Limpide

By Audremes

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Je crois que si je devais choisir un mot pour me définir ça serait: limpide. J'étais limpide dans tous les se... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Pas un chapitre (sorry)
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Epilogue
Petit message
Bonus 1
Bonus Lemon
Plus tard
Plus tard- Partie 1
Plus tard- Partie 2
Plus tard- Partie 3
Plus tard- Partie 4
Plus tard- Partie 5
Plus tard- Partie 5 (bonus)
Plus tard- Partie 6
Plus tard- Partie 6 Maël
Plus tard- Partie 7
Plus tard- Partie 8
Plus tard- Partie 9
Plus tard- Partie 10
Plus tard- Partie 11
Plus tard- Partie 12
Plus tard- Partie 14
Plus tard- Partie 15
Plus tard- partie 16
Plus tard- Partie 17
Plus tard- Fin
Le temps des héritiers 1 (Sacha)
Le temps des héritiers 2 (Sacha)
Envie d'écrire...
Le temps des héritiers 3 (Lily)
Le temps des héritiers 4 (Maël)
Retour vers le futur
Le temps des héritiers 5 (Rose)
Le temps des héritiers 6 (Rose)
Le temps des héritiers 7 (Rose)
Retour vers le futur 2
Coeur de Lys
FAQ

Plus tard- Partie 13

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By Audremes

- Maël - 

Après avoir offert à Inès le collier, j'étais sorti de la salle de bain, un peu bouleversé. J'avais eu peur qu'elle trouve ça débile ou que je n'arrive pas à lui expliquer ce qu'il signifiait pour moi. Je n'étais pas vraiment doué pour ce genre de truc. Draguer des filles et être un beau parleur, ça je savais faire mais quand il s'agissait de chose plus profonde, j'étais mal à l'aise. 

J'étais soulagé de m'en être plutôt bien sorti et en plus de ça, ça avait eu l'air de lui plaire. Je restais quelques secondes seul dans le couloir à me rouler un joint que je comptais aller fumer discrètement dans la chambre d'Elias. J'avais aucunement envie que Georges vienne me casser les couilles avec sa morale à deux balles et son discours sur les méfaits de la marijuana sur le cerveau. J'adorais mon frère, mais des fois il ferait mieux de sortir les doigts du cul, ça lui ferait du bien. 

Perdu dans mes pensées, je repensais à la tête suspicieuse qu'avait eu Lily lorsqu'elle était rentrée dans la salle de bain. 

Un doute s'installa en moi. Elle ne pouvait pas être au courant. On était discret, impossible qu'elle se doute de quelques choses. Même Elias, qui était plutôt perspicace d'habitude, n'avait rien vu. 

Préférant m'ôter le doute, je fis quelques pas en arrière et tendis l'oreille pour entendre la conversation qui se déroulait derrière la porte de la salle de bain. Pendant plusieurs secondes, je n'entendis rien. Pensant que le bois était trop épais pour que je puisse percevoir une conversation, j'allais repartir. Mais soudainement la voix d'Inès parvint à mon oreille.

- Lily. Je ne suis pas amoureuse de Maël. Lui et moi c'est purement physique et ça ne changera pas, je le connais trop et je sais comment il est avec les filles, alors rien que pour ça je ne développerai aucun sentiment pour lui. 

Sa voix était déterminée. Inès avait l'air sûre d'elle. 

Je ne pus m'empêcher de retenir une grimace et de m'éloigner au plus vite de ce couloir. Dans la chambre d'Elias, j'allumais mon joint et m'accoudais à la fenêtre que je venais d'ouvrir. 

- Fais chier. Murmurais-je pour moi même. 

Pourquoi les mots d'Inès résonnaient dans ma tête et me brulait l'estomac. J'en avais rien à foutre qu'elle ne soit pas amoureuse de moi. 

Alors peut-être était-ce le fait qu'elle ait dit "qu'elle savait comme j'étais avec les filles" qui me blessait. Non. Ce n'était pas ça. Elle m'avait déjà fait plusieurs réflexions à ce propos et jamais ça ne m'avait blessé. J'étais un connard et j'assumais. 

Alors pourquoi ses mots me blessaient? 

Je m'étais posé cette question pendant plusieurs jours et encore à cet instant, je me la posais. On était mercredi matin, j'étais allongé dans mon lit et depuis que je m'étais réveillé mon cerveau était en ébullition. 

Est-ce que j'étais amoureux d'Inès? 

Mais comment répondre à cette putain de question. Je ne connaissais rien en l'amour. Je n'avais jamais été amoureux. Alors comment savoir si je l'étais ou non. 

Voilà pourquoi je m'embraquais jamais dans des relations compliquées, cela me prenait trop la tête. Et je n'avais pas le temps de me prendre la tête. 

J'aurais tout simplement pu ignorer ce que je ressentais et continuer ma vie tel qu'elle était. Mais mon cerveau ne savait pas se reposer et avait toujours besoin de réponses pour avancer. Réponses que je ne pouvais pas lui apporter. 

J'avais besoin d'aide. J'avais besoin d'un avis. 

Je ne voyais qu'une personne pouvant m'aiguiller la dessus. 

J'attrapais mon portable et composais un numéro que je connaissais par coeur. Une voix rauque me parvint à l'oreille après seulement deux sonneries. 

- Salut fiston.

- Salut, Pa. Est-ce qu'on pourrait manger ensemble ce midi, j'aimerai bien te parler d'un truc. 

- Euh oui pas de problème. Ça va? Tout va bien? 

- Oui Pa', t'inquiète ce n'est rien de grave, j'ai juste besoin de ton avis sur un truc. 

- D'accord ça marche. Ecoute, on a qu'à se rejoindre à midi et demi chez Luigi.

- C'est parfait. A toute. 

Je retrouvais mon père devant notre brasserie favorite à l'heure prévue. Je ne pus m'empêcher de lâcher un rire quand je l'aperçus avec son éternel casquette sur la tête. Ma mère et lui avaient eu une dispute, à ce sujet, quelques semaines plus tôt. Elle n'arrêtait pas de lui dire qu'il n'avait plus l'âge de se fringuer comme un jeune rappeur. Dans le fond, elle n'avait pas tord, mais je dois avouer que malgré son âge ce style allait toujours aussi bien à mon père. Mon père avait râlé et contre-argumentait, mais comme souvent il avait cédé à ma mère et lui avait promis de ne plus se balader avec ses sweets et sa casquette. Promesse qu'il n'avait apparement pas tenu. 

- Sympa la casquette. Dis-je en arrivant à sa hauteur. 

- N'en parle pas à ta mère sinon elle va me les briser pendant des heures. 

- Pauvre papounet. Ricanais-je. Allez viens, j'ai la dalle. 

- Tu passes vraiment ta vie à manger, c'est ouf. Parfois je me demande si ce n'est pas Mekra ton père biologique. 

- Ouais sauf que tu oublies que j'ai la même tête que toi. 

- Oui c'est pour ça que j'ai abandonné l'idée. Et puis comme ta mère est aussi une grosse bouffe, ça s'explique. 

Je ricanais en m'installant à une table.

- Il y a quelques années tu m'aurais dit '"je vais le dire à maman que tu as dit ça", au lieu de ricaner à ma blague. 

- Je suis un peu moins balance qu'avant.  

- Et ce n'est pas plus mal. 

- Bon alors c'est quoi le truc dont tu voulais me parler? 

Je grimaçais ayant presque l'espoir qu'il ait oublié la première raison de mon appel. En me retrouvant devant lui, je me rendis compte que je ne savais pas vraiment comment aborder le sujet. Je m'entendais très bien avec mon père, nous étions très proche mais ce n'est pas pour autant que j'avais l'habitude de parler de ma vie sentimentale avec lui. 

Je passais ma main dans mes cheveux, mal à l'aise. 

Mon père soupira et se laissa tomber sur le dossier de sa chaise. 

- Qu'est-ce que tu as encore fait comme connerie?

- Hé, j'ai rien fait. Protestais-je.

- Bon alors c'est quoi le problème, pourquoi tu hésites à me le dire? 

- Parce que j'ai pas l'habitude de parler de ça avec toi. En faite je n'ai pas l'habitude de parler de ça tout court. 

Une lueur malicieuse passa dans le regard de mon père et un sourire en coin se dessina sur ses lèvres.

- Tu veux me parler d'une fille. Ricana-t-il. 

- Il n'y a rien de drôle. Grognais-je. Si tu rigoles ça ne va pas m'aider. 

- Ok. Dit-il. Excuse moi, je t'écoute. 

- Voila. Hum... Disons que je vois quelqu'un en ce moment, rien de sérieux mais... Et ne cherche pas à savoir qui sait, je ne te le dirais pas et en plus tu ne connais pas. Pris-je la peine de préciser. Et du coup, je l'aime bien tu vois... Mais euh comment dire ça. 

Je cherchais les mots mais je n'arrivais pas exprimer ce que je ressentais parce que je ne savais même pas ce que je ressentais. 

Je soupirais. 

- Comment tu as su que tu étais amoureux de maman? Finis-je par demander. Je veux dire, je sais que tu n'étais pas vraiment quelqu'un de sérieux avant de te mettre avec elle. Du coup je voudrais savoir comment tu as su que maman était différente des autres à tes yeux.

- Je vois. Dit-il. Et bien disons déjà que ton cas est différent du mien, parce que j'ai rencontré ta mère quand j'étais plus jeune. Elle était d'abord une amie. 

Je me retins de lui dire que mon cas était plus proche du sien qu'il ne le pensait. 

- Ensuite, je l'ai compris progressivement. D'abord je me suis rendu compte que je ne pouvais pas me passer d'elle. Par exemple si à une soirée elle n'était pas là, je trouvais ça chiant. Je lui envoyais toujours des messages et on ne passait pas trois jours sans se voir. Je savais qu'elle était importante pour moi mais je crois que j'ai vraiment compris que j'étais amoureux d'elle au moment où elle est sortie avec un autre mec. Je m'en souviendrais toute ma vie de ce gars. Il s'appelait Charles et il avait vraiment une tête de bouffon. 

Je ne pus m'empêcher de ricaner.

- Quand je l'ai vu avec ce mec, ça m'a rendu dingue. J'avais jamais été aussi jaloux de ma vie. Il est évident que si ce n'était qu'une simple amie, je n'aurais pas été jaloux. Est-ce que ce que ce que je viens de te dire t'aide?

- Je ne sais pas trop. Dis-je en transposant tout ce qu'il venait me dire à ma propre situation. 

- Est-ce que tu passes ton temps à lui envoyer des messages? Me demanda-t-il pour m'aider.

- Oui. 

- C'est à dire? 

- On s'écrit tous les jours.

- Ah oui quand même. Et est-ce qu'elle te manque quand tu ne la vois pas pendant plusieurs jours?

- Oui. Dis-je sans hésitation. 

- Et est-ce que tu as déjà été jaloux? 

- Ouais. Soupirais-je en ayant une image d'Inès et Erwan dans la tête. 

- Et bien disons qu'il y a des chances pour que ce soit plus qu'un simple plan cul, alors. Ricana mon père. 

- Je suis dans la merde. Dis-je abattu. 

- Pourquoi? Me demanda mon père d'une voix posée. 

- Parce qu'elle n'est pas amoureuse de moi et qu'elle ne veut rien de plus avec moi. 

- Qu'est-ce que tu en sais? 

- Je le sais c'est tout.

- Tu n'en sauras rien tant que tu ne lui en auras pas parlé. Et puis, moi je te parle de mon expérience mais si ça se trouve ce n'est pas ça. Tu veux un conseil? 

- Ouais balance. 

- Je vais t'en donner deux en faite. Le premier, quand vous serez tous les deux, regarde là bien et demande toi si elle est différente des autres. Si tu es amoureux d'elle, ça sera comme une évidence. Second conseil, dis lui sinon tu le regretteras toute ta vie. 

***

Le soir même, Inès était venu me rejoindre et j'avais appliqué le premier conseil de mon père. Après que nous ayons couché ensemble, j'avais regardé Inès silencieusement pendant de longues secondes. 

Et ça m'avait frappé comme une évidence.

J'étais amoureux d'elle. 

Je m'étais rendu compte de ça car j'avais pris la peine de la regarder. Elle valait la peine. Les autres je ne prenais pas la peine de les regarder. 

Avant avec les autres, je faisais mon affaire, reprenais mon souffle et quittais le lit au plus vite. 

Avec Inès c'était différent, déjà au lit je me souciais plus de son propre plaisir que du mien et j'aimais les moments que l'on partageait après. 

Elle était plus qu'une simple amie, plus qu'un simple plan cul. 

Putain, j'étais amoureux d'Inès. 

Putain de vie de merde!

Elle était partie et je n'avais pas appliquée le second conseil de mon père. 

Je l'avais entendu dire ce qu'elle avait à dire à Lily. Je n'avais pas besoin qu'elle le dise une seconde fois face à moi. Le message était clair. 

Je n'avais pas réussi à la revoir. J'avais enfui mes sentiments au fond de moi et je l'avais fui comme un lâche. Cela faisait trois semaines que je l'évitais. Au début elle m'avait envoyé des messages puis après deux ou trois refus et non réponse, elle avait abandonné.

Elle avait abandonné trop vite à mon goût. J'avais espéré qu'elle insiste, qu'elle me supplie de lui répondre. Mais c'était Inès et quand les choses avaient peu d'importance, elle ne s'attardait pas et laissait vite tomber. Comme elle le disait souvent " ne perds pas ton temps avec les choses futiles, il y a plus intéressant à faire", apparemment notre pseudo histoire était une chose futile.

J'avais le coeur brisé alors qu'elle reprenait sa vie de lycéenne sans trop se soucier de mes états d'âme. Putain de vie de merde!

Je n'arrivais pas à me faire à l'idée que j'étais amoureux d'elle. Peut être qu'avec le temps, les sentiments s'effaceraient. Mais il était évident que la voir ne m'aiderait pas alors je la fuyais en espérant que tout redevienne comme avant.

Il fallait que tout redevienne comme avant.

J'avais aucune envie de la perdre parce que je n'avais pas su contrôler mes sentiments. Il était hors de question je souffre parce que je m'étais stupidement fait avoir par un amour à sens unique. Bordel j'étais plus intelligent que ça!

Il fallait que tout redevienne comme avant.

Avec cette idée en tête, j'avais accompagné des copains de la fac de médecine en boite. J'avais besoin de me changer les idées et la sortir de ma tête. J'avais repéré une fille, et vu son comportement, elle inspirait à la même chose que moi.

Sans plus de cérémonie, on se dirigea vers les toilettes. A peine avait-on passé la porte de la cabine des toilettes, qu'elle me plaqua contre cette dernière.

Ses lèvres n'étaient pas si douce que les siennes. Elle m'embrassait de manière trop brutale. J'aurais aimé ça avant. Avant elle.

Putain mais dégage de ma tête!

Agacé, je pris le contrôle de la situation et la plaquais contre l'un des quatre petit mur. Elle sembla heureuse de mon initiative car elle se frotta contre moi. Sa main passa sur mon entre-jambe avant de s'attaquer à la braguette de mon jean.

Putain mais elle ne m'excitait même pas.

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