REBELLE

By Revelaworld

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On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... More

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 27
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 36
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 43
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 2
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II : PARTIE. 5
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE. 8
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 14
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 18
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
TOME II: PARTIE. 33
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II : PARTIE. 38
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 40
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 51
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
REBELLE TOME II: PARTIE. 56
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

PARTIE. 23

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By Revelaworld

Ils adoptèrent un visage triste  mais je n’en fi pas office ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend la grimace. Ce n’était que de la comédie. Malheureusement pour eux avec moi ça ne passait pas contrairement à leur grand-mère Oumou Kalsoum. Il suffisait qu’ils voient leur grand-mère avec un mets délicieux pour qu’ils la collent tel des sangsues et à chaque fois elle finissait par tout leur donner jusqu’à ce qu’elle leur donne une leçon inoubliable. C’était un lendemain de fête de Korité, et comme à chaque lendemain de fête, Houreye allait passer la journée chez ses parents avec son mari et leur progéniture. Ma mère comme d’habitude les lendemains de fêtes ne mangeaient jamais de pain au petit déjeuner, c’est le repas de la fête qu’elle réchauffait à la place. Et ce jour-là, pendant qu’elle réchauffait le vermicelle au poulet, ses petits-enfants ne la lâchèrent pas d’une semelle jusqu’à ce qu’elle leur cède le plat malgré elle. Ces derniers ne mangèrent que le poulet pour se relever mais elle alla prendre une ceinture pour leur forcer à tout manger. C’est en pleurs que mes neveux terminèrent le plat et depuis même s’ils mourraient de faim, ils n’osaient prendre ce que leur mamie leurs offrait……………………………………………………………………………..

Si elle n’avait pas voulu de cette union parce que la fille ne faisait pas partie du monde qu’eux aujourd’hui un autre motif s’était ajouté à la liste. Elle n’en revenait pas que son fils puisse aimer une telle fille. Elle avait beau chercher mais ne parvenait pas à savoir ce qui avait pu attirer Bassirou chez cette fille. Avait-elle marabouté son cher fils ?  Elle ne voyait que ça. Cette question n’avait cessé de lui embrouiller l’esprit. Aujourd’hui elle en aurait le cœur net. Comme toujours elle avait accrédité à son bras droit digne de confiance une tâche qu’elle avait l’habitude d’accomplir si elle ne pouvait le faire personnellement. 

_ Maman as-tu fait ton choix ? L’interpella Ngoné qui lui montrait des photos de Bazin qu’elles allaient commandés pour le mariage de son grand-frère.  

_ Ngoné talouma ay yéré Sokhna tamite daffa eupeul wahone nako mou louer auto wayé wornama 7places la dieul rek pour sakanal xaliss bi lolou mo takh mou yèheu (Je n’ai pas la tête aux vêtements. Sokhna est trop étourdie. Je lui avais dit de prendre en location une voiture mais je suis certaine qu’elle a encore pris les cars 7places en commun juste pour avoir de l’argent voilà pourquoi elle tarde de la sorte) 

_ Ou est-elle allée ? Tu as deux voitures tu aurais dû lui accréditer une voiture.

Elle ne dit rien. Pour ce genre de missions, elle n’y amenait jamais ses véhicules pour ne pas y laisser de trace. Depuis ce matin, elle avait envoyé Sokhna à Kébémer chez son marabout. Cette dernière lui avait avoué être sur le chemin de retour à hauteur de Sébikotane mais elle était impatiente.

_ Ceci est pour toi. Lui tendit sa fille une tunique déjà confectionnée en pagne tissée avec son écharpe et un bonnet.

_ C’est très beau merci ma chérie.

_ Ne me remercie pas. C’est de la part de Keyna

_ Quelle Keyna ?

_ Soukeyna  l’amie de Momy elle est passée nous faire un coucou hier

_ Soukeyna Ndiaye c’est vrai cette fille est très gentille. Elle connait mes gouts regarde-moi ce beau cadeau. J’aurais aimé avoir une belle fille comme elle. Rien qu’en étant l’ami de ta sœur elle me donne de tels présents alors qu’en serait-il si elle était ma belle fille

_ En plus elle ne te donne pas n’importe pas quel présents elle ne t’offre que des choses luxueuses de marques. Regarde l’étiquette sur la tunique ça vient de la styliste Collé Ardo Sow. Je suis certaine que ceci n’est pas gratuit je crois qu’elle aussi veut devenir ta belle fille.

_ Bassirou aurait dû s’intéresser à elle qu’à cette pauvre fille. Tu aurais dû la voir avec sa vieille jupe qui date du temps de Terra Nostra ceux sont ces mêmes jupes que Juliana portait. Avec ses deux tresses elle est atteinte de calvitie………………………

Cela eut don d’arracher un rire à sa fille ainée. Elle savait que sa mère était en train d’exagérer comme d’habitude. Depuis qu’elle avait vu sa future belle fille, elle ne faisait que parler des défauts de cette dernière.

_ Ça te fait rire attend de la voir. En plus sa mère est une voilée. Et tu connais les arabisants !

………………………………………………………………………………………………………….

Jamais il ne s’était senti aussi vulnérable et impuissant à la fois de sa vie. Plus que jamais, il se sentit coupable et offensé par l’ignorance de son assistante. Pour fêter ce nouveau projet remportait par leur entreprise, il voulut lui parler mais là encore, elle l’avait snobé pour taper la discute à ses collègues durant le pot au hall de la société. Quand ils étaient dans leurs bureaux respectifs l’envie de lui parler lui prenait mais que lui dire en dehors du travail ? Tout ce qu’il lui disait n’était qu’ordres ou réprimandes.

Dans les couloirs on aurait dit qu’elle le fuyait, elle ne lui accordait même pas un regard. En lui ramenant des dossiers, elle les avait fait tomber et ce jour il avait contourné sa table juste pour l’aider à ramasser les documents. Lui qui ne ramassait jamais quelque chose à terre s’était vu le faire sans qu’elle ne le remercie. A quoi pouvait-il bien s’attendre ?

_ Je dois parler à Amina. Elle n’était pas en tort et pourtant je l’ai tellement réprimandé.  Se répétait-il comme une évidence. Amina ça lui faisait bizarre de prononcer ce nom qui n’était jamais sorti de sa bouche. Et pourtant il le trouva très beau.

A côté de lui en train de prendre note en pleine réunion, il la trouva changer, différente. Pour une fois il daigna vraiment la regarder. Bien sûr qu’il la regardait mais juste pour ne voir que des défauts sur elle cette fois c’était différent. Son attention n’était plus portée sur l’ordre du jour mais sur son assistante. Il n’était pas le seul d’ailleurs comme toujours il la voyait échanger des regards avec son frère. Cette fois c’était plus que, ils se souriaient mutuellement allant jusqu’à se faire des clins d’œil.

_ Arrêtez ! Sortit-il d’un coup.

Le chargé de communication arrêta sa présentation pour aller s’assoir. Les autres ne comprenaient pas, lui-même ne comprenait pas.

_ Avez-vous terminé ? Demanda-t-il à ce dernier en haussant un sourcil

_ Non monsieur Sy mais vous m’avez demandé d’arrêter

_ Poursuivez ! Ordonna-t-il

Cette réunion lui sembla durer une éternité. Il n’en pouvait plus de ce manège qui se déroulait sous ses yeux et dont il semblait être le seul à s’en apercevoir et le seul que ça dérangeait.

_ Mademoiselle Fall attend une minute, nous avons des choses à régler. L’arrêta-t-il une fois la réunion terminée alors qu’elle s’apprêtait à partir.

Que me voulait-il encore ? J’ignore quelle mouche l’avait piqué mais ces trois derniers jours il était vraiment bizarre. Depuis 3 jours il ne me regardait plus hautainement. Je n’avais plus droit à des pronoms personnels mais à  mademoiselle Fall. Pour avoir remporté cet appel d’offre, il avait offert des primes à tous les employés.  A peine ai-je posé un regard sur lui que je su quelque chose n’allait pas. Inhabituellement, il n’avait pas les sourcils froncés. Me faisais-je des idées ? On aurait dit qu’il évitait de me fixer comme d’habitude. Il avait les yeux rivés sur son ordinateur portable. 

On aurait dit qu’il avait un poids à la nuque qui l’empêchait de relever la tête et affronter le regard de son assistante : c’était l’œuvre de la honte. Avec toutes ses mauvaises actions envers son assistante, il se sentait non seulement  honteux de les avoir, commis mais aussi perdu à l’idée de s’excuser. Il était face un dilemme immense. Et pourtant il n’avait jamais été dans ce genre de situation. Au contraire ça avait été toujours aux autres de s’excuser devant lui.

«  On ne s’excuse que lorsqu’on a fait quelque chose. Et tu n’as rien fait ! Et puis s’excuser c’est reconnaitre ses faiblesses. On ne s’excuse que quand on a eu une faiblesse. Et Sir Hamdel Sy n’est pas faible. On ne s’excuse que lorsqu’on cause du tort et je ne t’ai pas éduqué de la sorte. Je ne t’ai pas éduqué pour tu fasses du tort. Tu es un Sy, tu es mon fils, tu es Sir Hamdel Sy. Chez nous on ne cause pas du tort, chez nous nous sommes justes et droit. Nous sommes des gens qui inspirent et forcent le respect. Chez nous on ne cause pas de tort pour baisser la tête et s’excuser. Nous ne sommes pas des faibles, nous sommes des gens forts. Et quand on nous cause du tort là on fait rugir le lion qui dort en nous pour sortir les griffes et attaquer. »

A chaque fois qu’il repensait à ces mots de son père, il en devenait malade et plus honteux.  En même temps ce sermon habituel de son père faisait qu’il avait toujours banni les mots «  Je suis désolé, Excuse-moi, Pardon » de son vocabulaire.  Alors comment pouvait-il s’excuser? Par excès de vivacité, de personnalité et par peur de reconnaitre ses faiblesses, il ne s’excusait pas. Jamais, en fait. Evitant à tout prix  de se mettre dans des situations qui le contraindraient à s’excuser. Pour lui, s’excuser est  une forme d’aveu de faiblesse dans l’esprit, c’est se rabaisser à l’autre et reconnaître d’une certaine manière sa propre impuissance. Si  s’excuser était chose naturelle pour certains, lui refusait de le faire et en était incapable. Dans sa tête, les « je m’excuse, je vous demande pardon » s’entrechoquaient  avec les « ne comptez pas sur moi pour m’abaisser à m’excuser ».  Entre les deux, il était un juste milieu.

Lui qui travaillait d’arrache-pied et se surpassait coute que coute à    conserver sa dignité, ne pouvait s’abaisser  à dire qu'il  avait  tort. Pour lui c'était elle qui avait commencé en le photographiant sans permission pour se permettre de le gifler alors il n'était pas question qu'il demande pardon ou lui présente des excuses. Consciemment ou inconsciemment, il avait une trop belle image de lui à sauver alors l'aveu de faiblesse lui était impossible. Sous ses airs présomptueux, se cachait un cœur tendre qui ne supportait pas l’injustice et ceci le mettait en contradiction contre lui-même.

« Je ne m'abaisserai pas à lui faire des excuses. Déjà qu’elle est en train de me regarder hautainement, ça lui ferait trop plaisir. Non Sir tu dois t’excuser de l’avoir minimiser tout ce temps, de l’avoir pousser, de l’avoir insulter, de l’avoir maltraité. N’est-il pas trop tard pour s’excuser ? Et puis dans  quel délai présenter ses excuses ? L’excuse a-t-elle une heure ou sinon une date de péremption ? Mon gars tu es chamboulé tout comme tes idées d’ailleurs. Prend le temps de réfléchir calmement avant de faire quoi que ce soit. S’excuser était-il utile ? Le mal est déjà fait. Demandé pardon, c'est reconnaître une faute. C'est à cause d’elle que j'ai commis ces erreurs. Cette fille est Satan en personne soit elle ne me fait des choses qu’on n’oserait pas me faire soit elle me fait faire des choses que je déteste. Je regrette mes actes, mes paroles. Je n’aurai jamais dû ce n’est vraiment pas digne de moi mais comment demander pardon sans passer pour un faible? Quels sont  les bons mots et la bonne forme envers une femme? » Se disait-il intérieurement.

Il savait qu’il lui en avait dit des paroles blessantes et mal agi envers elle. Il avait envie de demander pardon mais  en même temps, cela lui paraissait insurmontable de s’excuser.  Comment faire les choses n’était pas aisé ?  Il savait que plus il tarderait plus il aurait du mal à s’excuser. Ses excuses seraient sans nul doute  une  réparation, une  consolation pour Zahra il la savait si fière qu’il l’imaginait déjà monter sur ses grands chevaux. D’autre part, ses excuses  contribueront aussi  à alléger son fardeau cet  insoutenable sentiment de culpabilité qui le rongeait. Il n’en dormait presque plus. Sa concentration au travail était perturbée. Ces trois derniers jours il ne faisait que meubler son bureau par sa présence et signer des documents. Et le plus dur c’est qu’il n’osait en parler à son père. La honte d’avoir eu tort envers son assistante, d’avoir failli à leurs  valeurs familiale animé en lui un besoin de paix intérieure face à sa culpabilité immense.

« Je voudrais que tu me pardonnes la souffrance que tu as ressentie de mon agissement…………… S’aventura-t-il à répéter dans sa tête. »

Non c’est un  aveu impossible ! Non il ne pouvait sortir ces mots de sa bouche pas lui, pas Sir Hamdel Sy. Il n’y arriverait pas, c’était plus fort que lui. Il était difficile de quitter son propre narcissisme, d'abandonner sa position de victime et de reconnaître sa part d'erreur. D'autant plus, qu’il ne s’était jamais s’excusé envers une autre personne  que son père. Mais là c’était différent  il avait fauté et en avait bien conscience. Dans tous les cas il refusait de ne pas assumer ses responsabilités et reconnaître ses erreurs, pour finir par se mentir à soi-même.  En pleine réflexion ce conseil que lui confiait à chaque conseil d’administration son grand père et homonyme Sir Khalil Sy quand il s’emportait envers les frères de son père lui apparut comme une bouée de sauvetage.

« Demandé pardon, c’est reconnaître ses torts, ce n’est pas facile mais c'est aussi une position adulte, de grande maturité, qui apporte la paix intime. »

Pour une fois il allait suivre ses conseils. Il ferma sa machine faisant tournoyer son siège pour faire face  à la vue qu’offrait la rue Vincent. Résigné, il fit le même manège pour affronter le regard de son assistante.

_ Amina ! Souffla-t-il comme une prière

Avais-je bien entendu ? Il venait de m’appeler par mon prénom.

_ Je pensai que tu avais raconté à tout le monde la gifle. Les gens du bureau me dévisageaient et puis mon frère me l’a jeté à la figure. Maintenant je sais que j’ai eu tort de me comporter ainsi…………

Dans ma tête je rigolai non mais quel gamin sous ses airs de majesté. Alors c’était la raison pour laquelle il m’en faisait tant baver. Comme je ne disais rien il se retourna pour me faire dos. Il semblait perdre son assurance innée. C’était rare de le voir aussi désarmé quand honte nous tient on en perd même son latin.

_  Ou voulez-vous en venir monsieur Sy ?

_ Tu sais tu travailles bien tu sais. Tu es de loin la meilleure assistante que j’ai eu depuis j’ai pris la direction de Sy and Co. Alors je voudrai t’augmenter qu’en dis-tu ? 

_ Je sais que tu as beaucoup souffert et c’est pour ça que je veux ….. Enfin tu as du comprendre……………

C’était trop drôle tout en parlant il bougeait  comme s’il avait des fournis sur le corps. Dès que je le fixai il baissait les yeux.

_ Comprendre quoi monsieur ?

_ Amina !

Il  n’y avait que lui dont l’épellation de mon prénom semblait à une caresse. Le ton était doux et ferme à la fois. Telle une caresse, on le sentait tout comme sa légèreté. Les mots qui sortaient de sa bouche gentils comme durs avaient toujours des intonations violentes mais bizarrement mon nom dans sa bouche était tout ce qu’il y’a de plus Sexy.

_ Zahra yow nit gua loy wakh ni dou négua daga beugueu goor rek dagua faté ki nekk sa kaname hana (Zahra es-tu vraiment bien portante n’est-ce pas tu aimes les hommes mais as-tu oublié celui que tu as en face de toi ?) Me gifla brusquement ma conscience

_ Je voudrais …….Je veux dire que ….  Afin tout ce que j’ai fait…. c’était très mal je le sais …..Je n’aurais pas dû….. Tu vois…… te ….pousser comme ça  de la sorte …… te dire ces choses blessantes………. Je voudrais …. Je voudrais te dire …. Te dire que …. J’ai eu tort d’oser penser que tu avais tout dit à tout le monde………….

Si c’était sa manière de s’excuser alors c’était très nul. Vue son malaise, ses gestes il n’avait jamais dû s’excuser de sa vie.  S’excuser envers moi devait vraiment lui peser. Le pauvre ça se voyait qu’il avait mis sa démesurée  fierté légendaire de côté pour essayer de s’excuser. Même si l’envie de rigoler me prenait, je n’allais pas  rater l’occasion d’augmenter son malaise. C’était  trop beau pour être vrai. Alors j’adoptai mon visage le plus neutre pour lui demander :

_ Vous voudriez quoi monsieur ?

Aussitôt il abaissa les yeux avant que je ne sourisse souri sous cape.

_ Je veux dire……la même chose que …

_ La même chose que quoi monsieur  Sy? Ne vous en faites pas vous n’arriverez jamais à demander pardon.

_ Oui voilà c’est ça. Cria-t-il presque

_ Quoi ? Demandai-je l’air de n’avoir pas compris. Vous voulez dire autre chose ?

_ Je veux dire ce que tu viens de dire là tout de suite

_ Quoi donc que vous vouliez dire autre chose monsieur Sy?

_ Non, non avant ça qu’est-ce que tu as dit avant ça redis le moi !

_ Avant ça j’ai dit ne vous en faites pas. Répondis-je le plus  innocemment

_ Non, non ce que tu as dit là entre les deux

_ Qu’est-ce que j’ai dit entre les deux ?

_ Comment dire ? Tu viens tout juste d’en parler

Cette fois je me levai avant qu’il ne fasse de même. 

_ Oubliez donc ça ! Vous n’arriverez jamais à demander pardon surtout pas à une femme à plus forte raison moi ça c’est certain.  Vous êtes Sir Hamdel Sy : une personne imbue de lui-même qui se croit supérieur aux autres, une personne qui ne salue pas ses employés ni les remercie, une personne arrogante, grincheuse aux sourcils toujours froncés qui ne sourit jamais qu’à force de tirer la tronche votre visage s’est figé dans une seule émotion : la colère. Alors une telle personne que vous ne saura pas s’excuser c’est évident. Peut-être que vous êtes doué en affaire mais avoir un cœur, être humain n’est pas dans vos cordes le narguai-je en lui offrant mon plus beau sourire.

Au moins même s’il me renvoie je lui aurais dit tout ce que je pensais vraiment de lui. Je m’apprêtai à partir lorsque je trébuchai. Je vu mon carnet et mon téléphone par lequel j’enregistrai les différentes  interventions de la réunion se fracassaient par terre avant de remarquer je n’avais pas eu le même sort. Bien que j’aie senti, je refusai d’ouvrir les yeux pour le voir : c’était impossible.

Il sembla la voir pour la toute première fois. Contre son torse il sentit son cœur battre à un rythme effréné. Dans ses bras, il la sentit trembler comme une feuille.

_ Ouvre les yeux !

Toujours les yeux clos je fis un non de la tête jusqu’à ce que je sente quelque chose de chaud, de doux sur mes lèvres.

Je fus si troublée que mes yeux s’ouvrirent d’eux même pour rencontrer son regard clair, tranché qui me transperçait de ses yeux d’ébènes révolvers pendant que son index se promenait le plus naturellement sur mes lèvres. J’avais presque du mal à soutenir son regard tellement que ses yeux étaient plantés tels des lames dans les miens.

Mes tempes cognaient comme si mon cœur s’y était logé. Il n’avait pas lâché mon bras au contraire son autre main avait rejoint mon dos que j’en recevais une vraie décharge électrique. Il me tétanisait. Pendant quelques secondes qui semblèrent une éternité, nos visages étaient à quelques centimètres, nos regards se noyant l’un dans l’autre. Mes facultés étaient bloquées. Je ne savais plus que faire. Cette émotion intense, cette tension m’avait envouté comme s’il m’avait jeté un sort. Après quelques instants secondes, minutes je ne saurai le dire, je vu son visage s’abaisser sur le mien, ses lèvres qu’à quelques millimètres des miennes, son souffle se mêlant au mien. Entre ses bras j’étais tendue comme un arc attendant la délivrance.

Comme une plume se pose sur le sol, ses lèvres effleurèrent les miennes. Durant un long moment, il les bougea, caressa à peine les miennes. C’était presque intolérable, il ne faisait qu’explorer le tour de mes lèvres me touchant à peine : un moment rude, dur qui enclencha mon cœur dans une course folle.

Très lentement il pointait sa langue aux commissures de ma bouche. Nos corps n’avaient guère bougé. J’avais toujours la main posé sur son bras, l’un des siens m’entourant la taille, sa main me tenant le bras. Au passage il resserra encore son étreinte de tel sorte que mon bras libre remonta près de son cou alors sa langue se fit lus insistante pour que les barrières d’une folle passion ne s’ouvrent.

Mes lèvres s’ouvrirent sous cette pression ferme permettant à nos langues de se mêler, de se chercher, de s’enrouler sans fin. Nous nous embrassions comme si notre vie en dépendait. Nos corps s’étaient collés comme s’ils étaient liés par un aimant puissant. Nos bouches étaient soudées comme si rien ne semblait pouvoir nous séparer.  Nos langues n’en finissaient plus de s’entremêler, de s’aspirer, de se lécher, une danse linguale sans fin se jouait dans nos bouches closes l’une par l’autre : nous étions littéralement en train de nous dévorer…………….

Je serai incapable de dire avec précision combien de temps avait duré ce baiser mais il avait duré, les lèvres soudées, le souffle court, la tête et le cœur à l’envers avec un trouble intense et puissant : de l’érotisme à l’état pur. Pourtant à aucun moment nos corps avaient bougé, pas de mouvement de bassin suggestifs ni d’érection, c’était incroyable. Nos corps étaient tout aussi soudés que nos bouches mais pas une ondulation ne venait nous distraire de ce baiser intensif. Jamais je n’avais reçu et donné un tel baiser. Je tremblais comme une feuille. Rien ne semblait rien ne semblait devoir arrêter ce moment hors du temps et surtout hors de toute logique. Sans doute fatiguées, mes jambes se dérobèrent sous moi avant qu’il ne me soutienne de ses bras musclés puissants mais pour autant il ne lacha pas mes lèvres, nos langues étaient toujours envoutées l’une à l’autre.

Tout d’un coup, le charme qui entourait fut brisé par la sonnerie de son téléphone qui eut don de nous ramener à la réalité. Le charme rompu, nous nous écartions, l’air hébété comme si nous étions réveillés d’un très beau rêve. Pas un mot ne sortit, aucun de nous ne parla. Pour dire quoi ? Tous les mots sembleraient vains après ce qui vient de se passer. Les yeux rivés sur moi, brusquement il tourna les talons pour saisir son téléphone alors je profitai de ce moment pour sortir de cette salle de réunion en trombe…………………………………….

Dès qu’il reconnut le numéro de sa mère, il éteignit son téléphone pour se retourner et s’apercevoir qu’il n’y avait plus de trace de son assistante.  C’est d’humeur changée, très légère qu’il regagnait son bureau sans s’apercevoir de la présence de son frère, il était plutôt occupée à voir si son assistante était présente mais là encore pas de trace de Zahra. Comme s’il planait dans les nuages il s’affala sur son siège en repensant à ce qui venait de se passer. Plus il y pensa puis il souriait sans s’en apercevoir ce qui fit réagir Bassirou qui se mit à courir à travers le bureau en jubilant comme s’il avait remporté un prix pour finir par prendre Sir dans ses bras.

_ Mais qu’est ce qui te prends ? Ce dernier le repoussa pour adopter un visage plus ferme.

_ Tu te rends compte que je n’ai jamais vu ton sourire. C’est un miracle aujourd’hui est un jour béni. En plus tu as un très beau sourire. Je donnerai tout pour savoir ce qui a pu te faire sourire. Allez dis-moi s’il te plait !

_ Ça ne te regarde pas et dis-moi quand est-ce que vas-tu arrêter d’entrer ainsi dans mon bureau ?

_ Je te rappelle que je ne t’ai pas trouvé ici en venant en plus j’ai croisé ma petite femme qui partait chercher ………..

_ Quoi ? Qui ta fiancée est ici ? Quand vas-tu me la présenter ?

_ Je te parle de sablier, ton assistante Amina Zahra Fall tu savais que nous étions amis non maintenant le destin a fait qu’on sera plus proche une famille……………………… eut-il le temps de dire avant que son téléphone ne sonne pour qu’il ne reparte à son département……………………………………………………………………………………

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