- Aucun ennemi ne viendra par là !
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- Bon, je dois y aller. Annonce Eden.
- Ah oui c'est vrai tu es devenu le "grand chef" ! Alors ? Comment c'est la vie d'un élu ? Tu dois être au courant de tout ce qui se passe dans ce repère ! Ne dois-je t'appeller Eden, mais Monsieur le Commandant maintenant ? Tu…
- Tu ne penses pas en faire un peu trop là ? Coupe le frère d'Adelmire.
- Tes devoirs t'ont monté à la tête et en font oublier tes amis ! Reproche Izei.
- On est qu'une semaine après l'élection, c'est sûr que j'ai beaucoup de choses à régler. Je ne peux pas donner du temps à tout. Et ce n'est pas moi qui ai demandé à être élu. Il réplique en croisant les bras.
- Si la carrière politique t'intéresse à ce point, pourquoi t'es tu présenté ? Demande le rouquin.
- C'est pas comme si on m'avait forcé. Il grogne.
- Je ne vois pas de quoi tu parles !
- Ce n'est pas toi qui a dit "il me faut bien de la concurrence pour ne pas que je gagne trop facilement, même si je l'avoue, la victoire est juste devant moi" ?
- Elle l'était ! C'était super serré entre nous ! Il s'exclame.
- Rappelle-moi, t'as eu combien de votes déjà ? Questionne Eden en haussant un sourcil.
- Tu n'était pas pressé ? Allez ouste ! Faut tout que je te rappelle petit irresponsable !
Izei se met derrière le frère d'Adelmire et le pousse dans le dos. Ça fait une scène assez bizarre. Eden soupire et repart rapidement dans le couloir. Le rouquin le laisse partir avec le sourire et des grands signes d'au revoir avec la main. Vraiment qu'un gamin. Une personne comme lui ne devrait pas subir ma présence. Il se retourne et fronce les sourcils comme s'il avait entendu mes pensées. Il se gratte la tête et la penche sur le côté. On voit presque la fumée sortir de ses oreilles.
- Tu ne devais pas aller quelque part toi aussi ? Lance Izei.
- Si. Je réponds.
- Bah qu'est-ce que t'attends ?! Ouste toi aussi ! Il pousse.
- Tu ne viens pas ? Je fais.
- Je te rejoins plus tard, j'ai une chose à régler moi aussi !
Je le regarde marcher avec de grands pas comme un débile. Il fait encore le con. Mais c'est sa façon d'être. Imprévisible. Et un peu bête parfois. Mais il est plus puissant qu'il en a l'air. En plus de pouvoir voir les souvenirs et influer sur les sentiments, il peut guérir et soigner. Et c'est le seul du groupe qui peut le faire je crois. Je me retourne. Direction, un lit. En l'occurrence, retour à la chambre d'Izei. J'ai couru loin. J'ai pas eu l'impression pourtant de parcourir un long chemin. C'est sûrement la panique qui m'a fait oublier. Ainsi que les restes de mon souvenir.
J'arrive enfin à la porte qui est restée ouverte. Pas très malin ça. Quand on sort d'un endroit, on ferme la porte, question sécurité ! Sinon on met pas de porte, ça revient au même et c'est moins cher. Je rentre et ferme donc le battant. Ensuite, je vais m'allonger dans le lit du rouquin. Ça ne l'embête sûrement pas que je l'emprunte un peu. Je l'ai déjà utilisé tout à l'heure, donc voilà. Ça ne le dérangeait pas il y a quelques temps, ça ne le dérangerait pas maintenant.
J'attends, mais le sommeil ne vient pas. C'est difficile de dormir sur commande. Je le sais. Pas besoin qu'on me le rappelle. Moi non plus. Je me tourne sur le côté. C'est pas en gigotant de tous côtés que tu vas t'endormir. Je me remet sur le dos, jugeant cette position beaucoup plus approprié aux rêves réels. Non c'est sur le ventre. Je m'allonge donc sur le ventre. Mais je me rappelle soudain que Jason a dit qu'il fallait que la personne soit sur le dos. Elle se fout de moi ?! Je me retourne donc dans le bon sens. Il faut que tu penses à de l'eau. Ça ne me donnera que envie d'aller faire pipi !
Tous ces faux conseils me font finalement penser que Saphir essaye de me déconcentrer. Et donc, ne pas rejoindre Nadann par rêves. C'est faux ! Roynder ne peux pas comprendre. Bah, que tu m'expliques ! Tu n'es pas obligé de lui dire. Si je ne lui dis pas, il va mourir. Je m'en fiche qu'il meure, je ne veux pas que tu te mettes en danger pour rien ! En danger ? Comment ça en danger ? Il y a pleins de trucs qu'elle ne me dit pas. Soit Saphir me les révèle, soit elle me laisse tranquille. Et vu au vide soudain dans ma tête, elle choisit la deuxième option. Et le noir du sommeil vient par la même occasion m'envahir.