines qui n'attendaient que cela avant qu'elles n'aillent prendre part à la réception. Par distance, Ngoné avait fait un compte rendu parfait à sa mère sans oublier aucun détail. Depuis qu'elles étaient revenues du salon, Zahra elle s'était directement rendue au chapiteau pour voir le résultat et avec les lumières allumées elle fut ravie. A l'entrée de Nafy elle leurs somma d'attendre le temps qu'elle aille prendre quelque chose. Comme les deux tentes qu'avaient installées sa tante barrer la route, elle alla près du camp attendre Bassirou qui était la surprise. Seulement elle aussi fut surprise de revoir son patron. Elle entra dans la voiture et indiqua au chauffeur la route. A l'entrée du chapiteau, Nafy faillit tomber à la renverse quand elle vu son mari. Ce dernier l'enlaçait tendrement pour déposer un bisou sur son front plus heureux que jamais et la tenir compagnie dans la voiture tandis que son frère fut escorté à sa place par l'organisateur. Il était 22h lorsque les hôtesses furent une à une leur entrée sous les chants de Pape vêtu d'une pièce en bazin verts.
_ Légui nak hôtesses yégui niew bala mariée bi di dougou dama bègueu yène nieup guène tekk sène portable yi tatiou kouné hamnani beuss dou toute borom lay tolol (Maintenant les hôtesses vont faire leurs entrées avant la mariée. Je veux que vous déposiez vos téléphones pour applaudir. Chacun sait qu'un événement n'est jamais petit il est toujours à l'image du propriétaire) Entendait-on Pape avant qu'il ne débute ses chants.
_ Kay fii Yow borom téléphone bi. Qui moy cousinou Nafy. Tatioulène Aissata Sow, Sow poulo dièry. Aissata loula nekh thii bess bi, lou waral sa lii ? (Viens ici celle avec le téléphone. Elle, c'est une cousine de Nafy. Applaudissez pour Aissata Sow, Sow poulo dièry. Aissata qu'est ce qui plait en ce jour à quoi est-ce dû ce que tu as fait ?)
_ Nafy Dia moko waral. (Je l'ai pour Nafy Dia)
_ Way douguène tatiou ( Mais vous n'applaudissez pas)
_ Loutakh gua deff sa rouge bou bakh bii (Pourquoi as-tu mis ce jolie rouge)
_ Madame Thiam moko waral (A cause de madame Thiam)
_ Tatioulène Aissata dagoul dème khar sa copine ( Applaudissez Aissata défile et va attendre ta copine)
_ Wa loy ré hana dagua contane do titidi sa bate bi djiguène dou yambaré dé yow niawo. Lou waral sa lii gua deff (Pourquoi rigoles tu es heureuse ? Parle fort une femme ne doit pas être une poule mouillée en plus tu n'es pas moche. A quoi es du ce que tu as fait ?)
_ Nafy Dia
_ Baguène dalé ande yaguena ( vous vous fréquentez depuis longtemps)
_ Depuis sa naissance
_ Dagoule dème Hare sa copine (défile et va attendre ton amie)
Dehors Zahra parlait au téléphone avec Galass qui lui disait être dans un taxi à hauteur du rond-point 6. Il lui passa le chauffeur pour lui indiquer avant que Mary ne lui fasse signe pour entrer. Elle raccrocha aussi vite pour attendre son tour. Mary avait fait un défilé éclair pour aller à la rencontre de Pape le cœur battant la chamade. Et pourtant elle était la première à se moquer des entrées des hôtesses.
_ Ki moy Mary Niang, Niang Ballo. Kou beugeu Mary Niang tatioule. Hana Mary amouffi mbokou. Lou waral sa rouge bi.
(Elle, c'est Mary Niang, Niang Ballo. Qui aime Mary Niang applaudit. On dirait que Mary n'a pas de parents ici. Pourquoi as-tu mis ce rouge)
_ Sama rouge bi Nafy Dia moko waral (Mon rouge est pour Nafy Dia)
_ Dagoule hare sa copine ma douguele kou thii dess (Défile et va attendre ta copine pour que je fasse entrer la dernière)
_ Sama narre bou rafète bé wakhma koula make up ( Ma belle maure dis-moi qui t'a maquillé)
_ Latifah moma make up ( c'est Latifah)
_ Louwaral sa make up akk rouge bii ( A quoi est ce ton maquille et ton rouge)
_ Nafissatou Dia chéri dieukeurem biko beugeu ( Nafissatou Dia la chérie de son époux qui l'aime)
_ Ay way ki beugeu mou beugeu la foko deff fii thii birr xol fila ko deff ak fii thii dess (Celui que tu aimes et qui t'aime en retour ou l'as-tu mis ? Ici dans mon cœur je l'ai mis là-dedans et le reste)
_ Louma diahal téléphone bagui sonné. Amina, Amina Zahra Fall dagoul tokk hare sa copine. (Ce qui m'intrigue est que son téléphone est en train de sonner. Amina, Amina Zahra Fall marche doucement et va attendre ta copine.)
_ Chérie Bassirou Thiam yeksina. (Elle est là chérie Bassirou)
Zahra et Mary revinrent se tenir sur l'entrée à côté du couple pour leur jeter des pétales de roses qu'elles avaient dans leur panier. Avant qu'ils ne commencent à marcher tout doucement sous les louanges de Nafy chantés par Pape avec une trois listes de prénoms à la main.
_ Dou yague bagay niawe Nawnala Nafy Dia. Bakal Diawara foula bana seydi Dia. Adama ka sa yaye Nafy Dia Kalidou Dia sa baye Nafy Dia. Kouy mamame Demba Ka sa mame Nafy Dia, kouy mamame Samba Dia sa mame Nafy Dia, Kouy mamame mère Ba sa mame Nafy Dia, kouy yayam Oumou kalsoum Ka sa yaye Nafy Dia, Coumba Ka sa yaye Nafy Dia, Houreye Ka sa yaye Nafy Dia.............. Kane Moy sa Badiène sigil, Penda Dia sa Badiène, sigil, Assy Dia sa Badiène bakoul, Hawa Dia Moy sa Badiène, dou yague bagay niawe chéri Bassirou. Chéri Bassirou chéri Bassirou yeksina Thiam Babel Demba Thiam oh ko tiédo. Toucouleur néna Néné modji baba modji binguele bonneta. Sou yaye bakhé bay bakh dome dou meuna bone fo dieulé sa mbakh bii.................
(Jamais tu ne seras pointée du doigt pour de mauvais actes, je suis fier de toi Nafy Dia. Chante les louanges de Diawara foula bana Seydi Dia. Adama Ka est ta mère Nafy Dia, Kalidou Dia est ton père Nafy Dia. Qui sont ses grands parents ? Demba Ka est ton grand père Nafy Dia, Samba Dia est ton grand père Nafy Dia, Mère Ba est ta grand-mère Nafy Dia. Qui est sa mère ? Oumou Kalsoum Ka est ta mère Nafy Dia, Coumba Ka est ta mère Nafy Dia, Houreye Ka est ta mère Nafy Dia. Qui sont ses tantes ? Garde la tête haute ! Penda Dia est ta tante, garde la tête haute, Assy Dia est ta tante glorifie toi, Hawa Dia est ta tante alors tu ne pourras être blâmer chérie Bassirou. Chérie Bassirou, la chérie de Bassirou est arrivée Thiam Babel Demba Thiam elle c'est une tiédo. Les toucouleurs disent néna Néné modji baba modji binguele bonneta. Si la mère est bonne le père bon alors l'enfant ne pourra être mauvais. D'où as-tu pris ta bonté ?)
Bassirou heureux souriait en fixant sa femme pour voir si elle allait répondre et elle le fit en sourire.
_ Sama Yaye (Chez ma mère)
_ Fo doné sa mbakh (D'où as-tu hérité ta bonté ?)
_ Samay mame (De mes grands-parents)
_ Fo doné sa goré gui (D'où as-tu hérité ta reconnaissance)
_ Sama pape (De mon père)
_ Fo doné sa tabé bi (D'où as-tu hérité ta noblesse)
_ Samay Badiène (De mes tantes)
_ Ay way tatioulene neu rire kène eupoula diome teudéwo gatié sa négou yaye di dioye. Sou goudi gui hadié koulay bégual (Que les applaudissements retentissent ! Personne n'est plus digne que toi, tu ne t'es pas couchée de honte dans la chambre de ta mère en pleurs. En pleine nuit qui est ce qui te couvre de joie ?)
Bassirou dans son costume bleu de nuit attendit sa réponse en lui caressant la main.
_ Bassirou. Epela-t-elle Par Syllabe ce qui fit rire l'assemblée
_ Sou léré koulay bégual (En matinée qui te couvre de joie ?)
_ Mome (Lui)
En pas de danse ils rejoignirent leur table sous l'ambiance de l'orchestre.
_ Bassirou doula sétane gua fiye niawe dala beugue. Rakou Sir doula sétane gua fiye niawe, Magou Ngoné doula sétane gua fiye, Magou Momy doula gua fiye niawe dala beugue. (Bassirou n'acceptera pas qu'il t'arrive malheur car il t'aime. Le petit frère de Sir n'acceptera pas que tu sois blâmer, Le frère de Ngoné n'acceptera pas ta chute, le frère de Momy n'acceptera pas ta chute car il t'aime)
_ Kouy awo sa loho tiakaw way, Kouy awo sa loho tiakaw way, kou sa yaye di awo sa loho tiakaw way. Koufi sante Dia wala sa dieukeur sante Dia. Koufi sante Thiam wala sa dieukeur sante Thiam. Kouy awo diougal awo guena nekh niarel kouy awo diougal. Awo gueuna nekh niarel. Ya bari diam ya bari diam Nafy.
(Quiconque est première femme les mains en l'air. Quiconque est première femme les mains en l'air quiconque sa mère est première femme les mains en l'air. Ou sont ceux qui se nomment Dia ou que leurs maris se nomment Dia. Ou sont ceux qui se nomment Thiam ou que leurs maris se nomment Thiam. Quiconque est première femme debout, être première femme est plus agréable qu'être deuxième femme. Tu es pacifique si pacifique Nafy).
Comme Nafy allait se changer une deuxième fois, elle aussi alla en faire de meme pour porter une robe bustier orange et par dessus un petit boubou palmane non rattaché avec des petites broderies en fleurs orange qui s'envolait sous le vent ou à chaque pas faisant apparaitre la robe en dessous. Pour sa deuxième entrée, Nafy avait porté une robe cintrée en bazin noir avec de la tulle dorée. Alors qu'elle attendait Zahra, elle l'aperçu en train de parler à Galass.
_ Yeksina madame Thiam Yeksina so yeksé ma woye la Nafy Dia. Adama ka moy sa yaye Nafy dia chérie Bassirou yeksina. Kalidou moy sa baye Nafy Dia chérie Sir yeksina. Youssouf Dia moy sa makk Nafy Dia chérie Ngoné yeksina. Amath Fall moy sa makk Nafy Dia chérie Momy yeksina.
( Elle est là madame Thiam, si tu arrives je te chanterai Nafy Dia. Adama Ka est ta mère Nafy Dia chérie Bassirou est arrive. Kalidou est ton père Nafy Dia chérie Sir est arrive. Youssouf est ton frère Nafy Dia chérie Ngoné est arrive. Amath Fall est ton frère Nafy Dia chérie Momy est dans la place)
Comme s'ils s'étayeient donnés le mot Bassirou et ses soeurs vinrent danser aurprès de Nafy en offrant de l'argent à Pape. Ce n'est qu'une fois les mariés assis à leur table que Zahra fit son entré auprès de Galass dans une tunique en bazin blanc. Tous les yeux se rivèrent sur elle, notamment ceux de son patron qui n'écoutait plus les blablabas de Sokhna Mboup.
Comme s'il n'attendait que ça Pape partit à leur rencontre pour chanter Amina.
_ Kouy tiate diouguel diayou, kouy sa thiatou yaye diougal diayou. Fall sama nare bou Rafète bii sama guer bii mokou Yayou Nafy. Amina Zahra Fall, Amina la belle, Amina la gentille, Amina la civilisé, diougal diayou thiato thiate. Rakki chéri Bassirou Thiam. Thiam babel Demba Thiam borom or yi. Yeksina Zahra Fall Yeksina, so yeksé ma woye la Amina. Thiato thiat Yeksina Sama nare bou Rafète bi Yeksina borom xolou or bii yeksina.
(Quiconque est cadette debout, quiconque est cadette de sa mère lève-toi te glorifier, Fall ma magnifique maure, ma noble, parente de l Nafy. Amina Zahra Fall, Amina la belle, Amina la gentile, Amina la civilisé, Amina lève-toi te glorifier la cadette des cadettes, petite sœur de la chérie de Bassirou Thiam, Thiam Babel Demba Thiam propriétaire de l'or. Elle est arrivée, Zahra Fall si tu arrives je te chanterai Amina. Cadette des cadettes, ma magnifique maure est arrivée)
Sous les applaudissements, Amina dansait, tournoyait sur elle soulevant un pan de son boubou avant d'ouvrir sa pochette et gratifier Pape par des billets de 5000.
_ Sama wadji lo nar battré, ana limou nar battré, yow nar battré, xalebi limou nar battré, ana gni sant Fall wakhlènma limou nar battré, Zahra loumou nar battré ana Nafy Dia wahma limou nar battré, Amina wahma lo nar battré. Néné Gallé Wahma lo nar battré, chérie Diambour wahma lo nar battré, rafète kar wahma lo nar battré. Hadj lène loho yi ani gni sant fall thiato thiat Amina domou Yaye Oumou Kalsoum mbokkou Yayou Nafy Dia.
(Ma partenaire que comptes-tu faire distribuer de l'argent. Que compte-t-elle faire distribuer de l'argent. Qu'est-ce que cette fille compte faire distribuer de l'argent. Ou sont ceux qui se nomment Fall dites-moi ce qu'elle compte faire distribuer de l'argent. Zahra que compte-t-elle faire distribuer de l'argent. Ou est Nafy Dia dis-moi ce qu'elle compte faire distribuer de l'argent. Amina dis-moi que comptes tu faire distribuer de l'argent. Néné Gallé dis-moi que comptes tu faire distribuer de l'argent. La chérie de quelqu'un dis-moi que comptes tu faire distribuer de l'argent. La plus belle dis-moi que comptes tu faire distribuer de l'argent. Les mains en l'air ou sont ceux qui se nomment Fall, cadette de maman Oumou Kalsoum sœur de la mère de Nafy Dia.)
Après cette prestation, Galass remit deux billets de 10.000 au chanteur pour aller s'assoir sur une table non loin de celle des sœurs de Sir. Celles-ci ne faisait que parler de la mariée. A l'unisson elles trouvèrent qu'elle n'avait pas assez gratifier d'argent le chanteur qui mettait l'ambiance par contre elles tombèrent sous le charme de Zahra.
_ C'est elle qu'aurait dû choisir Bassirou, elle semble avoir bon gout ! Lâcha Ngoné lorsque Zahra passa auprès d'eux pour rejoindre les mariés.
_ Franchement elle est belle, elle a de la classe. Tu as vu son tatouage c'est quoi je ne vois pas tout le dessin à cause de son greffage. Renchérit Momy
_Je n'en sais rien je n'avais même pas remarqué qu'elle avait un tatouage toi et tes yeux de radars. Sourit Soukeyna
_ Mais qu'est-ce que tu regardes Ndella ? Demanda Ngoné en voyant sa cousine fixait derrière elle
_ Sir. Répliqua cette dernière comme un chant
_ Ah celui-là ça me surprend de le voir ici comme quoi Bassirou est l'une des rares personnes qu'il aime. Ajouta Momy frustrée qu'il ne soit pas à la même table qu'elles.
_ Waouh vous l'avez vu ? Manqua de crier Ndella
_ Ndella ça commence à être gênant. Laisse Sir il doit être en train de bouder et d'enrager dans son coin comme d'habitude. Rajouta Ngoné
_ Regardes bien tu vas être surprise. Vous disiez qu'il ne sourit jamais mais il sourit là !
Sir fixait l'estrade des mariées très souriant que ses fossettes se creusèrent.
_ Ce n'est pas vrai de toute ma vie je ne l'ai jamais vu sourire. Avoua Momy incapable de détourner les yeux de son frère
_ Sir sourit c'est incroyable. Murmura Ngoné avant de le photographier
_ Mais pourquoi le prends tu en photo ? Questionna Soukeyna qui ne comprenait leur réaction face au sourire de leur frère.
_ Pour l'envoyer à maman elle ne me croira si je n'ai pas de preuve.
Pendant qu'elles s'extasiaient Nafy alla se changer pour la troisième fois en s'habillant d'une taille basse en tulle perlé bleu grise qui scintillait sous la lumière. Pour sa troisième entrée, ses deux marraines partirent la rejoindre et l'escorter sous les chants de Pape. Depuis qu'il était là, Sokhna Mboup avait délaissé les siens pour prendre place à ses côtés.
_ Sir comment trouves tu la fête ?
_ Bruyante et je n'aime pas les choses bruyantes répondit-il du tic au tac.
_ Toi aussi un mariage ne doit pas être terne. C'est une excellente chose qui mérite d'être célébrer. J'attends impatiemment le tien car je sais que ce sera inoubliable et graver dans les annales.
_ Ne rêve pas trop. Je ne me vois pas me donner en spectacle ainsi.........
_ A force de côtoyer les blancs tu as pris leurs habitudes mais au moins quand tu auras une femme tu lui feras une fête digne de ce nom.......
_ Pour que raison ? Regarde la mariée depuis que la fête a commencé elle s'est changée trois fois et là elle est entrain de repartir certainement pour se changer encore comme si elle faisait un défilé de mode. Il y'a de l'ambiance certes mais ça s'arrête là. Le chanteur ne fait que les louanges de la famille des mariés et des amis sur les listes et se fait beaucoup d'argent. Les invités sont transformés en paparazzis qui filme et photographie la moindre chose. Le jour où je me marierai je ne ferai absolument rien de tout ceci..............................
Pour sa quatrième et dernière entrée, Nafy fut accompagnée de sa mère de ses tantes et ses cousines. Dans une robe toute en tulle dorée, elle fut étincelante.
_ Kila diangal kouko diangal ndanane la. Binguele bonneta, Adama Ka moye sa Yaye gagné gua ndanane gua Nafy Dia. Madame Thiam koulay raye.
(Celui qui t'a enseigné son professeur est un savant, L'enfant ne peut qu'être bon Adama Ka est ta mère. Tu as gagné tu es une noble Nafy Dia. Madame Thiam qui est ce qui te caresse ?)
_ Bassirou momay raye (Bassirou est celui qui me caresse) chantonna-t-elle en sourire sous l'acclamation des autres
_ Adama Ka moye sa Yaye Ey way sama peulh bou niawoul bi no mbada Ka poulo dièry garmi bi. (Adama Ka est ta mère ma belle peulh comment tu vas Ka poulo dièry la noble.)
Elle fit une accolade à sa fille pour donner un billet de 10.000 puis des billets de 2000francs au chanteur.
_ Adama Ka layo bi diekhna sou Domi maggé atélène Nafy sa Yaye layona djekk dji ba yèye lène Ka poulo dièry. Nafy amgua yaye Adama, amgua yaye diouniou nane Oumou kalsoum amgua yaye Houreye Ka, amgua yaye diouniou nane Coumba Ka, amgua yaye diouniou nane Marème Ba. Ya seuyal séne baye ba ame gueureum meune motakh mané layo bi diekhna Adama sou domé maggé atélène Xaleyi layogua niom ba yèye lène. Adama Ka Yayou Yousouf Dia Adama Yayou Nafy Dia. Yaye Yayou Houreye Sow gagné gua, Yaye Yayou Mary gagné gua, yaye yayou Aissata gagné gua, Yaye yayou Sidy Fall gagné gua, yaye yayou cheikh Fall gagné gua, yaye yayou Amath Fall gagné gua, yaye Yayou Fatma Fall gagné gua, Yaye Yayou Isseu Fall gagnié na, Yaye Yayou Amina gagné gua, Amina moye tiate gagnié gua, Adama Ka thiatou mère Ba gagnié gua. Guiss gua nimou nékhé guiss gua nimou nékhé Yaye Oumou Kalsoum sunu yaye. Tawo taw yaye chérie Leyti Fall yaye Amina, Amina Zahra Fall sama nare bou niawoul bi. Amina Zahra Fall moy seikhou Nafy Dia. Nafissatou Dia kokou moy madame Thiam di chérie Bassirou. Bassirou Domi Ndèye Awa Thiam, Domi Pa Momo Thiam, raki Sir Sy, magui Ngoné Thiam. Ngoné Thiam moy taw moy magui Momy Thiam, Momy Thiam moy Thiat moy cousinou Ndella Thiam di xaritou Soukeyna Ndiaye.)
(Adama Ka tu ne leurs dois plus rien, si les enfants grandissent le prouveront. Nafy ta mère n'a plus rien à prouver à ses semblables Ka poulo dièry. Nafy tu as Adama comme mère. Tu as une mère qu'on appelle Oumou Kalsoum. Tu as Houreye Ka comme mère. Tu as une mère qu'on appelle Coumba Ka. Tu as une mère qu'on appelle Marème Ba. Tu as fait pour leur père un bon ménage jusqu'à avoir sa gratitude alors tu n'as plus rien à prouver si les enfants grandissent le prouveront. Adama tu ne dois plus rien à tes enfants au contraire. Adama Ka maman de Youssouf Dia, Adama maman de Nafy Dia. Tu es la maman de Houreye Sow tu as gagné, la maman de Mary tu as gagné, la maman d'Aissata tu as gagné. Tu es la mère de Sidy Fall tu as gagné, la maman de Cheikh Fall tu as gagné. Tu es la mère d'Amath Fall tu as gagné, la maman de Fatma Fall tu as gagné. Tu es la mère d'Isseu Fall tu as gagné, la maman d'Amina Fall, Amina est cadette tu as gagné. Adama ka cadette de mère tu as gagné. Vois-tu comment c'est agréable vois comment c'est bon maman Oumou Kalsoum notre maman. L'ainée de la maison tu es la chérie de Leyti Fall la maman D'Amina, Amina Zahra Fall ma belle maure. Amina Zahra Fall est la jumelle Nafy Dia. Nafissatou Dia madame Thiam chérie Bassirou. Bassirou fils de Ndèye Awa Thiam fils de Momo Thiam, frère de Sir Sy, Frère de Ngoné Thiam. Ngoné Thiam est l'ainée sœur de Momy Thiam, Momy est cadette cousine de Ndella Thiam, amie de Soukeyna Ndiaye)
Le chanteur entouré des gens qu'il citait il recevait des billets de tout part. Allant de la mère de Nafy à Momy Thiam tout le monde dansait. Sous les percussions des batteries et des tam-tams certains invités les avaient rejointes pour danser avec eux. Dès qu'elle s'assit, les invités en profitèrent pour remettre leurs cadeaux. Il était minuit et ils craignaient qu'elle ne parte encore se changer. Dès lors débuta une file indienne devant le podium ou Nafy se tenu debout pour prendre des photos avec ses invités. A sa droite se tenait Zahra à qui elle passait les enveloppes d'argent qu'elle recevait et à sa gauche Mary à qui elle remettait les cadeaux. Après chaque photo Nafy remettait des draguées emballés dans des nœuds à ses invités. Plus loin les traiteurs leurs distribuaient des sacs contenant des beignets, des roches coco, une canette, une bouteille d'eau et une barquette enfermant une petite brochette, un beignet crevette, une mini pizza et un nem..........
Ce n'est vers 1h du matin que le chapiteau se vidait totalement. .......