Aujourd'hui, nous quittions la Suède pour le Danemark. Encore une fois, nous allions prendre l'avion.
Copenhague était une ville aussi froide que Stockholm. L'après-midi, j'allai faire du shopping avec Perrie et Eleanor. Pour la première fois, je me lâchai complètement. Enfin, je l'avais déjà fait auparavant mais je n'avais jamais acheté plusieurs mini jupes et robes moulantes ainsi que toutes sortes d'autres choses sexy. Zayn, Louis, Harry et Niall passèrent l'après-midi ensemble à faire du sport à mon avis. Quant à Liam et Sophia, je m'en contrefoutais.
Nous arrivâmes à l'hôtel et allâmes directement dans la chambre de Perrie pour pouvoir y étaler tous nos achats. Zayn rentra vers cinq heures.
- Wow ! Il se passe quoi, ici ?demanda-t-il.
- Devine ! lui dit Perrie en sautillant vers lui pour aller l'embrasser.
- Tu sais, Zayn, on est des filles. Et les filles ont des besoins vitaux, lui fit Eleanor d'un ton joueur.
- Exactement, renchéris-je.
Zayn plongea son regard profond dans le mien, l'air heureux que je réussisse à passer du bon temps avec mes amies malgré la situation.
- Je suis content que vous vous soyez amusées, déclara-t-il.
Je lui fis un petit sourire avant de prendre mes affaires et sortir de la chambre accompagnée de Eleanor. Nous rentrâmes chacune dans nos chambres respectives.
- STOP ! NE BOUGE PAS ! cria Harry lorsque je passai le pas de la porte.
Je sursautai, pas sûre du tout de comprendre ce qui était en train de se passer. Harry tendait ses mains devant lui pour me stopper, comme si j'allais marcher dans un piège.
- Ok... Euh... Il se passe quoi, là ? demandai-je en arquant un sourcil.
- Ce soir, tu vas être une princesse ! Enfin... Une princesse sexy ! s'exclama Niall.
- Les gars... Vous avez vu comment ça s'est terminé l'autre soir... soupirai-je. Je n'ai pas envie que ça recommence.
- Roh... Mais là, ce sera différent ! me tenta de me rassurer Harry.
- Je ne pense pas, Harry. Et je n'ai pas envie que Liam finisse à l'hôpital à cause de moi. Ça, je ne me le pardonnerais jamais.
- Il ne finira pas à l'hôpital, Camille, me dit Niall. Louis a parlé avec lui et lui a clairement fait comprendre que s'il touchait encore une seule fois à une goutte d'alcool, il allait le payer très cher.
- Donc, tu vois, il n'y a aucun risque ! rajouta Harry.
- Si vous le dites...
Niall m'arracha presque mes sacs des mains et s'empressa de les vider sur un des deux lits.
- Hum hum ! C'est très intéressant tout ça, souleva Harry de sa voix presque enjôleuse.
- C'est Eleanor qui a choisi la plupart du temps, avouai-je.
- Ça se voit, dit Niall.
- Niall James Horan, serais-tu en train d'insinuer que j'ai mauvais goût ? fis-je.
- Loin de moi cette idée ! plaisanta-t-il. Je dis juste qu'en temps normal, tu n'aurais pas choisi...
- Oui ? Choisi quoi ?
- Eh bien, une mini jupe en cuir moulante, une robe bustier à paillette, des talons de quinze centimètres, et encore des robes, des jupes, des décolletés et des talons... énonça-t-il en me montrant les vêtements en question à chaque fois. C'est la fête ?
- Ce sera la fête quand une certaine personne dans cet hôtel se sera cassée, dis-je.
- Ça, c'est vrai, avoua-t-il.
Un petit rire nous échappa. Niall et Harry cherchaient vraiment à me remonter le moral, à faire en sortes que mon séjour avec eux se passe le mieux possible, et je leur en étais vraiment reconnaissante.
- Bon ! Assez discuté, s'impatienta Harry. Place au relooking !
Il regarda Niall et tous les deux me fixèrent avec leurs yeux de chiens battus, me suppliant de les laisser m'habiller ce soir.
- Bon ok, cédai-je. Allez-y. Moi je vais prendre une douche.
Ils se jetèrent sur mes tas de vêtements et commencèrent à fouiller pour dégoter la perle rare que je porterais, ce soir. Pendant ce temps, j'allai à la salle de bain et pris une douche assez longue. Une fois complètement propre, j'enroulai une serviette autour de ma poitrine et sortis de la salle de bain. Harry et Niall se tenaient debouts devant le lit, se retenant de sourire à pleines dents. On aurait dit des petits garçons qui s'apprêtaient à offrir un cadeau à leurs parents pour la fête des mères ou la fête des pères.
- C'est bon ? Vous avez choisi ? demandai-je.
- On est bien d'accord ? Tu es obligée de mettre ce qu'on t'a choisi ! s'exclama Harry.
- Euh... Je le sens mal, là...
Qu'est-ce qu'ils avaient bien pu manigancer ? Quant Harry se mêlait de mes tenues, il fallait s'attendre à tout.
- Tada !
- Dites-moi que je rêve, là !
Sur le lit étaient posés ma robe noire bustier à paillettes, assez moulante, et surtout avec l'option push-up, avec une veste en cuir noire également et mes fameuses chaussures à talons de quinze centimètres.
- Dépêche-toi d'enfiler ça ! m'ordonna Harry.
- O...Ok... balbutiai-je.
J'exécutai ses ordres. Je retournai dans la salle de bain pour m'habiller. Ils restèrent bouche bée lorsque je revins les voir complètement vêtue.
- Ça ne rend pas bien ? m'inquiétai-je.
- Au contraire ! C'est encore mieux que ce à quoi on s'attendait ! me dit Harry ébahi. Si tu n'étais pas mon ami, je serais probablement venu te draguer.
Je ne pus m'empêcher de rigoler.
- Maintenant, opération esthétique ! annonça Niall.
- Merci de me dire que je suis moche, Niall.
- Mais non ! On va te rendre encore plus belle que tu ne l'as déjà !
- Je ne savais pas que vous aviez un diplôme d'esthéticienne, rigolai-je.
- Pas nous ! Mais je pense que Perrie et Eleanor devraient se débrouiller, déclara Harry.
Il sortit de la chambre et revint quelques minutes plus tard, accompagné des filles. Elles avaient apporté leurs trousses de coiffure et de maquillage. Elles affichèrent une mine ravie en remarquant ma tenue. Puis elles se mirent au travail. Perrie s'occupa de mon maquillage et Eleanor de mes cheveux. Elles m'amenèrent ensuite devant le miroir pour que je puisse enfin voir le résultat. Je n'en revenais pas. La fille qui se trouvait devant moi n'était pas vulgaire, mais sexy. Elle avait l'air à la fois sûre d'elle et innocente. J'avais du mal à réaliser que cette fille, c'était moi. Perrie avait mis l'accent plutôt sur mes yeux avec un trait de eye-liner et du mascara. Mes lèvres étaient recouvertes d'un léger rouge à lèvres dans les tons rosés. Eleanor avait redessiné les boucles de mes cheveux pour leur donner plus de volume.
- Comme ça, c'est sûr, Liam ne pourra pas te résister ! s'enthousiasma Perrie.
- Mon objectif, ce n'est pas de séduire Liam. C'est de retrouver mon meilleur ami.
Personne ne dit un mot. Je devinai tout de suite que je venais de plomber l'ambiance.
- Mais bon... Je vais aussi en profiter pour m'amuser, dis-je.
Ils sourirent, puis Eleanor et Perrie retournèrent dans leurs chambres respectives. J'allai manger un bout avec Niall et Harry au restaurant de l'hôtel avant de nous rendre dans un club privé de Copenhague. Contrairement à ce que j'avais pu penser, il y avait assez de monde. Je décidai de faire comme l'autre soir sauf que, cette fois-ci, je ne lâcherais rien. Il ne fallait pas que je craque. Je choisis un garçon au hasard et l'emmenai juste à côté de Liam et de sa pouffe. Je ne me privai de rien. Le garçon fit descendre ses mains sur mes fesses et me colla à son bassin. J'en profitai pour les bousculer de temps à autre. Je sentais bien que Liam en avait marre et, au fond, cela me réjouissait. Je me mis à rire aux éclats en exagérant un peu, je l'avouais. Liam céda et quitta la piste sur les nerfs, laissant Sophia en plan. Je ne pus m'empêcher de pouffer. Elle resta là, comme ça, abandonnée par son cher et tendre prince charmant. Après quelques secondes de réflexion, elle se dirigea vers le bar. Je décidai de ne plus m'occuper d'elle, elle ne valait même pas la peine qu'on lui adresse un regard. Quelque chose, ou plutôt quelqu'un, agrippa brusquement mon bras et m'entraîna à l'extérieur du club sans que je ne puisse faire quoique ce soit.
- Je ne sais pas ce que tu cherches à faire mais ça ne m'atteint pas ! hurla Liam.
Il était vraiment en colère, ce qui prouvait le contraire. Je ne l'avais jamais vu dans un état pareil. Habituellement, Liam était quelqu'un de très calme, de très posé. Je m'étais collée contre un mur tellement il m'effrayait. Il frappa son poing sur celui-ci, à seulement quelques centimètres de ma tête. Son visage était à quelques millimètres du mien et ses yeux noirs plongés dans les miens. Je me dis que ce n'était que Liam, qu'il ne me ferait jamais de mal. Ni à moi, ni à qui que ce soit, d'ailleurs.
- Ah oui ? Alors pourquoi tu m'emmènes ici pour me parler ? demandai-je.
- Je... commença-t-il.
- Tu auras beau dire ce que tu veux Liam, mais je te connais mieux que personne. Et je sais ce que tu ressens en ce moment-même. En revanche, toi, tu me connais très mal, à ce que je vois. Pourquoi je n'aurais pas le droit de m'amuser ? Selon toi, j'étais censée déprimer durant toute la tournée et revenir vers toi comme un petit chien ? Non mais Liam ! Tu as cru que j'étais qui au juste ? Arrête un peu de tout ramener à toi ! Et ce n'est pas la peine d'aller te bourrer la gueule encore une fois !
Je commençai à partir mais il m'agrippa le bras.
- Cette fois, je refuse de te laisser partir sans t'avoir répondu. C'est trop facile, tout ça. Alors maintenant, je veux que tu écoutes ce que j'ai à te dire. Sophia et moi, c'est du sérieux. Je ne la quitterai pas. Tu la détestais parce qu'elle m'envoyait toujours bouler. Maintenant, elle s'intéresse à moi ! Depuis le temps que je l'attends... Tu n'as plus aucune raison de lui en vouloir !
- C'est bizarre qu'elle s'intéresse à toi dès que tu deviens célèbre ! Parce qu'à moins que je ne devienne folle, pas une seule fois je ne l'ai vue à un de tes anniversaires ! Et rappelle-moi déjà, combien fois tu as voulu sortir avec elle et combien de fois elle t'a humilié avec ses potes ?
- On a grandi ! On a évolué. C'est une relation stable et sérieuse qu'il y a entre elle et moi. Et il est absolument hors de question qu'une gamine comme toi vienne tout gâcher !
- D'accord. Au moins, c'est sorti. Je sais ce que tu penses de moi.
Je me retournai et commençai à partir, blessée par ses dernières paroles.
- Camille... Attends... Ce n'était pas ce que je voulais dire, se rattrapa-t-il.
- Si, Liam. C'était exactement ce que tu voulais dire. Apparemment, pour toi, trois ans d'écart, c'est trop.
- Non, je n'ai pas dit ça... Je suis dés...
- Arrête de t'excuser ! Au final, tu seras toujours avec elle ! Rien ne changera ! Alors, s'il te plaît, laisse-moi tranquille, maintenant !
- Camille, je ne voulais pas te blesser. Je... commença-t-il.
Il fut coupé par un homme qui s'arrêta en voiture à côté de nous.
- Un problème ? demanda l'inconnu.
- Non. C'est bon, ça va, répondis-je assez amèrement.
- Hey... Détends-toi, bébé. C'est combien les tarifs ?
- C'est à elle que tu parles ? s'énerva Liam.
- Aux dernières nouvelles, il n'y a personne d'autre devant moi que je pourrais appeler de cette manière.
- Je peux te donner un petit conseil ? Dégage avec ta caisse pourrie et trouve des meufs de ton âge au lieu de t'intéresser aux ados !
- Ah ! Maintenant je suis une ado ! Ça va, je remonte un peu dans ton classement ! ironisai-je.
- Ferme-la Camille ! Maintenant, toi, dégage ta caisse !
L'inconnu haussa les sourcils, ferma sa fenêtre et reprit son chemin.
- J'ai dix-huit ans Liam ! Je fais ce que je veux !
- Tu serais montée avec lui ?
- Je peux me débrouiller toute seule !
- Très bien. Comme tu voudras. La prochaine fois, démerde-toi !