YAKA| le poids de la supersti...

By QueenKimshy

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Il y a des gens qui ne sont pas fait pour l'amour, le bonheur, le répit. Je fais partie de ceux là... Est ce... More

Prologue
LIVRE 1: au commencement, KHALIL et YAKA
PARTIE 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE 5
PARTIE 6
PARTIE 7
Partie 8
Partie 9
LIVRE 2: YAKA et SEBA
PARTIE 11
Partie 12
Partie 13
Partie 14
partie 15
Partie 16
Partie 17
Partie 18
partie 19
Partie 20
Partie 21
Partie 22
Partie 23
Partie 24
Partie 25
Partie 26
Partie 27
Contribution
Partie 28
Partie 29
Livre 3: MALICK et YAKA
PARTIE 32
PARTIE 33
Partie 34
Partie 35
Partie 36
Partie 37
INTERLUDE
chapitre 38
Partie 39
Partie 40
Partie 41
Partie 42
Partie 43
Partie 44
YAKA ET MALICK: unis corps et âmes
MERCI
AFTER 1
AFTER 2
AFTER 3
AFTER 4

Partie 31

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By QueenKimshy

A ma Ebonygalsen adorée

***

MALICK NDIAYE

Mais qu’est ce qui m’a pris, qu’est ce qui m’a pris de lui dire ça ? J’ai juste envie de me mettre une grosse gifle pour ce que je viens de dire.

-Malick, pourquoi tu ne me réponds pas ? Me dit-elle d’un ton ferme.

-écoute chérie, en fait je voulais dire que je m’en doutais, que je n’y avais même pas pensé, que ça ne me gênerai guère… Enfin tu comprends ? bégayais-je sans être moi-même convaincu.

Elle se leva alors et remis son kimono et me dit :

-non, je ne comprends pas et j’ai bien entendu ce que tu as dit et l’expression de ton visage juste après alors stp dis moi comment tu as fait pour savoir parce qu’à part moi et… Non ce n’est pas Séba qui t’a dit ça, il n’aurait pas osé.

-mais non. Comment aurait-il pu faire ça toi aussi ? Ok, je vais tout te dire mais stp il faut que tu te calmes et que surtout que tu ne le prennes pas mal.

Je me levais du lit et m'asseyais sur le rebord, en face d’elle assise sur le sofa.

J’essayais de trouver la meilleure façon pour lui parler mais est ce que sa réaction peut être différente ?

Elle va être déçue. Elle va être sûrement anéantie.

Jamais je n’aurai cru que je serai obligé de lui dire cela. Elle ne devait pas savoir, elle n’avait pas à savoir.

Putain, qu’est ce qui m’a pris ?

Son regard vers moi m’obligea à prendre mon courage à deux mains et lui parler.

-en fait, quand tu as fait ta tentative de suicide et qu’on t’a amené à l’hôpital, le médecin m’a dit que tu étais enceinte et que tu avais perdu ton bébé. Suite à la forte dose de médicaments que tu avais pris, le fœtus avait été automatiquement expulsé par ton organisme. Il n’avait rien pu faire.

-comment ça enceinte ? Moi ?

-oui ! Je suis désolée.

-Mais je ne le savais pas. Malick comment vous avez pu me cacher une chose aussi importante ? Qui a décidé de me le cacher ? Non je ne te crois pas Malick, sinon maman ne m’aurait pas demandé de lui garder le drap…tu ne peux pas m’avoir caché ça. Trouve autre chose.

-c’était moi et moi seul et je n’avais pas le choix. Ta maman ne savait pas. Tu venais de perdre Séba et apparemment tu ne savais pas que tu étais enceinte parce que si tel était le cas, je pense que tu n’aurais pas essayé de te suicider. Et je ne te l’ai pas dit, pour ton bien, pour ne pas avoir à t’affliger encore plus. Je l’ai fait avec l’avis de ton psychiatre. Imagine toi si je t’avais dit cela, ta mère aurait été au courant et elle aurait été très déçue. Et toi dans ton état, tu n'aurais ni accepté ni compris. Je reconnais maintenant que je n’aurai pas dû te le cacher mais je n’avais pas le choix. Pardonne moi stp.

J’essayais de lui prendre la main lorsqu’elle l’esquiva violemment et se leva.

-POUR MON BIEN MALICK ? COMMENT ÇA POUR MON BIEN ? DONC TU PENSES QUE TU AVAIS UN QUELQUONQUE DROIT SUR MOI POUR ME CACHER UNE CHOSE AUSSI IMPORTANTE ? MAIS POUR QUI TE PRENDS TU POUR M’AVOIR CACHÉ QUE J’AVAIS ÉTÉ ENCEINTE ET QUE J’AVAIS FAIT UNE FAUSSE COUCHE ?

Je suis resté une bonne minute sans voix, mon cœur battant à un rythme incontrôlable.

Je m’aplatissais, Yaka en profitait et me criait dessus. Et Dieu sait que j’ai du mal à me contrôler quand on me crie dessus, ce qui n’arrive presque jamais. Je n’aime pas le manque de respect, ça me met hors de moi.

-Yaka, lui dis je très étonné par le ton avec le quel elle m’a parlé. Est-ce que tu t’es un peu entendue parler ? Non mais qu’est qui te prend ? Tu as raison, je n’avais aucun droit sur toi mais j’ai quand même pris la décision de te le cacher parce que je savais qu’après avoir perdu Séba, savoir que tu as été enceinte de lui et que tu avais perdu le bébé t’aurais anéanti. Mais surtout, si je te l’avais dit, vu ton état en ce moment, ta mère aurait été forcément au courant. Heureusement qu’au moment où le docteur m’en a parlé, elle était à ton chevet. Depuis ce matin, elle appelle et envoie des messages pour me demander si tu m’as satisfait, si je t’ai trouvé pleine et depuis ce matin, j’essaie de trouver un moyen de lui dire que je ne lui donnerai pas ce drap qu’elle réclame tant. Et si elle insiste, c’est parce qu’elle y tient tant et surtout parce qu’elle doute de toi. J’ai quand même pris cette décision parce que je sais que malgré tout ce qui venait de se passer, la mort de Séba, ta tentative de suicide, ta dépression, savoir que tu étais enceinte aurait énormément déçu ta maman et elle ne te l’aurait jamais pardonné et je sais de quoi je parle. Tu as raison de m’en vouloir mais pas de me crier dessus comme tu l’as fait. Depuis hier, j’ai remarqué que tu n’étais pas dans ton assiette et je t’ai compris et j’ai essayé de te mettre à l’aise, de te décrisper. Et je te jure que si tu ne m’en avais pas parlé, je n’en aurai jamais fait cas car ce n’est pas pour ça que je me suis marié avec toi. D’accord, tu as fait une fausse couche. J’ai décidé délibérément de te le cacher parce que ça, je ne pouvais pas le gérer ni prendre le risque que cela te détruise à jamais parce que tu étais plus que fragile en ce moment. Et tu as parfaitement raison aussi quand tu dis que je ne suis personne pour t’avoir caché que tu étais enceinte et que tu avais fait une fausse couche et pour avoir décidé de tes futures relations avec ta mère en ce moment là. Mais ce n’est pas moi qui t’aie enlevé ce bébé.

-Malick, peu importe les raisons qui t’ont poussé à me mentir, je ne te le pardonnerai jamais, sois en sûr. Me répond t-elle en se levant pour sortir.

Je la retiens alors

-attends ! Si tu as cru que j’allais te répudier parce que tu n’es pas vierge, je te répondrai juste que c’est parce que tu ne me connais pas. J’ai bien vu depuis hier que tu m’évitais et que dés que je t’approchais, tu me fuyais. J’ai cru que c’était parce que tu avais peur que je sois déçu parce que tu n’étais pas vierge et j’ai tout fait pour te mettre à l’aise. Mais en réalité, tu as fais tout ça pour ne pas que je te touche hier et aujourd’hui, tu crois pouvoir utiliser ce que je t’ai caché comme prétexte pour que je ne le fasse pas. Je te rassure, je ne te toucherai pas. Celui qui devrait parler et se plaindre ici, c’est moi mais je ne le fais pas parce que vierge ou pas, j’ai voulu de toi dans ma vie, je le savais et j’ai fait des pieds et des mains pour t’avoir dans ma vie. Et tu penses avoir quelque chose à ne pas me pardonner ou à dire ? Tu ferais mieux de te remettre en question. Et si tu veux trouver un prétexte pour divorcer et si tu es avec moi par reconnaissance et que là, tu penses que tu ne me dois plus rien parce que selon toi, j’ai fait le mauvais choix de vouloir te protéger, demain tu peux retourner chez toi. En fait toi, tu ne réfléchis même pas.

Je me remettais au lit, la laissant les yeux imbibés de larmes et visiblement surprise par ce que je venais de lui dire. Elle resta plantée là pendant un petit moment avant de sortir.

Je sais que j'y suis allé un peu fort avec elle. Je sais que je n’aurai jamais dû lui cacher cela. En période normale, je ne l’aurai pas fait mais dans l’état où elle était en ce moment là, lui dire l’aurait poussé de nouveau à vouloir se suicider. Et je n’ai même pas réfléchi en le faisant.

Vierge ou pas, je l’aime et pour moi, c’est ça qui compte. Ça me fait mal qu’elle se soit donnée à un autre, qu’elle ait porté l’enfant de cet homme alors que je l’aimais plus que tout. Mais je ne peux rien exiger d’elle parce que moi je n’arrive même plus à me rappeler le nom de la première fille que j’ai connue.

Je ne la décharge pas pour autant, mais je la comprends. J’essaie de la comprendre et de la ménager car je sais par où elle est passée.

Je n'ai pas voulu la brusquer hier et même tout à l’heure, si elle n’avait pas mis cette nuisette, j’aurai juste pensé qu’elle n’était toujours pas prête et j’allais trouver le moyen de lui dire que ça m’importait peu ce qu’elle imaginait mais là elle m’a déçu avec la manière dont elle m’a parlé et que surtout, elle m’ait dit qu’elle ne me pardonnerai jamais.

Là, je l'entend pleurer dans le salon et j’ai bien envie d’aller la chercher car la voir pleurer est tout ce que je ne supporte pas mais il faut qu’elle réfléchisse à son comportement depuis hier.

ROKHAYA AICHA KA

Je me rends compte que ma vie est juste un grand océan agité où des courants violents s’affrontent sans cesse.

A chaque fois que je crois qu’un problème était de côté, il en survient toujours un autre.

Malick savait que je n’étais pas vierge mais il a quand même fait le tout pour que je sois son épouse. Il savait que j’avais été enceinte. Il a fait en sorte que ma mère ne soit pas au courant de tout pour ne pas qu’elle soit déçue et que cela impacte sur nos relations. Il ne me l’a pas dit pour m’éviter de sombrer encore plus dans la dépression car je le reconnais, cela m’aurait tué.

Il m'a couvert de tous les cadeaux possibles quand j’ai accepté d’être sa femme, ma dot dépassait tout ce que les gens pouvaient s’imaginer. Il a quitté sa maison, sa famille et s’est marié avec moi contre la volonté de sa mère. Quand tous les hommes me fuyaient, il a été là, jour et nuit.

Mais tout cela lui donnait-il le droit de me cacher une chose aussi importante ? Je méritais de savoir pour cet enfant. C’était mon enfant. Et il a beau me convaincre qu’il l’a fait pour mon bien et avec l’avis du médecin, je n’arrive pas à lui pardonner.

J’ai été enceinte ?

J’ai porté le bébé de Séba et il ne le saura jamais.

C’était donc ça ce qui me rendait si malade juste avant sa mort. J’avais des nausées, je vomissais beaucoup et je n’avais pas eu mes règles. J’ai cru que c’était dû au stress comme l’avais dit le médecin. Et après ma tentative de suicide, je saignais sur une longue période et quand j’en ai parlé au médecin, il m’a dit que c’était sûrement dû aux médicaments que j’avais pris.

Donc c’était ça, ce bébé qui criait aux côtés de Séba dans mon rêve. Et quand j’ai demandé à Samba, il m’a dit que ce n’était pas clair mais que j’en saurai bientôt quelque chose.

C’était mon bébé et dans mon rêve, il criait, pleurait parce que tout simplement je n’ai même pas été capable de sentir sa présence dans ma vie et je n’ai jamais su pour lui.

J’ai mal mon Dieu. Mal, pour avoir fait la bêtise de vouloir me suicider et d’avoir tué mon bébé. Et mal, parce que Malick a été horrible avec moi dans ces dernières paroles. Et j’ai honte qu’il ait vu juste dans ses paroles.

Il est vrai que j’avais honte et peur de sa réaction si jamais il aurait su que je n’étais pas vierge mais psychologiquement, je n’étais pas prête pour être sienne. Je ne suis toujours pas prête à me donner à un autre homme. Et maintenant qu’il le sait, j’ai tellement honte de moi.

Je restais sur ce fauteuil à pleurer et à me demander ce que j’allais faire et quel sera mon sort demain car ma mère ne va pas croire que Malick attend toujours pour me toucher.

Je décidais d'aller prier et demander pardon à Dieu.

J’entrais dans la chambre et le trouvais endormi. J’entrais alors dans la salle de bain, fis mes ablutions, mis ma robe de prière , pris le tapis et allais dans le salon.

Pris de sommeil alors que je faisais mes zikrs, je me suis allongée sur le tapis et me suis endormie.

Quand j’ai ouvert les yeux, les rayons de soleil pénétraient déjà dans le salon. Je me levais difficilement, j’avais terriblement mal sur tout le corps. J’entrais dans la chambre et Malick devait sûrement être sous la douche. J’en profitais alors pour faire le lit.

-bonjour, me dit-il à sa sortie.

-bonjour lui répondis-je en le remplaçant dans la salle de bain.

Je fis ma prière et allait à la cuisine. Malick n’était pas la. Sûrement était-il parti chercher le pain. Je mis la table et préparais le café. Il revint quelques minutes après et me tendit le sachet de pain et de croissants.

-je sais pas trop ce que tu aimes prendre au petit déjeuner. Et vu que…

-un café fera l’affaire, me coupa t-il sans lever les yeux de son journal.

Je le lui sers et lui tends le panier de croissants et m’assois. Le petit déjeuner se fait en silence. J’étais même incapable de lever la tête pour le regarder. Et ça me fait mal que même pas quarante huit heures après notre mariage, on ne se parle pas.

Le silence fut brisé par la sonnerie de son téléphone. Mon cœur rata un battement parce que j’étais sûre à quatre vingt dix neuf virgule neuf pour cent que c’était ma mère.

Il décrocha et j'étais toute ouïe.

-bonjour Maman. Oui ça va.

Mais encore de quelle maman s’agit-il ? La mienne ou Dracula ?

-….

-oui, c’est vrai. On s’est bien reposé.

-…

-je suis très content oui. Elle ne m’a pas déçu du tout et elle ne vous a pas déçu non plus. Je suis vraiment très fier d’elle et vous pouvez l’être aussi.

Malick venait de m’achever complétement.

-….

-euh…en fait maman, moi je n’aime pas trop ces choses là. Je pense que ça ne concerne qu’elle et moi. Et même si tel n’était pas le cas, j’ai mis le drap dans la machine à laver pour éviter cette exhibition et sincèrement, je ne pense pas que ces gens vaillent la peine que vous vous en fassiez autant parce qu’ils ont été clair quand j’y suis allé pour leur faire part de mon désir de la prendre pour épouse. L’essentiel est que je vous dis que Yaka s’est gardée pour son mari et elle s’est gardée pour moi. Je suis plus que satisfait d’elle.

-….

Pendant tout le temps où il avait parlé, il n’a pas une seule fois levé les yeux sur moi. Je n’ai pu soutenir son regard, mes larmes ont alors commencé à couler et j’ai baissé la tête.

Il me tendit alors le téléphone et se leva pour disparaitre dans la chambre.

Dés les premiers mots de ma mère, mes larmes coulèrent de plus belle parce qu’elle aussi a commencé à pleurer

-je suis désolée d’avoir douté de toi ma fille. Malick m’a dit qu’il t’avait trouvé vierge et qu’il était fier de toi. Je suis très fière de toi. Ta maman Yacine aussi ainsi que ta tante nous sommes toutes contentes. Tu veux que je vienne m’occuper de toi ?

-non maman, ce n’est pas la peine. Malick s’est bien occupé de moi.

-j’aurai aimé qu’il me donne le drap mais bon c’est lui qui décide de ça aussi. Attends, je te passe Fatima, elle s’impatiente.

-aay Yaka tu n’as pas vu mes milliers de messages khana ? Mais pourquoi tu as éteint ton téléphone ? Fayo nar bi khoromam deih, man deih yaw la ndieukone wo (tu es ingrate, pourtant c’était toi que j’avais appelé en premier)

-si je les ai vu Fatima. Mais je n’avais pas ton temps. Voilà ! m’efforçais-je de répondre en riant parce que Fatima devine tout de moi, même au téléphone.

-yiiii boy, Malick ne t’a pas ménagé. Même ta voix est quasi éteinte et elle tremble. Ayoooo, sama néné touti legui dieg leuh (ma petite fille est une femme maintenant) Bienvenue dans la cour des grandes. Je suis fière de toi ma belle, termina t-elle en pleurs avant de continuer par, on passe avec Baïdy tout à l’heure t’apporter tes affaires, juste le nécessaire pour que tu puisses faire la cuisine à ton homme. Le reste est chez ta mère, je crois. Allez bisou. CLICK.

Je ne savais plus quoi dire ni quoi faire. Je ne savais même pas comment me comporter avec Malick ni comment me faire pardonner de mon impertinence d’hier.

Il sortit alors de la chambre, habillé et les clés de sa voiture en main.

-tu as fini avec mon téléphone ?

Je le lui tendis et il prit la direction de la porte, sans me dire où il allait ni quand il allait revenir.

-Baïdy et Fatima vont passer tout à l’heure, lui criais-je alors qu’il était sur le point de fermer la porte. Il ne répondit pas et partit.

Je ne savais pas quoi faire alors je suis allée nettoyer la salle de bain et faire la visite des autres pièces de l’appartement. Il y avait une autre chambre avec une salle de bain aussi, une buanderie et des toilettes visiteurs. La cuisine ainsi que le salon sont immenses. J’adore et je sais que si cette petite tempête venait à se dissiper, ce sera un doux foyer pour nous deux. Je m’y évertuerai.

J’étais couché sur le lit après la prière quand Malick me tira de mes pensées.

-j’ai apporté le déjeuner. Tu veux bien t’en occuper ?

Je me levais alors et me dirigeais vers la cuisine où il avait posé les paquets.

Il se changea et vint me retrouver. Nous mangeâmes en silence. Puis il est allé faire la sieste. J’avais envie de le suivre mais je ne voulais pas m’imposer, alors je suis restée à regarder la télé avant de me décider à aller prendre une douche avant que Fatima et Baïdy n’arrivent. Elle m’appela pour me dire qu’elle était presque arrivée. Malick dormait toujours.

-khalei bou rew mom Malick rek moci bakh (Malick sait bien éduquer les petites impolies), me dit Baïdy à peine avais-je ouvert la porte.

-oh Baïdy laisse la, lui cria Fatima.

-j’ai rien dit pourtant, je la félicitais tout juste mais on dirait qu’elle a perdu sa langue. Où ton mari, dis moi ?

-mon Dieu, Fatima pourquoi tu l’as amené avec toi ? Attendez, je vais chercher Malick, il faisait la sieste.

-sans blague ? Qui de vous deux a tué l’autre ? Demanda toujours Baïdy

-moi en tout cas, je suis en pleine force. Je ne dors pas. Lui répondis-je en me dirigeant vers la chambre.

Je me suis assise au bord du lit et avec une tendresse dans la voix que je venais de me découvrir, je lui caressais la joue et lui dit :

-Malick, stp lève toi. On a de la visite.

Il ouvrit les yeux et sembla surpris.

-excuse moi de te réveiller mais Fatima et Baïdy sont là.

-d’accord, je viens tout à l’heure.

Il vint quelques minutes plus tard et alla aider Baïdy à monter mes affaires. Après ils décidèrent d’aller chercher le diner.

-voilaaaaa, leur dit Fatima en les poussant vers la porte.

Et dés qu’ils sont sortis, elle m’attira dans ma chambre.

-allez raconte, c’était comment ? Yiii Yaka, le mec ne t’a pas épargné deih. Khana tu pleurais pendant la chose ? Tu as même maigri entre temps.

Fatima riait aux éclats comme une folle.

-naka diek ma khamni Malick naroul diam. Laaay, nieup wakh mouni mouk sa lekh lekham ndékété yoooo dafa khinone ba nioul (je savais bien qu’il avait cette idée derriére la tête. Tout le monde lui a demandé de te laisser jusqu’au lendemain, il a dit niet parce qu’ils pouvait pas attendre, il était grave gonflé).

-ay Fatima, mais vraiment tu es incorrigible. Respecte mon mari au moins.

-wa ok, mais dis moi comment il a été, doux, chaud bouillant, les deux à la fois ? Donne moi des détails.

-mais yaw est ce que dofoulo sakh (est ce que tu n’es pas folle ?) Je ne te donnerai aucun détail, je refuse.

-ok, bakhna. Mais ne viens surtout pas me demander des conseils, sokhor ba deih (méchante).

-pourquoi tu n’as pas amené ma petite Rama, elle me manque tellement, dis je pour changer de sujet, sinon elle allait la ramener.

-oh elle était fatiguée avec la fête, les gens. Elle était énervée. Maman m’a dit de la laisser avec elles. Elles font la noce là bas, Malick a envoyé de l’argent ce matin parce qu’apparemment, il est comblé et elles se sont payées un mouton. Je les ai laissé entrain de préparer un méchoui. Beug lou yomb laniou def (elles aiment la facilité). Mais j’adore ton appart, c’est beau et accueillant. Je t’ai apporté plein de trucs de femmes, tu vas adorer. Lors de son dernier voyage, Baïdy avait ramener deux services de table de prés de deux cents pièces pour nous deux et tu verras à quel point c’est joli et pratique. Et les vieilles t’ont vraiment gâté côté vaisselles, je t’envie même. Mais dis moi, ça va maintenant ? Malick va te rendre heureuse, j’en suis certaine car maintenant tu le mérites vraiment. C’est un gars bien.

-Fatima, Malick est tout juste un ange, lui dis-je les larmes aux yeux. Khalil a été super avec moi, Séba n’en parlons même pas mais je dois une dette à Malick que je ne pourrais payer qu’en étant la meilleure des épouses qui puisse être.

On avait pas entendu Malick et Baïdy quand ils sont revenus avec le diner. C’est Malick qui est venu nous demander de venir diner.

Nous avons diné dans une superbe bonne ambiance. Malick a été très câlin durant tout le temps que nos invités ont été là, me caressant la main, me souriant, m’appelant par mon amour jusqu’à ce qu’ils partent.

Il est redevenu le Malick de toute la journée. Il a allumé la télé et a zappé sur toutes les chaines sans s’arrêter alors que j’étais à côté, à me ronger les ongles. Puis je suis allée me changer et me coucher. Il est venu très tard dans la chambre, je l’attendais parce que je voulais lui demander pardon.

-Malick, je voudrais te demander pardon pour la manière dont je t’ai parlé et pour avoir été ingrate envers toi quand je t’ai dit toutes ces choses alors que toi, tu ne m’as voulu que du bien. Stp pardonne moi.

Il se tut un long moment, toujours couché. Un long moment pendant le quel j’ai juste regretté tout ce que je lui ai dit hier. Puis il se leva et se tourna vers moi.

-tu ne veux pas être ingrate avec moi, c’est pourquoi tu as décidé d’être la meilleure des épouses pour me remercier de tout ce que j’ai fait pour toi ? Yaka, si j’ai menti à ta mère, que Dieu me pardonne, ce n’est pas pour toi mais pour elle, parce que j’ai imaginé ce qu’a été ces deux jours à attendre que je confirme ou infirme ses doutes. Maintenant que ce problème est réglé, je pense qu’il est clair que tous les deux nous n’avons rien à faire ensemble. Cependant, je ne te libèrerai pas car maintenant que je connais ton vrai visage, tu serais capable de faire croire à tout le monde que je voulais juste coucher avec toi donc, tu fais ce que tu veux.

 

 
 

 

Hello

Nakamou? J'espére que lep diam.

Maintenant, dites moi, Malick est ce qu'il a eu raison de cacher ça à Yaka? Et la reaction de Yaka est-ekke excessive comme le pense Malick?

En tout cas, c'est pas bien parti entre eux. A qui la faute?

On verra comment notre couple évolue.

Gros bisous 😘

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