Limpide

By Audremes

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Je crois que si je devais choisir un mot pour me définir ça serait: limpide. J'étais limpide dans tous les se... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Pas un chapitre (sorry)
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Epilogue
Petit message
Bonus 1
Bonus Lemon
Plus tard
Plus tard- Partie 1
Plus tard- Partie 2
Plus tard- Partie 3
Plus tard- Partie 4
Plus tard- Partie 5
Plus tard- Partie 5 (bonus)
Plus tard- Partie 6
Plus tard- Partie 6 Maël
Plus tard- Partie 7
Plus tard- Partie 8
Plus tard- Partie 9
Plus tard- Partie 10
Plus tard- Partie 11
Plus tard- Partie 12
Plus tard- Partie 13
Plus tard- Partie 14
Plus tard- Partie 15
Plus tard- partie 16
Plus tard- Partie 17
Plus tard- Fin
Le temps des héritiers 1 (Sacha)
Le temps des héritiers 2 (Sacha)
Envie d'écrire...
Le temps des héritiers 3 (Lily)
Le temps des héritiers 4 (Maël)
Retour vers le futur
Le temps des héritiers 5 (Rose)
Le temps des héritiers 6 (Rose)
Le temps des héritiers 7 (Rose)
Retour vers le futur 2
Coeur de Lys
FAQ

Chapitre 13

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By Audremes

Nouveau silence radio. 

Après ce qu'il s'était passé en boite, il y a maintenant une semaine, Hakim m'avait de nouveau ignoré. Ce qu'il m'avait dit m'avait torturé l'esprit pendant des heures entières.

"Je pense à toi constamment" 

Est-ce qu'il pensait à moi comme je pense à lui? 

Est-ce que si Ken nous avait pas interrompu, il m'aurait embrassé? 

Toutes ces questions dans ma tête allaient me rendre dingue. 

A cette instant même, alors que j'étais à la bibliothèque pour travailler, mon esprit était obnubilé par Hakim et non par le code pénal. Depuis quand je me laissais distraire à ce point? 

Je regardais ma montre, il était dix-neuf heures trente, ça faisait plus de deux heures que j'étais là et je n'avais pas beaucoup avancé. Agacée, je fermais mon livre et allais me chercher un café à l'étage inférieur. 

- Merde. Murmurais-je en m'apercevant que je n'avais pas assez de monnaie pour me payer quoique ce soit. 

Je me retrouvais comme une conne devant la machine à taper du pied, agacée par moi même.

- Tu as besoin de monnaie? 

Je relevais les yeux vers un blondinet qui me souriait gentiment.

- Oh je ne veux pas t'embêter.

- Je te le propose. 

Il mit lui même l'argent dans la machine. 

- Tu veux quoi? 

- Un café noir.

- Besoin de se réveiller? Dit-il en appuyant sur le bouton que je lui indiquais.

- Ouais, je n'arrive pas à me concentrer. 

- Tu bosses sur quoi? 

- Les cours de Gregorovitch. 

- Et bien comme ça on est deux. 

 - Tu es en mater 1? Demandais-je.

- On est dans la même promo. Rigola-t-il. 

- Oh. Dis-je gênée. 

- T'inquiète c'est normal que tu ne m'aies pas vu, je ne viens pas souvent en cours. Je n'ai pas pu passer mes partiels de fin d'année, l'année dernière car j'ai eu un petit accident de voiture, donc je refais une année. Mais comme j'ai déjà suivi tous les cours, je passe plus de temps à la bibliothèque qu'en classe. 

Il me tendit mon café.

- Merci. Dis-je avec un sourire timide.

- Tu veux que l'on essaye de bosser ensemble, peut être que l'on sera plus efficace? 

- Oui je veux bien. 

On passa l'heure suivante à travailler d'arrache pied puis l'on sortit de la bibliothèque. 

- Tu rentres comment? Me demanda-t-il.

- En métro. 

- A l'heure là? 

- Il n'est pas si tard que ça et j'ai l'habitude.

- Je... Commença-t-il mais il fut interrompu par une voix niaise que je ne connaissais que trop bien.

- Salut Léa!

Je grimaçais légèrement avant de me retourner vers la personne qui m'avait hélé. 

- Fanny, salut. 

Je n'arriva même pas à faire semblant d'être heureuse de la voir. Depuis que nous avions rendu notre devoir en décembre et surtout de puis l'histoire Hakim, j'avais tout fait pour l'éviter. Et j'avais plutôt bien réussi jusqu'à ce soir. 

- Salut, je m'appelle Fanny. 

- Maxime. Se présenta le blondinet. 

- Vous faites quoi ? Demanda-t-elle.

- On rentre chez nous. 

- Quoi? Dit-elle sur un ton faussement outré. On est vendredi soir, vous n'allez pas passer la soirée enfermé chez vous, c'est triste. Venez avec moi, je dois rejoindre des amis? 

J'échangea un regard avec Maxime, nous semblâmes tous les deux hésiter. 

- Tu dois les rejoindre où? Demanda-t-il poliment. 

- Dans un bar branchée pas loin d'ici, venez ça va être sympa. 

- Ça te tente? Me demanda le blond.

J'haussais les épaules. 

- Bon d'accord. Répondit Maxime

Je me résolus également à les suivre. 

Mauvaise idée. 

Mon premier joint et quelques verres d'alcools plus tard, je me retrouvais complètement paniquée au milieu d'une foule de gens qui se déchainaient sur une musique électro. 

Comment en étais-je arrivée là? 

Trou noir. 

Je tournais sur moi même, je ne connaissais personne. La musique, la lumière, les gens. On me bouscula légèrement. Ma tête tournait. 

Où étais-je? 

Je paniquais.

Prise d'un élan de courage, je me fraya un chemin dans la foule. Au loin j'aperçus un petit couloir. Je ne me posais pas de questions et m'y dirigeais. Des gens complètement ivres jonchés les murs. Je titubais jusqu'à arriver devant une porte, un vigile l'ouvrit sans m'adresser un regard.

Je sortis dehors et la porte se referma sur moi en un claquement sonore. Le silence et le froid me paralysa. Je plaquais mes mains contre mes bras nus et un sanglot m'échappa. 

J'avais perdu mon manteau. Je fus soulagée d'avoir encore mon sac sur mon épaule. Je fouillais dedans à la recherche de mon portable. Je regardais l'heure: quatre heures du matin.

J'appelais Emilie mais elle ne décrocha pas. Sans vraiment réfléchir, j'appelais la seconde personne qui me vint à l'esprit. Je fus soulagée de l'entendre décrocher au bout de la troisième sonnerie. 

- Allo? 

Sa voie rocailleuse m'indiqua que je venais probablement de le réveiller.

- Ha..Hakim? Dis-je d'une voix tremblotante. 

- Léa? C'est toi? 

- Oui... Je...Je suis désolée de t'embêter mais est-ce que tu pourrais venir me chercher s'il te plait. 

A la fin de ma phrase, un sanglot m'échappa. 

- Tu es où? 

- Je ne sais pas. 

- Comment ça tu ne sais pas? 

- Je suis dans une petite ruelle. Je...

- Regarde ta position sur le GPS de ton portable.

Je m'empressa de le faire.

- Je suis devant le club 44 juste à côté du boulevard Léon Blum.

- Putain Léa, mais qu'est ce que tu fous là bas? Grogna-t-il. Ne bouge surtout pas j'arrive. 

Il raccrocha et je me retrouva à nouveau seul. Je sursautais lorsque j'entendis la porte du club s'ouvrir derrière moi, deux garçons en sortirent. Totalement défoncé, ils ne firent pas attention à moi et s'enfoncèrent dans la nuit. 

Je regardais l'heure sur mon portable toutes les deux secondes. J'attendais Hakim depuis plus de quinze minutes, déjà. Je fermais les yeux et priais pour qu'il arrive vite. Cette rue ne m'inspirais pas confiance, j'étais terrifiée, le moindre bruit me faisait sursauter. 

Un crissement de pneu se fit entendre au loin, je vis une voiture s'engager dans la rue et s'arrêter devant moi. 

Quand je croisa son regard à travers la vitre, je me sentis soudain rassurée, la peur avait disparue. Je me précipitais vers le côté passager et montais dans la voiture. 

- Putain mais qu'est ce qu'il t'a pris de venir ici? Me sermonna Hakim alors que je n'avais pas encore claqué la portière. 

- Je..je ne sais pas. Je ne me souviens même plus comment je suis arrivée là, j'avais un peu trop bu je crois. 

Il fronça les sourcils. Il attrapa mon menton entre ses doigts et me força à le regarder. 

- Tu as seulement bu? 

- Je... Non, j'ai fumé aussi. 

- Putain Léa. Râla-t-il. Qui t'a emmené ici? 

- Fanny, je crois. 

- Tu es stupide ou quoi? Cette meuf est loin d'être fréquentable. Essaye de faire plus attention la prochaine fois et ne t'embarque pas dans des trucs qui ne sont pas pour toi. 

- C'est bon ne m'engueule pas, je ne suis pas une gamine. 

Il soupira et se décida enfin à démarrer. Le trajet se fit dans un silence de mort. J'appuyais ma tête contre la vitre et regardais les rues parisiennes défiler. 

Après quelques minutes, on arriva devant mon immeuble. 

- Merci. Dis-je en me retournant vers l'algérien. 

- De rien. Dit-il en regardant devant lui. 

Je soupirais, agacée. 

- Ça y est tu m'ignores à nouveau. 

- Je ne t'ignore pas. 

- Si. Répondis-je aussitôt. Et tu fuis mon regard, c'est excessivement chiant. 

Il continua à fixer la route devant lui sans me répondre.

- Je peux savoir ce qu'il t'arrive? Pourquoi du jour au lendemain, tu as commencé à m'ignorer?

- Je ne t'ignore pas, j'avais du boulot. 

- Tu te fous de moi? C'est ça ton excuse "j'avais du boulot"

- Ouais je passe beaucoup de temps au studio.

- Tu m'as dit que tu avais besoin de réfléchir vendredi dernier. 

- J'avais bu j'ai raconter de la merde. 

- Je vois. Donc tu ne pensais aucun mot de ce que tu as dit. 

Il haussa les épaules. 

- Putain mais regarde moi. Dis-je en plaquant mes mains sur chacune de ses joues pour l'obliger à tourner sa tête dans ma direction. 

Son visage était beaucoup trop proche du mien. J'étais soudain beaucoup moins confiante. 

- Tu... tu ne pensais pas ce que tu as dit alors? Quand tu as dit que tu pensais à moi constamment, tu ne le pensais pas? 

Il hésita quelques secondes.

- Ce n'est pas une bonne idée. Souffla-t-il.

- Quoi? Dis-je perdue.

- On va se faire du mal. 

- Hakim. Soupirais-je en plongeant mes yeux dans les siens. 

- Arrête de faire ça.

- De faire quoi? 

- De me regarder comme ça en te mordant la lèvre, ça me rend dingue.

Nos nez se frôlèrent et sa main passa dans mon cou. Sa peau contre la mienne avait quelque chose d'électrisant. Je frissonnais. Il se rapprocha de moi et ses lèvres se retrouvèrent à quelques centimètres des miennes. Je brisais l'espace qui nous séparait et nos lèvres se rencontrèrent enfin. 

Ce baiser ne dura que quelques secondes à peine car Hakim rompit rapidement le contact.

- Ce n'est pas une bonne idée. Répéta-t-il en tournant la tête.

Je fermais les yeux. 

- Je suis désolé. Dit-il en se reculant. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris.

- Hakim, je... Commençais-je mais il me coupa. 

- Je suis désolé Léa, mais je te vois plus comme une amie et on n'aurait pas dû faire ça, c'était stupide. Désolé, on oublie?

Je sentis mes yeux me piquer. Il m'avait repoussé, mon coeur se brisa en mille morceaux.

- Ouais on oublie. Dis-je d'une voix faible. Merci d'être venue me chercher. Bonne nuit. 

Je me précipitais en dehors de l'habitacle et claquais la portière avant de rentrer dans mon immeuble sans me retourner.

Une fois dans ma chambre, je ne pus retenir mes sanglots bien longtemps. 

Cette soirée était définitivement la pire de ma vie.

A mon plus grand soulagement cette fois, je ne revis pas Hakim de la semaine. Cependant, je fus bien obligé de me retrouver dans la même pièce que lui, le vendredi soir car Elliot avait organisé une petite soirée pour son anniversaire. 

Alors que je m'éloignais du canapé dans lequel, Hakim venait de s'assoir, quelqu'un fit irruption devant moi. 

- Salut.

- Salut Mohammed. 

- Oh non ne m'appelle pas comme ça, s'il te plait. Appelle moi Mo. 

- D'accord Mo. Riais-je.

- Alors quoi de neuf? 

- Oh rien de spécial et toi? 

- Même pas avec Hakim? Me demanda-t-il curieux.

Je soupirais.

- Je sens que tu as un tas de truc à me raconter. Allez viens, on va discuter sur le balcon.

- Il fait froid dehors. Et en plus je ne suis pas beaucoup habillée. 

Je lui montrais mon petit haut à manche courte. 

- Ça fait partie de mon plan, je t'emmène dehors, tu as froid du coup je te propose de venir dans mes bras pour te réchauffer. Et là je conclue. Ce plan est infaillible, ça marche à coup sûr.

J'explosais de rire. 

- Direct, tu me mets un râteau. Tu me brises le coeur. 

Il posa sa main sur son coeur d'un geste théâtral. Je rigolais encore plus fort.

- Bouge pas, je reviens. Dit-il en acquiesçant un sourire.

Il revint deux minutes plus tard avec un sweat dans la main.

- Tiens. 

Je l'enfilais. Il ricana légèrement en voyant qu'il était deux fois trop grand pour moi.

- Tu ferais une super égérie Seine Zoo. 

-Je trouve aussi. Dis-je en prenant la pose. 

- Allez viens.

Je le suivis sur le balcon et on s'installa, l'un en face de l'autre, sur deux petites chaises.

- Alors raconte. S'empressa-t-il de dire.

Je pris une inspiration et lui racontais tout ce qu'il avait loupé, de la soirée en boite où Hakim m'avait dit qu'il n'arrêtait pas de penser à moi à la soirée de vendredi soir dernier où nous nous étions embrassés.

Mohammed ne put se retenir de faire quelques commentaires durant mon récit. 

- Ce mec est une galère, il n'arrête pas de dire que Ken et Emilie sont des galères mais il est loin d'être mieux. Soupira le marocain. 

- Je me sens un peu conne du coup. Soufflais-je. 

- Tu n'as pas à te sentir conne. C'est à lui de se sentir con, il te sort tout son blabla "tu me rends dingue" "je n'arrête pas de penser à toi" et après il te dit "je te vois comme une amie", pfff, non mais quel crétin. Il est loin de te voir comme une simple amie, crois moi, c'est juste un flippé des relations amoureuses.

- Je n'aurais jamais dû l'embrasser, je ne sais pas ce qui m'a pris.

- C'est lui qui s'est approché de toi, tu as pris ça comme un signe, normal que tu l'aies embrassé. 

Mohammed tourna la tête vers la baie vitrée et sembla chercher quelqu'un du regard. 

- Il nous observe. Ricana-t-il. 

- Qui? 

- Bin Hakim, espèce de dinde.

- Je suis pas une dinde. Dis-je en le frappant à l'épaule.

- Aïe. Dit-il d'une voix aigüe.

- Quelle virilité. Rigolais-je.

- Il faudrait le faire réagir. 

J'haussais un sourcil.

- Je me répète, mais je pense que le rendre jaloux est une bonne idée.

- Je ne sais pas...

- Tu as quoi à perdre? De toute façon là vous êtes au point mort.

Sur ce que coup là, il n'avait pas tord.

- Et comment je le rends jaloux? 

- Tu as un beau gosse juste devant toi qui veut bien t'aider. Ça va le rendre dingue de te voir avec moi.

J'éclatais de rire puis l'observais quelques secondes.

- Pourquoi tu cherches autant à m'aider? Dis-je sérieusement.

- Hakim est mon pote et puis tu es cool.

- Mais encore? 

Il soupira, croisa les bras et observa le ciel. Il sembla réfléchir à la manière de formuler sa réponse.

- Hakim est toujours en train de nous aider, il se soucie beaucoup trop de nous et il en oublie parfois son propre bonheur. Il a beaucoup aidé Nek quand Emilie est partie, alors que lui même souffrait beaucoup, il s'occupe de Framal comme si c'était son daron. 

Il se stoppa quelques secondes avant d'enchainer.

- Il y a quelques années je me suis laissé embarqué dans un sale plan et Hakim m'a sorti de là, je voudrais le remercier à ma manière. 

Il frotta ses mains mal à l'aise.

- Bon on s'emballe? 

J'éclatais de rire. 

- Tu ne sais pas rester sérieux trop longtemps. 

- C'est ennuyeux d'être trop sérieux, je préfère passer ma vie à rire, c'est beaucoup moins chiant.

Je penchais ma tête, j'aimais sa façon de penser. Il tourna légèrement la tête vers l'intérieur du salon.

- Il nous regarde, c'est le moment ou jamais. Donne moi ta main.

J'hésitais quelques secondes puis me résolus à lui donner ma main. Il l'attrapa et pressa sa paume contre la mienne. Il approcha son visage du mien et plaça une mèche de mes cheveux derrière mes oreilles. 

Je me pinçais les lèvres pour m'empêcher d'éclater de rire.

- Ne ris pas sinon je ne vais pas réussir à garder mon sérieux. Dit-il doucement.

Il caressa ma joue. Je ne pus me retenir de rire bien longtemps. Je mis ma tête dans son cou pour cacher mon éclat de rire. Je l'entendis rire à son tour alors que sa main se posais sur ma cuisse. 

La baie vitrée s'ouvrit soudain à la volée. Je sursautais et m'éloignais de Mohammed.

- Je vous dérange pas, j'espère. Grogna Hakim.

Il lança un regard noir à son ami.

- Bin un peu. Lui répondit le marocain. 

- Dommage. Répliqua Hakim sans bouger. 

Un silence gênant s'installa. 

- Je peux parler à Léa, s'il te plait Sneazz'.

La phrase sonnait plus comme un ordre que comme une question.

- Euh.. Ok.

Mohammed se leva et sortit du balcon en refermant précautionneusement la porte fenêtre nous laissant seuls Hakim et moi. 

 Ses yeux se posèrent enfin sur moi. Je vis un voile de colère traversais ses iris.

- Je peux savoir ce qu'il te prend? 

Je fronçais les sourcils. 

- Comment ça ? 

- Depuis quand tu te laisses peloter par Sneazz'?

- Je ne vois pas en quoi ça te concerne Hakim. Je fais ce que je veux.

- Il y a, à peine, une semaine tu m'embrassais et maintenant tu te fais Sneazz'? 

- Hakim, c'est toi qui a dit que c'était une erreur et que l'on oubliait, donc ouais je passe à autre chose. 

- C'est mon pote, ça ne se fait pas.

- Je ne vois pas en quoi ça ne se fait pas? C'est pas comme si on était sorti ensemble. On est juste ami toi et moi. Donc je fais ce que je veux, j'ai aucun compte à te rendre.

- Putain mais Léa, tu m'as embrassé il y a une semaine. Tu ne peux pas faire comme s'il ne s'était rien passé et draguer mon pote juste devant moi.

- Je ne fais pas comme s'il ne s'était rien passé, c'est toi qui fait comme s'il ne s'était rien passé. C'est toi qui m'a dit que c'était une erreur, que l'on était qu'ami, j'ai rien demandé moi. C'est toi qui m'a jeté donc je ne vois pas en quoi ça te fait chier.

- Tu ne comprends rien. Dit-il en passant sa main sur son visage.

- Alors explique moi.

- Je... Même si je t'aime bien, nous deux ça le fera pas. On n'est pas compatible.

- On n'est pas compatible? 

- Mais enfin regarde toi et regarde moi, je suis un rappeur et toi tu es... toute sage.

- Je suis pas assez bien pour toi, c'est ça? 

- C'est pas ce que j'ai dit. S'empressa-t-il de dire.

- Mais tu l'as pensé. 

- Je n'ai jamais pensé ça Léa, je dis juste que l'on vient pas du même monde et que l'on va se faire plus de mal qu'autre chose.

- Et bien tu sais quoi, va te faire foutre. 

J'allais faire demi tour mais je ne pus m'empêcher de rajouter quelque chose.

- Et pour ton information, il ne se passe rien entre Mo et moi, il a juste eu l'idée de te rendre jaloux parce qu'il pensait que tu avais un truc pour moi. Mais il avait tord parce qu'apparement à part ta petite personne, il n'y a rien qui t'intéresse. 

Je me précipitais hors du balcon, je traversais le salon au pas de course.

 - Léa ? Bin qu'est ce qu'il t'arrive?

Je ne fis pas attention à Emilie et continuais mon chemin. Mais la brun attrapa ma main avant que je puisse ouvrir la porte d'entrée.

- Qu'est-ce qu'il se passe?

- Ton pote est un gros connard.

- De qui tu parles? Dit-elle perdue.

- De ce connard d'Hakim, ce mec est un égoïste qui se la pète.

- Je sais tu me l'as déjà dit cent fois ça. Mais je croyais que ...

- Je le déteste. La coupais-je pour déverser une seconde fois mon venin.

- Mais il s'est passé quoi? Raconte.

- Tu n'auras qu'à lui demander, moi je rentre à l'appart. Je vais prendre un taxi. Ajoutais-je avant qu'elle ne puisse protester. 

Je lui fis une bise rapide et m'en alla. 



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