Son petit Djibril lui avait littéralement volé sa femme, il suffisait qu'elle l'entende crier pour le quitter et courir voir son bébé. Nassira obéissait à tous les désirs de son fils cadet. Et le couple mère enfant faisait de l'ombre à leur couple. Ce petit bonhomme de 4ans à la manière d'un ouragan bouleversait leur vie à deux. Tout comme ses frères et sœurs il aime Djibril plus que tout au monde leur tout-petit, mais parfois il aimerait bien qu’il s'occupe de ses jouets de son côté, sans maman ou papa pour le câliner, qu'il les laisse respirer un peu en somme ! Il en subissait des caprices avec les triplets et les jumelles mais à bas âge Djibril remportait de loin la palme d'or.
_ Que fais-tu Nassira ?
Elle beugua un moment pour poser son portable.
_ Je voulais juste savoir si tout allait bien pour les enfants....
_ Et qui appelais tu parce qu'ils ne sont pas tous au même endroit ?
_ Je sais qu'on en a parlé en route mais Djibril est un bébé et tu sais bien qu'il supporte mal que je sois loin de lui. Je me demande si tout va bien pour lui ce qu'il fait s'il pleure toujours ou s'il s'est calmé?
_ Je jure que si on n’avait pas ligaturé tes trompes je t'aurais fait un autre enfant rien pour que Djibril descende de son trône. ...
_ David !
_ Je vais prendre une douche si tu veux la partager avec moi viens ou sinon prépare toi à m'accueillir car je te ferai oublier Djibril bébé!
Elle tressaillit face au clin d'œil pervers que lui lança son mari…
………………………………………………………………………………………………………….
_ Ah Zahra bo lékoulwone dé (tu allais mourir si tu ne mangeais pas)
Nafy rigolait comme pas possible. Il y’avait vraiment de quoi. J’étais en train de dévorer notre petit déjeuner comme un goinfre. En début de matinée, c’est les assauts et bourdonnements de mon ventre qui me réveillèrent.
La veille je m’étais couchée le ventre vide à cause de son satané grand frère. Qui était-il pour juger mon habillement ? De quel droit se permettait-il de m’exiger quoi que ce soit ? Et ce bouffon avait osé me dire en face que c’était lui qui nous invitait à manger. Et rien que pour ça je devais m’exécuter comme si je ne mangeais pas chez moi. Moi Amina un homme me donnait des ordres de surcroit lui c’était ne pas me connaitre ou mal me connaitre. Tout ça parce qu’en attendant nos commandes, les serveurs venaient nous .apporter des cocktails offert par certains admirateurs. Le plus fou d’entre eux m’avait carrément fait envoyé une bouteille de champagne accompagné de son numéro de téléphone. Bouteille que j’avais bien évidemment retournée.
_ T’as vu comment ces hommes te regardent tu n’as pas honte de te comporter ainsi ? Tu devrais mieux aller te changer…………..
_ Et comment devrais-je me sentir si ce n’est que fière. Franchement Youssouf quelle femme n’aimerait pas qu’on la complimente. Tu n’es pas mon père ni mon tuteur pour m’exiger quoi que ce soit ou me dire comment me comporter………..
_ Mais je suis celui qui t’a invité à diner alors tu devrais au moins respecter cela ………….
On aura tout entendu. Tandis que le serviteur déposait nos plats sur la table, avec toute ma fierté, je m’étais levée pour lui jeter assez fort au visage tu n’as qu’à tout manger et surtout n’en laisse pas une miette en déposant mon plat garni sur le sien. Je pris mon sac en les plantant médusés avec sa sœur. De passage j’aperçu certains clients sourirent par mon acte.
Moi qui avais pris tout mon temps à me préparer pour ce dîner, tout cet effort était réduit à zéro. Cependant je me réconfortais au moins d’avoir fait sensation dans cette robe rouge.
_ Tu es rassasiée ou veux-tu qu’on t’envoie un autre plat ?
_ Nafy laisse-moi tranquille
_ Jamais de la vie je ne te laisserai tranquille mais hier tu nous as bluffé je te savais folle mais pas à un tel degré non mais tu n’as peur de rien ?
Et le pire c’est que Youssouf ……….
_ Stp ne mentionne pas le nom de ce con devant moi
_ Hey jeune fille tu parles de mon frère là
_ Et alors ton frère est un connard !
_ En tout cas tu lui as fermé le clapet car il n’a plus parlé le reste du dîner.
_ Comment avez-vous pu manger sans moi surtout toi Nafy ? Entre filles il faut être solidaire. Solidarité féminine tu connais ?
_ Comme tu t’es bien rattrapée sur le petit déjeuner on pourra aller à la plage. Yousouf nous y attend déjà…. J’espère qu’il n’y aura pas beaucoup de monde à cette heure.
_ Et pourquoi on s’en fou.
Je la laissai planter là pour me ruer vers ma petite valise et sortir mon maillot de bain que j’enfilai sous une petite robe évasée fleurie multicolore et hop direction la plage.
Sable blond, fin, quelques palmiers, eau translucide de la mer un décor de rêve cette plage privée de Sally Portudal ! Des paillotes aux toits de chaume équipé d’un bouton servibell pour appeler un serveur, des transats en bois avec matelas sous l’objectif de mon téléphone j’immortalisai les moments avec l’intention de les poster sur les réseaux sociaux. Nafy ne comprenait pas ce hobby à vouloir poster tout le temps des photos sur les réseaux. Trop compliquée cette fille à 23ans elle avait la mentalité d’une dame de 40ans toujours à peser le pour et le contre, à penser au qu’en dira-t-on, aux conséquences à après. Qu'elle n'osait rien faire.
_ Attends que j’enlève cette robe tu pourras me photographier sur le transat.
_ Tu vas mettre une photo de toi en maillot sur le net !
J’en pouvais plus des réflexions de ma photographe improvisée. Depuis l’hôtel elle ne fait que parler de mon maillot qui n’était que qu’un deux pièces basique tout ce qu’il y’a de plus sombre. Puisque mademoiselle Dia avait l’intention de se baigner en maillot une pièce avec jupette dessus tel les petites filles, elle voulait à tout prix que je la rejoigne dans son délire : hors de question !
_ Non pas la photo entière je vais me coucher sur le ventre et tu prendras en photo mon dos fais en sorte le tatouage sois visible……..
Je jetai un coup d’œil à son frère qui faisait semblant de ne pas nous voir. De temps en temps je surprenais son regard sur moi et dès que je le fixai effrontément il détournait le regard. Ce manège eut don de calmer ma colère envers lui.
_ Bon on se jette à l’eau ! Décrétais-je pour courir dans la mer………….
Une fois dans l’eau, Zahra n’avait plus voulu en ressortir. Elle ne savait pas nager mais barboter dans l’eau. A chaque fois qu’elle perdait pieds, elle se hâtait de retourner sur la rive. Dès fois en compagnie de Nafy, elles creusaient un trou tel le font des enfants pour jouer après avec l’eau piéger dans ce trou. Rêveuses elles regardaient tendrement ce couple courir. Ils ne pouvaient qu’être un couple. L’homme de teint clair poursuivait passionnément cette fille qui rigolait à gorge déployé. En un moment donné sans doute essoufflée, elle finit par estomper sa course avant de se retrouver prisonnière des bras de cet homme.
_ Thiey love dieuleul ma gni rek nié na lène kagne laye am lii tamite (Oh l’amour regarde les que je les envies quand est ce que je pourrais avoir ça aussi)
Nafissatou et son éternel romantisme !
_ Quelle rêveuse ne put s’empêcher de gémir Zahra. Tu pourrais l’avoir si tu veux. Nafy on se fréquente depuis trois ans mais je ne t’ai jamais vu fréquenté un homme…………..
_ Ce n’est pas que tu ne me vois pas fréquenté un homme que je n’ai personne….
_ Jure ? Tu me caches des choses maintenant ….
_ Non c’est juste que c’est encore récent
_ Qui c’est ? Depuis quand le connais tu ?
_ Depuis un an mais il n’ya que récemment qu’il m’a avoué vouloir m’épouser !
_ Quoi t’épouser ? Mariage mais c’est quoi le délire. Vous avez couché ensemble ?
_ Mais non toi aussi
_ Quoi on ne sait jamais. Si ça se trouve c’est juste des baratins afin de t’avoir dans son lit. J’ai connu ce genre d’homme qui te miroite le mariage juste pour t’avoir dans leur lit. C’est à toi d’être intelligente et de faire attention.
_ Tu me fais peur Zahra tu crois. Pourtant il a l’air sincère c’est quelqu’un de bien !
_ Qu’appelles-tu quelqu’un de bien ? Quoi il te donne des cadeaux, il t’appelle t’envoie des messages, t’invites à sortir en te chantant son soit disant amour……. C’est ce qui fait de lui quelqu’un de bien ? Tu vois Sylvestre avec qui tu me bassinais les oreilles. Sylvestre le seul homme qui m’avait plu jusqu’ici remplissait parfaitement ce rôle jusqu’à ce que je me rendre compte que mon cul l’obstinait, qu’il était prêt à tout pour l’avoir même m’épouser en sachant pertinemment qu’il n’était pas mon unique copain…………………..
_ Zahra tu ne crois pas en l’amour c'est tout. Tu es trop catégorique……….
_ Et toi comment peux-tu croire en quelque chose que tu ne connais pas ? Nafy réveille-toi, ouvre les yeux. On peut me blâmer d’être une charmeuse, me calomnier d’être une fille frivole, me taxer d’être une michtonneuse, dire je suis indisciplinée mais je sais ce que je suis, je sais ce que je vaux. Et ce que je sais par-dessus tout c’est qu’aucun homme n’osera dire que j’ai couché avec lui. Aucun homme, à part Sylvestre n’osera avouer avoir gouté à ces douces lèvres. Nafy mon apparence peut être mes gestes mes agissements peuvent renvoyer une image que je ne suis pas en réalité. Excuse-moi mais c’est parce que tu as toujours été enfermé dans ta bulle que tu ignores beaucoup de choses. Cet homme j’imagine que c’est ton premier copain j’ignore s’il est sincère ou pas mais je te conseille juste de te méfier car les hommes peuvent être fourbes juste pour avoir ce qu’ils veulent
………………………………………………………………………………………………
L’apparence est souvent trompeuse nous dit-on. L’habit ne fait pas le moine renchérit-on. Aujourd’hui il en avait la preuve parfaite ! Cette fille non elle ne l’était plus cette femme plutôt le laissait à chaque fois bouche bée si ce n’est par ses gestes, son comportement, c’était par ses mots.
Il y’a 1an il en avait voulu à sa mère de vouloir lui imposer sa cousine comme épouse. Il y’a 1an par un message il avait manqué de respect et insulté cette fille.
Depuis son retour y’a deux semaines, dès qu’il l’avait vu à partir du balcon ou il se tenait dans ce pantalon en taille haute moulant blanc, ce top en longue manche rouge insérait dans ce pantalon : Il ne voulut qu’une chose sur le moment être à la place du top pour se coller à sa peau et s’insérer dans son pantalon sans savoir qui elle était. Elle était sortie d’une voiture grise qu’elle contourna pour parler au conducteur qui stationna près du mur du Camp. Il entendit ce dernier criait après Zahra :
_ Ne tarde pas poupée !
Quel choc ce fut pour lui lorsque sa mère le fit appeler pour saluer sa cousine. Il était doublement surpris que la petite Zahra soit devenue une telle bombe et surpris que sa mère veuille le caser avec une telle fille et menteuse par-dessus tout.
_ Non ma tante j’ai pris un taxi avait-elle répondu lorsque sa mère lui demanda si elle n’avait pas eu de mal en venant.
_ Non je passerai un autre jour promis là je dois faire une course réfuta-elle auprès de sa mère pour ne pas à rester.
Ce jour-là ils n’avaient échangé qu’une poignée de main et un ça va très moue avant qu’il ne catalogue sa cousine de fille frivole facile dans sa tête. Et depuis ce jour il ne voulut qu’une chose de l’avoir dans ses bras et parcourir ce corps dont apparemment d’autre profitaient grandement. Cette idée l’avait animé à organiser ce weekend et invitait sa cousine par le billet de sa mère. Même s’il s’était déjà fait une idée sur sa cousine, il arrivait qu’elle le fasse douter. Au resto, il s’était surpris à éprouver de la jalousie face aux agissements des admirateurs de sa cousine. Là sur cette plage à cet instant, il n’eut plus de doute. En apportant son téléphone à sa cousine, il ne croyait pas recevoir la réalité comme une claque en pleine face. Surprendre et épier, leur conversation lui fit savoir qu’il avait eu tort d’avoir des préjugés sur sa cousine. Zahra n’était pas une mauvaise fille même si certains signaux renvoyaient le contraire. Elle avait bel et bien la tête sur les épaules et était très intelligente mais surtout éveillée à tel point qu’elle conseillait et conscientisait sa sœur.
_ Néné ton téléphone il ne faisait que sonner…. Nafy tu peux nous laisser stp…..
Elle exécuta sans pour autant regarder sa cousine à ce qu’elle soit tendre avec son frère. Cette dernière se mordit les lèvres pour se lever et arracher son portable des mains de Youssouf qui sourit.
_ Néné l’appela-t-il doucement mais cette dernière était plus concentrée sur les selfies que ses paroles
_ Zahra je te parle
_ Je t’entends hein je ne suis pas sourde
_ Tu peux me regarder au moins
_ C’est les oreilles qui entendent
_ C’est bon maintenant enterrons la hache de guerre. Je suis désolé pour ce que je t’ai fait
Ceci eut l’effet de lui faire face.
_ C’est que tu m’en as fait des choses alors tu es désolé pourquoi exactement ? Le message que tu m’as envoyé il y’a 1an ou laisse-moi deviner pour le diner d’hier…….
_ Oui pour tout je n’aurais jamais du
_ Oh que oui tu n’aurais jamais du
_ Acceptes mes excuses
_ Pause alors tu es vraiment sincère ? Tu veux me faire croire que tu as eu une illumination divine subite pour venir t’excuser…. Je vais te donner la même réponse que je t’avais donné il y’a 1an sauf que cette fois je ne te traiterais pas d’imbécile mais sérieusement Youssouf va te faire soigner. Je ne suis pas ta mère pour supporter tes crises. Pourquoi est-ce à moi que tu montres ta bipolarité ? Regarde c’est moi qui m’excuse mais tante Adama est pharmacienne elle est mieux apte à t’aider que moi. Je ne suis pas médecin mais tu dois avoir trouble de personnalité………………….
Elle la laissa planter là pour se diriger vers les vagues avec son téléphone. Youssouf mort de rires rebroussa chemin préférant laisser la pilule passer. Il lui fallait à tout prix rattraper son erreur car cette femme lui plaisait vraiment. Découvrir la véritable Zahra lui fit regretter de n’avoir pas écouté sa mère……………………………….
On en voit et entend des choses au cours de notre vie mais certaines dépassent grandement les autres. Avec ses amis, l’heure était au déballage depuis le diner de la veille. D’une oreille posée ils les écoutaient étranger à ce genre de situation dont les seuls protagonistes n’étaient que leurs conjoints ou leurs progénitures. Pour cette retrouvaille, Alima était la grande absente des problèmes de famille avait expliqué sa sœur sans rentrer dans les détails. Elle n’était pas la seule absente, il y’avait aussi les épouses de Bakary et de Chérif. Sur cette plage, ils étaient posés tous les trois à discuter entre homme. Leyti n’ayant pas sa femme dans les pattes qui avait préféré une séance de massage complète à la place profitait à fond du moment tout le contraire de David qui préféra les déserter pour courir avec sa femme comme des lapins jouer aux jeunes adolescents amoureux sur la plage.
_ On devrait faire cela souvent mais interdiction d’amener nos femmes. Décréta Leyti
_ Pourquoi avoir amené la tienne alors ?
Leyti : Sir vous connaissez tous comment est Thioro et avec le temps ça empire. Je vous en prie les gars organisons quelque chose sans femmes ni enfants
Chérif : Moi je suis partant car ça m’arrange grandement. Mais faisons ça avant que je ne retourne à Paris
Bakary : Tu es toujours avec elle ? Epouse la, frère c’est mieux que de vivre dans le haram surtout que vous avez un enfant ne lui donne pas de faux espoirs
Chérif : Tout le monde n’a pas la possibilité d’avoir facilement deux épouses comme toi. Gérer une épouse est déjà difficile alors deux. Et pourtant je l’aime hein elle aurait dû être ma première épouse mais j’ignore ce qui m’en a empêché…
Bakary : En tout cas gérer deux femmes n’est pas chose aisé. Si j’ai préférai venir seul c'est pour éviter les problèmes
_ Ce n’est pas juste car Khadija avant d’être ton épouse faisait déjà partie du groupe.
Bakary : Je sais Sir une fois marié tu sauras et comprendras.
_ Vous écoutez vous lamenter ne me donne pas envie du tout au contraire ça me réconforte que femme n’est qu’égale à problème, stress.
Leyti : Ce n’est pas le cas y’a qu’à voir David et Nassira ils sont l’exception à la règle. Moi je n’ai pas de problème majeure avec Thioro à part qu’elle est très possessive même pour aller voir ma mère je suis obligé de lui dire sinon elle se fait des idées et c'est la troisième guerre mondiale
_ Ta femme est juste folle tu devrais l’interner ! Avec elle c'est tout le temps la guerre même avec nous
Chérif : Matez-moi cette sirène avec sa taille de guêpe
_ Tant que tu penseras avec ton caleçon tu seras toujours dans des problèmes
Leyti : C’est la fille du resto et la même qui avait poussé son excellence Sir le sage !
Il suivit la direction du regard de ses trois amis et la vue. Elle était encore de dos. Ils la reconnaissaient tous grâce à son tatouage sur la nuque.
Cette fille l’exaspérait sans qu’il ne la connaisse. Elle réunissait tout ce qu’il déteste se faire remarquer d’une très mauvaise manière. Non seulement elle l’avait poussé sans s'excuser, mais hier elle s’était donnée en spectacle au restaurant.
_ Franchement vous n’avez pas laissé de femmes chez vous ? Arrêter de la mater ainsi ça devient gênant
Leyti : Si on n’a pas le droit de toucher on peut au moins la regarder.
Chérif: Mdrr
Leyti: J’ai raison ou pas ?
Chérif : Si mais regarde David comment il ………
Bakary : Quoi
Chérif : Tu es sure de vouloir entendre il s’agit de ta sœur après tout. En parlant j’imagine que ce n’est pas trop plaisant de voir sa sœur et son ami se bécoter même si c’est son mari. Là il est carrément entrain de lui dévorer la bouche….
Bakary : Pourquoi t’es aussi con Chérif ? Sérieux grandit un peu
_ Il a grandi ce qu’il doit faire c’est être plutôt mature
Chérif : Quoi je ne suis pas mature ? Au moins je suis marié moi et père
_ Vois-tu ça ne fait que réconforter mes propos. Tu dis être amoureux de la mère de ton fils mais tu épouses une autre en passant fils dont ta femme ignore l’existence. Ta famille sait pour lui ?
Chérif : Je t’emmerde Sir pourquoi tu plombs toujours l’ambiance
_ Oui c’est ça bon je vais faire quelques longueurs salut !
Cette plage est un lieu paradisiaque outre le paysage si on ajoute les hommes qui y étaient présents ça devient aphrodisiaque. Avec le soleil, les mecs oubliaient leurs tee-shirts et bombaient leurs torses. Pour fantasmer sur une plage il n’y a pas forcément besoin d’eau bleu et de sable blanc, pour ma part cette belle brochette de mec au charme aguicheur suffisait amplement. Sur la rive, je ne ressentis plus les vagues venir frapper mes jambes. Elancé, beaucoup de prestance, noirceur d’ébène, tablettes de chocolat, ceinture d’Apollon : cet homme savait faire rêver, le baromètre menaçait d’exploser. Les quelques gouttes d’eau des vagues qui lui éclaboussaient sur son torse nu multiplier son sexappeal déjà amplifié. Niam-niam cette friandise qui se dirigeait devant moi, me mettait l’eau à la bouche. Armée de mon téléphone sans retenue j’étais en train de le photographier. Très loin dans mes pensées, je n’aperçus pas qu’il était à quelques centimètres de mon visage, les sourcils froncés.
_ Vous étiez en train de me prendre en photo ?
Merde Zahra comment avais-je pu oublier de désactiver le flash en plein jour en plus ? Il avait dû apercevoir la lampe allumée. Sans que je m’y attende, il me prit le portable des mains. Souriante je me dis qu’il voulait enregistrer son numéro en le voyant tapoter sur l’écran mais quelle ne fut pas surprise. Je l’avais juste vu laisser tomber quelque chose dans l’eau. Mes yeux avait bien suivi l’action mais mon cerveau refusait de traiter l’information. Non, il n’avait pas osé ? Mais si regarde sous tes pieds. Je baissai la tête et vu mon téléphone dans l’eau niché dans le sable.
Cet homme venait de jeter mon téléphone dans la mer. Je me hâtais de le ramasser avant qu’une vague ne vienne l’emportait avec elle. Comme je m’y attendais, il était complément fichu éteint. J’avais beau essayé de le rallumer mais ça ne marchait pas.
_ Hey vous, attendez le poursuivais-je dans l’eau. Aveuglée par la colère je me rendis même pas compte que j’avais perdu pied. L’eau m’était parvenue soudainement au cou avant que je ne pousse un hurlement.
Il se retourna et venu m’attraper expressément par la taille. Ce laps de temps m’avait permis de voir en gros plan son visage. Il était charmant très charmant mais semblait tout aussi énervé que moi. Je me laissais amener par ses bras vigoureux dans une zone ou l’eau m’arrivait à la taille avant qu’ils ne se détachent très vite de moi comme si ma peau était plus brulante que l’acide. Du haut de mes 1m75 son visage surplombait le mien, il devait faire dans les 1m 80. Il me regarda un moment puis me tourna le dos avec l’intention de retourner plus loin dans l’eau.
_ Vous ne pouvez pas partir ainsi en jetant mon téléphone dans l’eau et le détruire par la même occasion. Vous avez ruiné tous mes fichiers importants que j’ai pris du temps à réunir et vous avez tout détruit en un instant……..
Il ne se retourna pas et avança d’un pas avant que je ne lui retienne le bras pour l’obliger à me faire face.
_ Ecoutez-vous avez raison j’ai jeté votre téléphone dans l’eau. C’était ma volonté de détruire votre téléphone bien sûr après j’ai supprimé les photos que vous aviez prise de moi sans mon accord à mon insu, c’est moi qui décide de qui peut me photographier ou non.
_ Pour qui vous prenez vous impoli ?
_ Estimez-vous heureuse d’être dos à la plage !
_ Et pourquoi parce que vous pouvez voir si on vous photographie ou pas en faisant face à la plage ?
_ L’impoli vous demande juste une chose c’est de rattacher le haut de votre bikini vous avez les seins en l’air depuis un moment belle poitrine en passant……
Je baissai les yeux et eu honte. Le lacet à mon cou s’était détaché sans que je m’en rende compte. Mes seins étaient en l’air à la merci de cet homme arrogant aux sourcils froncés. La gifle était partie d’elle-même. Une gifle dont j’avais mis toutes mes forces comme pour diminuer ma honte avant de rattacher mon maillot.
Médusé, il se retenu la joue à peu près trois minutes en me fixant durant lesquels il se caressait la joue et écarquillait les yeux. Il me prit de force mon téléphone cette fois pour le lancer très loin dans la mer.
_ Maintenant vous n’avez pas seulement perdus vos fichiers mais la chance de pouvoir les récupérer. Vous venez de perdre votre téléphone à jamais . Je n’oublierai jamais ce jour et croyais moi je ne vous laisserai pas l’oublier non plus jamais.
Bien qu’énervé c’est dans une démarche prestigieuse qu’il rejoignit leur paillote avant que ses amis ne l’interceptent. Ils n’avaient rien raté de la gifle. C’est David, Nassira sur ses jambes blotti tel un bébé qui leur fit savoir que Sir parlait à une fille. Une grande première malgré les années passées ensemble, ils ne l’avaient jamais vu draguer pas une seule fois. Sur le coup ils s’intéressèrent à la scène oubliant leur sujet de discussion. Ils n’entendaient rien de leur conversation, Sir face à eux, ils virent soudainement la main de la fille se levait pour se nicher sur le visage de Sir. Tous furent choqués de cela. David en se levant brusquement pour voir s’il ne rêvait pas avait fait tomber sa femme sans s’en apercevoir.
Bakary : Que s’est-il passé Sir ?
Leyti : Cette fille t’a giflé ou c’est une hallucination ?
David : On ne peut pas tous halluciner à la fois
Chérif : Aujourd’hui une fille a giflé Sir le grand c’est à graver dans les annales.
Nassira : ça va Sir ?
_ Oui il n’ya pas de quoi en faire un drame.
Chérif : Cette fille te gifle devant tout le monde et tu la laisses partir. Estime-toi heureux qu’il n’y ait pas de paparazzi
_ Je la tuerai et je ne laisserai pas s’en tirer
David : Mais que dis-tu arrêtes de dire des bêtises
_ Je veux dire que je répondrai à sa gifle. Cette fille ne perd rien pour attendre. Elle regrettera d’avoir rencontré mon chemin et surtout d’avoir osé lever la main sur moi…………………………………………………….